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29/06/2016

OBSERVATEUR STUPÉFAIT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

OBSERVATEUR STUPÉFAIT

2

Le regard s'émeut soudain à se perdre dans la contemplation
Des battements d'ailes magnifiques de ces oiseaux migrateurs
S'acquittant de leur incroyable transhumance, leur folle énergie
Mise à contribution par l'obligation d'une promesse de retour
Afin de servir à la restauration de l'immuable un instant menacé.

L'observateur stupéfait se fait spectateur respectueux de la vie
Pour jouir, en toute simplicité, de la beauté du temps qui passe.
Toutefois, comment passer sous silence le compréhensible haut-le-cœur,
L'horrible gêne aussi, lorsque claquent les stupides détonations tueuses
Ludiques aussi, de ces prédateurs humains que rien ne pourrait justifier
Alors que l'infâme nous envahi et que l'indicible honte perle sur nos fronts?

(FIN)

 

P. MILIQUE

07/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

4

-- Ah, c'est toi? Bonjour l'Ours! 
-- Et oui, ça n'est que moi! Bonjour Eliott. Ça me fait tout drôle sais-tu de t'appeler comme ça. Il est charmant ton prénom. Même si, pour être sincère, j'ai eu un peu de mal à m'y faire. Mais tout compte fait, il me plaît bien. Trop top, trop fun!
-- Bienheureux pour toi...
-- Il est vrai qu'au début, il ne m'a guère arrangé.
-- Arrangé? Tu veux dire quoi là?
-- Et bien si tu veux, il s'en est fallu de peu que tu te nomme Edgard, et...
-- Edgard! Vraiment?
-- Comme je te le dis! Et comprends bien qu'avec un tel patronyme les choses auraient été plus ludiques pour moi. J'aurais pu laisser libre cours à ma verve habituelle. Verve qui se traduit vite, si personne n'y prends garde, en une grande et ininterrompue fabrique de jeux de mots laids.
-- Et alors?
-- Alors? Je sais pas moi... On se serait follement amusé! J'aurais sûrement essayé... Edgard routière..., Edgard au morille..., Edgard gant tua..., Edgard...
-- C'est bon, c'est bon. Et comme d'habitude ça n'aurait fait rire que toi.
-- Probable oui.
-- Alors écoute ça: moi c'est Eliott, tu comprends? Je te sais un peu lourd l'Ours, cependant...
-- Non, non... J'entends bien. Je suis pas compliqué comme garçon: Eliott tu dis être, donc Eliott tu es! Et puis en vrai, c'est drôlement classieux comme prénom. C'est de grande noblesse et ça en impose grave. Il n'empêche qu'il a fallu à ta maîtresse attendre pour choisir un tel incorruptible Qu'Eliott naisse! Eliott naisse... Ça te fais pas rire ça Eliott Ness?

( SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

05/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

FÉLIN POUR ELLE

2

Perceptions sensorielles. L'appartement paraît vide. Il pourrait n'y avoir âme qui vive, mais tel n'est pas le cas! Une petite masse tricolore – grise, blanche et noire en habit de chat s'étire sur le sol avec une volupté non feinte. Peut-être est-il vaguement agacé par l'intrusion intempestive qui vient d'interrompre un de ces sommeils dont il n'est pas avare. Il avait probablement imaginé celui en cours plus conséquent.


La masse multicolore, il la connaît: c'est Eliott, le tout jeune chat de La gardienne, et il l'adore. Comment pourrait-il en être autrement? Il l'amuse follement par sa frivolité de caractère et son attitude toute d'insouciance. Ses pirouettes ludiques sont d'une drôlerie absolue. C'est un personnage, un spectacle vivant un peu fou et désordonné. Mais ça n'est pas que ça! Il possède aussi une manière qui lui est personnelle de transformer les choses les plus moches de la vie en de potentielles et subtiles beautés.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

22/08/2014

FLÂNER SOUS LE BLEU DU CIEL 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FLÂNER SOUS LE BLEU DU CIEL

2

 

Au vif d'une extrême disponibilité tendue sur l'imperceptible,

Il n'y aura plus qu'à se laisser peu à peu investir par l'inconnu

Au bout de l'aveuglante blancheur d'une renaissance à soi,

Véritable témoins d'un relais vers des aspects plus ludiques.

 

La tâche est sans fin et difficile à identifier sa propre vérité.

Il faut impérativement garder tapi au plus profond de soi

Une capacité à saisir l'hypothétique jaillissement à venir.

