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25/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: VERLAINE, LE 14 mars 1895

 

LA BOÎTE A LETTRES

VERLAINE

LE 14 mars 1895


Monsieur le Rédacteur,

 

On a tant dernièrement paraît-il, parlé de ma mort dans certains journaux, qu’il me sera peut-être permis de prendre pour un instant la parole, presque en qualité d’habitant de l’autre monde, dans une affaire sépulcrale par excellence.

Il s’agit de la sépulture de Villiers de l’Isle Adam. Une souscription ayant produit les fonds nécessaires, il a été décidé qu’un monument serait élevé sur la tombe du poète de qui les restes, enlevés du cimetière des Batignolles où ils reposent depuis sa mort seraient transportés au Père Lachaise ! Voilà qui me confond. Pourquoi le Père Lachaise, banale nécropole où M. Thiers se pavane en un temple d’ailleurs ridicule tandis que Musset, croirait-on, grelotte sous un saule dérisoire « Obtenu par prière » en place, pour le créateur d’Akédysséril et de L’Eve future, de ce petit, un peu sauvage cimetière hors murs, tout plein de vieux officiers, dont quelques-uns chevaliers de Saint Louis, dignes compagnons de repos du catholique et du royaliste... dans l’idéal que fut Villiers.

Et puis laissez-moi pour conclure exprimer un gros regret tout égoïste si vous voulez, mais je crois, par exception, égoïste bien. J’ai dans ce même cimetière des Batignolles mon tombeau de famille où dorment déjà mon père et ma mère : j’y ai ma place... avec une place encore par-dessus. Pour qui ? Sans doute le plus tard possible – pour un fils que j’ai.Il me serait donc douloureux de penser que mon cher ami de si longtemps, que mon grand Villiers qui me fut fidèle et doux en cette vie ne restât pas mon compagnon de l’au-delà. Et c’est pourquoi cette lettre qui est comme une protestation.

Si vous pouviez l’insérer dans un de vos prochains numéros, vous combleriez d’aise votre Paul Verlaine (16 rue St Victor).

07/08/2013

FAITES VOUS MÊME VOTRE MALHEUR: "UNE HISTOIRE DE MARTEAU" 1

 

FAITES VOUS MÊME VOTRE MALHEUR

"UNE HISTOIRE DE MARTEAU"

1

 

Chaque jour, Jackie Berroyer lit un petit bout de "Faites vous-même votre malheur", et "Comment réussir à échouer", deux textes parodiques de Paul Watzlawick .

 

© Seuil

© Seuil

"Apprivoiser son malheur est le premier pas vers la joie : le célèbre psychologue Paul Watzlawick, fondateur de l’École de Palo Alto, nous apprend pas à pas à nous réconcilier avec nos névroses les plus banales. Cette étude à l’humour railleur, sous forme de manuel parodique, s’appuie sur des exemples littéraires, philosophiques et historiques. Et révèle au lecteur qu’il tient le bonheur entre ses mains."

- Présentation de l'éditeur -

06/08/2013

FAITES VOUS-MÊME VOTRE MALHEUR: "POUR UNE POIGNEE DE HARICOTS"

 

FAITES VOUS-MÊME VOTRE MALHEUR

"POUR UNE POIGNEE DE HARICOTS"

 

Chaque jour, Jackie Berroyer lit un petit bout de "Faites vous-même votre malheur", et "Comment réussir à échouer", deux textes parodiques de Paul Watzlawick .

 

© Seuil

© Seuil

"Apprivoiser son malheur est le premier pas vers la joie : le célèbre psychologue Paul Watzlawick, fondateur de l’École de Palo Alto, nous apprend pas à pas à nous réconcilier avec nos névroses les plus banales. Cette étude à l’humour railleur, sous forme de manuel parodique, s’appuie sur des exemples littéraires, philosophiques et historiques. Et révèle au lecteur qu’il tient le bonheur entre ses mains."

- Présentation de l'éditeur -

01/08/2013

FAITES VOUS-MÊME VOTRE MALHEUR: "RUSSES ET AMERICAINS"

 

FAITES VOUS-MÊME VOTRE MALHEUR  

  "RUSSES ET AMERICAINS"

 

Chaque jour, Jackie Berroyer lit un petit bout de "Faites vous-même votre malheur", et "Comment réussir à échouer", deux textes parodiques de Paul Watzlawick .

 

© Seuil

© Seuil

"Apprivoiser son malheur est le premier pas vers la joie : le célèbre psychologue Paul Watzlawick, fondateur de l’École de Palo Alto, nous apprend pas à pas à nous réconcilier avec nos névroses les plus banales. Cette étude à l’humour railleur, sous forme de manuel parodique, s’appuie sur des exemples littéraires, philosophiques et historiques. Et révèle au lecteur qu’il tient le bonheur entre ses mains."

- Présentation de l'éditeur -

30/07/2013

FAITES VOUS-MÊME VOTRE MALHEUR "QUATRE FACONS DE JOUER AVEC LE PASSE"

 

FAITES VOUS-MÊME VOTRE MALHEUR  

  "QUATRE FACONS DE JOUER AVEC LE PASSE"

 

Chaque jour, Jackie Berroyer lit un petit bout de "Faites vous-même votre malheur", et "Comment réussir à échouer", deux textes parodiques de Paul Watzlawick .

 

© Seuil

© Seuil

"Apprivoiser son malheur est le premier pas vers la joie : le célèbre psychologue Paul Watzlawick, fondateur de l’École de Palo Alto, nous apprend pas à pas à nous réconcilier avec nos névroses les plus banales. Cette étude à l’humour railleur, sous forme de manuel parodique, s’appuie sur des exemples littéraires, philosophiques et historiques. Et révèle au lecteur qu’il tient le bonheur entre ses mains."

