22/03/2017
A L’INFINITIF
A L’INFINITIF
Rester une fois encore à l’écoute de la nuit qui tombe
Flâner, en marche pour l’insaisissable
Tenter de se soustraire à la brutalité du monde
Se révolter avec la délicatesse d’un espoir insensé.
Irradier de tout son éclat les noires interrogations
Arpenter des territoires à la fois charnels et invisibles
Se dresser face à l’absurdité dominante
Changer le cours vertigineux de la passion.
Déchiffrer les ténèbres jusqu’à la démesure
Explorer avec obstination d’autres intérieurs,
Fragmenter les rêves, trop souvent réducteurs
Regretter amèrement les espoirs déchus.
Perturber avec sérénité la trop parfaite harmonie
Soigner au-dedans pour ne pas être vu
Se reconnaître malgré l’obscurité
S’abolir dans la conscience douloureuse d’une chape d’amertume.
Avoir le sentiment poignant d’une présence illusoire
Dériver prostré sur un lac d’impressions étranges
Obéir aux tourbillons sensoriels
Partager le malaise des forces obscures.
Neutraliser les contraires d’un monde disparate
Détester la beauté, surtout si elle est silencieuse,
Escamoter les lieux aux apparences fuyantes
Traverser la démesure ravageuse du sublime.
Aimer les tourments, les envolées émotionnelles,
Disperser les lignes de rupture au-delà des zones plus que lointaines
Mettre en évidence la présence potentielle des possibles
Se désespérer au quotidien dans une solitude tendue à l’extrême.
Être aux prises avec ses propres déchirements
Avoir, illuminé, des fulgurances surréalistes
Se faire voler la vie par inattention
Proférer tranquillement de misérables mensonges.
Respirer intimement, tout en pudeur,
Initier une troublante rencontre au seuil d’horizons magiques
Chercher d’instinct de la douceur dans le souvenir prégnant de la tendresse,
Se sentir aspiré par le tourbillon impétueux des eaux troubles.
Avoir des exigences démesurées
Faire passer la vie dans les mots
Relier, avec application, tous les fils ténus
Se préserver des effets pervers d’une mémoire seulement désireuse d’oubli
Maintenir l’ombre de l’absent dans l’ombre de l’absence
Observer que les morts aimés ne meurent jamais.
Comment échapper à la pesanteur des mots ,
A leur rugosité dérangeantes?
Avec beaucoup d’inconscience, j’ai entr’ouvert l’armoire des mots
Pour les utiliser avec beaucoup d’humilité.
Les voilà maintenant jetés en pâture
Ils s’abîment déjà et crissent sous les pieds agressifs
D’un temps qui passe au plus près d’une ombre défaillante.
Celle, obsédante, du miracle précaire de l’écriture.
P. MILIQUE
11:30 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, déchiffrer les ténèbres, jusqu'à la démesure, explorer, avec obstination, d'autres intérieurs, fragmenter les rêves, trop souvent réducteur, regretter amèrement, espoir déchu, perturber, sérénité, trop parfaite harmonie, soigner au-dedans, pour ne pas être vu, se reconnaître, malgré l'obscurité, s'abolir, conscience douloureuse, chape d'amertume, sentiment poignant, présence illusoire, dériver, prostré, impression étrange, obéir, tourbillon sensoriel, partager le malaise, forces obscures
08/08/2015
IMPOSSIBLE DE VIVRE
IMPOSSIBLE DE VIVRE
Il est impossible de vivre dans l'illusion d'un monde
Sans enjeux et sans ennemis.
Des conflits embrasent la planète
Comme autant d'offenses faites à la vie,
Obéissant aux pulsions bestiales de folies désaccordées,
Témoins de l'absurdité rare de ces guerre où tout n'est que viol.
Rescapée de la barbarie des hommes
Après s'être retrouvée entre la vie et la mort,
Fragment d'étoile au cerveau à demi-détruit,
Elle tente de survivre à sa douleur extrême
Mais reste profondément traumatisée
Par tant de souffrances imposées au nom de l'inutile.
La parole de cette femme est précieuse
Par ses accents vrais d'écorchée aux éclats de rage
Qui seuls la rendent audible
A notre époque de fatras tumultueux.
P. MILIQUE
15:35 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : impossible de vivre, enjeux, ennemis, conflit, embraser la planète, offenses, vie, obéir, pulsion, bestial, folie, désaccorder, témoin, absurdité, rare, guerre, viol, rescapé, barbarie, mort, fragment d'étoile, cervau à demi-détruit, survivre, douleur extrême, traumatisme, souffrance, imposer, au nom de l'inutile, femme, précieux, accents vrais, écorché vif, éclat de rage, audible, époque, fatras tumiltueux
10/03/2014
DOULEUR D'AIMER 1
DOULEUR D'AIMER
1
C'est un concentré de féminité au regard étincelant.
Lui, se rend compte soudain qu'il a vécu jusque-là dans son attente,
Et qu'elle lui offre en un souffle d'une immense générosité,
Le précieux d'une histoire qui bientôt sera la leur.
