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11/11/2017

BRUTALE REVELATION

au magma présent de l'écriture,

 

 

BRUTALE REVELATION

 

Je trimballe mes états d'âme partout avec moi.

Ils sont ainsi, au fil d'un quotidien qui se répète,

Les mêmes obsessions démesurément délirantes.

 

Comment me débarrasser du poids

Terrifiant des douleurs ordinaires?

Comment approcher au plus près

Des arcanes subtiles qui soufflent

Un essentiel d'évidence primordial?

 

Quand le regard se perd en quête

D'horizons neufs, et qu'apparaît,

Brutale révélation, l'inacceptable,

Il ne me reste plus qu'à m'abîmer,

Plume la première, dans l'encrier

De la vie, pour une ultime noyade.

 

P. MILIQUE

09/05/2017

UN ÉCLAT D’INESPÉRÉ

au magma présent de l'écriture,

 

UN ÉCLAT D’INESPÉRÉ

 

Tant de temps de la vie consumé à s'obstiner

Dans les tentatives d'approches minutieuses

De ce fleuve d'amour flanqué d'un phare absolu.

 

 

Et, lorsque dans un irrésistible éclat de bonheur,

On l’atteint avec prudence de la pointe du coeur,

La prise de conscience se révèle brutale à l'inouï.

 

Ne pas savoir nager en de si prévisibles remous,

Au risque d'être emporté par quelque tourbillon

N'est-il pas se disculper d'une noyade déjà admise?

 

C'est ainsi, tandis que l'âme dérive à vau-l'au

Dans les profondeurs du tendre fleuve amour

Qui promet le précieux en ces rives inespérées,

La vie submerge chacun des rêves, tour à tour,

Au fol d'une attente exacerbée qui laisse affaibli.

 

Comment faire pour maintenir la vie hors de l'eau?

Peut-être en tentant d'apercevoir dans la sérénité

Cet éclat d'inespéré impromptu jailli de l'Autre,

Exquise et sensuelle fulgurance tracée d'énergie.

 

P. MILIQUE

26/01/2017

BLEU FRATERNEL

au magma présent de l'écriture,

 

BLEU FRATERNEL



Une présence pure dans la vie confuse
Qui délaye d'azur les chagrins pluvieux.

Il est des phrases tournées comme celle-ci
Qui parviennent à dire ce qu'elles ont à dire!
Il est des phrases troussées comme-celle-ci
Qui s'autorisent à être tellement davantage.

Son plaisir fut total d'avoir entre ses doigts,
Dans son œil, cette page inespérée et si belle.
D'un bleu intense, si intimidé, si intimidant.
Un bleu céruléen qui protège le sens des mots,
Qui les enveloppe dans la chaleur apaisante
De ses grandes ailes protectrices, qui les dissimule,
Les soustraits presque, afin qu'ils ne risquent pas
D'être agressés par l'éclat d'un éclair trop violent,
Trop cru, aux marges d'une œillade non autorisée.

Une présence pure dans la vie confuse
Qui délaye d'azur les chagrins pluvieux
D'un regard complice, d'un bleu fraternel.

P. MILIQUE

08/01/2016

HAINE, JE TE HAIS! 4

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

HAINE, JE TE HAIS!

4

J'aimerais tant n'avoir à combler de mes seuls mots,
Que les insatiables excavations et les puits sans mémoire,
Arpenter les champs herbus et les plages du plaisir d'écrire.


Au lieu de ça, par la seule cause de ces simulacres d'humains,
La haine qui monte en moi me jette sur des routes inconnues
Qui fusent hors de mes pensées, de celles qui conduisent
Aux attitudes négatives qu'il faudrait ne jamais adopter.

En fuyant ces sinistres-là, je sais parfaitement ce que je fuis.
Sur l'échelle de l'humanité, je fuis le vide sidéral du néant.
Je fuis la barbarie trop présente que je prétendais ignorer.


Haine, je te hais!

(FIN)

P. MILIQUE

08/11/2015

FAIRE SEMBLANT 1

au magma présent de l'écriture,

 

FAIRE SEMBLANT

1

Quelquefois, il en a assez de faire semblant...

Il possède un théâtre volubile dans la tête,
Un théâtre de la prémonition
Lézardé de détails allégoriques.
Il y côtoie les bornes de l'ignoble
En gardant le silence lâche
Et ordinaire des habitudes.
Il y banalise aussi les flambées
Paroxystiques de l'incontournable
Violence, parce qu'elle ne sont
Jamais que volontés hiératiques.

Quelquefois, il en a assez de faire semblant...

Alors, il se laisse happer par un mesuré
Sournois saturé d'étranges motivations.
Puis il exalte le négatif aux aboiements
Rageurs d'un désespoir réputé majeur,
Et croise parfois les chemins obscurs
D'autres pensées dans le désordre
Nocturne de sa conscience éreintée.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/06/2015

AU JOUR NAISSANT 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AU JOUR NAISSANT

2

Elle lui a rappelé qu'ils étaient convenus d'un rendez-vous:
Il soit recevoir ses mots. Des mots d'amour il n'en doute pas.
Des mots murés en elle qui ont su forcer quelques barrages
Pour ébaucher la pure évidence de l'offrande faite à l'autre.
Si elle imaginait combien il les attends ces mot-cadeaux!
Combien ils vont l'illuminer de son fol attachement à elle.

