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01/09/2017

TES MOTS

au magma présent de l'écriture,

 

 

TES MOTS

 

Il y a tes mots, aujourd'hui mon seul moyen de me cerner.

Tes mots qui m'enjoignent de cesser de me complaire dans la non-vie, de subir un temps arrêté qui n'existe pas.
Et de le dédaigner.

 

Il y a tes mots qui me recommandent de cesser de fréquenter le long tunnel de mes noires pensées et de me vautrer avec une complaisance obscène au cœur de mes zones d'ombre.
Tes mots qui me reprochent de m'effriter avers le moindre obstacle, et ceux qui tancent ma faiblesse face à la puissance de la désespérance et des frustrations trop violemment destructrices.

 

Tes mots sont si forts, qu'ils me conjurent de ne plus accepter de vivre dans la brume mauvaise du regard des autres.

 

 

P. MILIQUE

11/06/2017

DES LENDEMAINS QUI DÉCHANTENT 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



DES LENDEMAINS QUI DÉCHANTENT

2

 

Cet homme n'a pas vocation à s'affubler d'un statut de victime désignée.

Par ailleurs, il réfute viscéralement ce qui pourrait découler d'une récurrente malédiction familiale aux conséquences auto-infligées aussitôt émises, aussitôt admises.

Toutefois, il souhaiterait comprendre un peu de cette extraordinaire turbulence venue perturber ses aspirations au bien-être.

Nul ne prévoit jamais d'avoir à faire face un jour à ce type de situation!

Partant de cela, quelle pourrait-être vraiment la réaction la plus pertinente, la plus appropriée?

Il n'est aucune certitude morale à ce sujet.

Pas de réponse toute faite, ni indiscutable, à formuler non plus.

Juste la perturbante évidence faisant état d'une accumulation d'erreurs, profonde et durable.

Il s'éprouve désormais abattu, affligé par cette responsabilité vraie qu'il paie au prix fort.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/04/2016

ULTIME RANDONNÉE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ULTIME RANDONNÉE
5

Pendant quelques minutes, ils cheminent en silence, attentifs au spectacle grandiose qui s'offre, majestueux à leurs regards approbateurs. Et puis, il leur faut faire très attention à poser les pieds exactement où il faut car le chemin, en de nombreux endroits, côtoie dangereusement le bord de la falaise.

Plus bas, l'océan est bleu, violent, solitaire, et les rochers, organisés en un assemblage chaotique guère engageants à la chute.

Edgardo, randonneur novice, éprouve parfois quelques inquiétudes à frôler l'abrupt d'aussi près. Cela exige de lui une attention plus que soutenue. Et cette indispensable concentration le crispe. Alors, de temps à autre, il réclame un arrêt et là, les narines offertes au vent, il profite avec béatitude de la magie du lieu. L'odeur iodée est agréable et sauvage. Au pied des falaises ocres, les mouettes familières s'affichent en un ballet harmonieux et frôlent, lourdes et sûres, la crête écumante des vagues.

Tout semble, vu de ce promontoire-là, étrangement silencieux et d'une beauté séculaire. Alors qu'en bas!...
(A SUIVRE...)P. MILIQUE

22/01/2016

TAPIS ROULANT 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

TAPIS ROULANT

4

 

C'est vrai, nous avions un grand plaisir à nous rappeler notre période universitaire commune.
Lorsque j'évoquai notre soutien au candidat Coluche à la Présidence de la République de 1981, il éclata d'un rire haletant.
Il semblait d'ailleurs s'essouffler, tandis que moi-même me détendais, en faisant toutefois attention à ne pas lui envoyer ma fumée de cigarette au visage.

Au bout de dix minutes, toute sa file à lui était occupée par des gens qui marchaient contre le sens du tapis.

Jean-Christophe, qui avait maintenant les yeux rougis de fatigue me dit, le souffle court, qu'il espérait que le tapis cesse de fonctionner, ou que quelqu'un de bien intentionné appuierait sur le bouton d'arrêt car, c'était entendu, cela nous empêchait de discuter tranquillement.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/01/2016

TAPIS ROULANT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

TAPIS ROULANT

2

Ayant parcouru environ la moitié de la longueur de cet immense tapis, je reconnu un visage que je n'avais pas vu depuis dix ans au moins.
C'était Jean-Christophe, un ancien camarade.
Tandis que je m'arrêtais, il fit demi-tour et marcha aussitôt en sens inverse du tapis, afin de rester à mon niveau.
Tout naturellement, je m'assis sur la rampe de mon tapis qui restait immobilisé, pour converser avec lui.
Je m'offris même le plaisir de me rouler une cigarette tout en l'écoutant
Il m'expliqua qu'il était parti faire quelques emplettes aux grands magasins.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/01/2015

ULTIME DÉPART 1

au magma présent de l'écriture,

 

ULTIME DÉPART

1

Rien de plus essentiel dans son aujourd'hui
Que la disparition de son Père. Départ ultime.

