22/04/2017
FULGURANCE INOUÏE
FULGURANCE INOUÏE
Dans l'ombre dense de la mort
Scintillent, étonnées, des leçons de vie.
Chacun se ment, jusqu'à la toute dernière seconde,
Mais cette vie est un leurre grossier, abject,
Dont on ne peut toujours que redouter le pire.
C'est un naturel et incontournable piège mortel
Aux mâchoires acérées et avidement sinistres.
Son Père s'en est allé sans gémir, silencieux,
Comme une poussière balayée de la surface de la Terre,
Strates intemporelles au noir absolu d'un silence.
Depuis, il ne tente même plus de refouler ses larmes
Tant ce cauchemar prévisible qui l'étouffe et le ronge,
Le strie, le lacère de plaies pour toujours suppurantes.
Comment s'extirper de cette infernale horreur,
De cet effroi saisissant qui déclenche autant
D'interminables et tenaces réactions de panique?
Aussi, à ne plus connaître que le chaos de sa lâche survie
Immergée, vaincue, au cœur d'une désolation infinie,
Il éprouve la certitude indéterminée d'être sale pour toujours.
A travers l'expérience de la disparition d'un être aimé,
Le temps fait que la douleur, sourde et insistante,
S'immisce, aiguë, en une fulgurance inouïe
Qui le laisse trop exténuer pour encore vivre vraiment.
P. MILIQUE
07:10 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, fulgurance, inouï, l'ombre dense, scintiller, étonnement, des leçons de vie, chacun se ment, jusqu'à la dernière seconde, leurre grossier, abjection, redouter le pire, naturel, incontournable, piège mortel, mâchoire acérée, avidité, sinistre, le père, la mort, gémissement, silencieux, poussière balayée, la surface de la terre, trates intemporelles, noirceur, silence absolu, tentation, refouler ses larmes, cauchemar prévisible, étouffer, ronger, strier, lacérer, plaie suppurante, s'extirper, enfer, horreur, infernal, saisi d'effroi, déclencher, interminable, tenace, réaction de panique, méconnaissance, chaos, lâcheté, survie, immersion, vaincu
31/03/2015
MORTELLE DÉCADENCE 1
MORTELLE DÉCADENCE
1
Il est des questions de chaque instant auxquelles il s'abandonne.
Où nous mènent donc précisément les studieuses arcanes de l'école?
Quels troubles desseins noircissent les sentiers qui mènent à l'usine?
La nef des églises fomentent des champs de batailles furieuses
Tandis que les sentiers du rêve ont une glaciale couleur d'encre.
Quelle est cette civilisation douloureusement mortifère
Qui nous somme de vivre au milieu d'infernales machines,
De monnaies de singe nauséabondes génératrice d'injustices,
De drapeaux illégitimes claquant au vent de folies meurtrières.
Et de grincements de dents qui crissant jusqu'à l'insupportable?
Il sait qu'il essore tant le linge sale de son cerveau embrumé
Qu'il ne pourra jamais en extraire qu'une pluie de larmes.
Car enfin, que peut-il vraiment espérer de son stupide ressentiment?
Que pourra-t-il entrevoir quand plus aucune violette ne saura vieillir?
Il importe donc de retrouver l'homme d'avant la haute technologie,
Celui qui, de ses riches mains aimantes, préservait l'humanité.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:26 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, mortel, décadence, questionner, châtrer, inspirer, arcanes, abandon, ménestrel, préciosité, studieux, écolier, trouble, desseins, noircir, sentier, sanctifier, démener, usine, nef, église, fomenter, champ de bataille, furie, taudis, chemineai, rêveur, glacial, couleur, encre, civilisation, douloureux, mortifère, sommation, milieu, infernal, machinerie, monnaie de singe, nauséabond, génératrice, injustice, drapeau, illégitime, claquement, venteux, folie meurtrière, grincement de dents, crisser, insupportable, sanction
13/12/2014
LES DÉCHIRURES DU TEMPS 1
LES DÉCHIRURES DU TEMPS
1
La vie est décidément un bien étrange rêve,
De ces rêves qui virent parfois au cauchemar.
Elle n’est le plus souvent qu’éprouvante tentative
A repérer l’erreur dans la justesse des déséquilibres.
Ralenti sur images!
C’est une longue succession de petites misères existentielles,
De minuscules événements et de flottements continuels.
