15/04/2016
ULTIME RANDONNÉE 7
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
ULTIME RANDONNÉE
7
Non Edgardo, pas du tout!
Je suis affirmatif. Il s'agit peut-être d'approximatives modulations, je ne les perçois pas moins nettement comme des ondes mauvaises. Je suis tout de même bien placé pour me rendre compte des modifications qui se sont opérées dans son comportement habituel. Elle ne fait que souffler le chaud et le froid sur notre couple en alternant, sans motifs prévisibles, des mots caressants et des mots blessants. Comment veux-tu que ça ne donne pas à notre quotidien l'aspect fragmenté qui est le sien désormais? C'est tellement compliqué tout çà. Tellement triste aussi. Chaque jour qui passe n'est qu'accablement maussade.
Arrête Greg, arrête!
La vérité est que tu es probablement fatigué, épuisé par tes charges professionnelles. Cela entraîne probablement chez toi un été d'extrême confusion. Il est donc normal que chaque contrariété s'exacerbe en de multiples distorsions initiatrices d’inquiétudes sans fondements.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
11:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, affirmatif, solder, approximation, modulation, net, onde, mauvaise, placer, se rendre compte, modification, opérer, comportement, habituel, souffler le chaud et le froid, couple, alternance, motif, prévisible, mot, caressant, blessant, quotidien, compliquer, accablement, maussade, attentat terroriste, systémique
14/10/2014
TROUBLE ENFIÉVRÉ 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
TROUBLE ENFIÉVRÉ
2
Avec obsession, il s'obstine à nager à contre-courant du trafic.
Mais les choses de sa vie sont si dures, intolérables de laideur
Que les efforts consentis ne peuvent éviter l'inéluctable gouffre.
Se heurter sans cesse aux murs qui t'entourent est trop épuisant,
La lutte trop inégale surtout. Tu dois prendre l'unique décision:
Te tourner vers toi-même, en toi-même, aller à ta propre rencontre,
Afin de créer une fracture nette entre le monde des autres et le tien.
( SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:28 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, doublure, fier, obsession, guerre, obstination, nager, contre-courant, tomber, débuter, trafic, les choses de la vie, consentir, pouvoir, éviter, inéluctabilité, gouffre, se heurter, cessation, muraille, entourage, épuisement, lutte, inégalité, dormir, privation, unique, décision, tourner, propre, rencontre, finir, créer, fracture, net, mordre, tirailler
04/03/2014
MUTATION EN COURS...
MUTATION EN COURS...
Comment accepter la glissade dans l'inconnu?
Comment décrire le processus douloureux
Qui, dans l'exploration de ses pires retranchements,
Révèle sa part sombre avec une surprenante netteté?
La porosité entre une réalité intentionnellement tronquée
Et le monde imaginaire pour toujours inachevé,
Établit une atmosphère étrange, proche de l'irrationnel.
La mutation engagée projette des ombres
Qui le compromettent, dans un long périple
Scandé de litanies lentes et envoûtantes.
La traversée en force de ce nouveau chaos
Entraîne alors un changement capital et irréversible
Dans l'au-delà sinueux de ses propres limites
Prometteurs de déploiements imprévisibles
Où, serein, il se laisse sombrer.
P. MILIQUE
12:37 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : glissade, inconnu, processus, douloureux, exploration, retranchements, révéler, sombre, surprenant, net, poreux, réalité, intentionnel, tronquer, imaginaire, inachevé, atmosphère, étrange, irrationnel, mutation, périple, compromission, litanie, envoûtant, force, chaos, capital, irréversible, l'au-delà, limites, promesse, déploiement, imprévisible, sérénité, chute
18/02/2014
CHANSON BOUM!: EVIE
Hélène HAZERA
reçoit l'auteure et compositeure
Pour son album
sorti le 12 novembre 2013
EVIE a grandi entre la Bourgogne et Paris. Après avoir tenté une carrière dans l'équitation et suivi une formation de piano, elle s'est faite connaître avec un duo électro en anglais, puis s'est repliée sur la chanson en français, un peu classique, un peu pop, un peu rock. Elle écrit des textes plus évocateurs qu'explicites. Elle est venue à Radio France avec un guitariste électrique Antonin Fresson et une violoncelliste classique, Isabelle Sajot. La voix est claire, nette, précise...