Des mots dépositaires d’essentielle force vitale
Des mots marbrés de reflets rares et différents
Des mots apaisants barrés de sourires attendris
Des mots depuis toujours consentant à l'amour.

Et déjà, tous ces mots-trésor qui ne sont pas les siens
Forment une farandole d'émerveillements souverains.

(FIN)



P. MILIQUE

24/04/2015

LUEURS IRIDESCENTES 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LUEURS IRIDESCENTES

3

Les années accumulées servent à exprimer ce que devient la vie. Elles procurent la clef d'un mystère devant lequel on reste pour le moins circonspect. Celui-ci est le moment protée où l'on commence à distinguer l'esquisse d'un autre dans le reflet de soi-même. Il nous éloigne de tout ce dont il nous rapproche et livre chaque détail d'un tout dont une partie seulement ne renvoie d'évidence qu'à soi. Étranges arcanes.

La vie, encore elle, offre une délicieuse vue sur son coucher de soleil dans la tiédeur du soir. Il s'agit de profiter au mieux de ces dernières lueurs iridescentes. De se laisser aller aussi à se laisser parcourir par les ondes persistantes du désir à être. Avec, si possible, comme une ébauche de sourire aux lèvres.

(FIN)

P. MILIQUE

02/04/2015

TRAQUE ORDINAIRE

au magma présent de l'écriture,

 

TRAQUE ORDINAIRE



Nuit de chasse aux gros
Et scène de traque ordinaire
Qui procure d'exaltants plaisirs.

Les mots résonnent, effroyables,
Sorte de jouissance ultime et infinie
Pour ces nantis au regard malveillant
Dont la seule autorité est d'être mince,
Parfois.

P. MILIQUE

07/03/2015

MÉTEMPSYCHOSE 1

au magma présent de l'écriture,

 

MÉTEMPSYCHOSE

1



Il manque toujours quelque chose au déroulé du présent
Qui laisse d'un coup les mains libres pour accueillir la vie.


Le soleil, volontiers boudeur, n’incendie plus désormais
Que quelques effilochures de nuages blancs et désabusés
Tandis que le temps persiste à se diluer en cascade de mots,
Ces mots dont on imagine sans peine pouvoir batifoler avec
Alors que depuis toujours, ce sont eux qui se jouent de nous.

L’existence nous oblige à grandir de tous ceux qui nous manquent,
Éparpillant notre quotidien en éclats de songes longuement épurés
Ou en orage de lumière déposé sur la vitre délicate du cœur fragilisé.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

31/01/2015

ULTIME DÉPART 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ULTIME DÉPART

3

Désormais, il n'est plus qu'à vivre le deuil,
Cerner la mort pour en accepter le fatal.
Désastre intime. Refus désespéré.
Et des larmes intarissables, oui!...
Le chagrin triture le cœur
Et la souffrance affaiblit.
Seul le temps se fait onguent.

La mort est partie active d'un processus naturel,
Nul ne peut jamais contrarier son sinistre dessein.
Elle est d'emblée inscrite en notre devenir commun,
Et ne doit s'admettre qu'en totale dépendance de la vie.
Le destin est promptement anéanti, et nul n'y peut rien.
Mais, tous ces mots inutiles...

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE

22/01/2015

NUIT DE NEIGE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

NUIT DE NEIGE
3
Lorsqu'une chose en vient à le tourmenter, il ne se concentre plus que sur elle. Comme en écho à ces derniers mots, il est au final devenu son pire ennemi. Pris de vertige mortifère, il ne se conçoit plus qu'arrivé au terme de son parcours. Fil d'Ariane ténu d'une ultime séquence. Façon comme une autre de détourner pour toujours l'objet de son déchirement.

Pourquoi, dans la vision instantanée de son immanence, s'interroger encore sur la mort?
Elle n'est, exquise ingénue, dans le froid de certaines nuits de neige peuplées d'ombres et de fantômes, que le passage furtif d'une lumière agressive aux bienveillantes ténèbres.
(FIN)

P. MILIQUE

14/08/2014

AD LIBITUM 1

au magma présent de l'écriture,

 

AD LIBITUM

1

 

Tant de choses sont convoitées que je ne sais que souhaiter.

Cependant, une fois évacué ce constat et les mentions inutiles,

A part, peut-être, souhaiter que...

 

D’être apte à faire face à l’ordinaire de mots à la banalité solaire.

Ou alors de savoir entendre d’autres mots jamais trop tendres.

D’être capable de redécouvrir une vie d’espace voilée de pureté.

 

De constater que c’est précisément lorsqu’il ne se passe quasi rien

Que la nuit en profite pour se glisser, sournoise, dans le pli du jour.

D’écrire à nouveau ces petits blocs serrés d’ardues luminescences.

De révéler la totale possibilité d’un monde jusque-là fragmenté.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE