17/09/2017
LA NOTE 9
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LA NOTE
9
Pour un peu, j'en aurais en les larmes aux yeux, si tu savais.
De fait, la musique continua comme si de rien n'était, avec une calme fluidité.
Sans s'interrompre.
Sans anicroches.
Sans peut-être même se rendre compte du sort terrible auquel elle venait cette fois d'échapper.
A cet instant, le mauvais sort était rompu.
J'avais retrouvé ma note, ma si fameuse et inimitable note.
Distordue et acidulée autant qu'avant.
La même en fait.
Je venais de remplir le trou, de combler l'abîme qui, jusque-là, me rendait si malheureux.
Cette mauvaise aventure m'avait marqué en profondeur sais-tu?
Que fallait-il en déduire ?
Je ne le savais pas.
Pire encore, je n'en avais pas la moindre idée.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, café filtre, odeur, justice, projecteur, haïti, parfum, poussière, pluie, moisson, indescriptilble, aphrodisiaque, héro, plongée, créole, remplir le trou, mauvais sort, rompre, cocasse, immersion, matinalier, expression, rebelle, mincir, focale, emblématique, troubasour
01/07/2017
UN BONHEUR JUSTIFIE
UN BONHEUR JUSTIFIE
Il faut rester attentif au quotidien
A ne pas se tromper de malentendu!
Certes la nuit affective règne, lourde,
Provoquant dans un huis-clos intimiste
Une lente et cruelle dissonance intérieure.
Ainsi, d'errance en errance, nulle éclaircie
Ne vient jamais en disjoindre les ténèbres,
Hormis cette voix aux résonances tristes
Qui psalmodie l'hésitation et la peur vive
Amplifiées jusqu'à devenir cet interminable
Hurlement intérieur devenu tellement familier.
Le cœur s'hémorragise à se frotter sans acuité
Aux rochers de l'angoisse. La nausée est proche.
Répugnante. Et tout cela ajoute à la déchéance.
Pourquoi tant d'aptitudes à cultiver une douleur
Vitale auprès de laquelle on aime tant se meurtrir.
Il est pourtant agréable de participer au miracle
Qui se lève chaque jour pour offrir vie au matin,
Et de le regarder en face, prenant garde à ne pas faillir,
Les yeux vissés dans les yeux pour le mettre à l'épreuve,
Au défi de dénier la beauté avérée du crépuscule à venir.
Quelque chose qui serait porteur d'un bonheur justifié
Ou d'un accessible enchantement en définitive apprivoisé.
P. MILIQUE
08:46 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, sépulcre, utilisateur, bloquer, cocasse, anecdote, harry potter, déception, lier, millésime, angoisse, afghane, sismique, goût, comédie française, institutionnel, conservatoire national, artistique, énergie, jacqueline mailland, bonbonnière, église, fascination, le pouvoir de faire rire, envie, cinéma, laurent lafitte
10/12/2016
UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX
3
Il n'y a presque pas de différences donc: le ciel continue à être gris, ou bien bleu, de manière assez déroutante parfois.
Ton emploi quotidien de bibliothécaire, pourtant par essence si riche d'intérêts divers, persiste à se dérouler de façon monocorde et sans relief, tandis que toi-même tu persévères comme si de rien n'était.
Ton attitude honorable tant il n'est guère aisé de côtoyer, drôle ou pathétique, un public constitué d'usagés forcément différents, estimables ou parfois moins, cocasses aussi, et dérisoires.
Rien ne s'est en apparence altéré donc, sauf...
Sauf que j'ai pris connaissance au plus profond de moi, de l’extrême vulnérabilité sous-jacente de l'être aimé que tu es.
Que ta vie, par l'intrusion malhonnête et toujours redoutée de l'indécente et toujours redoutée qu'est l'obscène maladie, devient subitement gravement menacée et que cela m'est, tu t'en doutes bien, viscéralement inacceptable.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:03 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, pressoir, passif, famille, ciel, continuer, gris, bleuet, dérouter, pamoison, emploi, quotient, bibliothécaire, poussif, richessenintégration, diversité, persistance, dérouler, façonnage, monocorde, sans relief, persifler, persévérer, attitude, honorable, côtoyer, drôle, pathétiques, publicité, estimable, cocasse, dérisoire, changer, prendre connaissance, profond, extraction, vulnérabilité, sous-jacent, l'être aimé, intrusion, viscéralement, inacceptable, indécent, tourbillon, redouter, obscène, maladie, objectif, menace
01/05/2015
LASSITUDE DE DÉFROQUÉS
LASSITUDE DE DÉFROQUÉS
Dans le clair-obscur d'un monde qui disparaît,
Il tente de recueillir quelques couleurs
Pour ne pas se retrouver entièrement seul.
Des traits de lumière communiquent dans la nuit
Et le guide dans cette obscurité qui peu à peu s'installe
A travers la petite fenêtre qui lui reste sur l'extérieur,
Comme au travers des nuages lorsqu'il pouvait encore les voir
Gronde toujours cette présence inquiétante
Que lui présentent d'étranges miroirs
Dans lesquels il plonge sans retenue restrictive.
Univers obscur, inutile et cependant redécouvert,
Débordant de scènes authentiques et cocasses
Où déambulent des lassitudes de défroqués
Et les chagrins d'une ribambelle de vaincus.
