Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/08/2017

SECRET

au magma présent de l'écriture,

 

 

SECRET

 

L'allure bien élevée et la chevelure cendrée,

Le regard gris ardoise caché de verres ronds.

 

Son costume anthracite taillé de bonne facture

Qui s'enrichit chaque jour de sa simplicité.

 

Sur son visage barré d'un demi-sourire

Se dessine l'esquisse de ce qu'il ne dira pas,

Douceur amère du très profond, du très secret.

 

P. MILIQUE

22/03/2016

PARTAGE GÉNÉREUX

au magma présent de l'écriture,

 

PARTAGE GÉNÉREUX



Ne pas se laisser détourner par ces discours
Farcis de beaux principes ou de bons sentiments
Qui ne peuvent qu'aggraver la réelle difficulté
A vivre sans plus de confiance, sans repères,
Et à se déceler au sein d'un monde inquiétant.

Le don des nuances ayant sombré avec le discernement,
Il faut de plus en plus justifier aux yeux ce la multitude
Sa préférence assumée entre la diversité et l'uniformité,
Et la forte prégnance affichée par des valeurs historiques
Ouvertes aux incertitudes ainsi qu'aux divers remplacements.

Le généreux partage de l'érudition et des idées alternatives
Aidera chacun, au fil d'une découverte riche et profonde,
A se reconnaître dans une toute nouvelle relation à l'autre
Qui conjuguera, le moment venu, le présent avec le futur.

P. MILIQUE

16/12/2015

VACARME FAMILIER 2

 

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

VACARME FAMILIER

2

Il paraît clair que ce soir il a cédé nerveusement.
Trop de douleurs stridentes traduites en souffrance.
Et puis surtout, pense-t-il, la désolante confirmation
D'une vision définitivement engagée sur le chemin
D'une obscurité qui fait croître une peur majuscule.
Seule la blancheur du soleil l'éclaire encore un peu.
Le reste du temps, un voile d'ombre grise s'installe
A l'épicentre d'un crépuscule qu'il fréquente esseulé.
Alors oui il sombre dans les affres viscérales de la peur,
Parce qu'il trouve cela d'une grande et injuste laideur.
Qu'a-t-il donc commis de si grave pour que ses yeux
Prennent option de l'abandonner au temps même
Qu'il venait enfin de reconnaître l'exclusive femme
Capable de l'inciter à poser son regard sur le beau?
Ça lui hurle à l'intérieur tout ça, et nul ne l'entend!

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

23/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: DIDEROT A MARIE-MADELEINE JODIN

 

LA BOÎTE A LETTRES

DIDEROT A MARIE-MADELEINE JODIN

(© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Lettre à Marie-Madeleine JODIN, Chez M. Jambellant, Marchand Sellier,  Rue Porte-Basse, à Bordeaux.

21 novembre 1768.

Je vais, mademoiselle, répondre à vos deux dernières lettres. Je suis charmé que vos dernières petites commissions aient été faites à votre gré. Je n’ai point traité votre oncle trop durement. Tout homme qui s’établira chez une femme, qui y boira, mangera, qui en sera bien accueilli, et qui, au moment où cette femme ne se trouvera plus en état de lui rendre les mêmes bons offices, la calomniera, la brouillera avec sa fille, et l’exposera à tomber dans l’indigence, est un indigne qui ne mérite aucun ménagement. Ajoutez à cela le mépris qu’il a dû m’inspirer par ses mensonges accumulés. Quand on est assez méchant pour faire une noirceur, il ne faut pas avoir la lâcheté de la nier. Votre mère ne voit point, n’a point vu la dame Traas; elle n’a reçu de compagnie que celle que votre oncle lui a donnée, et il est faux qu’elle soit raccommodée avec lui.

