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Somptueuse découverte au Festiv'Art de Lavelanet (Ariège) le 13 Août 2011 ...
ATTENTION TALENT !
La seule vraie question reste celle-ci : comment va bien pouvoir s'y prendre la médiocre médiacratie pour le soustraire encore longtemps à nos oreilles en attente ?
J'avais écrit ça à l'époque... Croyez-vous sincèrement que j'ai pu changer d'avis depuis?
Soi-même – C’est avec une formule chimique de ce genre que Socrate s’est donné la mort?
Soi- Dans mon désir d’en finir avec toi, ce serait plutôt alchimique.
Soi-même – Si j’ai bien tout compris, tu as versé le poison dans l’un de ces deux verres mais tu ignores dans lequel?
Soi – Une chance sur une de se débarrasser l’une de l’autre.
Soi-même – Je ne sais pas si c’est bien ce qu’on fait ?
Soi – Pourquoi est-ce que tu fais le bien ?
Soi-même – Le sens du devoir, ça ne te dit rien ?
Soi – Rien… pour moi, le devoir n’a aucun sens
Soi-même – Quand tu tends la main à quelqu’un qui se noie, tu crées du sens…. moral et ce n’est pas plus mal
Soi – Non… tu ne le fais pas parce que c’est bien… mais parce que ça te fait du bien… parce que c’est bon. Ni bien… ni mal… mais que du bon et du mauvais pour ton mental… rien de moral.
Soi-même – Quand on martyrise un enfant sous tes yeux… ce n’est pas seulement ton moi qui est ébranlé ou qui trouve ça mauvais, mais tout moi, en toi, se sentirait concerné… malaise particulier devient malaise universel… malaise pour tout l’univers.
Soi – Ce n’est qu’une prétention à l’universel… un recours au sens moral pour justifier les carences de notre sensibilité.
Soi-même – Tout ce que je peux te dire, c’est qu’il y a en moi, quelque chose de plus fort que moi… au-dedans, tout en étant au-dessus et au-delà… la trace d’une Loi qui m’ordonne de ne pas t’abandonner… de te tendre la main quand tu es mal en point.
Soi – J’insiste et je persiste : le bien que tu fais… tu ne le fais pas pour rien… tu le fais… pour qu’on te le rende… pour que les hommes ou Dieu te le rendent… Je ne voudrais pas enfoncer le clou en te disant que ça ressemble étrangement à un investissement … donnant-donnant… gagnant-gagnant, calcul mental déguisé en sainte morale.
Soi-même – Quand je cours le risque d’abriter sous mon toit, les membres d’une famille de clandestins, je ne vois pas l’ombre d’un calcul. Je ne vois que leur intérêt. Pas du tout le mien.
Soi – C’est déjà autre chose. Ce n’est plus de l’investissement au premier degré… mais de l’investissement au second degré… qu’on appelle de l’engagement politique… Attention, j’ai dit politique… Je n’ai pas dit moral ou éthique… Ce n’est pas mon sentiment qui fait la Loi mais l’assentiment de tous ceux qui ont le même sentiment que moi… égoïsme puissance N.
Soi-même – et qu’est-ce que tu fais de cette voix intérieure qui m’indique qu’il y a quelque chose de transcendant dans ton visage… comme si tu étais faite à l’image de Dieu?
Soi – Pitié qui se transforme en piété… égoïsme qui se drape d’altruisme… néant qui se fait passer pour l’être… Toute morale a quelque chose de pathétique. Et si je ne t’aimais pas, je te dirai que l’amour de l’autre, lorsqu’il ne pue pas le sexe, le pouvoir ou l’argent, est pathologique et relève de la psychiatrie.
Soi-même – Pourquoi ? Parce qu’il n’y a rien dans l’autre que tu puisses aimer d’une manière désintéressé ?
Soi – Rien. Comme si sa vie ou la mienne étaient irréelles. Seule sa mort ou la mienne sont réelles. Et c’est pour cette raison qu’on s’entretue … sans répit … pour exister… on meurt ou on donne la mort pour réaliser qu’on est bien en vie … c’est mortel, la vie.
Soi-même – Je suis ton double, c’est normal qu’on voit double… tu ne vois pas ce que je vois et je vois ce que tu ne vois pas… nous sommes complémentaires… pourquoi veux-tu te débarrasser de moi?
Soi – pour avoir la conscience tranquille… je n’en peux plus de tes rappels à l’ordre en supprimant l’œil, je supprimerai tout ce qu’il me donne à voir.
Soi-même – Je serais toujours là pour te rappeler à toi.
Soi – On verra… je verrai… fais ta petite prière !
Soi-même – Que Dieu te pardonne… parce que tu ne sais pas ce que tu vas faire
Soi – A Dieu Tchin! Tchin ! Tiens, tiens, on dirait que Dieu a retenu son souffle. Mais n’a pas jugé bon de retenir le tien. Une de moins, ça doit lui faire du bien!