P. MILIQUE
11:22 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lassitude, défroqué, clair-obscur, monde, disparître, recueillir, couleur, retrouver, traits de lumière, communiquer, nuit, guider, obscurité, s'installer, fenêtre, extérieur, nuage, gronder, présence inquiétante, présenter, étrange, miroir, plongée, univers obscur, inutile, découverte, déborder, scène, authentique, cocasse, déambuler, chagrin, ribambelle, vaincu
10/04/2013
GEORGES FOUREST : " LES POISSONS MELOMANES "
GEORGES FOUREST
" LES POISSONS MELOMANES "
Poème de Georges FOUREST
Lu par Nicolas LORMEAU
La Négresse blonde, 1909 © José Corti
Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.
« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.
Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »
José CORTI, Souvenirs désordonnés
23:44 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, les poissons mélomanes, tatcher, juliette heyman, laurence courtois, laure hélène planchet, manon houssin, josé corti, georges fourest, julien graq, nicolas lormeau, limoges, la connaissance, le décadent, la négresse blonde, rabelais, willy, ludique, lubrique, bourreau, dame de fer, verve, parodique, irrévérencieux, cocasse, truculence, château d'argole, répondre, priver de lait, ras le bol, territoire de belfort, facturation, horaire, respecter
09/04/2013
GEORGES FOUREST : " SARDINES A L'HUILE "
GEORGES FOUREST
" SARDINES A L'HUILE "
Poème de Georges FOUREST
Lu par Nicolas LORMEAU
La Négresse blonde, 1909 © José Corti
Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.
« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.
Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »
José CORTI, Souvenirs désordonnés
Poèmes choisis par Laurence COURTOIS, pour Thomas, dans le recueil La Négresse blonde (éditions José CORTI).
Prise de son, montage : Manon HOUSSIN
Assistant à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET
Réalisation : Juliette HEYMANN
18:23 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, tatcher, juliette heyman, laurence courtois, laure hélène planchet, manon houssin, josé corti, georges fourest, julien graq, nicolas lormeau, limoges, la connaissance, le décadent, la négresse blonde, rabelais, willy, ludique, lubrique, bourreau, dame de fer, verve, parodique, irrévérencieux, cocasse, truculence, château d'argole, répondre, priver de lait, ras le bol, territoire de belfort, facturation, horaire, respecter
13/11/2012
Alex BEAUPAIN en Concert: MONTAUBAN Théâtre Olympe de Gouges le 2 Juin 2011
Alex BEAUPAIN en Concert
MONTAUBAN Théâtre Olympe de Gouges
le 2 Juin 2011
Vous le connaissez certainement, lui et ses nombreuses bandes originales pour films à honorable (parfois mieux encore) succès: "Cécile CASSARD" ou encore "La Bien Aimée"....
Sur scène, c'est un garçon au final très pop, mais d'une pop quelque peu intello-branchouille, parfois ennuyeuse quand elle n'est pas carrément exaspérante.
Plus Souchon ou Daho que Gainsbourg! Et tellement loin de Bashunget Murat auxquels la critique des beaux quartiers s'avancent à le comparer. Laissons-le d'abord s'affirmer en ce qu'il est: lui.
Je n'avais pas prévu d'aller à sa rencontre mais, il était associé dans une soirée où se produisait l'extra-ordinaire Artiste qu'est Bertrand BELIN.
Je n'aurais donc pas eu à être déçu de sa prestation! Je l'ai été tout de même.
01:35 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : u magma present de l'ecriture, montauban, olympe de gouges, connaissance, bandes originales de film, honorable succès, cécile cassard, la bien aimée, sur scène, musique pop, intello-branchouille, ennuyeux, exaspérant, alain souchon, étienne daho, serge gainsbourg, alain bashung, jean-louis murat, la critique des beaux-quartiers, s'affirmer, aler à sa rencontre, s'avancer à comparer, association de malfaiteurs, se produire, bertrand belindéçu de sa prestation, dicton, proverbe, calendrier, exister, sentence, maxime, émettre, au fil des siècles, sagesse populaire, poste restante, étonnement, bon sens, émaner, prévision, météo, philosopher, le temps qui passe, nature humaine, cocasse, aviser, savourer
13/05/2012
LASSITUDE DE DEFROQUES
LASSITUDE DE DEFROQUES
Dans le clair-obscur d'un monde qui disparaît,
Il tente de recueillir quelques couleurs
Pour ne pas se retrouver entièrement seul.
Des traits de lumière communiquent dans la nuit
Et le guide dans cette obscurité qui peu à peu s'installe
A travers la petite fenêtre qui lui reste sur l'extérieur,
Comme au travers des nuages lorsqu'il pouvait encore les voir,
Gronde toujours cette présence inquiétante
Que lui présentent d'étranges miroirs
Dans lesquels il plonge sans retenue restrictive.
Univers obscur, inutile et cependant redécouvert,
Débordant de scènes authentiques et cocasses
Où déambulent des lassitudes de défroqués
Et les chagrins d'une ribambelle de vaincus.
P. MILIQUE
06:32 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, lassitude, défroqué, clair-obscur, monde disparu, tenter, recueillir, couleur, entier, solitaire, trait de lumière, communiquer, noctambule, guider, obscurité, s'installer, traverser, défenestrer, extérioriser, passer au travers, nuage, gronder, présence inquiétante, étrangeté, miroir, plonger sans retenue, restriction, universel, inutilité, redécouvrir, déborder, scène authentique, cocasse, déambuler, chagrin, ribambelle, vaincu