M. Roger, qui vous est attaché, qui vous sert, qui ne demande pas mieux que d’être utile à votre mère, également maltraité dans le libelle de votre oncle, n’a eu que le ressentiment qu’il devait avoir, et, à son âge, ressentir et se venger, c’est presque la même chose. Bref, mademoiselle, je ne saurais souffrir les gens à ton mielleux et à procédés perfides. Si vous eussiez donné un peu plus d’attention à la lettre qu’il vous a écrite, vous y eussiez reconnu le tour platement ironique, qui blesse plus encore que l’injure. On a fait toutes les démarches nécessaires pour préparer à sa fille un avenir moins malheureux; il s’y est opiniâtrement refusé. Il a mieux aimé la garder et la sacrifier à ses prétendus besoins domestiques. Vous voilà quitte de ce côté, envers vous-même et envers votre nièce. Vous avez un autre pauvre parent qui s’appelle Massô, qu’on dit honnête homme, et qui se recommande à votre commisération. Le secours le plus léger lui servirait infiniment. Voyez si vous voulez faire quelque chose pour lui; ce sera une bonne action une fois faite. J’ai fait passer à votre oncle la dernière lettre que vous lui avez écrite, mais il me reste entre les mains un gros paquet à son adresse, que j’ai retenu jusqu’à ce que vous fussiez  instruite de ses procédés, et que vous m’apprissiez l’usage que j’en devais faire. Vous ne m’avez rien répondu sur ce point, et le paquet tout cacheté est encore sur ma table, tout prêt ou à vous retourner ou à aller à votre oncle, comme vous le jugerez à propos. Ne m’oubliez jamais auprès de M. le comte. Le meilleur moyen que j’aie de reconnaître ses marques d’estime, c’est de vous prêcher son bonheur. Faites tout, mademoiselle, pour un galant homme qui fait tout pour vous.

Songez que vous êtes moins maîtresse de vous-même que jamais, et que la vivacité la plus légère et la moins déplacée serait ou prendrait le caractère de l’ingratitude. Il sent trop délicatement pour déparer ses bienfaits; vous avez de votre côté un tact trop fin pour ne pas sentir combien votre position actuelle exige de ménagement. Une femme commune se croirait affranchie, et vous serez cette femme-là si vous ne concevez pas que c’est de cet instant tout juste que commence votre esclavage.

Il peut y avoir des peines pour vous, il ne doit plus y en avoir pour lui. Il a acquis le droit de se plaindre, même sans en avoir de motif, vous avez perdu celui de lui répondre, même quand il a tort, parce qu’il vaut mieux souffrir que de soupçonner son coeur. Je n’oserais approuver vos tentatives au théâtre, je ne vois pas un grand avantage à réussir, et je vois un inconvénient bien réel à manquer de succès. Ce que vous perdrez dans l’esprit de M. le comte par le défaut de succès est bien au-dessus de ce que vous y gagnerez par des applaudissements. Mademoiselle, ne vous y trompez pas; malgré qu’il en ait, un refus du public ou du tripot fera effet sur lui. C’est ainsi que l’homme est bâti. Je ne suis point surpris de son ennui dans une ville où il y a si peu de convenances avec son cœur, son caractère et ses qualités personnelles. S’il m’offre l’occasion de lui être utile, vous ne doutez pas que je ne sois très-heureux de la saisir. Tout ce que vous prévoyez de son sort me paraît bien pensé, et je ne le lui dissimulerai pas. Au reste, je garderai le silence sur tout ceci avec madame votre mère.

09/07/2013

LEO FERRE: "L'AFFICHE ROUGE" ET "L'ARMEE DU CRIME"

 

LEO FERRE

"L'AFFICHE ROUGE"

ET

"L'ARMEE DU CRIME"


A toutes celles et ceux qui un jour ont résisté

13/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "AUSTERITY KILLS" [Troïkatastrophe]

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"AUSTERITY KILLS"

[Troïkatastrophe]


Paroles et musique : la Parisienne Libérée


Troika, catastrophe (ter)
Troikatastrophe


Une bombe de peinture rose contre un uniforme noir, le soldat prend la pose et arme son crachoir. Les yeux arrosés de gaz les gens pleurent tout autour, des robots les écrasent, ça fait peur. C’est fait pour. La austeridad mata cada día, l’austérité tue tous les jours, every day, austerity kills.

Austerity kills (ter)
Il faut résister, contester, refuser, s’opposer, s’insurger, c’est urgent.
Troika, catastrophe (ter)
Troikatastrophe


Yes, so called “austerity measures” are weakening the public services and the rights of the citizens, changing work conditions for the worst. Post Office, school, transport, hospital, poste, école, transport, hôpital, correo, escuela, transporte, hospital : fermés, closed, está todo cerrado. BCE, commission, FMI : trois chevaux au galop. IMF, commission, ECB : profit, money, banco. What a weird Trinity. IMF, commission, ECB. Heading us all together to social disaster.

Austerity kills (bis)
Troika, catastrophe (ter)
Troikatastrophe
Il faut résister, contester, refuser, s’opposer, s’insurger, c’est urgent.
Austerity kills

18/07/2011

J'ACCEPTE LE CONTRAT

C'est à hurler tant tout cela devrait aller sans dire!....

Et qu'il faut pourtant répéter avec force, encore et encore...

Qu'est-ce qu'on attend, merde!