HH.
Elle sera en concert le 25 mars au Sentier des Halles.
Antonin Fresson, Hélène Hazéra, EVIE et Isabelle Sagot Pascaline Bonnet © Radio France
18:05 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, hélène hazera, évie, album, sentimental, système d, grandir;bourgogne, tentation, carrière, équitation, suivre, formater, piano, se faire connaître, duo électro, anglais, se replier, chansonnier, classique, pop-rock, écrivain, texte, évocation, explicite, radio france, guitare éléctrique, antonin fresson, violoncelliste, isabelle sajot, clair, net, précis, hélène hazéra, sentier des halles, pascaline bonnet
30/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON
LA BOÎTE A LETTRES
GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON
BIBLIOTHÉCAIRE, JOURNALISTE, CRITIQUE DRAMATIQUE,
ET
AMI INTIME DE MAUPASSANT.
01:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, stendhal, sophie d'uvaucel, lettre, plaisir, revenir, saint-pierr, fête, paraesse, acte manqué, trouver, pavé, marbre, église, joncher, fleur, feuille, laurier, meurtrir, répandre, odeur, suave, fort, convenir, nerfs, jolie, femme, ^m, doux, dstinée, frapper, délicatesse, patriotisme, ardent, indigné, mépris, sincère, haine, estimer, se mêler, affaire, publique, expérienc, expérimenter, préfet, haile, rappeler, net, clair, budget
29/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE AUX CITOYENS DE LA LOIRE INTERIEURE
LA BOÎTE A LETTRES
JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE
AUX
CITOYENS DE LA LOIRE INTÉRIEURE
01:17 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, stendhal, sophie d'uvaucel, lettre, plaisir, revenir, saint-pierr, fête, paraesse, acte manqué, trouver, pavé, marbre, église, joncher, fleur, feuille, laurier, meurtrir, répandre, odeur, suave, fort, convenir, nerfs, jolie, femme, ^m, doux, dstinée, frapper, délicatesse, patriotisme, ardent, indigné, mépris, sincère, haine, estimer, se mêler, affaire, publique, expérienc, expérimenter, préfet, haile, rappeler, net, clair, budget
28/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL
LA BOÎTE A LETTRES
STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL
(© Musée des Lettres et Manuscrits)
Mademoiselle Sophie d'Uvaucel, chez
M. le Baron Cuvier, an Jardin du Roy, à Paris.
Rome, 28 Avril [1831].
Mademoiselle,
Votre lettre me fait le plus grand plaisir. Je reviens de Saint-Pierre où il y avait une fête. Ma paresse me l'a fait manquer. J'ai trouvé le pavé de marbre de l'église jonché de fleurs et de feuilles de laurier. Ces feuilles un peu meurtries répandaient l'odeur la plus suave, point trop forte, ce qui convient à mes nerfs de jolie femme. Mon âme était bien disposée. Votre lettre a paru comme un jour doux destiné à frapper des yeux délicats. Dans mes jours de patriotisme ardent, elle m'eût indigné. Je méprise sincèrement, et sans haine, la plupart des gens que vous estimez. Pour se mêler d'affaires publiques, il faut de l'expérience. Peut-être M. Dejean, ou tout autre jeune homme nommé préfet par M. Guizot, sera-t-il un homme habile en 1840. Mais rappelez-vous que l'œil du public voit nettement et clairement au bout de six mois ce qui se passe dans le cœur de tout homme qui reçoit plus de 20.000 francs du budget et le rôle de Pénélope est dangereux. Mais parlons de fadaises. Vous avez vu quelques très jeunes gens faire de grandes fortunes. Soyez convaincue que quelles que soient les phrases et les apparences, pendant deux ou trois mois de leur vie, ils ont été comme Julien. De 1806 à 1813, j'ai été à peu près aide de camp de M. le comte Daru. Il était très puissant à Berlin en 1806, 7, 8, à Vienne en 1809. J'étais dans une sorte de faveur à Saint-Cloud en 1811. Je vous assure que personne n'a fait une grande fortune sans être Julien. La forme de notre civilisation exclut les grands mouvements, tout ce qui ressemble à la passion.