- Présentation de l'éditeur -

29/07/2013

FAITES VOUS-MÊME VOTRE MALHEUR "AVANT TOUT SOIS LOYAL AVEC TOI-MÊME"

 

 FAITES VOUS-MÊME VOTRE MALHEUR

  "AVANT TOUT SOIS LOYAL AVEC TOI-MÊME"

 

Chaque jour, Jackie Berroyer lit un petit bout de "Faites vous-même votre malheur", et "Comment réussir à échouer", deux textes parodiques de Paul Watzlawick .

 

© Seuil

© Seuil

"Apprivoiser son malheur est le premier pas vers la joie : le célèbre psychologue Paul Watzlawick, fondateur de l’École de Palo Alto, nous apprend pas à pas à nous réconcilier avec nos névroses les plus banales. Cette étude à l’humour railleur, sous forme de manuel parodique, s’appuie sur des exemples littéraires, philosophiques et historiques. Et révèle au lecteur qu’il tient le bonheur entre ses mains."

- Présentation de l'éditeur -

 

25/07/2013

FAITES VOUS-MÊME VOTRE MALHEUR: "INTRODUCTION"

 

 FAITES VOUS-MÊME VOTRE MALHEUR

  "INTRODUCTION"

 

Chaque jour, Jackie Berroyer lit un petit bout de "Faites vous-même votre malheur", et "Comment réussir à échouer", deux textes parodiques de Paul Watzlawick .

 

© Seuil

© Seuil

"Apprivoiser son malheur est le premier pas vers la joie : le célèbre psychologue Paul Watzlawick, fondateur de l’École de Palo Alto, nous apprend pas à pas à nous réconcilier avec nos névroses les plus banales. Cette étude à l’humour railleur, sous forme de manuel parodique, s’appuie sur des exemples littéraires, philosophiques et historiques. Et révèle au lecteur qu’il tient le bonheur entre ses mains."

- Présentation de l'éditeur -

03/07/2013

SUR LES RAILS DE L'ESPÉRANCE

MONDE IMAGINAIRE.jpg

 

SUR LES RAILS DE L'ESPÉRANCE

 

Au fardeau essentiel d’une infinité de vie,

L'âcre déchirure est mentale, interne,

Tandis qu'il se retrouve enfermé à huis-clos

Dans l’incommunicabilité connue de la douleur.

 

Tout en veillant à ne surtout pas prendre sa place,

Chaque identité est toujours au bord de celle de l’autre

Qui fait de lui cet être imprégné de sensibles murmures.

 

Il joue avec la frontière pour la rendre poreuse,

Exulte de ce rire comme la plus banale des façons

De nouer une chaleureuse relation avec quelqu’un.

 

Et le voilà, en partie réfugié dans un monde imaginaire,

Tel le point de lumière prometteur sur les rails du peut-être.

 

P.  MILIQUE

01/07/2013

PASSAGE A VIDE

REALIT2 DU DECLIN.jpg

 

PASSAGE  A  VIDE

 

L’écriture est une magie puissante,

Capable parfois d’atténuer certaines douleurs.

ne rien perdre,

Elle sait n'avoir rien perdu de cette magie là,

Sauf que rien encore n’a été accompli,

Tant à l'imaginé du monde tout reste à faire.

 

Dans la répression grave de l’instant présent,

Il n’y a plus que des mots désespérés vides de contenu,

Grands inhibiteurs des promesses de délivrance à venir.

 

Et il se retrouve éreinté, ébouriffé de nuit

Désormais incapable de formuler une pensée.

 

Est-ce là banal passage à vide ou réalité du déclin ?

 

P.  MILIQUE

09/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 10

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

9


Je me jetais à l'eau. Je pris la parole. Pour lui dire combien je la trouvais belle. Évidemment, c'était d'un ridicule désespérant de banalité tant elle avait du entendre cet éculé poncif à d'innombrables reprises. Il me fallait dare-dare me projeter plus loin que ces plates considérations sous peine de me voir éjecté ipso-facto de ce début de conversation. Pire, elle ne semblait aucunement prête à entamer un quelconque dialogue avec moi. Tout au plus à afficher une écoute feinte à la limite de la condescendance. Comme il était prévisible, l'affaire ne se présentait pas au mieux. Il me fallait faire vite pour trouver le bon ton, celui qui ne lui suggérerait pas à l'immédiat de se fermer à moi.

22/04/2013

LA CHAIR ÉCORCHÉE

au magma present de l'ecriture,frédéric nevchehirlian,

 

LA CHAIR ÉCORCHÉE

 

 

Le compte à rebours a commencé, mortellement épuisant.

 

L'individu n'est pas injuste parce qu'il a décidé de l'être,

Simplement il le devient parce qu'il a besoin de l'être.

 

Alors, il retrouve le chemin acéré de sa mémoire:

Ce n'est pas un endroit de chimères et de fantasmes

Où l'intime serait dépouillé de toute singularité,

Plutôt un couloir de somnambules séparés par d'intolérables distances

Au cœur même d'un espace occupé par des éclats de banal.

 

Il lui faut agir de manière quasi organique

Avec de petits espace-temps saturés de quotidien

Tourner autour de l'émotion avec pudeur.

 

Il s'agit là d'un engagement qu'il perçoit vital

Et le place abruptement face à des responsabilités.

Elles lui sont signifiées d'un regard stupéfait par le genre humain

Qui ravive l'encore exacerbé d'un fléau d'inquiétude.

 

Désormais le temps n'est plus rempli que de remords

A ne plus voir la chair écorchée pour atténuer ses tourments

Comme autant d'abris pour les marges extérieures.

 

P. MILIQUE

05/04/2013

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 27.03.2013

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

27.03.2013