Sécurité ! Désolée, je n’ai vu passer personne Ni mentale, ni sentimentale… je suis viscérale J’ai un centre de gravité… le ventre La rage au ventre Un corps dans un décor Un désir ajusté à un corps Et point d’âme à bord Je me méfie de l’esprit De ses plis et de ses mises en plis Tout en sachant qu’il n’est rien d’autre Qu’un certain niveau de développement de la matière La matière devenue manière… sur le gâteau, la cerise La matière qui s’organise et se subtilise Esprit! La plus sophistiquée des saloperies Je n’ai pas plus de dignité que le chimpanzé Ni plus de mérite que l’herbe qui pousse bon gré, mal gré Et comme la pierre, je m’imagine libre, une fois lancée dans l’air Des atomes, que des atomes et du vide autour Les uns déclinent et les autres s’inclinent Point de mouvement vers le haut Ni de repos ici bas… Mais un étrange combat Une guerre de tous contre tous Économique et bientôt galactique… que dis-je ? Atomique. Parce qu’on ne sait plus quoi faire De cette vie, de cette terre ? on ne sait plus quoi faire On fait tout pour ne rien faire Jusqu’à ce que chacun mette à mort son propre frère Matière… il n’y a pas d’autre manière Pour mettre fin à cette galère Matière qui retourne à la matière… LA MORT Matière qui se retourne contre la matière… LA VIE Matière qui se retourne contre la matière… C’est l’esprit pour un cynique, Un cynique épris d’une tout autre forme de vie…
On le sait, Londres a triché. Les vrais J.O. sont à Paris, et ARTE Radio retransmet en exclusivité ces Jeux de Paris 2012. Les athlètes affrontent des épreuves capitales : discuter, prendre le métro, faire garder son gosse... 3. Le baby-sitting
Je n’aime pas l’harmonie Je ne déteste pas le conflit Mon credo : mourir plutôt que faillir Je n’aime pas les faibles Je ne déteste pas la force La force de caractère Le caractère de la force Qui va au bout du bout du bout Je n’aime pas la tristesse Je ne déteste pas la joie La joie de celui qui risque à chaque instant sa vie Pour vous l’offrir en échange de presque rien…
“Mourir” n’est pas la pire chose qui puisse t’arriver . Tu vois, je suis “morte” depuis trois jours, et depuis 3 jours j’ai trouvé la paix.
Tu m’as souvent dit que ma vie ne tenait qu’à un fil. Désormais, c’est la tienne qui ne tient qu’à un fil. Ils sont nombreux ceux qui veulent te le trancher, ce fil. Mais tu aimes le risque. C’est ta façon de te sentir vivante. Et c’est ça la ressemblance entre nous deux. Si nous n’avons pas une histoire à nous mettre sous la dent, on s’en invente une. Et après l’avoir liquidée, on en abandonne le mérite à un autre. Comme ça, on peut continuer à être nous mêmes : C’est à dire Personne. C’est audacieux ! C’est astucieux !
Mais cette fois tu as joué gros, et ça fait déjà quelques uns qui savent que tu es quelqu’un, tu finiras donc par te faire un nom, toi aussi. Et alors là, tu auras de moins en moins de temps pour jouer. Et ce sera de plus en plus dur. Et un jour, tu rencontreras un homme, ou une femme, qui ce sera mis dans la tête de te faire entrer dans l’histoire, de te rendre célèbre… et donc de te faire la peau. A ce stade, pour redevenir Personne, il n’y a qu’un moyen : cesser d’exister.
Jadis et naguère le Net était désert, immense, sans frontière. On croyait tout résoudre face à face d’un coup de révolver. On y rencontrait jamais deux fois la même galère. Et puis tu es arrivée, et il est devenu petit… Grouillant… Encombré de gens qui ne peuvent plus s’éviter.
Dépêche-toi de t’amuser, parce que ça ne durera plus bien longtemps. Le Net s’est développé, il a changé. Je ne le reconnais plus, je m’y sens étrangère. Le pire, c’est que même la violence a changée : Elle s’est organisée, et un coup de révolver ne suffit plus. Mais, tu le sais déjà, car c’est ton Siècle, ce n’est plus le mien.
A propos ! J’ai trouvé la morale de la fable que tu me racontais. Celle du petit oiseau que la vache avait recouverte de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué. C’est la morale des temps nouveaux : Ceux qui te mettent dans la merde ne le font pas toujours pour ton malheur et ceux qui t’en sortent, ne le font pas toujours pour ton bonheur. Mais, surtout ceci : Quand tu n’es pas inspirée : tais-toi.
C’est pour ça qu’un être comme moi doit disparaitre. Ton idée d’un duel truqué était bien la marque de ces temps nouveaux. C’était le moyen le plus élégant de me faire quitter net le Net. D’ailleurs, je suis fatiguée, car il n’est pas vrai que les années produisent des Sages, elles ne produisent que des vieillards. Il est vrai qu’on peut aussi être comme toi : Jeune en nombre d’années et vieux en nombre d’heures.
Je te souhaite de rencontrer un de ces êtres qu’on ne rencontre jamais. Ou presque jamais. Ainsi, vous pourrez faire un bout de chemin ensemble. Sade, Bad ou Revolta pour ne pas les nommer. Pour moi, il est difficile que le miracle se reproduise. La distance rend l’amitié plus chère, et l’absence la rend plus douce. Mais depuis trois jours que je ne t’ai pas vu, tu commences déjà à me manquer.
Bon ! A présent je dois te quitter, merci pour m’avoir donné la chance d’exister à tes côtés.