Cela est ardu, oui, cela impose de s'affirmer compatible,

Et de savoir faire coïncider ce fol et utopique sens de la vie,

A réinventer sans fin un monde figé réduit à son obscénité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

11/02/2014

MARLÈNE SALDANA -- LA VOIX QUI DANSE: SE FORGER UN OUTIL

 

MARLÈNE SALDANA

LA VOIX QUI DANSE
SE FORGER UN OUTIL

(3’59’’)
« LA VOIX DE TOUT LE MONDE »

DELPHINE SALTEL     
 

Liberté, audace, gouaille et présence : Marlène Saldana a un rapport ludique et débridé à sa voix. A la fois profonde et brute de décoffrage, intello et déjantée, la comédienne parle de son outil de travail.
Actrice, metteure en scène, danseuse, Marlène Saldana travaille avec Sophie Perez et Xavier Boussiron de la compagnie ZEREP, récemment au théâtre du Rond-point dans "Prélude à l'agonie". Elle a aussi appris avec Yves-Noël Genod , Daniel Jeanneteau, Thomas Lebrun, le Moving Theater (New York), Krystian Lupa...
En bonne voix : sept comédien(ne)s parlent de leur voix.

 

Enregistrement : juillet 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Delphine Saltel

10/04/2013

GEORGES FOUREST : " LES POISSONS MELOMANES "

 

GEORGES FOUREST 

" LES POISSONS MELOMANES "

 

Poème de Georges FOUREST

Lu par Nicolas LORMEAU

 

La Négresse blonde, 1909 © José Corti

 

Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.    


« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.

Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »

 

José CORTI, Souvenirs désordonnés

09/04/2013

GEORGES FOUREST : " SARDINES A L'HUILE "

 

GEORGES FOUREST 

" SARDINES A L'HUILE "

 

Poème de Georges FOUREST

Lu par Nicolas LORMEAU

 

La Négresse blonde, 1909 © José Corti

 

Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.    


« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.

Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »

 

José CORTI, Souvenirs désordonnés


Poèmes choisis par Laurence COURTOIS, pour Thomas, dans le recueil La Négresse blonde (éditions José CORTI).

Prise de son, montage : Manon HOUSSIN

Assistant à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

Réalisation : Juliette HEYMANN

20/03/2013

EUROPACITY : Nature, culture & shopping « Le macro et le micro »

 

EUROPACITY
Nature, culture & shopping
« Le macro et le micro »

(4’04’’)


A Gonesse dans le Val d'Oise, 80 hectares agricoles seront bientôt transformés en EuropaCity. Le groupe Immochan (filiale de Auchan) veut construire un "hub créatif européen". Mieux : un parcours "immersif, ludique et pédagogique" totalement "écoresponsable" bien sûr. En fait, un gigantesque centre commercial façon Dubaï, coincé entre deux aéroports à la faveur du Grand Paris. Une architecte explique son projet tandis que l'un des derniers cultivateurs nous fait visiter les lieux. Un chef-d'oeuvre de la novlangue !


Enregistrements : 10 & 11 décembre 12
Mise en ondes & mix : Arnaud Forest
Réalisation : Soline Nivet

09/08/2012

LA PENSEE RESCAPEE

désordre.jpg

Dado, Boîte, technique mixte, 2001.

 

 

 

 

LA PENSEE RESCAPEE

 

 

Dans le théâtre apparent soumis au désordre continuel,

Il cherche dans le choix du présent, un abris au chaos.

 

Les sens s'aiguisent et il convient d'affronter ce paradoxe

Qui propose le parcours agressif et vertigineux

De cet univers singulier qui se dérobe aux regards.

 

A prétendre capter ce qu'il a de plus ardu

Dans l'authenticité du doute murmurant,

Il restitue, avec une douceur exquise,

L'absurdité ludique promis d'un monde

Dont la nostalgie émane au magnifique

D'une fragrance aux accents d'inachevé.

 

Extrême délicatesse du souvenir qui affleure

Maintenant au ras de cette pensée rescapée

Qui prétend, offusquée, n'avoir pas à l'engloutir.

 

En dire davantage en irrépressible jets de mots

Serait se complaire d'un sourire à trop en dévoiler.

 

P. MILIQUE

 

05/03/2012

L'ALPHABET SECRET

OURS.jpg

 

 

L'ALPHABET SECRET

 

 

Le fossé semble incommensurable qui se creuse

 

Au fil des heurts noirs de la civilisation.

 

 

Dans une époque saturée d'idéologies pernicieuses,

 

La parole sans fond se déverse en flux verbeux continuel.

 

Petitesse écœurante d'une humanité en déroute

 

Générée par cette bourgeoisie rance

 

Qui impose aux autres une promiscuité

 

Où se doivent de cohabiter le folie et la fureur.

 

 

Tout prend alors une dimension sauvage et incompréhensible,

 

Besogneuse à sonder l'obscure nature des hommes.

 

 

Il a fustigé l'insoutenable hypocrisie

 

Et préservé cette part d'irréductible,

 

Réfutant que son identité peu à peu s'efface.

 

 

Désormais, il vit en ermite dans la montagne,

 

Plantigrade pataud définitivement isolé

 

Dans un univers léger, aérien et presque ludique

 

Où se fait entendre un peu de la musique des limites.

 

 

Ours final qui s'achemine à tâtons

 

Vers une étape non encore perçue

 

Afin d'approcher au plus près de cette connaissance

 

Qui lui épellera l'alphabet secret de la Vie.

 

 

P. MILIQUE