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25/06/2016

MANQUE DE PANACHE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MANQUE DE PANACHE

2


Le voilà accablé par un corps qui, dans sa pathétique capacité à s'altérer à l'infini, s'éprouve de plus affligé d'une consternante maladie.
Elle est là qui se déploie insidieusement et avec luxuriance.
A le mortifier ainsi sans discontinuer, elle ne fait qu'accentuer d'autant plus son désarroi ordinaire.
En plein cœur de la tourmente, le choc est d'une extrême violence.
Une haine inexpiable naît qui déchire tout sur son passage.
Elle triture et fracasse les épisodes depuis longtemps éclipsés se mêlant ainsi, comme de vieux vêtements trop portés, à la cantilène chancelante d'une vie avachie.

Comment ne pas se sentir chaque jour un peu plus à l'étroit, engoncé dans cette trajectoire intime qui l'éprouve désormais guetté par une mort qui n'aura pas, quel dommage, le panache escompté?

(FIN)

P. MILIQUE

05/07/2015

BONHEUR USURPE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

BONHEUR USURPE

5

Il pénètre au royaume du prodigieux, tandis que de plus en plus, il prend plaisir à s'ébattre dans le flot accueillant de paroles enchanteresses.
S'éprouve avec violence en lui le sentiment irrépressible d'une profonde alliance qui fait de lui, à nouveau, un homme fort. Heureux. En paix. Et il comprend mieux que jamais les combats oniriques menés jusque-là.

A l'embrasé de cette immense sensation de paix, il n'a fait que se livrer sans donner vraiment.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

24/07/2013

LA BOÎTE A LETTRES: JEAN COCTEAU "A VALENTINE HUGO"

 

LA BOÎTE A LETTRES

JEAN COCTEAU

"A VALENTINE HUGO"

(© copyright Musée des Lettres et Manuscrits)

26 janvier 1923

 

Chère Valentine

 

Même tendresse même pensée de chaque jour mais une vie sans papier ni encre, sans calme, sans courage pour raconter le détail. Antigone marche très bien malgré les acteurs qui « redeviennent eux-mêmes » et les costumes sales. Je corrige les épreuves du grand écart et Mr BB* sa dactylographie car son livre n’est pas encore chez l’imprimeur..  Livres et dessins paraîtront en février. Prix franco-américain (roman) 10000 francs. Jury Morand Giraudoux Max Jacob Bernard Fay Jacques de Lacretelle Valéry Larbaud et moi. Assez drôle n’est-ce pas ? Gallimard m’a demandé un témoignage de réconciliation. J’ai donné Thomas. [THOMAS L'IMPOSTEUR]. Il va le mettre en train tout de suite. Il voudrait m’épouser complètement. Mais je suis lié avec Stock . Maison parfaite et charmante. Je tromperai Stock de temps en temps avec la NRF  si elle se montre amoureuse. Vous devez bien rire de ces nouvelles qui allongent le nez de Gide. Nous avons donné Antigone au vieux colombier. Le public ricanait et riait. Gide a eu le toupet de mettre ces rires sur mon compte. Je lui ai répondu que c’était le résultat du beau travail de la NRF. A mon égard – ici phrase sublime : peut-être dit il y a-t-il de la faute du public car dans Saül j’ai voulu faire rire et personne n’a ri. Voyez je bavarde et je ne demande pas si la jambe de Jean va vite le porter jusqu’à moi qui l’embrasse et vous supplie de revenir vite

 

Jean

 

*[surnom de Raymond Radiguet, qui achève alors Le Diable au corps]

21/03/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 15.02.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

15.02.2013

24/02/2013

BARBARA ET SON JEUNE PUBLIC

 

BARBARA ET SON JEUNE PUBLIC

Discorama

29/12/1968 - 01min51s

 

BARBARA parle de son public: " les gens de mon âge et leurs enfants...les enfants sont orphelins...ils disent c'est comme si vous étiez ma mère...c'est très important pour moi, on peut pas tricher".

 

Production

 

Office national de radiodiffusion télévision française

Générique

 

Audoir, Jacques

 

Glaser, Denise

 

Barbara-chanteuse

19/08/2012

MAGNIFICENCE FERTILE

MAGNIFICENCE.jpeg

 

 

MAGNIFICENCE FERTILE

 

Tant d'amertume, de regrets et de ressentiments

L'ont projeté violemment dans le certain désenchanté

De son non-appartenance avérée au monde...

A cela, il doit inclure ses propres hermétismes

Qui, dans la fragilité têtue de souvenirs incertains,

Rejettent la secrète mécanique de l'existence.

 

Le choc émotionnel en état d'exacerbation

Ne provoque même pas de sentiment de peur

Face à l'absolu abandon qu'est l'impulsion du partir

Lorsque son sens aigu de l'anéanti justifié

N'est plus qu'une pleutre façon de se quitter

Pour aller, inquiet, au-devant son ombre,

Appelé par la manie de la mort inquiète

Qui émane, hagarde, de l'instant suspendu.

 

Amené à épeler les heures qui endiguent sa vision de l'universel,

Il cherche confusément à faire s'épouser l'écho et l'épars présents

Dans le chamboulement durable inhérent à l'ordre des choses.

 

Sur fond de vie enflammée, son centre de mémoire vive

Lui remémore cette incandescence essentielle

Qu'est la trace encore chaude d'un chant d'immanences

Qui, dans la beauté tremblante de l'après-coup,

Agite la richesse de la multitude de tous ces petits riens

Indispensables de communion avec l'exacte respiration

De la magnificence fertile et violente de ineffable Vie.

 

P. MILIQUE