«Il faut bien mourir un jour»
Admet l'Homme face au destin.
Affligeante platitude. Banalité proférée.
Et puis aussi, lourde obscénité déplacée.
Angoisse sourde. Mort par arrêt de la vie.
Torrent de larmes anesthésiant la perte.
Mensonge répété depuis toujours consistant
A faire croire que l'on sait formuler la mort.

Nous avons beau faire comme si elle n'existait pas
Et laisser s'installer cette illusion en continuant,
Lorsque la mort nous saute ainsi à la figure,
A mener une vie couverte d'épais artifices,
Que ce soit sous la forme d'une maladie grave
Invalidant un proche ou annulant l'être aimé,
Les coups de boutoir de l'existence nous obligent,
Un jour, à laisser de côté notre pâle insouciance,
Nos petites lâchetés et nos esquives continuelles.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

22/11/2014

ARRÊT SUR LE PRESQUE RIEN

au magma présent de l'écriture,

 

ARRÊT SUR LE PRESQUE RIEN



Que se passe-t-il dans le suspendu d'une phrase?
Que devient-elle dans l'aride tendu du silence?
Qui succède à cet intriguant point d'interrogation?...

Arrêt sur le presque rien qu'on écrit sans vraiment l'écrire,
Pour tenter de comprendre le sens de cette étrange énergie
Qui fait que ce qu'on aurait pu espérer du bout de la plume
Ne peut plus être poursuivi par privation de raison d'être.

Écrire, c'est parfois côtoyer les ondes du silence,
C'est porter le confus du langage jusqu'à sa limite,
Le laisser s'égarer, devenir provocateur et aérien,
C'est éprouver, enfin, un ciel s’égayant de ses mots
Jusqu'à identifier les sibyllins points de suspension. ...

P. MILIQUE

29/03/2014

L’ÉGOÏSME 1

 

BONSAÏ 1.jpg

 

L’ÉGOÏSME

1

 

C'est une gigantesque petitesse qui ose interpréter sa misérable ambition comme un moteur important. Et voilà qu'elle enfle jusqu'à la démesure, jusqu'à en recouvrir le reste.

En fait, cette cécité volontaire n'est rien d'autre qu'un aveuglement délétère d'autant plus rebelle qu'il ne trompe personne et le rictus enténébré d'une âme qui, suivant la farandole de ses multiples idées, se trouble de prendre au quotidien ses désirs pour la réalité. Quelque chose qui, une dernière fois, sollicite la vie avant qu'elle ne s'arrête.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

27/03/2014

COENGUEN: QUAND ON VOYAGE

 

COENGUEN 

"QUAND ON VOYAGE"

(ALBUM COMPLET)

 

COENGUEN est un artiste au tréfonds dévoré par la flamme.

Démarcheur d'absolu, il n'a de cesse de jeter des passerelles sur le vide pour atteindre à la musique de l'âme.

 

Enregistré en septembre 2013 aux studios Davout

avec

LAURENT JAIS

le bien-nommé.

 

0'00 - Une denrée.
2'49 - C'est assez passé.
6'26 - L'homme de Ma vie.
10'06 - N'arrêtez pas la fête.
12'25 - 8m2.
15'53 - Laisse les monstres.
19'40 - Quand on voyage.
24'46 - Sarah.
27'19 - Aussitôt.
29'45 - Clémentine.
34'05 - Je n'ai pas mérité.
37'37 - Seriez-vous.
41'20 - Fuckin' in the morning.
42'15 - J'crois qu'je bois.
44'57 - Éponge à problèmes.

et brrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr... Un morceau fantôme !

 

23/11/2013

LE SILENCE

SILENCE.jpg

 

LE  SILENCE


Ces quelques lignes si décousues,
Sont tellement préférables au silence.

Parce que le silence peut se perdre dans d'étranges méandres.
D'instants à la vertigineuse sensualité
En sale goût d'amertume,
Il sait donner l'impression exacte de se couler subrepticement
Dans la douleur des autres.

Il est comme un arrêt sur concentré d'émotions.
Et il exprime avec une sorte d'hypnotique lenteur
Un temps provisoirement suspendu.
Comme dilaté.

Le silence est en nous,
Comme une situation extrême.
Comme une peur ultime.
Il est telle une fleur fermée à l'intérieur de soi qui,
Par sa non floraison,
Nous laisse entrevoir la fragilité de nos repères.

Le silence est un philtre pernicieux.
Mais dans sa tonalité douce-amère
Coulent de paisibles paysages.
Et cela serre le cœur.
Et cela serre l'esprit.
Parfois !...

Dans mon ciel de silence, tes mots sont des étoiles.

P. MILIQUE