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26/05/2017

REFOULE DÉFINITIF

au magma présent de l'écriture,

 

REFOULE DÉFINITIF

 

«Le poète émerveille et module l'amour,

Inondant de ses feux le secret de ses jours.

Il cisèle l'instant et entretient la flamme,

En offrant à la foule le bonheur qu'il proclame.»

 

Quel pétri de suffisance aurait la stupidité de soutenir

Que ces mots en quatrain sont autres que munificents?

En poésie toutefois gîte une flamboyance informulable

Contenue dans le jaillissement d'une émotion proposée.

 

En certaines occasions, elle n'est composée

Que de ciel bleu et de petits oiseaux siffleurs.

D'autres fois, elle semble n'arpenter que le cri,

L'embrasement de l'air et la parole réinvestie

Dans la matière d'un monde éperdu de félicité.

 

Certaines encore n'aboutiront qu'à se ridiculiser

A égrener sans subtilité des perles enchanteresses

Sans jamais parvenir à initier l'irrésistible frisson,

Pendant que d'autres trouveront dans le commun

Les justes mots proposés en incandescences solitaires

Déclenchant l'artefact du trouble et du ravissement

Dans la force fragile de phrases aux silences frôlés.

On peut-être celui-ci ou celui-là, et réciproquement.

Ainsi, il suffit de lucidité pour s'en rendre compte,

On peut se retrouver exclus de cette magie-là

Perdant de fait tout espoir d'intégration possible.

 

Je suis obligé d'admettre cette évidence-là:

Je fais définitivement partie de ces refoulés,

Agitateur certifié inutile et bêcheur stérile.

 

 

P. MILIQUE

 

30/09/2015

MORTS ENVAHISSANTS 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MORTS ENVAHISSANTS

4

Elle s'affirme ample et souveraine cette difficulté
De traduire la douleur intime de mots douteux
Qui n'ont rien à dire et guère mieux à penser.
Il en est ainsi, les morts envahissent notre quotidien:
Le règlement stipule que la mort est une règle de vie.
Dès lors, au terme singulier de chacun des parcours
Jonché d'êtres en bûcher de cendres brûlantes
S'impose la matérialisation d'une éternelle évidence:
La mort n'est jamais qu'une mythomane récurrente
Qui n'a aucun scrupule à s'afficher tel l'Unique Vérité.

(FIN)

P. MILIQUE

31/07/2015

LE CHARME ENCHANTEUR DE LA MORT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE CHARME ENCHANTEUR DE LA MORT

3

L'évidence s'installe, il n'y aura pas d'autres tentatives.
L'épreuve à laquelle se confronte le solitaire est absolue
Et son vif épuisement s'aiguise en  lancinante douleur.
Le possible affiché aujourd'hui se pare d'intolérable
Aux confins sans limites d'une nuit questionneuse d'indéfini
Où se terrent tant de faiblesses aux accents d'irrévocable
Qui l'instaure agrégat de vide en mouvement vers le rien.

L'amplitude d'un désarroi exprime mieux qu'un cri
Le temps vain et démesuré trop difficultueux à vivre.
Qu'il est aisé dès lors le charme naturel de la mort!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/12/2013

DANSE IMMOBILE

au magma présent de l'écriture,

 

DANSE IMMOBILE


De quel poids pèse la solitude ?


On use d'artifices qui donnent l'illusion,

Prompts à nous répandre

Dans la basse célébration des apparences.

 

Cependant, quelques difficultés dans la réflexion,

Génèrent aussitôt un léger changement de perception.

Apparaît alors une lente dissolution des énergies

Qui soumet une volonté à l'ordinaire

Peu assujettie aux faiblesses .

 

Et nous habitons désormais une étonnante zone d'ambiguïté,

Où nos gesticulations résolument grotesques

S'évanouissent progressivement dans une étouffante danse immobile.

Un espace hasardeux où l'on doute des vérités les mieux établies,

Simplement parce que, rebelles encore,

Les voilà échappées de leur terreau d'origine.

 

Voilà que nous inventons, acharnés,

De longues nuits troubles qui traquent l'aléatoire,

Ouvrent des fissures qui dévoilent obscènes,

Un néant peut-être primordial,

L’endroit mal déterminé

Et pourtant séduisant d'une autre vie

Somptueuse de richesse.

 

La solitude est grand isolement certes,

Mais tellement préférable à l'intolérable compromis !

 

P . MILIQUE