Ainsi prennent naissance de grands éclats d’incertitudes
Qui imposent la chute d’un ciel qui tombe bien trop bas.
On sent bien, on perçoit parfaitement l’engrenage infernal
Qui se met en place dans toutes ces tortueuses possibilités.
Puis, avec ce sentiment d’incomplétude qui nous taraude,
On se trouve presque par accident rejetés dans l’imprévisible.
Assujetti à l’implacable amoncellement des choses négatives,
On tente d’esquiver le coup dur du destin que l’on pressent
On n’esquive rien et l’on se retrouve littéralement écartelé,
Appuyé aux murs d’un espace rétrécit, entre le passé et le futur.
Dès lors, comment dans ce tumulte se soustraire à la contrainte.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, déchirure, attentif, virée, décideur, bien, étrange, rêve, virade de l'espoir, perfection, cauchemar, sourcilleux, eprouvant, tentative, repérage, erreur, justesse, déséquilibre, ralenti sur images, long, succession, petitesse, misère, existentiel, minuscule, événement, flottement, continuel, prendre, naissance, grandir, éclat, incertitude, imposition, chute, ciel, tombeau, bas, percevoir, parfaire, engrenage, infernal, mettre en place, tortueux, possibilité, sentiment, incomplétude, taraudage, trouver, prisme
08/05/2014
SPIRALE INFERNALE
SPIRALE INFERNALE
C’est une histoire terrible et douloureuse dans sa temporalité,
Millefeuille répulsif et dérangeant dans son ardente vérité
A proposer l’insupportable miroir de ce que l’on aurait pu être.
Il y a l’enfermement, la claustration ancrée dans le mensonge
De cet homme qui, dans la violence d’une spirale infernale initiée
Avec la certitude de l’anodin, l’a porté jusqu’au point de rupture
Dans lequel il n’a trouvé la délivrance qu’en commettant le pire.
Il n’est pas possible de s’extraire indemne de telles chronologies.
Très vite, de nombreuses et inquisitrices questions se précipitent
Mais, réflexion achevée, l’essentiel de la réponse reste en suspend.
Demeure l’immarcescible conviction que nul ne saurait fléchir.
Estampillé de réel, vivre ne sera jamais une valeur sûre pour personne.
P. MILIQUE
09:34 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, spirale, infernal, histoire, terrible, douloureux, temporalité, millefeuille, répulsif, féranger, ardent, vérifier, prposer, insupportable, miroir, enfermement, claustration, ancrage, ancre, mensonge, hommahe, violence, initiation, certitude, anodin, porter, point de rupture, trouver, délivrance, commettre, pire, possibilité, extraire, indemnité, tellurique, chronologie, nombreux, inquisiteur, question, précipitation, réflexion, achever, essentiel, réponse, rester en suspend, demeure, immarcescible, conviction, fléchir, estampiller
05/02/2014
MANU GALURE: "DANSE DU VIEUX"
ET JE DANSE, ET JE DANSE....
MANU GALURE
"DANSE DU VIEUX"
EXTRAIT DU SPECTACLE
"VACARME"
ENREGISTRE A L'ESPACE PAUL ELUARD
CUGNAUX (31)
LE 30 MARS 2012
Manu Galure : chant - piano
Ugo Guari : Batterie électro-acoustique
Pierre Bauzerand : claviers
Son live : Adrien Del Rio
Lumières : Brice Bouviala
Réalisation - Captation vidéo : Ikonik Production
Montage : Eric Cavanhac
Captation audio : Alfonso Bravo
Production : Eclats Spectacle
www.eclatsspectacle.com
05:32 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : : : au magma présent de l'écriture, bertrand belin, philippe pagès, festival détours de chant, théâtre sorano, tatiana mladenovitch, thibaud frisoni, olivier daviaud, jean-yves lazach, somptueux, abris, paravent, pudeur, esquisse, entrelacs, atmosphère, nimber, définition, rythme, habiller, âme, brume, ensorceler, subtil, musicalité, distiller, distillerie, exonérer, décibel, infernal, traquer, indéchiffrable, patience, habitation, orpailleur, arabe, carte de séjour, incisive, langue, prononciation, verbiage, créole, désastre, tremblement de terre, séisme, ramoneur, manu galure, ugo guari, alfonso bravo, éric cavanhac
04/02/2014
BERTRAND BELIN "C'EST FINI" FESTIVAL DÉTOURS DE CHANT THÉÂTRE SORANO TOULOUSE
BERTRAND BELIN
"C'EST FINI"
FESTIVAL DÉTOURS DE CHANT
THÉÂTRE SORANO
TOULOUSE
LE 28 JANVIER 2014
BERTRAND BELIN: GUITARE, CHANT
TATIANA MLADENOVITCH: BATTERIE ET CHANT
THIBAULT FRISONI: GUITARE
OLIVIER DAVIAUD: CLAVIER
JEAN-YVES LAZACH: BASSE
Quelle somptueuse soirée!....