De là, le rôle pitoyable des femmes. La société actuelle ne les emploie que comme intrigantes. Voyez MMmes Récamier, Pastoret, Rumfort. Il faut pour avancer être doux, humble, faire vingt visites en bas de soie par semaine. Un jour que le protecteur s'ennuiera, un jour de pluie à Saint-Cloud, au mois d'octobre, un trait de bassesse bien placé vous vaudra une préfecture. Je méprise les charges. Julien n'est pas si futé qu'il vous le paraît.
Le jeune homme de dix-huit ans est niais à Paris. Il songe toujours au modèle à imiter. Et quelques-fois il y a quatre règles contradictoires sur la façon dont il faut tirer son mouchoir de sa poche chez une duchesse. Cette perplexité au moment où il s'agit de choisir entre des règles contradictoires, aidée par les trois changements de tenue par 24 heures, qui ont lieu à Paris est cause de la niaiserie. Nos jeunes paysans du Dauphiné savent très bien suivre leur intérêt. J'aime à discuter sur le cœur humain, chose difficile avec les Françaises, qui presque toujours mentent pour se conformer à la règle 1451 qui régit leur conduite ou à la règle 8.600. Votre lettre est infiniment plus sincère qu'aucune que vous m'ayez écrite. Elle ne blâme pas assez le roman en question. Vous avez adouci. Il fallait m'écrire le premier jour. II y avait à Venise un homme qui, pour aimer sa femme, avait besoin qu'elle lui donnât des soumets. Je suis cet homme. Rien ne m'ennuie comme le compliment. Si j'en avais 10.000 comme cela, pense-je, on me ferait baron et académicien. Mais que faire d'un fagot ou deux? Cela ne suffit pas pour chauffer le four. Soyez donc, je vous en supplie, Mademoiselle, ultra-sincère avec moi plus le soufflet sera fort, plus je sentirai la vie.
Mme Az[ur] me croit l'original de Julien parce que pour être nommé Inspecteur du Mobilier, le général Duroc qui m'aimait (par parenthèse à cause de ma sincérité) voyant fils de noble chevalier Beyle dans mon extrait de baptême, me donna le De Beyle dans le projet de décret qui fut signé le 11 août 1810. Alors commença pour moi l'époque du plus grand bonheur. Pour en revenir, la lettre de Mme Az[ur] qui m'accable des plus grands mépris, a fait toute ma joie pendant un voyage que j'ai fait à Capo d'Istria et j'y songe encore après un mois. Si j'avais voulu faire le Julien dans le salon de M. Aubernon, chez M. Pastoret que je ne suis jamais allé voir au Luxembourg,' chez M. de Lafayette, etc., etc., je serais tout au moins préfet de Guéret. Mais je serais destitué, car certainement j'aurais administré comme M. Pons de l'Hérault, préfet du Jura. Gardez cette ligne pour vous. Elle me porterait dommage dans ma retraite. De 15.000 je suis tombé à 10.000.
Si je tombais plus bas, il n'y aurait pas moyen de vivre avec la dignité nécessaire. Ici, je veux dire au midi des Apennins, le public n'est dupe d'aucune affectation. Vous avez beau vous étaler avec une noble négligence sur quatre chaises à la promenade, la canaille ne vous estime qu'au prorata de la dépense que vous faites. Nous avons pour ennemis les libéraux depuis Bologne1, les ultras depuis 1789. Le rôle d'un agent français est difficile, très difficile. Il faudrait en avoir moins et les mieux payer. Autrement je me renfermerai dans une nullité complète comme mon prédécesseur, qui s'est mis cependant à danser dans l'unique café de ma ville en apprenant la nouvelle des ordonnances du 25 juillet 2. J'ai passé cinq jours à Florence sans trouver le temps de monter à la Galerie ou d'aller au Palais Pitti. J'ai cherché la vérité, j'ai écrit quatre dépêches à mon ministre. Celle qui décrit ce qui a failli se passer à Florence vous amuserait.
