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13/11/2016

SUR LES AILES DU RÊVE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SUR LES AILES DU RÊVE

3

 

Alors, se fier aux apparences, naïveté ou stratégie?

Car cela flirte parfois avec la provocation!

On pourrait presque assimiler cela à une sorte de violence instinctive, un débordement physiologique dans une époque où il n'y a plus grand chose à transgresser.

Et puis, la question s'impose: les apparences sont-elles l'incarnation représentative d'une opposition radicale, ou d'une quelconque autre raison encore moins avouable?

Il faut aussi songer qu'elles sont peut-être à l'origine d'une perte de confiance discursive dans la fiction du réel.

Si encore il suffisait de se méfier d'elles pour n'être dupe de rien!

Nous savons que ça n'est que rarement le cas: il est si difficile, pour tout un chacun, d'admettre ce qu'on sait déjà!

Et c'est ainsi que, drapée de scepticismes divers, une ample déferlante de dérision pénètre en nous avec l'évidence insolente de la fatalité.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

26/06/2016

NIETZSCHÉEN

au magma présent de l'écriture,

 

NIETZSCHÉEN


Parfois nos mots ratent le cœur de leur cible
D'autres fois ils vont trop loin et cela peine,
Mais il faut bien exprimer le ressenti, non?

Ces mots sont mis à disposition
Afin que chacun se les approprie
Et les charge de leur propre vécu.
Il n'est toujours question que de vécu.

Il n'est possible d'être sûr que d'une seule chose:
Nous ne sommes faits que de ce que nous avons été,
Considérant qu'il est déjà bien difficile d’être déjà
Ce qu'il ne nous a jamais été concédé d'être encore.

P. MILIQUE

08/08/2013

COMME UNE LAVE EN FUSION

LAVE.jpg

 

COMME UNE LAVE EN FUSION

 

Il lui donne tout mais, il n'a pas su le percevoir,

Son cœur alourdi était affamé d'autre chose.

 

Peu à peu, elle s'est éloignée de lui,

Distante jusqu'à la presque absence,

Femme aimée de moins en moins aimante.

 

Son présent désormais se zèbre de fêlures

Tandis qu'il s'éprouve solitaire face à la douleur

Provoquée par l'inexplicable disharmonie.

 

Malgré la violence du tourbillon, il s'obstine

A vouloir oublier le reflet de sa déchirure

Même s'il sait combien l'entreprise est vaine.

 

A l'embrasé incandescent d'une blessure inconsolable,

Il pleure la nuit tombée sur une existence amputée d'elle.

 

Il lui avait tout donné mais n'avait pas su percevoir,

Que son cœur alourdi était affamé d'autre chose.

 

D'un rêve renaît un après accroché à la mémoire.

La tendresse exaltée, restée sur le qui-vive, l'invite

A utiliser au mieux son art du doux affleurement,

Privilège lesté de mystère qui lui offre quelque atout

Et fait de lui un personnage fréquentable et sensible.

Alors, il se mire dans les yeux de l'Autre gracieux

Pour y chercher de quoi éclairer ses déséquilibres,

Vertiges attirants où noyer ses trop lourds tourments.

 

D'un sursis de vieillesse miroite un après possible,

Mais il n'est qu'utopie fuyante née d'un rêve forclos.

Puisque résigné à ne jamais atteindre l'inespéré,

Il laisse sourdre du tréfonds à bout de souffle

Un goutte à goutte de mots à pleurer de beauté,

Des mots de larmes brûlantes de lave chaude

Qui coulent dans la poussière de ce qui n'est plus.

 

Il lui aurait donné bien davantage s'il avait su percevoir,

A quel point son cœur alourdi était affamé d'autre chose.

 

P. MILIQUE