29/01/2015
ULTIME DÉPART 1
ULTIME DÉPART
1
Rien de plus essentiel dans son aujourd'hui
Que la disparition de son Père. Départ ultime.
«Il faut bien mourir un jour»
Admet l'Homme face au destin.
Affligeante platitude. Banalité proférée.
Et puis aussi, lourde obscénité déplacée.
Angoisse sourde. Mort par arrêt de la vie.
Torrent de larmes anesthésiant la perte.
Mensonge répété depuis toujours consistant
A faire croire que l'on sait formuler la mort.
Nous avons beau faire comme si elle n'existait pas
Et laisser s'installer cette illusion en continuant,
Lorsque la mort nous saute ainsi à la figure,
A mener une vie couverte d'épais artifices,
Que ce soit sous la forme d'une maladie grave
Invalidant un proche ou annulant l'être aimé,
Les coups de boutoir de l'existence nous obligent,
Un jour, à laisser de côté notre pâle insouciance,
Nos petites lâchetés et nos esquives continuelles.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
10:35 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, ultime, départ, rien, plus, essentiel, aujourd'hui, disparition, père, paternel, mourir, toucher, admission, admettre, homme, face, destin, affligeant, platitude, banalité, proférée, lourdeurobscénité, déplacement, angoisse, sourd, mort, arrêt, vivifier, torrent de larmes, anesthésie, perte, mensonge, répéttion, déprécier, tortillas, consistance, faire, croire, savoir, formuler, mortification, avidité, beau, exister, laisser, installer, illusionniste, continuation, sautoir
16/11/2013
TIMIDE EXUBÉRANCE
TIMIDE EXUBÉRANCE
On penserait de lui que c'est un homme timide,
Aux gestes feutrés, au ton mesuré,
Dont l'évidence est que, dans le registre intime,
Il apparaît illusoire d'espérer obtenir de quelconques confidences,
Tant il sait faire preuve d'une imperturbable discrétion.
Parce qu'il habite toujours au plus près de sa grande timidité
Aux turbulences de grands éclats réticents à se livrer.
Certains observateurs plus espiègles feront remarquer
Que sa vraie nature s'exprime dans l'exubérance débridée,
Dans la fumeuse truculence du caractère méditerranéen.
Aussi impertinent que taquin, il affiche
Son besoin sensoriel d'affranchissement
Dans la pratique systématique de la transgression.
Incommensurable besoin de liberté
Qu'il exhibe dans sa curiosité étonnée de tout...
Dans cette marge où il se refuse à devenir invisible,
Il est dans l'attente d'amis intellectuels
Qui lui permettront de briller dans des joutes verbales
A l'atmosphère complice d'une époque enfiévrée,
Gardienne de souvenirs d'incontrôlables effervescences.
P. MILIQUE
05:19 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : confidence, discrétion, turbulence, observateur, espiègle, exubérance, truculence, taquin, sensoriel, transgression, marge, ami, joute, atmsosphère, complice, enfiévré, souvenir, effervescence, homme timide, geste feutré, ton mesuré, registre, intime, illusionniste, espoir, obtenir, confidentiel, savoir faire preve, imperturbable, discréditer, turbulences, éclat de rre, réticence, espièglerie, faire remarquer, fébridé, à brides abattues, fumeux, truculent, caractériel, méditerranéen, impertinent, taquine, affiche, sensualité, affranchissement, praticien
13/10/2013
FISSURES SOURNOISES
FISSURES SOURNOISES
Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?
Il faut être attentif à toutes les dissonances,
A toutes les cassures potentielles.
Ce sont elles qui constituent, inépuisables,
Les sources du désenchantement
Et contribuent à emmêler un peu plus encore
L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.
Il serait inconsidéré,
Même par immense lassitude,
De banaliser le cheminement qui nous mène
Jusqu'au désastre final,
Jusqu'à l'inéluctable.
Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point
Le sentiment trop présent de ce qui fuit,
De ce qui passe, de ce qui meurt !
Et vaine la tentative de calfatage
Des fissures sournoises de la vie.
Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.
Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.
Celui de nos existences démontées.
Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,
Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.
Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,
Ne plus être du nombre des égarés.
Et s'obstiner à creuser un autre sillon
Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.
Pour que la couleur de l'inquiétude
Se soumette enfin à celle de l'espoir.
Et l'on se mure dans un silence qui ne sert
Qu'à masquer nos angoisses.
Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.
Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions
Que l'on ne dit pas !
Alors, on l'écrit...
P. MILIQUE
05:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ecriture, source, tumulte, naufrage, désastre, douleur, espoir, angoisse, illusion, échecs, criard, réussite, invisible, ténèbres, l'éclat du jour, entrer en disidence, nombre, égarer, s'obstiner, creuser, sillon, étonnement, éblouissement, couleur, inquiétude, soumettre, se murer dans le silence, servir, masquer, oublier, enterrer, illusionniste, calfatage, inéluctable, banaliser, cheminement, potentialités