Comme vous êtres Française, il faut ici placer une petite batterie contre le ridicule, donc. vous amuserait, non certes à cause du talent du narrateur, mais par le caractère plaisant des acteurs. Ma dépêche étant sincère aura déplu. Je me le disais en l'écrivant.
Mais par le plus grand des hasards, il peut se trouver un homme de mérite, un Mérimée, dans les bureaux, et je serais bien aise qu'il se dise « Celui-là n'est pas si niais que les autres. » A seize ans, mon père m'a donné 150 fr. par mois pour venir me faire recevoir à l'École Polytechnique. Or cela se passait en 1799. Les nigauds à demi-hypocrites que vous estimez vous mènent tout droit à la Grande Colère du Père Duchêne. Le tigre se réveillera pour repousser l'étranger qui nous méprise et nous donnera tant de soufflets qu'il faudra finir par où il fallait commencer. L'opération n'eût pas duré plus de six mois. Dans l'état actuel du malade, elle durera trois ans. Je vous offre refuge dans une forêt à trois lieues de mon endroit. Ceci est sérieux. Faute de bonne foi, vous êtes flambés. Comprenez-vous l'admirable finesse de mon langage ? Rien de mieux établi que notre correspondance. Rien ne se perd. Daignez donc m'écrire plus souvent. Mes respects à M. et à Mme C[uvier] et à Mme Martial. Dites à tous les niais que je suis devenu très grave, très profond, très digne du docto corpore où je suis. Au fond quelques phrases plus ou moins piquantes me coûtent 5.000 fr. C'était tout le superflu, chose si nécessaire. Ce malheur doit m'ôter la colère et l'envie des sots. Au reste j'ai pitié d'eux ils vont avoir une belle venette d'ici à quelques mois. Voulez-vous le remède ?
Recipe: Sincérité et bonne foi.
01:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, stendhal, sophie d'uvaucel, lettre, plaisir, revenir, saint-pierr, fête, paraesse, acte manqué, trouver, pavé, marbre, église, joncher, fleur, feuille, laurier, meurtrir, répandre, odeur, suave, fort, convenir, nerfs, jolie, femme, ^m, doux, dstinée, frapper, délicatesse, patriotisme, ardent, indigné, mépris, sincère, haine, estimer, se mêler, affaire, publique, expérienc, expérimenter, préfet, haile, rappeler, net, clair, budget
08/02/2013
LE JOURNAL DE PERSONNE: " Adieu l'Ami "
Femme magnifique à l'intensité hors-norme.
Superbe et talentueuse...
A l'écriture riche et précise.
Il est important de ne pas passer à côté
Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!
http://www.lejournaldepersonne.com/ Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U
Nobody : on se vouvoie ou on se tutoie ?
Personne : je ne tutoie personne. Je vouvoie tout le monde.
Nobody : je vous remercie donc d’avoir accepté cette vidéo conférence
Personne: c’est une première, je l’ai accepté pour vous dire aussi que ce sera la dernière
Nobody : avec vous, on ne sait jamais si vous êtes différente ou indifférente
Personne: je ne suis pas la même que moi-même. Parce que je cultive la différence… le changement… le mouvement
Nobody : Pourquoi vous ne répondez à aucune invitation sur Facebook? Pourquoi vous évitez la confrontation… la conversation… l’échange tout simplement?
Personne : parce que je ne détiens pas la vérité… parce que je n’en poursuis aucune.
Nobody : ça n’exclut pas l’échange des idées
Personne: vous ne trouvez pas “normal” que je reste à l’écart d’un processus de dégradation dont vous faîtes tous les jours les frais ?
Nobody: je ne vois pas de quoi vous voulez parler ?