Parce que c'est un être tout d'amour et de tendresse,
Générateur de complicités douces et bouleversantes
Qui ajoutent tellement de sens au sensuel mot-partage.
Il a grandi dans une incroyable solitude,
Et c'est dans un état de grande fragilité
Qu'il se retrouve à se nourrir de tous
Ces émois bruissants et foisonnants.
Il obéit, mécaniquement, à d'inexplicables pulsions
Qui l'ouvrent à la découverte de sa capacité d'amour.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:19 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, douleur d'aimer, concentré, féminité, regard, étincelant, se rendre compte, prompt, vivvre, attentisme, offir, souffle, immensité, générosité, précieux, historique, tendresse, amour, générateur, complicité, doux, bouleversant, ajouter, tentacule, sens, sensuel, partage, grandir, incroyable, solitude, état, grandeur, fragilité, retrouver, nourrir, émois, bruissant, foisonner, obéir, mécanique, inxplicable, pulsion, ouvrir, découverte, capacité
02/11/2013
CLEBARDS DE RIRE LES CHIENS SONT DES ENFANTS COMME LES AUTRES
CLEBARDS DE RIRE
LES CHIENS SONT DES ENFANTS COMME LES AUTRES
(10’07’’)
« C'EST LUI QUI COMMANDE ET MOI J’OBÉIS»
Clémentine parcourt les routes du Sud-Loire avec son Canibus, camping-car psychédélique où elle toilette les chiens et les chats. Ce jour-là, elle a rendez-vous avec deux fidèles clientes. Les Français et leurs clébards (de rire), une grande histoire d'amour !
Enregistrement : juillet 12
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Jérôme Sandlarz
00:07 Publié dans SONARTE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, clébard, rire, chien, canidé, enfant, autrui, commander, obéir, jérôme sandlarz, clémentine, parcourir, route, sud-loire, canibus, camping-car, psychédélique, psychose, toilettage, chat, rendez-vous, fidéliser, fidèle, client, clientèlisme, française, grande histoire d'amour, samuel hirsch, pourriture, pourrir, tendresse, passer par hasard, négocier, négociation
13/09/2013
LE JOURNAL DE PERSONNE: "J'AI QUITTE QUELQU'UN POUR PERSONNE"
LE JOURNAL DE PERSONNE
"J'AI QUITTE QUELQU'UN POUR PERSONNE"
Hier encore, j'étais pour quelqu'un la bonne
La bonne à tout faire
Celle qui fait la bobonne
Parce que l'amour l'a rendue conne
Aujourd'hui je ne sers plus personne
Je suis devenue ma propre bonne
Bonne à tout faire
Bonne à ne rien faire
Et je ne me sens pas pour autant moins conne.
À croire que ce n'est pas le fait de servir quelqu'un
ou de ne servir personne qui change la donne
Non, je ne dis pas qu'il y a des connes en liberté
Je dis qu'au sujet de la liberté
Il n'est vraiment pas la peine d'en faire des tonnes
Quand on est conne
La liberté n'est pas bonne
Même si on ne sert plus personne
On sert plus que jamais quelqu'un
Rien qu'en servant sa propre personne
Et il n'est pas certain que le service soit bon, ni inspiré par le bien
sous prétexte que c'est le mien
Ce qui me fait dire que je suis peut être libre, mais libre pour rien
Mon indépendance est une autre dépendance
Mon autonomie une hétéronomie
Et ma liberté une pure vacuité
Se soumette à soi n'est pas gage d'ingéniosité, ni de sécurité, ni de liberté
Parce que je peux me tromper en toute impunité
Et même lorsque j'ai l'impression de me désobéir,
Je ne fais qu'obéir à une instance en moi que je ne contrôle pas.
Je suis peut être libre... Mais pas conne
pour que je me pardonne d'être arbitrairement soumise à ma personne
Fais-ci... je fais ci
Fais ça... je fais ça
Et un jour... je me lève ... je me soulève et je dis Basta!
La liberta c'est aussi con que la muerta
Quand on y est on n'y est plus
Tout compte fait
Il ne faut jamais servir personne
Et pour ne pas passer pour une conne
Se faire passer pour personne
Et cesser d'être quelqu'un
Et c'est ce que je fais
Quand je réalise mes billets
J'atteste que nous avons tous besoin de quelqu'un pour attester qu'on n'a pas besoin d'attestation... qui atteste que le pire c'est de servir une cause puisque c'est pour votre liberté une double remise en cause :
Car vous servez toujours quelqu'un en croyant que vous ne servez personne.
13:02 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, personne, hier, bonne à tout faire, bobonne, amour, conne, connerie, devenir, servir, changer la donne, liberté, sujet, en faire des tonnes, service, inspiré, inspiration, prétexte, indépendance, dépendance, autonomie, hétéronimie, pur, vacuité, soumettre, gage, ingéniosité, sécurité, tromper, impunité, impression, désobéir, obéir, instance, contrôle, libre, pardonner, arbitraire, soumis, soumission, se lever, se soulever, con, tout compte fait, passer, cesser, billet, attester, besoin