14/02/2013
JE DENONCE 28
Je dénonce les Hommes,
Ceux qui règnent
Sur une totalité impersonnelle,
D'exiger
L'impossible comparaison des incomparables,
Alors que la seule exigence recevable
Ne devrait toujours concerner
Que l'équité et l'égalité entre tous.
09:22 Publié dans JE DENONCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, dénoncer, je dénonce, humain, régner, totalité, totalitaire, totalitarisme, impersonnel, exiger, exigence, impossibilité, comparaison, incomparable, recevabilité, recevable, équité, égalité, allemagne de l'est, la stasi
06/02/2013
MÉMOIRE SUSPECTE
MÉMOIRE SUSPECTE
Immergé sans échappatoire dans le brouillard
De la longue agonie qu'est la survie d'un amour défunt
S'excède l'impossible expiation d'une culpabilité sans fin.
Tout entier dans le palpable de ce qu'il a perdu,
Une ombre chagrine et tenace comble ses jours,
Qui le tourmente de réminiscences heureuses.
La nuit qui tombe sur cet interminable crépuscule
N'est pas une délivrance : elle a toujours été là !
Encalminé dans une minérale solitude
Il ne cesse d'espérer que se rompe soudain la digue.
Malgré cela, il s'acharne à réparer l'avarie de ses souvenirs,
Pour qu'apparaissent comme des fanaux démonstratifs,
Les pétales veloutés d'une fleur de coquelicot
Scintillant à nouveau dans les brumes
De sa mémoire suspecte et mélancolique.
P. MILIQUE
09:56 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, mémoire, suspecter, immerger, échapatoire, brouillard, lente agonie, survie, amour défunt, excéder, impossibilité, expiation, culpabilité sans fin, palpable, perdre, ombre, chagriner, tenace, combler ses jours, tourmenter, réminiscences, heureux, la nuit tombe, interminable, crépuscule, délivrance, encalminer, minéral, solitude, cesser, espérer, rompre la digue, s'acharner, réparer l'avarie, souvenir, apparaître, fanal, démonstratif, pétale, velouté, fleur de coquelicot, scintiller, mélancolie, rocky peterson
21/12/2012
NE PLUS RIEN ATTENDRE
NE PLUS RIEN ATTENDRE
Tout est toujours tellement précaire et incertain!
Il habite, dans l’impossible de l’amour, un horrible hiver inutile
De bras impuissants à serrer sa détresse vive,
Au cœur fusionnel de sa vie qui au temps s’épuise.
Il sait bien qu’elle ne le voit pas,
Et il s’enferme dans une longue nuit,
Une nuit d’instants sans fin d'où les heures sont absentes
Car, ce qui ne peut devenir flamme, il faut le taire.
Misérable et comme noyé dans d’amères eaux invisibles,
Il comprend cette évidence de l’absolu dénuement
De ne plus rien attendre de cet amour qui n’a jamais été,
Tout en vivant l’horreur de le perdre quand même
Tel un fantôme sur la fumée d’une cigarette absente
Avec, ardentes, ces pensées d’elle qui le laissent trop seul.
P. MILIQUE
09:36 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, attente, tel, précaire, incertain, habiter, impossibilité, amour, horrible, hiver, inutile, bras impuissants, serrer, détresse, vivacité, coeur fusionnel, le temps s'épuise, s'enfermer, longueur, nuit, heures absentes, devenir flamme, ilfaut lataire, misérable, noyer, amère, eau, invisible, comprendre, évidence, dénuement absolu, fantôme, fumée, cigarette, absent, ardent, pensée, laisser seul
08/05/2012
TRISTESSE
TRISTESSE
Un nuage est passé et tout a obscurci.
Désormais il pleut, il fait froid, le vent souffle, le ciel est gris.
Et l’on s’éprouve vulnérable de mélancolie et de vague à l’âme.
Nous vivons au centre même d’un temps morose
Qui annihile jusqu’à l’envie de bouger.
Il est devenu impossible de mêler l’éclat de nos rires
Aux chaudes larmes de nos délires.
Le spleen s’est abattu au vif des états d’âme
Obligeant à rester là, terré au creux de son lit,
A façonner l’amertume en perles de dégoût,
A errer dans un champs de ruines amères
Disposées en mode survie
Dans laquelle la rage éprouvée envahit tout.
Parfois la tristesse est une enfant
Qui, en descendant sur l’esprit, se pose comme la nuit.
Ou alors, redondante voyageuse solitaire,
Elle s’affirme telle l’ultime fleur
D’un vieil arbre décharné et agonisant.
Un long chemin de pluie sous un immense ciel gris
Sur lequel la tristesse flâne, nonchalante.
On a beau aimer entendre la nuit tomber,
Le froid et l’humidité ralentissent tout de même nos envies.