Abrité d'un paravent de pudeur, il esquisse un entrelacs de possibles dont l'atmosphère, nimbée d'évidence, définit le rythme.
Et voilà que ses mots habillent l'âme de brumes ensorceleuses, tandis que la subtile musicalité distillée nous exonère des décibels infernaux.
Bertrand BELIN est un poète. Et ce poète-là traque l'indéchiffrable avec la patience habitée d'un orpailleur d'existence.
Grand Merci à Lui!
Grand Merci aux deux Philippe!
Et Grand Merci à vous, Gens du "Festival Détours de Chant"!
06:08 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma présent de l'écriture, bertrand belin, philippe pagès, festival détours de chant, théâtre sorano, tatiana mladenovitch, thibaud frisoni, olivier daviaud, jean-yves lazach, somptueux, abris, paravent, pudeur, esquisse, entrelacs, atmosphère, nimber, définition, rythme, habiller, âme, brume, ensorceler, subtil, musicalité, distiller, distillerie, exonérer, décibel, infernal, traquer, indéchiffrable, patience, habitation, orpailleur, arabe, carte de séjour, incisive, langue, prononciation, verbiage, créole, désastre, tremblement de terre, séisme
03/02/2014
BERTRAND BELIN "C'EST FINI" FESTIVAL DÉTOURS DE CHANT THÉÂTRE SORANO TOULOUSE
BERTRAND BELIN
FESTIVAL DÉTOURS DE CHANT
THÉÂTRE SORANO
TOULOUSE
LE 28 JANVIER 2014
BERTRAND BELIN: GUITARE, CHANT
TATIANA MLADENOVITCH: BATTERIE ET CHANT
THIBAULT FRISONI: GUITARE
OLIVIER DAVIAUD: CLAVIER
JEAN-YVES LAZACH: BASSE
Quelle somptueuse soirée!...
Abrité d'un paravent de pudeur, il esquisse un entrelacs de possibles dont l'atmosphère, nimbée d'évidence, définit le rythme.
Et voilà que ses mots habillent l'âme de brumes ensorceleuses, tandis que la subtile musicalité distillée nous exonère des décibels infernaux.
Bertrand BELIN est un poète. Et ce poète-là traque l'indéchiffrable avec la patience habitée d'un orpailleur d'existence.
Grand Merci à Lui!
Grand Merci aux deux Philippe!
Et Grand Merci à vous, Gens du "Festival Détours de Chant"!
06:06 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : : au magma présent de l'écriture, bertrand belin, philippe pagès, festival détours de chant, théâtre sorano, tatiana mladenovitch, thibaud frisoni, olivier daviaud, jean-yves lazach, somptueux, abris, paravent, pudeur, esquisse, entrelacs, atmosphère, nimber, définition, rythme, habiller, âme, brume, ensorceler, subtil, musicalité, distiller, distillerie, exonérer, décibel, infernal, traquer, indéchiffrable, patience, habitation, orpailleur, arabe, carte de séjour, incisive, langue, prononciation, verbiage, créole, désastre, tremblement de terre, séisme, ramoneur, coeur de pirate, auto-stop, pleurer de rire, tentations
31/01/2014
BERTRAND BELIN "UN DELUGE" FESTIVAL DÉTOURS DE CHANT THÉÂTRE SORANO TOULOUSE LE 28 JANVIER 2014
BERTRAND BELIN
"UN DELUGE"
FESTIVAL DÉTOURS DE CHANT
THÉÂTRE SORANO
TOULOUSE
LE 28 JANVIER 2014
BERTRAND BELIN: GUITARE, CHANT
TATIANA MLADENOVITCH: BATTERIE ET CHANT
THIBAULT FRISONI: GUITARE
OLIVIER DAVIAUD: CLAVIER
JEAN-YVES LAZACH: BASSE
Quelle somptueuse soirée!....
