13/08/2014
COURANTS DE VIE
COURANTS DE VIE
L’image, en habit de vie, est belle. Très belle!
J’imagine sans peine la réalité de ton visage
Abandonné sans pudeur, au repos entre mes mains.
Le malheur est que je connais trop mes fragilités
Et je me mets à convoité ces robustes souches
Qui, étant miennes, sauraient me rendre plus fort.
Je veux l’accueillir, oui, dans le doux berceau de mes mains et,
A l’extrême bord de ta présence, m’approcher de ton regard.
Ce regard qui devient le miroir dans lequel je me cherche.
Je veux éprouver à la pulpe de mes doigts l’agréable perception
De tous les bonheurs possibles, instants où nous nous reconnaîtrons
Accordés que nous serons à l’incroyable chaleur diffuse naissant
De ce geste simple et pur puissant révélateur d‘amour irréductible.
Et nous serons rassasiés de moments de vie, comblés de tendresse.
Aimée, comprends combien j’ai déjà pris racine en toi,
Combien tu es devenue mon unique nourriture de vie.
P. MILIQUE
11:55 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, courant, vie, image, habit, belle, imaginatif, censé, peine, réalité, visage, abandonné, pudibonderie, au repos, entre les mains, malheur, cognition, trope, fragiliser, soumettre, convoitise, robustesse, souche, minauder, saurien, rendez-vous, fortifier, vouloir, accueillir, doux, berceau, manipuler, etrémiste, bord, présence, s'approcher, regard, divin, miroir, chercher, épouvantaille, pulpe, doigt, agréable, perception, bonheur, personnifier, instruire, reconnaître
01/08/2014
LENTE HÉMORRAGIE
LENTE HÉMORRAGIE
Il est à espérer ton quotidien se révèle plus lumineux que le mien,
Car tu n’as pas l’âge de payer cash les tâtonnements de l’existence.
Je me suis interrogé jusqu’à l’obsession, et malgré le désir de faire beau,
Je ne peux que confirmer qu’elle n’est que doutes et colères rémanents.
C’est une part d’irrationnel qui envahit la réalité de ses éclats d’arbitraire,
C’est une fresque naturaliste mais effrayante en ses interrogations inouïes
Lorsqu’en ses corridors coule la lente hémorragie d’inguérissables blessures,
Véritable concentré de cauchemars obscurs, vie réelle aux perfides morsures.
La tempête déchire l’air, et le tableau est accablant qui rend le jour chagrin.
P. MILIQUE
09:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, lenteur, hémorragie, espérer, quotidien, lumineux, minauder, âger, payer cash, tâtonnement, existence, interroger, obsessionnel, malré, désir, factieux, beau, confirmer, doute, colérique, rémanence, particule, irrationnel, envahir, réalité, éclat, arbitraire, fresque, naturaliste, effrayer, interrogation, inouï, couloir, coule, corridor, inguérissable, blessure, vértiable, concentré, cauchemar, obscur, vie, réel, perfidie, morsure, tempête, déchirer, air, tableau, accablant
01/07/2013
CHARLES BAUDELAIRE: LE JEU
CHARLES BAUDELAIRE
LE JEU
Dans des fauteuils fanés des courtisanes vieilles,
Pâles, le sourcil peint, l'oeil câlin et fatal,
Minaudant, et faisant de leurs maigres oreilles
Tomber un cliquetis de pierre et de métal;
Autour des verts tapis des visages sans lèvres,
Des lèvres sans couleurs, des mâchoires sans dent,
Et des doigts convulsés d'une infernale fièvre,
Fouillant la poche vide ou le sein palpitant;
Sous de sales plafonds un rang de pâles lustres
Et d'énormes quinquets projetant leurs lueurs
Sur des fronts ténébreux de poètes illustres
Qui viennent gaspiller leurs sanglantes sueurs;
Voilà le noir tableau qu'en un rêve nocturne
Je vis se dérouler sous mon oeil clairvoyant.
Moi-même, dans un coin de l'antre taciturne,
Je me vis accoudé, froid, muet, enviant,
Enviant de ces gens la passion tenace,
De ces vieilles putains la funèbre gaieté,
Et tous gaillardement trafiquant à ma face,
L'un de son vieil honneur, l'autre de sa beauté !
Et mon coeur s'effraya d'envier maint pauvre homme
Courant avec ferveur à l'abîme béant,
Et qui, saoul de son sang, préférerait en somme
La douleur à la mort et l'enfer au néant !
17:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME, POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, charles baudelaire, jouer, fauteuils, faner, courtisane, vieillesse, pâleur, sourcil, peinture, câlin, fatal, minauder, maigreur, cliquetis, pierre de taille, guédelon, métal, tapis vert, visage, lèvre, couleur, mâchoir, dentiste, doigt, convulser, infernal, fièvre, fouiller, poche vide, sein palpitant, salissure, plafond, ranger, lustre d'antan, énormité, quinquenna, projeter, lueur, frontal, ténébreux, salle des illustres, gaspillage, ensanglanter
03/06/2013
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 4
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ?
4
Aussi, plus tard, lorsque ce grand drap blanc
Comme une bâche rude, s'est jetée sur ma propre vie,
Sur le sombre cachot de mon cœur déserté,
L'émotion s'est levée en moi telle une houle brûlante
Entremêlant aveugle l'abject, la honte et le remord.
La souffrance me broie, je vais me replier,
M'enfermer dans ta mémoire souveraine,
La mienne désormais maintenant que je m'insurge
Et je prendrai le relais de ta solitude exigeante
Dans l'ombre où se tient la relève de ton silence.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:42 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, bernard adamus, le bijou, savoir aimer, plus tard, grandeur, draper, blancheur, bâche, rudesse, se jeter, sa propre vie, sombre, cachot, coeur déserté, émotion, se lever, houle, brûlant, entremêler, aveugle, abject, abjection, honte, remord, souffrance, broyer, se replier, enfermer, mémoire, souverain, minauder, déesse, maintenir, s'insurger, prendre le relais, solitude, exogence, ombrer, se tenir, le relève, silencieux