Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/07/2017

CHASSE AUX GROS

au magma présent de l'écriture,

 

 

CHASSE AUX GROS

 

Nuit intense de chasse aux gros,

Et scènes de traques ordinaires

Pourvoyeuses de plaisirs exaltants.

 

Cela procure l'effroi et glace le dos,

Sorte de jouissance ultime et infinie

Pour ces nantis aux regards hostiles,

Dont l'unique richesse est d'être mince.

 

De l'arbitraire naît le privilège!

 

Nuit intense de chasse aux gros,

Et scènes de traques ordinaires

Pourvoyeuses de plaisirs exaltants.

 

P. MILIQUE

01/08/2016

A L'AFFUT DE LA VÉRITÉ

452033.jpg

 A L'AFFUT DE LA VÉRITÉ


Les poèmes sont de surprenantes esquisses
Dont l'approche est comme un frôlement amoureux.
 
Être de mots à l'imaginaire créateur,
Il s'octroie des heures d'exaltation
A composer des textes tels des chansons de signes.

La main court et court encore
Au cœur d'un certain idéal poétique
Grand explorateur de la pensée.

Alors, dans des accès d'ingénuité plutôt touchants,
Il s'offre des possibilités quasi inépuisables
Rien qu'à débusquer un essentiel à l'affût de la vérité.


P. MILIQUE

10/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 7

 

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

7

-- Eliott !
-- Oui! Plaît-il ?
-- Toi qui est au plus proche d'elle, qui est son confident même, comment elle va Grande Nancy ?

Il prend son temps, paraît regrouper ses pensées comme pour mieux synthétiser ses propos, puis...


-- A moi, il me semble que peu à peu elle s'affranchit de l'ombre en laisser filtrer sa propre lumière, tu vois ? Je la perçois en pleine réconciliation avec elle-même et s'attache à colmater le temps trop longtemps éparpillé en réintégrant le flux de la vie. C'est rassurant, oui, de la voir ainsi se révolter enfin contre les contraintes du destin. Il reste que...
-- Que ?... Qu'est-ce qui te préoccupes ?
-- Non, pas vraiment. Préoccupé je ne le suis plus désormais. Et puis, tu le sais, elle a cette grande élégance de ne pas exhiber en permanence l'étendue de sa colère. Pas plus que celle de ses blessures. Elle se contraint, nécessité douloureuse parfois, de garder contre vents et marées un comportement positif. Pour se revitaliser. Pour re-naître. En même temps, elle demeure toujours à la recherche d'une possibilité qui lui permettrait de s'exposer tout en se dissimulant. C'est son combat du présent. Évidemment, ça n'est pas simple !...
-- A interpréter ton propos et à ton intonation, j'imagine qu'elle a trouvé !

 

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/10/2015

MISE EN VEILLE 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MISE EN VEILLE

6

 

Il n'est pas rare de comparer la rêverie à l'ivresse! En effet, tout comme peut le faire une déjà ébriété, elle donne parfois à voir les fondations imaginaires d'une réalité progressivement dispersée dans la somnolence. Ce souvenir involontaire du présent balbutie quelques éclats, vagues, de l'empreinte réelle, et à peine entrevue.

La rêverie ne se repose jamais car elle sait trop les multiples menaces  sous-jacentes! Mise en état de vigilance fragile, elle ne pourrait retarder bien longtemps son inévitable dissolution jusqu'à retrouver, désemparée et affublée de vêtements ordinaires, la grisaille triviale du quotidien. Obligée à une soudaine réconciliation avec le présent. Brutal retour aux insipides contingences.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/08/2014

A L’AUBE TOURMENTÉE

 

ruines.jpeg

Crédit photo: http://sergecar.club.fr/cours/temps3.htm

 

A L’AUBE TOURMENTÉE



Au miroitement prétentieux des mots,
Il cherche dans l’écriture le moyen de dire l’indicible.
Chaque mot est pesé à revenir sans cesse sur des phrases
Qui se déplient, se renouvèlent encore, à nouveau,
Parfois s’étirent et se réinventent.

Mais le danger est grand que l’écriture se substitue
Au monde sans jamais parvenir à l’imiter .

A l’aube tourmentée de ses écrits fragmentaires
Bouillonne un turbulent ressac de mots
Aux fragrances savoureuses qui offrent l’essence
D’un plaisir coulant d’une plume-émotion,
Jusqu’à marquer la page au réel de merveilles
Dans la prise de conscience au pouvoir subversif.

P. MILIQUE

19/01/2014

INTERROGATION ÉCRITE 1

au magma présent de l'écriture,

 

INTERROGATION ÉCRITE

1

 

Pourquoi j’écris?…

 

Parce que c’est un besoin primaire.

