Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/08/2013

COMME UN BLANC QUI DERANGE

04_05_2009_0519083001241415428_maciej-bodek.jpg 

Maciej-Bodek

 

COMME UN BLANC QUI DERANGE

 

Il y a cette part d'ombre que nul ne peut raisonner

Et qui de ce fait, n'en finit pas de troubler.

 

De vagabondages en errances assumées

Dont il aimerait avoir la pudeur de ne pas faire étalage,

Afin de n'imposer à personne ce qui est devenu une obsession

Non exempte d'incertitudes et de périls multiples,

A force d'infimes dérapages imparfaitement contrôlés,

Il met d'emblée en place la réalité d'un lieu vide

Comme un blanc qui dérange dans la conversation.

 

La vie s'est chargée de briser

La naïveté de ses rêves d'enfant.

Dans l'accomplissement des désirs majeurs

Qui en constituaient le fondement véritable.

 

Désormais, il n'accepte plus de se montrer,

Que pour surtout ne jamais se montrer,

Et faire naître aux lèvres de certains visages

L'ébauche annoncée d'un sourire triomphant et libérateur.

 

P. MILIQUE

01/07/2013

CHARLES BAUDELAIRE: LE JEU

 

CHARLES BAUDELAIRE

LE JEU

 

Dans des fauteuils fanés des courtisanes vieilles,
Pâles, le sourcil peint, l'oeil câlin et fatal,
Minaudant, et faisant de leurs maigres oreilles
Tomber un cliquetis de pierre et de métal;

Autour des verts tapis des visages sans lèvres,
Des lèvres sans couleurs, des mâchoires sans dent,
Et des doigts convulsés d'une infernale fièvre,
Fouillant la poche vide ou le sein palpitant;

Sous de sales plafonds un rang de pâles lustres
Et d'énormes quinquets projetant leurs lueurs
Sur des fronts ténébreux de poètes illustres
Qui viennent gaspiller leurs sanglantes sueurs;

Voilà le noir tableau qu'en un rêve nocturne
Je vis se dérouler sous mon oeil clairvoyant.
Moi-même, dans un coin de l'antre taciturne,
Je me vis accoudé, froid, muet, enviant,

Enviant de ces gens la passion tenace,
De ces vieilles putains la funèbre gaieté,
Et tous gaillardement trafiquant à ma face,
L'un de son vieil honneur, l'autre de sa beauté !

Et mon coeur s'effraya d'envier maint pauvre homme
Courant avec ferveur à l'abîme béant,
Et qui, saoul de son sang, préférerait en somme
La douleur à la mort et l'enfer au néant !

06/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 7

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

7


Je n'ai pas détourné mon regard pourtant fixé sur elle. Pourquoi l'aurais-je fait ? D'autant plus que, après tout ce temps d'attente, j'allais enfin pouvoir contempler son visage devenu accessible. Et faire sa connaissance.

Celui-ci était d'une grande beauté, encadré de longs cheveux blonds qui tombaient, épars et nonchalants, en cascade de douceur sur ses épaules. A l'immédiat, il apparaissait comme ensoleillé de deux étonnantes pépites d'un bleu soutenu. D'un bleu marine intense et rieur. Des lèvres bien ourlées, et un peu humides, égayaient de belle manière d'engageantes fossettes. Pour mon plus grand plaisir, pas de maquillage, ou alors d'une discrétion rare désormais. Seule une infime et presque imperceptible cicatrice au coin de l’œil gauche, zébrait délicatement le grain lisse et juvénile de la peau. Un visage d'ange de cathédrale sans nul doute.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

05/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 18.02.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

18.02.2013

04/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 03.05.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

03.05.2013

11/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 2

RETROUVAILLES.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

2


Il monte en lui, irrépressible et de plus en plus oppressante, une grosse mauvaise humeur. Et il a beaucoup de mal à juguler cet hurlement de colère qui a pris naissance au plus profond de ses tripes et qui encombre son cœur, sa gorge, ses lèvres dans l'attente d'une éructation libératrice. Et puis d'abord, pourquoi le retient-il? Pourquoi ne se laisserait-il pas aller à l'exprimer cette hargne? A l'expurger, à la vomir même! C'est bien après lui qu'il en a, non? A cet instant, il se déteste.

 

 

 

Du monde dans la rue, surtout en fin de semaine, il y en a toujours beaucoup. Mais bon sang, à cet endroit précis, à cet instant précis, on dirait qu'il y en a trop. Beaucoup trop. Décidé à prendre le métro, il accélère le pas et fend la foule d'un pas décidé, se faufilant au mieux pour enfin arriver devant les grilles de la station étonnamment fermées. Fermées? A cette heure-ci?

(A SUIVRE...)

 

26/02/2012

COMME UN BLANC QUI DERANGE

ERRANCE.jpg

 

COMME UN BLANC QUI DERANGE

 

 

Il y a cette part d'ombre que nul ne peut raisonner

 

Et qui de ce fait, n'en finit pas de troubler.

 

 

De vagabondages en errances assumées

 

Dont il aimerait avoir la pudeur de ne pas faire étalage,

 

Afin de n'imposer à personne ce qui est devenu une obsession

 

Non exempte de périls multiples,

 

A force d'infimes dérapages imparfaitement contrôlés,

 

Il met d'emblée en place la réalité d'un lieu vide

 

Comme un blanc qui dérange dans la conversation.

 

 

La vie s'est chargée de briser

 

La naïveté de ses rêves d'enfant.

 

Dans l'accomplissement des désirs majeurs

 

Qui en constituaient le fondement véritable.

 

 

Désormais, il n'accepte plus de se montrer,

 

Que pour surtout ne jamais se montrer,

 

Et faire naître aux lèvres de certains visages

 

L'ébauche annoncée d'un sourire triomphant et libérateur.

 

 

P. MILIQUE