14/01/2014
VISITE DE NUIT
VISITE DE NUIT
Douce femme, un amour n’est rien s’il n’exerce ses forces
Je veux me battre pour lui, pour nous, pour t’espérer heureuse.
Si nous savons garder confiance, nous dépasserons les épreuves.
Mon si pur amour. C’est la nuit et je te visite. Je suis au plus près de toi
Et j’épouse ta chaleur. Je te serre contre moi et te presse contre mon cœur.
Nos peaux se frôlent et se caressent. Nos doigts impatients nous bercent.
J’embrasse la douceur de ta chair, délicieuse et plus douce que la soie.
Je prends tes lèvres pour sublimer l’instant et faire basculer ton regard,
Pour m’animer de ces longs et fougueux baisers que ta bouche me donne.
P. MILIQUE
09:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, visite, nuit, douceur, femme, amour, exercer, forcer, se battre, espérer, heureux, savoir, garder confiance, dépasser, épreuve, pureté, visitation, visiteur, plus près de toi, épouser, chaleur, serrer, contre toi, presser, coeur, peau, frôler, se caresser, doigt, impatience, bercail, embrasser, chair, délicieux, doux, soie, prendre tes lèvres, sublimer, instantbasculer, regard, animer, langueur, fougueux, baiser, bouche gourmande
26/10/2013
LE BONHEUR DE T'AIMER 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LE BONHEUR DE T'AIMER
2
Le manque et l’entière conscience désespérée de ce manque m’exaspère,
Avec la blessure supplémentaire, vague rugissante au vif de l’abstinence,
De ne pouvoir te caresser de mes doigts ni t’effleurer de mes lèvres.
C’est un tel bonheur, une telle tempête irrationnelle que de t’aimer.
Comment pourrais-je combler à mon côté l’espace de ton absence ?
J’en éprouve toutefois le délicieux vertige dans ma capacité à t’imaginer,
A créer le lieu où installer l’attention délicate que chacun porte à l’autre.
Il est inévitable que dans la réminiscence embrasée de ces instants-là
Le réel flanche pour laisser la place à l’imaginaire, à un idéal de rêveur.
Mon envie est si grande du bonheur de partager un jour à tes côtés
Ne serait-ce qu’un minuscule, un infinitésimal fragment d’univers,
De prolonger avec toi un tendre voyage dans les méandres de l’amour.
De vivre en harmonie dans la traque obstinée de l’authentique échangé.
De connaître ces moments de paix tant attendus au fil du maintenant.
De parvenir à me libérer du passé à l’aube apaisante des mots simples.
De ces mots gorgés de promesses qui germent dans les cœurs exaltés.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:17 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : au magma présent de l'écriture, bonheur, aimer, manque, entier, conscience, désespérer, exaspération, blessure, supplémentaire, vague, rugissement, vif, abstinence, puvoir, caresser, doigt, effleurer, lèvres, tempête, irrationnel, pouvoir, combler, côté, espace, absence, éprouver, délicieux, vertige, capacité, imaginer, créer le lien, installer, attention, délicatesse, porter, l'autre, inévitable, réminiscence, embraser, réel, flancher, laisser la place, idéal, rêveur, envie, grandeur, partager, journalier
01/07/2013
CHARLES BAUDELAIRE: LE JEU
CHARLES BAUDELAIRE
LE JEU
Dans des fauteuils fanés des courtisanes vieilles,
Pâles, le sourcil peint, l'oeil câlin et fatal,
Minaudant, et faisant de leurs maigres oreilles
Tomber un cliquetis de pierre et de métal;
Autour des verts tapis des visages sans lèvres,
Des lèvres sans couleurs, des mâchoires sans dent,
Et des doigts convulsés d'une infernale fièvre,
Fouillant la poche vide ou le sein palpitant;
Sous de sales plafonds un rang de pâles lustres
Et d'énormes quinquets projetant leurs lueurs
Sur des fronts ténébreux de poètes illustres
Qui viennent gaspiller leurs sanglantes sueurs;
Voilà le noir tableau qu'en un rêve nocturne
Je vis se dérouler sous mon oeil clairvoyant.
Moi-même, dans un coin de l'antre taciturne,
Je me vis accoudé, froid, muet, enviant,
Enviant de ces gens la passion tenace,
De ces vieilles putains la funèbre gaieté,
Et tous gaillardement trafiquant à ma face,
L'un de son vieil honneur, l'autre de sa beauté !
Et mon coeur s'effraya d'envier maint pauvre homme
Courant avec ferveur à l'abîme béant,
Et qui, saoul de son sang, préférerait en somme
La douleur à la mort et l'enfer au néant !
17:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME, POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, charles baudelaire, jouer, fauteuils, faner, courtisane, vieillesse, pâleur, sourcil, peinture, câlin, fatal, minauder, maigreur, cliquetis, pierre de taille, guédelon, métal, tapis vert, visage, lèvre, couleur, mâchoir, dentiste, doigt, convulser, infernal, fièvre, fouiller, poche vide, sein palpitant, salissure, plafond, ranger, lustre d'antan, énormité, quinquenna, projeter, lueur, frontal, ténébreux, salle des illustres, gaspillage, ensanglanter