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02/09/2013

UN VIVANT ACCESSIBLE AU REGARD

l'homme de ta vie.jpg

 

UN VIVANT ACCESSIBLE AU REGARD

 

Je veux que le temps ralentisse,

Qu'il s'étire jusqu'à l'extrême.

Je te sais si fatiguée parfois.

 

Je ne veux plus de ce grand froid

Qui t'envahit, de cet étau de pierre

D'une brutalité sourde et fulgurante

Qui sans délicatesse te broie le corps.

 

Je veux que tu provoques l'éclat de rire

De cet hiver irrémédiable preneur d'aise,

Prétentieux obscène qui s'installe en toi.

 

Je ne veux plus de ces nuits trop longues

Où les pleurs ravinent ton visage de larmes,

Réceptacle d’un trop-plein de douleurs liquides.

 

J’aimerais tant te retrouver à naviguer encore

Sur les routes prédéterminées de l’impatience.

 

Je veux que tu cesses de bercer ta détresse

Aux murmures de désespoirs circonspects.

Que tu cesses d’être absente à  toi-même,

De porter ce fardeau de souffrances cachées,

Blessures secrètes à l’énigmatique confus de toi.

Que tu ne saccages pas ton présent de regrets.

Que tu disperses tes étouffants cauchemars

Dans les noires vapeurs de l’immédiat.

 

Je veux que chaque obstacle se fasse tremplin

Pour traverser, dans la voluptueuse légèreté,

La passerelle joyeuse pour l’inconcevable.

Je veux que tu t’éprouves moins fragile,

Que ta vie soit balisée de traces ordinaires,

Que tu saches être, et que tu saches devenir.


(A SUIVRE....)


P. MILIQUE

06/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 7

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

7


Je n'ai pas détourné mon regard pourtant fixé sur elle. Pourquoi l'aurais-je fait ? D'autant plus que, après tout ce temps d'attente, j'allais enfin pouvoir contempler son visage devenu accessible. Et faire sa connaissance.

Celui-ci était d'une grande beauté, encadré de longs cheveux blonds qui tombaient, épars et nonchalants, en cascade de douceur sur ses épaules. A l'immédiat, il apparaissait comme ensoleillé de deux étonnantes pépites d'un bleu soutenu. D'un bleu marine intense et rieur. Des lèvres bien ourlées, et un peu humides, égayaient de belle manière d'engageantes fossettes. Pour mon plus grand plaisir, pas de maquillage, ou alors d'une discrétion rare désormais. Seule une infime et presque imperceptible cicatrice au coin de l’œil gauche, zébrait délicatement le grain lisse et juvénile de la peau. Un visage d'ange de cathédrale sans nul doute.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

09/03/2013

ÉCRIVAILLEUR CONSENTANT

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ÉCRIVAILLEUR CONSENTANT

 

 

Ce sont des phrases qui fascinent à la fois

 

Pour leur étrangeté et leur fière simplicité.

 

 

Écriture abstraite et sensuelle,

 

Parfois lyrique et en colère,

 

Elle génère ce quelque chose,

 

Qui va forcément apparaître.

 

 

Peut-être dira-t-elle la force et la fragilité

 

Qui évoquent certaines des premières amours

 

Dont l'éclairage final retient la couleur des jours?

 

Ou alors elle expliquera la lenteur d'un glissement

 

Hors de soi ainsi que l'ample vertige du vivant

 

En ruminant le malheur avéré de la condition humaine.

 

 

Lui, l'écriveur besogneux, travaille l'écriture

 

Dans la chair même des phrases à pétrir.

 

Elle lui offre un lieu pour dire la révolte et la colère,

 

Et l'aide à plonger dans cet univers intime et profond

 

Qui renvoie au monde la laideur de ses bêtises

 

En lui permettant, parfois, d'offrir aux autres

 

L'image définitive de son consentement à l'impossible.

 

 

P. MILIQUE

25/12/2012

Tony BLONDEL : "Chanson pour mon ombre" (Renée VIVIEN)

 

Tony BLONDEL

"Chanson pour mon ombre"

(Renée VIVIEN)

 

Texte de « Chanson pour mon ombre » mis en musique.

 

 

"Chanson pour mon ombre"

Renée VIVIEN

 

 

Droite et longue comme un cyprès,
Mon ombre suit, à pas de louve,
Mes pas que l’aube désapprouve.
Mon ombre marche à pas de louve,
Droite et longue comme un cyprès.

 

Elle me suit, comme un reproche,
Dans la lumière du matin.
Je vois en elle mon destin
Qui se resserre et se rapproche.
A travers champs, par les matins,
Mon ombre suit, comme un reproche.

 

Mon ombre suit, comme un remords,
La trace de mes pas sur l’herbe
Lorsque je vais, portant ma gerbe,
Vers l’allée où gîtent les morts.
Mon ombre suit mes pas sur l’herbe,
Implacable comme un remords.

21/12/2012

NE PLUS RIEN ATTENDRE

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NE PLUS RIEN ATTENDRE

 

Tout est toujours tellement précaire et incertain!

 

Il habite, dans l’impossible de l’amour, un horrible hiver inutile

De bras impuissants à serrer sa détresse vive,

Au cœur fusionnel de sa vie qui au temps s’épuise.

 

Il sait bien qu’elle ne le voit pas,

Et il s’enferme dans une longue nuit,

Une nuit d’instants sans fin d'où les heures sont absentes

Car, ce qui ne peut devenir flamme, il faut le taire.

 

Misérable et comme noyé dans d’amères eaux invisibles,

Il comprend cette évidence de l’absolu dénuement

De ne plus rien attendre de cet amour qui n’a jamais été,

Tout en vivant l’horreur de le perdre quand même

Tel un fantôme sur la fumée d’une cigarette absente

Avec, ardentes, ces pensées d’elle qui le laissent trop seul.

 

P. MILIQUE

14/08/2012

VILAINE BLESSURE

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VILAINE BLESSURE

 

Nuit de ténèbres à ressentir l'horreur d'être humain...

 

Aujourd'hui se réveille, épuisé et sinistre,

Qui exige de lui l'incontournable réalité

D'une capitulation totale face au destin.

 

C'est un bel univers désormais détruit dans le bonheur tari

D'une histoire pauvre comme une partie depuis longtemps perdue.

 

L'indifférence l'affaiblit d'une affreuse fatigue

Qui lui contraint l'âme de la plus absurde des tristesses

Au cœur brûlant d'un abandon longuement éprouvé

Au fil du très grand, très long et très amer.

 

Ils ne s'affichent plus maintenant

Que très éloigné de la vie de l'autre,

Et c'est d'une bien vilaine blessure

Dont chaque jour ils saignent-là!

 

Pourquoi dès lors chercher une raison nouvelle à la vie?

 

P. MILIQUE