Personne: vous voulez que je sois solidaire de votre enfer de solitaire, que je m’inflige les châtiments que vous vous infligez et que je subisse les banalités que vous vous faîtes subir?
Nobody: parce que vous vous estimez au-dessus de la mêlée ?
Personne: pas au-dessus. Ni dedans. Je suis hors-jeu : offside
Nobody : vous vous prenez pour qui?
Personne : pour Personne… ce n’est pas un nom… mais un choix de vie.
Nobody: vous finirez par être écrasée par une majorité de plus en plus écrasante qui tisse des liens, créé des réseaux et fixe les règles du jeu.
Personne: oui, j’en suis consciente, une majorité dépourvue de confiance en elle-même, incapable de plaider une autre cause que la sienne, et qui s’exhibe pour se donner bonne conscience.
Nobody: tout doux! Tout doux! Nul n’échappe aux lois du marché. À l’offre et à la demande. Vous nous offrez une info scénario par jour… la moindre des choses c’est de tenir compte de notre demande… de notre envie d’en savoir plus sur vous, sur votre travail, sur votre vision du monde. C’est salutaire pour tout le monde.
Personne: non, ce n’est pas mon salut que vous cherchez, vous vous tourmentez et vous voulez que j’en fasse autant… partager vos tourments… pourquoi pas ? Seulement voilà… je n’y crois pas… je les trouve artificiels… votre mur est un mur de lamentations païennes devant lequel tout le monde pleure sur son sort.
Nobody: on pleure. Oui. Mais on rit aussi. On tombe et on se relève les uns, les autres. Nous sommes plusieurs. Vous êtes seule.
Personne: foutaise! Personne ne relève personne. En revanche je vous concède que vous n’êtes pas seuls à tomber… vous tombez bien ensemble. Facebook c’est la version laïque de la chute.
Nobody: mais c’est ça la vie : un monde qui vous tombe dessus… c’est inévitable
Personne: dois-je m’excuser parce que je fuis les dépendances ? Pourquoi voulez-vous me contraindre à une servitude analogue à la vôtre? En vérité, s’il en est une : vous vous êtes laissé prendre à une certitude et vous enviez mes incertitudes, mes allergies aux dogmes de la modernité vous êtes jaloux de ma liberté.
Nobody: pourquoi ne pas en débattre?
Personne: vous voulez que je me débatte au milieu des mêmes tortures que vous ? Vous voulez m’obliger à souffrir ce que vous souffrez et à chercher ce que vous cherchiez ? Pour la plupart… c’est l’âme-sœur… amour, gloire et banalité.
Nobody: les réseaux sociaux ont permis à certains de faire la révolution… d’opposer une véritable résistance aux tyrans… de divulguer les plus sombres raisons d’états.
Personne: qu’est-ce que vous voulez ? Me précipiter dans l’abîme de l’actualité? J’y suis déjà et à chaque fois que je rédige un billet, c’est pour rappeler qu’il y a aussi un sommet… un sommet pour tous et pour personne, qui exclut les romances et les confidences telles qu’on les pratique sur twitter ou facebook où l’on confond réflexe et réflexion, échanges et vidanges, ébats et débats.
Nobody: je croyais que vous étiez une femme libérée?
Personne: c’est pour ça que vous voulez m’enchaîner à vous-même, à votre cause, à votre insupportable solitude… vous vous ennuyez et ça vous fait souffrir… vous souffrez et ça vous ennuie. C’est un état petit bourgeois, de mômes qui n’ont pas trouvé de chat à fouetter.
Nobody: dans ce cas, je vous prie de ne plus publier vos putains de vidéos sur mon mur…. et je vais de ce pas me retirer de vos amis. Au diable Personne !
Personne: une de perdue… Adieu Nobody!
15:33 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, amis, dissident, ébats et débats, échanges et vidanges, facebook, internautes, internet, l'enfer c'est les autres, lejournaldepersonne, les faux amis, les règles du jeu, net, personne, rélexe et réflexion, réseaux sociaux, révolution numérique, twitter, web.