Parce que je ne peux m’en empêcher.

Parce que je ne peux faire autrement.

Parce que cela m’est aussi nécessaire que de respirer.

Parce que je me délecte du plaisir évident de manipuler les mots.

Parce que je suis d’une grande naïveté.

Parce que je ne sais pas parler.

Pour tomber le masque.

Parce que la feuille blanche constitue l’interlocuteur, le confident, le psychanalyste idéal.

 

A la fois moyen d’expression et de réflexion,

L’écriture est une béquille parfaite au désespéré chronique que je suis,

C'est un moyen unique de supporter le mal de vivre, de traduire une jubilation, de partager.

 

J’écris pour faire que ceux qui me ressemblent déjà un peu me ressemblent un peu plus.

J’écris pour moi

Pour tous

Pour personne

Pour le plaisir

Pour être conquis.

Pour me réconcilier.

Pour être, par ceux qui me comprendraient, aimé autant que j’aime.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

10/11/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "L'HOMME ÉLECTRONIQUE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"L'HOMME ÉLECTRONIQUE"

 

Il était une fois… et peut-être pas qu’une fois… un homme
Auquel on a ôté les racines et les ailes
Plus d’identité. Ni d’excès de zèle.
Plus de confusion entre droit du sol et droit du sang
Rien qu’un corps pour servir de décor… et réconcilier la vie, la mort.
Et nous rappeler que tout maître est serviteur d’abord
Que même le plus brave est un peu esclave sur les bords
Car m’indiqua le chirurgien : se soumettre est un art… plastique avant d’être dramatique.
Dire toujours : Oui, pardon, merci, y a pas mieux pour venir à bout de l’envie ou de l’ennui.

L’homme que j’ai sous les yeux… obéit… et ne fait rien d’autre qu’obéir
On l’a opéré en agissant sur son cortex cérébral
Pour qu’il cesse d’être volant, sautant, rampant comme animal
Et qu’il devienne chose idéale… un animal idéal.
Un dessein… avec un i , animé.
Vous avez dû en entendre parler sur Radio J
Dans l’émission : sciences et vies… avec deux S…
Je veux parler de l’ablation du Moi… oui la circoncision de l’âme
Plus de moi-je en jeu… dehors lego ! L’orgueil au frigo!
Ne survit qu’une pulsion de vie au service d’autrui
Je… je suis… je suis autrui.
J’ordonne et il obéit…

Une fleur, s’il vous plaît
Et il me fait la fleur de m’offrir une fleur
Pour moi la fleur, pour lui le plaisir de me l’offrir… artificielle… comme le ciel !
Deux fleurs, s’il vous plaît
Et d’un simple geste, il réalise mes deux vœux… deux en un
Ça percute… ça répercute… et puis ça exécute
Pas besoin de lutte, la servitude, là est A.U.T.O.M.A.T.I.Q.U.E.
C’est magique, ce pouvoir discrétionnaire.

Après la cigarette électronique, voici venu le temps de l’homme électronique
Ecce homo… mirage pour tous et mariage pour personne.
Ni affreux, ni sale, ni méchant… notre homme est juste « vertueux », privé de vice, autrement dit : castré.
C’est un modèle prisé par les intégristes politiques ou religieux cette façon d’utiliser la science pour subtiliser notre conscience… et nous imposer un sens…
C’est glorieux … et juteux par dessus le marché… songez à la main d’œuvre bon marché. Léonarda ! Léonardo! Les idoles des ados…
Je le lis dans vos yeux, vous aimeriez bien copier-coller le modèle et l’emporter.
Je vous comprends… surtout ceux dont le moi n’est pas maître chez soi.
Pour les sceptiques, tôt ou tard, vous en conviendrez qu’obéir est l’avenir de l’homme
Obéir au doigt et à l’œil… au lieu de se mettre le doigt dans l’œil.

Trois fleurs s’il vous plaît !
Et en deux temps, trois mouvements: je reçois trois missives à domicile.
Mais comme je ne me suis pas levée du bon pied, je peste et proteste :
Je vous ai demandé des fleurs pas des roses, Ducon!
Et tout à coup une étrange envie me prend à la gorge
L’envie de le buter
Mais ce n’est pas lui que tu as buté ?
Bien sûr que non, j’ai buté seulement celui qui m’a envié.

