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16/12/2017

SUR LA POINTE DE L'ÂME 9

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SUR LA POINTE DE L'ÂME

9

 

Pour ce qui est de la solitude, il n'est guère de tentatives de justifications qui soient spontanées et entièrement convaincantes.

Selon que l'on considère le très instinctif instinct de défense, l'ordre intimé par quelques sentiments autoritaires, une quelconque velléité intérimaire, en maîtriser la perpétuation ou encore la nécessité suggérée de rompre à l'immédiat tout commerce avec l'univers.

Nous ne paraissons congédiés qu'à contrario et dirigés, non sans subtilités parfois, en ce lieu prétendument inconnu où l'être en recherche de soulagement se déleste des regards contraignants et des jugements comminatoires.

De fait, nul ne sait vraiment en maîtriser la perpétuation.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

05/09/2017

BOÎTE DE NUIT 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

BOÎTE DE NUIT

1

 

Vacarme de la boîte de nuit.

Corps collés les uns contre les autres mais qui, étrangement, continuent d'exister en toute indépendance.

Ni sourires heureux, ni bousculades intempestives.

Moi seul.
Je suis, et tout autour, chacun est.

La provocation n'a pas de forme, pas de couleur.

Son relief s'efface au fur et à mesure que les corps se rapprochent.

Atmosphère Tokyo, avec un coût d’accès bien moindre, c'est entendu.

 

La pénombre aide à l'absence.

Les mains ne se rencontrent pas.

Les corps inamovibles demeurent, en toute sérénité.

C'est un rien qui se déplace et embaume la foule.

Les visages disparaissent, les membres bientôt, aussi.

Il ne reste de leur passage que des verres et des bouteilles en bien triste état.

 

Il arrive qu'on se parle, qu'on se cherche du regard.

Les mots, eux, sont le reflet du regard.

Instables, ils ne renvoient à rien sinon à ce qu'ils interdisent de penser, d'interpréter.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

28/08/2017

RÈGLEMENT DE COMPTE 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

RÈGLEMENT DE COMPTE

1

 

RÈGLEMENT DE COMPTE

1

 

Il sait, il en est si désolé,

Qu'il ne fait que partager

Ses moments de douleurs.

Mais comme elle le lui fait remarquer,

Il serait vain de cacher cette réalité-là.

Elle le vérifie en effet, il ne le peut pas.

 

Il dit qu'il n'en peut plus de souffrir,

Et ce n'est pas qu'une simple image:

Il en a vraiment marre!

 

Et encore ces pics exacerbés,

Ces paroxysmes de douleurs,

Ne s'exhibent-ils qu'en pointillés

Sorte de hiatus espacé dans le temps.

 

Comment font ceux qui endurent cela,

Et encore endurent-ils bien plus encore

A chaque infime de chaque immédiat,

A chaque micro-fraction de chaque jour?

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

17/06/2015

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE

4

Dès lors, qui oserait prétendre en toute conscience intime
Que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue encore un peu?


Il n'est pas de vie sans vie dans la paume épaisse du temps.
Elle exige simplement de dilater sa part d'espace et d'infini,
C'est l'aimer que de la conjuguer au présent jusqu'à toujours.
Il en est certain, ce n'est pas encore l'heure où le soir tombe
Mais bel et bien celle qui se missionne à augmenter le vécu.

(FIN)

P. MILIQUE

14/06/2015

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE 1

au magma présent de l'écriture,

 

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE

1

Ce n'est pas encore l'heure où le soir tombe,
C'est au contraire celle qui augmente le vécu.

Il arrive que l'envie s'éprouve prégnantes
A se perdre ainsi en des parenthèses éreintées.
Les jours s'accumulent dans l'indifférence générale,
Tout semble vouloir rester mais tout passe toujours
Tandis que la violence démesurée propre à la réalité
Accable chaque jour davantage le pouls du monde.

Par bonheur, certaines lucioles dans l'âme veillent
Et suggèrent d'user de toutes les ruses du vivant
Pour contrarier ces ans insidieux qui volent le futur.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

06/08/2014

NE PAS CÉDER 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

NE PAS CÉDER

3

Fabuleuse mécanique qui ne camoufle en rien l'étendue de ses incohérences. L'acte est ainsi posé : au commencement était le courage. Mais il est, par essence, en péril constant sous l'effet d'une trop grande tension. Tout un chacun possède en soi cette faille fascinante, en majeure partie imprévisible, à même de modifier cette caractéristique inaugurale. Là réside tout l'enjeu de courage.

C'est une décision radicale, une représentation héroïque sans précédent. Frayeur surmontée sitôt admis la peur et le refus d'amertume. Et même si le désir espéré augmente le courage, il serait bien aventureux de ne le réduire qu'à la bonne conscience ou à la vanité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/11/2013

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE 1

au magma présent de l'écriture,

 

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE

1

  

Ce n'est pas encore l'heure où le soir tombe,

C'est au contraire celle qui augmente le vécu.

 

Il arrive que l'envie s'éprouve prégnante

A se perdre ainsi dans des parenthèses éreintées.

Les jours s'amoncellent dans l'indifférence générale,

Tout semble vouloir demeurer mais tout passe toujours

Tandis que la violence démesurée de la réalité

Accable chaque jour un peu plus le pouls du monde.

