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23/12/2013

CORPS SPECTRAL

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CORPS SPECTRAL

 

En prise avec sa mauvaise conscience,

Il entreprend un voyage semé d'embûches

Au cœur même d'un vertige qui rend fou.

 

Malgré la fréquence des fulgurances visionnaires

Qui ont fait sa grandeur, mais sa petitesse aussi,

Il s'est progressivement réfugié dans un intime

Où, peu à peu, l'inquiétude à basculé

Dans l'impitoyable éveil d'une traque

Face à l'éventuel insistant du froid mortel.

 

C'est un homme qui chute

Parce qu'une main indispensable l'a lâché!

Violence du réel, et impuissance à l'expérience,

Le voilà pantelant qui hurle ses viscères à la nuit,

Corps spectral éructant des vérités impossibles à garder,

En un exorcisme libérateur d'un désir angoissé d'indicible.

 

P. MILIQUE

16/12/2013

CHEMIN DE LUMIÈRE

au magma présent de l'écriture,

 

CHEMIN DE LUMIÈRE

 

Il y a toujours une vilaine blessure

Qui suinte sous la croûte

Lorsqu’il y a manque de respect

A la vérité.

 

Une intelligence vive au registre flamboyant

Éveille les puissants échos

D’une histoire singulière et poignante.

 

Il est vrai que ce garçon laisse couler

Dans l’évocation spontanée des sensations,

Et dans la belle générosité

Des désirs et sentiments énoncés,

La sève d’une tendresse vivant à bout de plume.


Dans la pureté d’une lumière irréprochable,

Il les aligne tous, côte à côte,

Sur le rai dardé d’un soleil scintillant.


C’est un cheminement d’exception qu’il nous propose là,

Juste pour ce qu’il porte en lui d’essentiel à la vie.

 

P. MILIQUE

18/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 17

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

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Mais cette fulgurante utopie ne m'a pas tout pris. Elle m'a donné aussi. Elle m'a offert l'exception de quelques instants d'amour artificiel arrachés à l'ordalie du temps. Et puis, elle m'a éveillé à cette désormais indépassable certitude : On ne doit jamais s'autoriser à tomber amoureux d'une si belle créature qui dort, toute proche, dans un train anonyme en route pour nulle part.

(FIN)

 

P. MILIQUE

14/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 14

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


UNE SI BELLE INCONNUE

14



Arrêtez! Arrêtez s'il vous plaît! Arrêtez tout. Ça fait suffisamment de temps que je vous écoute vous immerger de façon lamentable dans votre pathétique faconde. Je ne suis pas coutumière du fait, mais j'ai même réussi à garder mon calme jusque-là. Mais maintenant, ça suffit ! Pour qui vous prenez-vous donc mon pauvre vieux ? Qu'est-ce que vous croyez ? Que je suis une enclume incapable de m'épanouir dans les échanges avec les autres ! C'est ça ? Que je ne sais non plus m'exprimer de manière sensée dans le tendu d'une conversation riche et animée ? Peut-être me trouvez-vous trop blonde pour seulement même l'envisager ? Mon pauvre vieux, si tu savais! Bien sûr que je sais faire ça moi aussi. Vous ne détenez-là aucun monopole relationnel savez-vous ! Simplement, figurez-vous que c'est beaucoup plus compliqué que cela : je m'éveille et je vous trouve là, face à moi, telle une apparition diffuse. Votre regard posé sur moi est tel que je ressens à l'immédiat comme un léger sentiment de malaise. De danger peut-être. Parce qu'à ce jeu là j'ai déjà trop donné, je veux dire, j'ai beaucoup trop reçu. Et j'y ai laissé mes ailes.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

27/02/2013

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 3

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE

3

 

Quelques mots dans un souffle...

Parce qu'il faut bien tenir tête au désastre

Et bâtir les fondations d'une existence sans lambeaux,

En prenant soin d'éveiller les riants fantômes du passé

Qui n'ont jamais céder sous les habitudes pesantes de la vie,

Afin que, purgé de ses prégnantes obsessions insatisfaites,

Il puisse envisager, au sortir d'interminables parties

De cache-cache avec lui-même, miser sur l'impossible.

 

Elle et lui projettent loin devant eux des arcs de bonheur.

Symphonie en joie majeur pour scintillements arc-en-ciel

Interprétée dans l'épaisseur invisible d'un temps céleste

Par tout un orchestre d'instruments porteurs d'une éternité.

Conçue comme un éternel présent où les fées s'interpellent.


A SUIVRE....

02/10/2012

LAMBEAUX DE MÉMOIRE

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LAMBEAUX DE MÉMOIRE

 

Porter sur le monde un regard sans complaisance,

Et être attentif à ne pas se vider de sa révolte.

Viser plutôt à éveiller les consciences collectives

Victimes, peu à peu, d'une société qui soulève l'indignation,

Obscur concentré de ce monde tumultueux où ils vivent.

 

Les voilà projetés dans une situation si extrême

Qu'il ne sert à rien d'attiser le feu de la provocation,

Tant il est nécessaire d'en appeler à l'existence même

Au sens aiguisé par la responsabilité individuelle

Pour en démonter le mécanisme insoutenable de violence.

 

Comment ne pas franchir un palier supplémentaire

Sans être pris d'un malaise-vertige en ce lieu d'inquiétude?

 

Le monde semble s'être durablement absenté

Direction le trouble et l'inconnu,

Vide de toute séduction d'un amour en devenir.

Et tout un chacun apparaît

Comme un infirme définitif de la vie.

 

A un moment, il devient important

De ne plus savoir compter que sur son imaginaire,

Et laisser peu à peu des lambeaux de mémoire se préciser.

 

Habités d'impétueux désirs aux belles apparences

Installant au tréfonds la viscérale certitude

Que jamais l'avenir patiemment élaboré n'adviendra!

 

C'était par un distrayant après-midi

Fouetté par le sang juvénile du printemps...

Un sourire énigmatique striait le brillant de ses yeux.

 

P. MILIQUE

27/04/2012

LE VICE ET L’ECRITURE

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LE VICE ET L’ECRITURE


Manifestement, écrire est un vice
Et les mots un matériau mystérieux
Et difficile à travailler.

Oser s’y confronter est tout à fait déraisonnable,
Mais je m’y applique cependant
Avec une gaieté sereine
Et un peu désinvolte.

Rayons d’un soleil incandescent
Qui illumine une vie
Bien trop basse de plafond.

Gésine apaisante comme un chant subtil
Dont chaque murmure serait un souffle de vie.

A voir le monde si laid,
Seul le merveilleux à droit d’existence.
Il est alors impératif de se comporter
En éveilleur de rêves,
De se nourrir des bonnes vibrations des autres
Et de semer des graines de poésie
Pour atteindre à l’oasis tant espérée.

Nous savons bien que le bonheur souvent
Ne tient qu’à de frêles branches d’illusions.
Pour autant, la réalité ne sera toujours
Que ce qu’on aura su faire d’elle!

Et même si le fleuve de la vie
N’est que tumultes redoutables,
Il ne faudra surtout pas oublier d’être
Par simple inquiétude du peut-être.
Surtout pas!


P.  MILIQUE