Abrité d'un paravent de pudeur, il esquisse un entrelacs de possibles dont l'atmosphère, nimbée d'évidence, définit le rythme.
Et voilà que ses mots habillent l'âme de brumes ensorceleuses, tandis que la subtile musicalité distillée nous exonère des décibels infernaux.
Bertrand BELIN est un poète. Et ce poète-là traque l'indéchiffrable avec la patience habitée d'un orpailleur d'existence.
Grand Merci à Lui!
Grand Merci aux deux Philippe!
Et Grand Merci à vous, Gens du "Festival Détours de Chant"!
05:35 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, bertrand belin, philippe pagès, festival détours de chant, théâtre sorano, tatiana mladenovitch, thibaud frisoni, olivier daviaud, jean-yves lazach, somptueux, abris, paravent, pudeur, esquisse, entrelacs, atmosphère, nimber, définition, rythme, habiller, âme, brume, ensorceler, subtil, musicalité, distiller, distillerie, exonérer, décibel, infernal, traquer, indéchiffrable, patience, habitation, orpailleur, arabe, carte de séjour, incisive, langue, prononciation, verbiage
30/01/2014
BERTRAND BELIN "POUR UN OUI POUR UN NON" FESTIVAL DÉTOURS DE CHANT THÉÂTRE SORANO TOULOUSE
BERTRAND BELIN
"POUR UN OUI POUR UN NON"
FESTIVAL DÉTOURS DE CHANT
THÉÂTRE SORANO
TOULOUSE
LE 28 JANVIER 2014
BERTRAND BELIN: GUITARE, CHANT
TATIANA MLADENOVITCH: BATTERIE ET CHANT
THIBAULT FRISONI: GUITARE
OLIVIER DAVIAUD: CLAVIER
JEAN-YVES LAZACH: BASSE
Quelle somptueuse soirée!....
Abrité d'un paravent de pudeur, il esquisse un entrelacs de possibles dont l'atmosphère, nimbée d'évidence, définit le rythme.
Et voilà que ses mots habillent l'âme de brumes ensorceleuses, tandis que la subtile musicalité distillée nous exonère des décibels infernaux.
Bertrand BELIN est un poète. Et ce poète-là traque l'indéchiffrable avec la patience habitée d'un orpailleur d'existence.
Grand Merci à Lui!
grand Merci aux deux Philippe!
Et Grand Merci à vous, Gens du "Festival Détours de Chant"!
06:34 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, bertrand belin, philippe pagès, festival détours de chant, théâtre sorano, tatiana mladenovitch, thibaud frisoni, olivier daviaud, jean-yves lazach, somptueux, abris, paravent, pudeur, esquisse, entrelacs, atmosphère, nimber, définition, rythme, habiller, âme, brume, ensorceler, subtil, musicalité, distiller, distillerie, exonérer, décibel, infernal, traquer, indéchiffrable, patience, habitation, orpailleur
15/01/2014
LE JOURNAL DE PERSONNE "LES COCUS DE LA RÉPUBLIQUE"
LE JOURNAL DE PERSONNE
"LES COCUS DE LA RÉPUBLIQUE"
Vous m’avez posé la question de savoir quelle est la première dame de France ?
Pour vous répondre sans me reprendre, je vous dirai : que c’est l’affection… une affection qui chasse l’autre… une affection qui cache l’autre…
En moi, il y a toujours quelque chose de plus fort que moi… non pas l’État de droit mais mon État en fait.
Dans le genre animal
L’homme est la pire espèce
Et le moi, le pire des individus.
Avec le temps tous les êtres sont décevants
Lassants parce qu’ils se lassent
Passants parce qu’on s’en passe
Qu’est-ce que vous me racontez ?
Il n’y a plus de place pour une liberté d’expression.
C’est la liberté d’impression qui fait foi… qui fait la Loi.
Je ne sais pas s’il faut croire en la justice
N’ayant pu faire que le juste soit fort
On a fait en sorte pour que le fort soit juste… c’est Pascal qui râle
Non, je n’en crois pas un traître mot
Parce que je n’ai rien vu encore de juste. La Justice!