Et l’on tangue, désarticulé, au roulis du chagrin
Qui est en nous telle une barque qui flotte
Toute en ondulations chevauchant les remous.
Ce faisant, le moral lui aussi est à la pluie et à la brume
Et la tristesse semble prendre un malin plaisir
A toujours se déposer sur les points déjà sensibles
Et, lorsque l’on est accablé, on ne voit plus bien sûr
Que la face lasse et sombre de chaque chose.
Après la pluie vient le beau temps assure-t-on!
Cela tombe bien, demain est un autre jour.
Joie prévisible de l’alternance.
D’ailleurs, tout n’était sûrement que de la fatigue…
Une petite lueur existe toujours lorsque la déprime se déploie
Et profite de l’occurrence pour faire de cette tristesse
Un pont insoupçonné autorisant à l’autre rive
Et à certaines réalités de prime abord opposées,
De tout de même cohabiter sur les vagues d’opiniâtreté.
Faisant fi des préoccupations de chacun,
Il convient alors de s’autoriser à lâcher les armes.
Finie l’oppressante contrainte des nostalgies!
Le temps est venu de prendre le taureau par les cornes
Et de s’appliquer, chaque jour, à relever la tête
En appréciant les instants de joie nouvelle
Qui maintenant émergent et renvoient au sourire intérieur.
Mais après la pluie … le soleil, l’espoir, la vie enfin !
Intégrant les souvenirs d’un passé en voie de disparition,
La nuit s’éclipse peu à peu au profit du soleil.
Les larmes s’écoulent, douces et brûlantes,
Emportant au plus loin le chagrin, jusqu’à ce qu’il se dissipe.
Comme les oiseaux migrateurs enfin de retour,
Le jour se lève et les premières lueurs de l’astre apparaissent
Dans le lit d’ombre où sommeillait la lumière.
Un nouvel état plus serein émerge, rayonnant,
Apportant soulagement et douceur dans un écrin d’harmonie.
La tristesse… c’est la vie pense-t-on !
Cependant, il est utile de savoir qu’elle n’aime pas trop être dérangée.
A cause de cela, encourageons sans retenue chacune des volontés
Incitant à l’envi l’inconscient de songes illuminés.
Chauds les cœurs camarades!
Est venu le temps de s’ouvrir en grand au bonheur de vivre
Et de prendre le temps d’écouter chaque pulsation
Excédant l’absolu soleil des lendemains
Et de ramasser, indigné par leur chute,
Les feuilles mortes pour en étudier l’unique beauté.
P. MILIQUE
05:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, tristesse, nuage, obscurité, pleuvoir, geler, le vent souffle, le ciel est gris, s'éprouver, vulnérable, mélancolie, vague à l'âme, vivre, centre, temps morose, annihiler, envie de bouger, impossibilité, éclat de rire, chaud, larme, délire, spleen, s'abattre, vif, état d'âme, obligation, terrer, au creux, façonner, amertume, perle, dégoût, errance, champs de ruines, disposer, en mode survie, la rage prouvée, envahir, esprit, redondance, voyageur solitaire, s'affirmer, ultimatum, fleuriste, décharné, agonisant
04/04/2012
INELUCTABLE SCHIZOPHRENIE
INELUCTABLE SCHIZOPHRENIE
C'est un homme discret, modeste et grand érudit
Qui de sa belle sensibilité met de la couleur aux mots sépia.
Il s'affaire au plus loin des fausses stupeurs,
Et superpose les paysages de l'intime et l'importance de sa poésie
Avec les temps turbulents des fragments d'existence
Où tourbillonne, rapide et insolent, l'inaccessible des rêves.
Au centre de son rapport dense et subtil avec les mots de la vie,
Jamais son écriture aboutie n'a semblé plus épanouie
Que dans cette solitude ombrée qui se dessine en creux,
Émouvante à se frayer un chemin spectral et personnel
Dans le déployé bouleversant de l'impossibilité d'être sauf
Contre l'inéluctable schizophrénie engendrée par l'acte d'écrire.
P. MILIQUE
06:08 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : au magma présent de l'éciture, schizophrénie, inéluctable, homme duscret, modestir, érudition, sensibilité, coloration, photo sépia, s'affairer, fausseté, stupéfaction, superposition, paysage, intimité, importation, poésie, temporel, turbulences, fragmentation, existenciel, tourbillon, rapidité, insolence, inaccessibilité, rêverie, au centre, rapport, densité, subtilité, les mots, la vie, écriture, aboutir, épanouir, solitude, ombré, se dessine en creux, émouvant, se frayer un chemin, spectral, personnalité, déployer, bouleverser, impossibilité, sain et sauf, engendrer, l'acte d'écrire