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24/07/2017

BRODER LE TEMPS

au magma présent de l'écriture,

 

 

BRODER LE TEMPS

 

Dans ce sentiment d'urgence

Qui donne parfois de l'audace,

Coule un torrent d'observations

Et de maintes surprises déroutantes

Qui déterminent l'effervescente

Confrontation des idées ébauchées

Et brassent la matière brute de la vie.

 

Démonstration débridée, néanmoins remarquable,

Du battement secret des discours toujours relancés

Au centre d'une relation de désir qui tresse les voix,

Créant une atmosphère à la fois douce et nébuleuse.

 

Dans ce sentiment d'urgence

Qui donne parfois de l'audace,

Sublimant l'art de broder le temps

Au fil doré de ses mots pétillants.

 

P. MILIQUE

12/12/2015

S'AIMER C'EST SEMER

au magma présent de l'écriture,

 

S'AIMER C'EST SEMER

Comment aurais-je pu m'attendre à l'inattendu?
Comment aurais-je pu imaginer cet inimaginable?

Une ardente lueur s'est créée d'un océan de ténèbres,
Proposant ainsi la substance même d'un événement
Indéfinissable, affichant aussi l'éclatante confirmation
De ce postulat premier qui dit que s'aimer c'est semer.

La réponse proposée était-elle à ce point irraisonnable?
L'affirmation s'impose tant la raison n'y a pas sa place,
Et ce d'autant plus, qu'elle n'est que folie parmi d'autres.

Il est dit que le bonheur ne fréquente guère le monde
Cela induit le vif instinct de vivre là où on est heureux.

Ensemble nous vivrons comme ça, en ce lieu imprécis,
En ce lieu propice à déguster le présent, un lieu unique
Où nous habiterons avec intensité chaque part de nous,
Et chaque infime interstice de notre fol amour commun.


P. MILIQUE

24/10/2015

EFFROIS ÉCLIPSÉS

au magma présent de l'écriture

 

EFFROIS ÉCLIPSÉS

Des recoins les plus plus angoissants
Dans cet art éphémère de l'inventaire
Vécu comme une prolixe récréation,
La pensée évolue de manière inattendue.

Après avoir emprunté le long chemin
Qui mène à l'acceptation de l'autre
Apparaît, en une sorte de sourire fier
Un jardin enchanté habilement distillé,
Rêve partagé d'un paradis de possibles.

Une lumière se pose dans la prairie
Avec la fragilité propre à la détresse,
Exaltant encore les couleurs atypiques.

Le soleil se couche, rouge au-dessus de l'horizon,
Qui exacerbera les réveils, illuminera les matins,
Et, aux effrois éclipsés, mettra un terme au finir.

P. MILIQUE

09/03/2015

MÉTEMPSYCHOSE 3

au magma présent de l'écriture,

 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MÉTEMPSYCHOSE

3

Ainsi, les arbres frémissants qui se balancent au soleil complice,
L’odeur tiède du vent dans la pulpe goûteuse d’un paysage,
Un oiseau qui se faufile dans le bruissement feutré des feuilles,
Une pierre qui chante sa douleur dans la nuit parsemée d’étoiles,
Un enfant triste qui sème son sourire froissé avec des yeux de piège,
Des effluves de rires anciens sur une peau mate caressée de chaleur,
Un peu d’âme attentive qui comble l’espérance de son flux solaire,
Un regard échangé aux marges de l’intime et qui soudain désire,
Toute cette rare beauté de l’essentiel offerte en pulsés cajoleurs!

Et l’arc-en-ciel déjà soulève la prometteuse ligne d’horizon
Tandis que le cœur en chamade démesurée redessine le monde
Et scintille d’une joie allumée à la braise même de l’amour.

Il est certains jours bienveillants où les mauvaises heures font relâche.

(FIN)

P. MILIQUE

19/07/2014

S'AIMER C'EST SEMER

au magma présent de l'écriture,

 

S'AIMER C'EST SEMER

 

Comment aurais-je pu m’attendre à l’inattendu?

Comment aurais-je pu imaginer l’inimaginable?

 

Une lueur étincelante est née d’un océan de ténèbres

Proposant la substance brute d’un événement indéfini

En postulat confirmé qui dit que s’aimer c’est semer.

 

Était-ce pour autant riche de raisonnable?

La réponse est oui bien sûr, mille fois oui,

Tant la raison n’est jamais qu’une autre folie.

 

Le bonheur ne court pas le vaste monde,

Il faut vivre là où l’on s’éprouve heureux.

 

Nous dégusterons donc l’urgence du présent en cet ailleurs imprécis

Où nous investirons chaque infime de nous de notre amour immense.

 

P. MILIQUE

12/01/2014

EDMOND JABES "AVEZ-VOUS JAMAIS"

 

EDMOND  JABES

"AVEZ-VOUS JAMAIS"

Lu par

Eric RUF

 

Poème extrait de Le livre des questions d'Edmond Jabès

(Gallimard, L'imaginaire)

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son : Djaisan Taouss 

Montage : Anne-Laure Chanel

Chaine d'origine: 
France Culture