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

31/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 30/05/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

30/05/2013

03/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 02.05.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

02.05.2013

23/04/2013

LUDOVIC JANVIER: "RESPIRER MIS A PART... RESPIRER MIS A PART", "SUR QUEL MOI DANSER"

 

LUDOVIC JANVIER

"RESPIRER MIS A PART... RESPIRER MIS A PART"

"SUR QUEL MOI DANSER"

 

Respirer mis à part… respirer mis à part

Poème de Ludovic JANVIER

Lu par Antoine FORMICA

Extrait de Une poignée de monde, Gallimard, 2006

 

Suivi de

 

Sur quel moi danser, extrait

Poème de Ludovic JANVIER

Lu par Grégory GADEBOIS
Extrait de La mer à boire, Gallimard, 1987

 

Ludovic Janvier, d’ascendance haïtienne et française, est né à Paris en 1934. Il y vit depuis le plus clair de son temps. L’envie d’écrire est chez lui très ancienne, remontant à l’adolescence. Le parcours public commence par une réflexion sur le Nouveau Roman (Une parole exigeante, 1964) et surtout deux essais consacrés à l’œuvre de Samuel Beckett (Pour Samuel Beckett, 1966, et Beckett par lui-même, 1969) avec lequel il traduit de l’anglais D’un ouvrage abandonné (1967) et Watt (1968). En somme, une lente préface à la vie d’écrivain.

 

C’est avec La Baigneuse, roman (1968), qu’il s’engage tout à fait dans l’écriture de la parole. S’ensuivront deux fictions cruciales : Naissance et Monstre, va. Puis son goût pour l’écart et sa passion de l’instantané le conduisent vers le poème (La mer à boire, Doucement avec l’ange, Une poignée de monde) et la nouvelle (Brèves d’amour), deux formes plus fidèles à la vitesse de l’émotion.

 

À partir de là, conscient d’écrire pour la voix et de situer son travail hors les genres, il continue son va-et-vient entre prose et poésie. Avec pour mot d’ordre cette poignée de vers :

 

 

Respirer mis à part

le plus clair de ta vie

passe à chercher les mots

qui diront comme ils peuvent

le plus clair de ta vie

respirer mis à part

 

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage: Serge RISTIC, Manon HOUSSIN

Assistant à la réalisation: Guy PEYRAMANCE

Réalisation: Marguerite GATEAU

22/04/2013

LUDOVIC JANVIER: "NEGRO SPIRITUEL"

 

LUDOVIC JANVIER

"NEGRO SPIRITUEL"

 

Lu par Hervé PIERRE

Extrait de La mer à boire, Gallimard, 1987.

 

Lu par Clément HERVIEU-LEGER

Extrait de La mer à boire, Gallimard, 1987

 

Ludovic Janvier, d’ascendance haïtienne et française, est né à Paris en 1934. Il y vit depuis le plus clair de son temps. L’envie d’écrire est chez lui très ancienne, remontant à l’adolescence. Le parcours public commence par une réflexion sur le Nouveau Roman (Une parole exigeante, 1964) et surtout deux essais consacrés à l’œuvre de Samuel Beckett (Pour Samuel Beckett, 1966, et Beckett par lui-même, 1969) avec lequel il traduit de l’anglais D’un ouvrage abandonné (1967) et Watt (1968). En somme, une lente préface à la vie d’écrivain.

 

C’est avec La Baigneuse, roman (1968), qu’il s’engage tout à fait dans l’écriture de la parole. S’ensuivront deux fictions cruciales : Naissance et Monstre, va. Puis son goût pour l’écart et sa passion de l’instantané le conduisent vers le poème (La mer à boire, Doucement avec l’ange, Une poignée de monde) et la nouvelle (Brèves d’amour), deux formes plus fidèles à la vitesse de l’émotion.

 

À partir de là, conscient d’écrire pour la voix et de situer son travail hors les genres, il continue son va-et-vient entre prose et poésie. Avec pour mot d’ordre cette poignée de vers :

 

 

Respirer mis à part

le plus clair de ta vie

passe à chercher les mots

qui diront comme ils peuvent

le plus clair de ta vie

respirer mis à part

 

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage: Serge RISTIC, Manon HOUSSIN

Assistant à la réalisation: Guy PEYRAMANCE

Réalisation: Marguerite GATEAU

08/04/2013

LE RESCAPE VOLONTAIRE 3

SUICIDE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


LE RESCAPE VOLONTAIRE

3


D'infinies ruptures en fractures irrémédiables, son présent dérive

Et fait de lui cet homme chancelant et désaccordé rompu par la lutte.

Il exsude une détresse sans entraves par tous les pores de la peau

Tant l'intime combat qui le mord au tréfonds hurle au terrible.

La résultante avérée de ces profondes tourmentes intérieures

Et que, le voilà entraîné à l'inéluctable dans la spirale infernale

Qui fait entrer en résonance le probable fascinant de l'abîme à venir.

 

Le voilà assailli , au quartz de chaque instant, d'un désir mortifère.

Il est sous le charme envoûtant d'une mort fardée de couleurs vives,

Cette mort qui détruit certes, mais que dire de la maladie qui dégrade ?

L'hésitation pas plus que le doute n'ont en l'espèce aucun lieu d'être

Et l'on ne saurait aborder la mort avec plus d'allégresse qu'il en éprouve.

(A SUIVRE...)