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26/09/2016

FICTION 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FICTION 

2

 

Au milieu de ce chaos électrique, où la haine et la peur ont métamorphosé les hommes en créatures fébriles et solitaires, règne celui que personne encore n'a jamais vu, et que l'on croit supérieur par l'idée même de divinité. Il tire toutes les ficelles de chaque existence, n'a pas de nom pour l'identifier mais seulement une image ancrée en chaque cœur qui menace à tout instant de s'imposer à la conscience pour affaiblir, aliéner, et finalement tuer.
Les plus faibles sont ceux dont la foi est trop importante pour contenir l’horreur d'un monde sans humanité. Leurs espérances sont trop colorées pour se laisser encadrer par le métal inflexible et froid de leur quotidien. Ceux-là ne savent pas que rien ne peut les sauver.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/03/2014

NADIA TUENI: "MALENTENDUS"

 

 

NADIA TUENI

 

"MALENTENDUS"

(extrait)

Issu du recueil

Poèmes pour une histoire


Lecture par Anne KESSLER


Nadia Tuéni est une poétesse libanaise d'expression française née à Baakline au Liban. Fille d'un diplomate et écrivain de religion druze, et d'une mère française, elle était bilingue et se réclamait ainsi naturellement de deux cultures. Elle se destina d'abord au barreau et s'inscrivit à la faculté de droit, mais interrompit ses études quand elle épousa, en 1954, Ghassan Tuéni, journaliste et député de Beyrouth, qui fut plus tard ambassadeur du Liban à l'ONU de 1977 à 1982. Ils eurent deux garçons, Gébrane, journaliste qui fut assassiné le 12 décembre 2005 à Beyrouth et Makram, disparu dans un accident automobile et une fille, Nayla, dont la mort à l'âge de sept ans d’un cancer affecta profondément Nadia Tuéni et l'amena à la composition de son premier recueil, Les Textes blonds, paru en 1963. En 1965, Nadia Tuéni est atteinte elle aussi d'un cancer. En 1967, elle devient rédactrice littéraire au journal libanais de langue française, Le Jour et collabore à diverses publications arabes et françaises. Prix de l'Académie française en 1973, pour Poèmes pour une histoire (Seghers), elle meurt en 1983 à Beyrouth.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt
Prise de son: Amandine Grévoz
Montage:  Gilles Davidas

12/03/2014

NADIA TUENI: "L'ÂGE D’ÉCUME" 2/2

 

NADIA TUENI

"L'ÂGE D’ÉCUME"

2/2

Lecture par Anne KESSLER

in Jardinier de ma mémoire de Nadia TUENI
© Flammarion, 1998

 

Nadia Tuéni est une poétesse libanaise d'expression française née à Baakline au Liban. Fille d'un diplomate et écrivain de religion druze, et d'une mère française, elle était bilingue et se réclamait ainsi naturellement de deux cultures. Elle se destina d'abord au barreau et s'inscrivit à la faculté de droit, mais interrompit ses études quand elle épousa, en 1954, Ghassan Tuéni, journaliste et député de Beyrouth, qui fut plus tard ambassadeur du Liban à l'ONU de 1977 à 1982. Ils eurent deux garçons, Gébrane, journaliste qui fut assassiné le 12 décembre 2005 à Beyrouth et Makram, disparu dans un accident automobile et une fille, Nayla, dont la mort à l'âge de sept ans d’un cancer affecta profondément Nadia Tuéni et l'amena à la composition de son premier recueil, Les Textes blonds, paru en 1963. En 1965, Nadia Tuéni est atteinte elle aussi d'un cancer. En 1967, elle devient rédactrice littéraire au journal libanais de langue française, Le Jour et collabore à diverses publications arabes et françaises. Prix de l'Académie française en 1973, pour Poèmes pour une histoire (Seghers), elle meurt en 1983 à Beyrouth.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt
Prise de son: Amandine Grévoz
Montage:  Gilles Davidas

11/12/2013

ARNAUD RIVIÈRE, ÉLECTRO-ACOUSTIQUE SONORITÉS(16) : MON IMPRIMANTE ET MA PLATINE

 

ARNAUD RIVIÈRE, ÉLECTRO-ACOUSTIQUE
  SONORITÉS(16) :

MON IMPRIMANTE ET MA PLATINE

(5’25’’)
« UNE GRANDE IDÉE AUTOUR DU PUNK»


Trafic au rayon bricolant : tiges de ferraille dans la table de mixage et pinces croco multicolores, ça rentre la sortie dedans. C'est pas du tout fait pour mais ça n'empêche. Un électrophone, plutôt plastique, renforcé pour encaisser. Pas forcément des disques et même certains en métal. Tant que ça tient. Au contraire des capteurs qui se collent là où ils tombent, mais pas toujours. Avec des ressorts, en revanche. Bref et sinon, punk D.I.Y., feedbackophile non repenti, Arnaud Rivière se débrouille avec l'accident et l'électro qui tranche.
En partenariat avec le festival Sonorités (Montpellier).

 

Enregistrement : novembre 12
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Pascal Mouneyres

25/07/2013

YVES BOMMENEL: "L'ESCALATOR"

 

YVES BOMMENEL

"L'ESCALATOR"

 

D'aluminium lustré et d'acier lourd de fonte, la flèche irisée de ce mastodonte qui nous soulève dans le crissement huilé de ses fanions de métal. Ses dents d'orque cachent sa machinerie grasse. Sa vélocité placide dope notre embonpoint. Automate qui nous permet d'enjamber le vide.

Transporté sans effort, le messager lascif téléporte ses kilos du sol au ciel, des étages aux enfers. En haut, en bas. Tranquillement. Marches à la chaîne, industrie des petits pas, tapis roulant sans fin ni commencement.

Escalier mécanique, immobilité cinétique qui soulage nos foulées du poids de la pesanteur sourde et souveraine pour nous rendre plus légers l'espace d'un transfert, d'un voyage entre deux plans géométriques. Diagonale à l'utilité sociale. Points de conjonction des flux humains dans la fourmilière.

01/07/2013

CHARLES BAUDELAIRE: LE JEU

 

CHARLES BAUDELAIRE

LE JEU

 

Dans des fauteuils fanés des courtisanes vieilles,
Pâles, le sourcil peint, l'oeil câlin et fatal,
Minaudant, et faisant de leurs maigres oreilles
Tomber un cliquetis de pierre et de métal;

Autour des verts tapis des visages sans lèvres,
Des lèvres sans couleurs, des mâchoires sans dent,
Et des doigts convulsés d'une infernale fièvre,
Fouillant la poche vide ou le sein palpitant;

Sous de sales plafonds un rang de pâles lustres
Et d'énormes quinquets projetant leurs lueurs
Sur des fronts ténébreux de poètes illustres
Qui viennent gaspiller leurs sanglantes sueurs;

Voilà le noir tableau qu'en un rêve nocturne
Je vis se dérouler sous mon oeil clairvoyant.
Moi-même, dans un coin de l'antre taciturne,
Je me vis accoudé, froid, muet, enviant,

Enviant de ces gens la passion tenace,
De ces vieilles putains la funèbre gaieté,
Et tous gaillardement trafiquant à ma face,
L'un de son vieil honneur, l'autre de sa beauté !

Et mon coeur s'effraya d'envier maint pauvre homme
Courant avec ferveur à l'abîme béant,
Et qui, saoul de son sang, préférerait en somme
La douleur à la mort et l'enfer au néant !