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16/05/2017

DANS LA NUIT

au magma présent de l'écriture,

 

 

DANS LA NUIT

 

L'autre étouffe son visage

Dans l'épaisseur nocturne.

 

Plein de mots enfouis

Au chaud de ta bouche,

Mais les pieds engourdis

Immobiles de solitude.

 

Les mots se sont dérobés,

Il est passé et n'a abandonné

Qu'une main dans la mienne.

 

L'autre étouffe son visage

Dans l'épaisseur nocturne.

 

 

P. MILIQUE

26/01/2016

VAUTOURS, VERMINES

au magma présent de l'écriture,

 

VAUTOURS, VERMINES



Nous vivions dans la splendeur des choses
En une considérable simulation abstraite.

Vautours, vermines, soyez satisfaits,
Vous tenez désormais votre vengeance!
Par votre volonté, nous rétrogradons
A l'anonymat incolore mais pas indolore,
Attirant au loin nos anciennes chimères.



P. MILIQUE

26/08/2015

BLESSURE NARCISSIQUE 1

au magma présent de l'écriture,

 

BLESSURE NARCISSIQUE

1

Sa personnalité tranchante a taillé dans le vif
Entraînant la dévastation de son univers de vie.

Il comprend qu'il sera loin de traduire l'absence
Et qu'il devra accepter l'érosion du temps qui passe
En effaçant, sans précaution vraie, tout derrière lui.

Ce qui est authentique, et d'une portée considérable,
C'est la vive blessure narcissique qui en est résultée.
Ce n'était pourtant qu'une idylle presque désuète,
Une amourette au fond très bancale dans sa forme.

(A SUIVRE...)

 

P.MILIQUE

03/02/2015

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE

1

L'abysse est si profond dans lequel il bascule.

Au sortir d'éprouvants voyages au centre de sa tête,
Il s'englue dans la désespérance d'aubes glauques aux relents marécageux.
Depuis longtemps déjà, il s'est installé dans la routine d'un perpétuel chagrin.
Depuis, il habite les ténèbres de l'avilissement de soi, à la recherche d'impossibles repères.

Lorsque la plus infime vétille peut prendre de si considérables proportions
Alors qu'une lassitude envahissante lui renvoie l'impitoyable image de sa médiocrité,
Tout devient insurmontable et se conjugue pour tenir la paix intérieure éloignée de lui.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/09/2014

LES CŒURS MÊLÉS

au magma présent de l'écriture,

 

LES CŒURS MÊLÉS

Le temps se dilate, ouvrant peu à peu de nouvelles dimensions.
C’est une découverte considérable, une joie, un bonheur : Toi.
Toi enfin présente dans mon univers façonné de sourires ignorés.
Toi devenue d’emblée mon unique vraie raison d’exister encore.

Mon amour, mêlons nos doigts impatients, échangeons nos souffles.
Apaisons l’émotion d’exaltés cœur à cœur, de fougueux corps à corps.
Lions nos deux amours au plus intime jusqu’à devenir le fol unique
Capable d’affirmer qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à vivre.

P. MILIQUE

31/03/2014

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 27/03/2014

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

  27/03/2014

15/02/2014

LA RÊVERIE 3

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA RÊVERIE

3

La sensation du changement opéré est palpable, et il n'y a plus qu'à s'en imprégner. La rêverie, une fois entrée dans le vif du sujet, ouvre à une acuité inattendue. Les schémas habituels s'évanouissent, offrant à côtoyer ce qui, au fil de la vie, demeurait tapi dans l'ombre d'une mémoire en jachère. C'est un considérable privilège que de pouvoir se laisser empreinde ainsi de la signature des choses que l'on vient à peine de parvenir à déchiffrer soi-même! Les émotions étaient là, enfouies dans la stricte légitimité de ce que l'on croit être. Dans l'impossibilité, aussi, d'entretenir l'embrasement vertigineux du bonheur de vivre.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE)

 

16/07/2013

ABDELLATIF LAÂBI: « JE N'AI JAMAIS CESSE DE MARCHER"

 

ABDELLATIF LAÂBI

« JE N'AI JAMAIS CESSE DE MARCHER"

Lu par Thierry HANCISSE


Abdellatif Laâbi est né en 1942 à Fès (Maroc). Entrée à l’école franco-musulmane. Il découvre pêle-mêle la lecture, la langue française, la condition de petit colonisé. Au sortir de l’école, sur les placettes où les conteurs l’ouvrent au territoire de l’imaginaire, il contemple les paysages urbains et humains, y forge sa sensibilité. A l’indépendance, en 1956, il a quatorze ans. Il fonde en 1966 la revue Souffles qui jouera un rôle considérable dans le renouvellement culturel au Maghreb. Si la revue s’annonce comme poétique et l’est exclusivement dans son premier numéro, ce n’est pas un hasard. « La poésie est le vrai laboratoire de la littérature. » Dès le numéro 2, les horizons s’élargissent : questionnement sur la culture, quelle que soit sa forme d’expression, puis peu à peu sur les problèmes sociaux et économiques qui sont le lot de la société marocaine sous le régime d’injustice et de corruption qui l’accable. Son combat pour la liberté lui vaut d'être emprisonné en 1972, date d’écriture et de publication de l’arbre de fer fleurit. Il sort de prison en 1980 et s'exile en France en 1985.

Tous les textes sont des pages arrachées du recueil de poèmes en prose L’arbre de fer fleurit, (1972) aux éditions Pierre Jean Oswald

10/06/2012

LE FAUX FRIVOLE

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LE FAUX FRIVOLE

 

Sous ses dehors légers, un peu farfadets,

Il souffre à l'excès de sa réputation de frivolité

Et de sa virtuosité de parole parfois sidérante.

 

Cependant, dans un viscéral besoin de communication,

C'est avec une considérable difficulté à s'exprimer

Qu'il consent, d'une voix blanche et intimidée au possible,

De s'exposer à d'incertaines manœuvres de séduction

Dans le ressac bruyant des brouilles à répétitions.

 

P. MILIQUE