Une expression qui ne viendra jamais à bout d’une impression…
Qu’est-ce qui est vrai ?
Que la vérité est pauvre, que le mensonge est riche!
Mais c’est au plus riche qu’on cherche à plaire
Surtout lorsqu’on est pauvre…
Je crois avoir fait le tour de la bête humaine
Et en avoir retenu deux choses plutôt vilaines :
Qu’il faut définitivement renoncer à deux cocus :
La justice et la vérité
Pour que notre vie ne soit pas privée… de sens.
Vive la république… vive l’existence!
18:14 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, affection - cocus de la république - dieudonné - hollande - impr, canaille, cocufier, affection, genre animal, décevant, lasser, raconter, justiciable, traître, bête humaine, vilain, infernal, mastodonte, vaincre, perdre la guerre, indisposition, louis armstrong, cycliste, fantastique
01/07/2013
CHARLES BAUDELAIRE: LE JEU
CHARLES BAUDELAIRE
LE JEU
Dans des fauteuils fanés des courtisanes vieilles,
Pâles, le sourcil peint, l'oeil câlin et fatal,
Minaudant, et faisant de leurs maigres oreilles
Tomber un cliquetis de pierre et de métal;
Autour des verts tapis des visages sans lèvres,
Des lèvres sans couleurs, des mâchoires sans dent,
Et des doigts convulsés d'une infernale fièvre,
Fouillant la poche vide ou le sein palpitant;
Sous de sales plafonds un rang de pâles lustres
Et d'énormes quinquets projetant leurs lueurs
Sur des fronts ténébreux de poètes illustres
Qui viennent gaspiller leurs sanglantes sueurs;
Voilà le noir tableau qu'en un rêve nocturne
Je vis se dérouler sous mon oeil clairvoyant.
Moi-même, dans un coin de l'antre taciturne,
Je me vis accoudé, froid, muet, enviant,
Enviant de ces gens la passion tenace,
De ces vieilles putains la funèbre gaieté,
Et tous gaillardement trafiquant à ma face,
L'un de son vieil honneur, l'autre de sa beauté !
Et mon coeur s'effraya d'envier maint pauvre homme
Courant avec ferveur à l'abîme béant,
Et qui, saoul de son sang, préférerait en somme
La douleur à la mort et l'enfer au néant !
17:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME, POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, charles baudelaire, jouer, fauteuils, faner, courtisane, vieillesse, pâleur, sourcil, peinture, câlin, fatal, minauder, maigreur, cliquetis, pierre de taille, guédelon, métal, tapis vert, visage, lèvre, couleur, mâchoir, dentiste, doigt, convulser, infernal, fièvre, fouiller, poche vide, sein palpitant, salissure, plafond, ranger, lustre d'antan, énormité, quinquenna, projeter, lueur, frontal, ténébreux, salle des illustres, gaspillage, ensanglanter
12/08/2012
LA BOUILLABAISSE INFERNALE: Le repas de famille tourne mal
LA BOUILLABAISSE INFERNALE
Le repas de famille tourne mal (14’10’’)
« Celle-là, on va en parler longtemps »
A Marseille, une famille se réunit pour déguster une bonne bouillabaisse. Et là, c'est le drame... Récit authentique par les quatre protagonistes d'une soirée qui bascule dans l'étrange. L'écrivain François Beaune ("Un ange noir", Verticales) séjourne dans treize ports de la Méditerranée pour collecter des "histoires vraies". Des récits authentiques qui mériteraient d'être des fictions. Il les met en sons pour ARTE Radio avant de les présenter à "Marseille-Provence 2013".
Enregistrements : hiver 11
Mise en ondes & mix : Arnaud Forest
Réalisation : François Beaune
01:45 Publié dans SONARTE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, bouillabaisse, infernal, le repas de famille tourne mal, en parler longtemps, françois beaune, marseillaise, marseille, une famille unie, se réunir, déguster une bonne bouillabaisse, c'est le drame, récit authentique, protagoniste, soirée dansante, basculer dans l'étrange, écrivain, ange noir, verticalité, séjourner, port de la méditerranée, collecter des histoires vraies, récit authenthique, mériter, fiction, mettre des sons, arte radio, présenter, provençal, enregistrement, hibernation, mise en ondes, arnaud forest, réalisation