24/07/2013

LA BOÎTE A LETTRES: JEAN COCTEAU "A VALENTINE HUGO"

 

LA BOÎTE A LETTRES

JEAN COCTEAU

"A VALENTINE HUGO"

(© copyright Musée des Lettres et Manuscrits)

26 janvier 1923

 

Chère Valentine

 

Même tendresse même pensée de chaque jour mais une vie sans papier ni encre, sans calme, sans courage pour raconter le détail. Antigone marche très bien malgré les acteurs qui « redeviennent eux-mêmes » et les costumes sales. Je corrige les épreuves du grand écart et Mr BB* sa dactylographie car son livre n’est pas encore chez l’imprimeur..  Livres et dessins paraîtront en février. Prix franco-américain (roman) 10000 francs. Jury Morand Giraudoux Max Jacob Bernard Fay Jacques de Lacretelle Valéry Larbaud et moi. Assez drôle n’est-ce pas ? Gallimard m’a demandé un témoignage de réconciliation. J’ai donné Thomas. [THOMAS L'IMPOSTEUR]. Il va le mettre en train tout de suite. Il voudrait m’épouser complètement. Mais je suis lié avec Stock . Maison parfaite et charmante. Je tromperai Stock de temps en temps avec la NRF  si elle se montre amoureuse. Vous devez bien rire de ces nouvelles qui allongent le nez de Gide. Nous avons donné Antigone au vieux colombier. Le public ricanait et riait. Gide a eu le toupet de mettre ces rires sur mon compte. Je lui ai répondu que c’était le résultat du beau travail de la NRF. A mon égard – ici phrase sublime : peut-être dit il y a-t-il de la faute du public car dans Saül j’ai voulu faire rire et personne n’a ri. Voyez je bavarde et je ne demande pas si la jambe de Jean va vite le porter jusqu’à moi qui l’embrasse et vous supplie de revenir vite

 

Jean

 

*[surnom de Raymond Radiguet, qui achève alors Le Diable au corps]

17/06/2013

NOUVELLES PERSPECTIVES

BEAUX YEUX.jpg

 

NOUVELLES PERSPECTIVES

 

A nourrir la trouble détestation de soi-même,

Il devient difficile d'occulter la sensation désagréable

Procurée par l'amoncellement  continu de menaces

Parfois stupéfiantes de laideurs revendiquées.

 

C'est toutefois l’occurrence d'un mélange détonant

Aux effets secondaires par nature insoupçonnés

Et capables de proposer une réconciliation

Avec l'ordre d'un monde tout en convulsions.

 

Voilà que s'offre la touchante beauté de nouvelles perspectives,

Et instaure, imprévisible autorité, de la lumière dans les yeux.

 

P.  MILIQUE

14/03/2013

INTERROGATION ÉCRITE

ECRIVAIN.jpeg

 

INTERROGATION ÉCRITE

 

 

Pourquoi j’écris?…

 

Parce que c’est un besoin primaire.

Parce que je ne peux m’en empêcher.

Parce que je ne peux faire autrement.

Parce que cela m’est aussi nécessaire que de respirer.

Parce que je me délecte du plaisir évident de manipuler les mots.

Parce que je suis d’une grande naïveté.

Parce que je ne sais pas parler.

Pour tomber le masque.

Parce que la feuille blanche constitue l’interlocuteur, le confident, le psychanalyste idéal.

 

A la fois moyen d’expression et de réflexion,

L’écriture est une béquille parfaite au désespéré chronique que je suis,

C'est une manière unique de supporter le mal de vivre, de traduire une jubilation, de partager.

 

J’écris pour faire que ceux qui me ressemblent déjà un peu me ressemblent un peu plus.

J’écris pour moi

Pour tous

Pour personne

Pour le plaisir

Pour être conquis.

Pour me réconcilier.

Pour être, par ceux qui me comprendraient, aimé autant que j’aime.

 

J’écris par amour, sensibilité, sensualité.

Pour ne pas faire injure au silence, ni à la nuit.

J’écris pour survivre

Pour passer le temps, je veux dire le tamiser. Parce qu’écrire est aussi un moyen d’entrer en solitude.

 

J’écris pour éloigner la souffrance, peut-être pour lutter contre la mort, pour rester en vie.

Pour me reconstituer, me percer à jour. Pour sortir de l’impasse.

J’écris pour oublier que je vais mourir.

Pour m’inventer un remède qui ne ressemble pas au mal.

Parce que j’aime bien polir la douleur comme une pierre précieuse.

J’écris par insatisfaction et pour rester en état d’insatisfaction

Pour me convertir, excédé d’utopie, en cette ligne sortie de l’aube qui enlace les lettres sur le papier.

Pour refermer sur moi les parenthèses jadis ouvertes.

J’écris pour vous faire parler.

 

J’écris… parce que!

 

 

P. MILIQUE