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31/01/2014

JE ME REPROCHE 31

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JE ME REPROCHE

31

 

Je me reproche

De ne jamais

Chercher à affiner

La justesse de mes propos.

23/11/2013

JE ME REPROCHE 6

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Je me reproche la bassesse

De tous les alibis utilisés,

Sans exception,

Qui permettent d'être lâche

Et de pleurnicher sur soi, sans fin,

De manière

Obscène.

14/11/2013

UNE LARME ÉCHAPPÉE

 

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UNE LARME ÉCHAPPÉE

 

C'est un écrin de verdure sur l'écran de ses rêves.

Le vent léger peigne les arbres comme une chevelure

Et semble accepter le partage d'ombre et de lumière

Dans la splendeur du matin et la gloire de crépuscule.

 

Il chante aussi le refrain léger de sa vie,

Destin enivrant d'un murmure d'éternité

Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.

 

Lui, il marche et parle pour repousser une nuit

Qu'il aimerait bien perdre dans une forêt de mots doux.

Cependant, les jardins secrets sont faits ... pour rester secrets,

 

Et dans cet avenir qui pointe et s'annonce radieux,

Il trouve quelque chose d'incitatif à la respiration du vivant.

Pourquoi passer à côté de la beauté d'un monde

Qui se déposerait sur ses lèvres en battant des ailes ?

 

Il chante aussi le refrain léger de sa vie,

Destin enivrant d'un murmure d'éternité

Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.

 

Au noir incertain, suspendues par magie au ciel atypique,

Se congratulent les étoiles nombreuses qui le regardent, étonnées.

 

P. MILIQUE 

15/10/2013

DÉSORDRE GÉNÉREUX

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DÉSORDRE GÉNÉREUX

 

Hanté par la menaçante minéralisation d'une existence

Parcourue d'élans de vie trop éloignés

De ses aspirations initiales

Qui composent la toile de fond génératrice

D'une bouleversante quête d'identité,

Il se glisse sous la peau de masques grimaçants

Pour obtenir d'archaïques changements de visage.

 

Se met alors en place un petit univers

Comme suspendu hors du temps et de l'espace

Qui s'avère un des seuls recours acceptable

Aux appâts provocateurs d'une attitude passée

Dans l'abandon sereine et taciturne de la nuit.

 

C'est une utopie magnifique comme un hurlement d'amour

Que cette fuite du monde platement organisé

Pour un désordre final, généreux et passionné.

 

P. MILIQUE

11/10/2013

JUBILATION QUOTIDIENNE

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(Acrylique sur canevas: Muriel a. white herring)

 

JUBILATION QUOTIDIENNE

 

Ce garçon est rare !

 

Il semble se balader dans l'existence,

En badaud amusé, avec une aisance confondante.

 

Il vit dans un univers manifestement éclatant de lumière

Et paraît porter un intérêt extraordinaire

A d'invisibles et exaltants idéaux.

Une activité frénétique le fait verser dans l'allégresse

Avec une touchante inconscience.

 

Au gré de battements de vie totalement irraisonnés,

Il s'invente des plans fabuleux pour,

Sur la vague éphémère de la spontanéité de l'instant,

Découvrir la source pour une fois assouvie,

De la jubilation quotidienne.

 

Pour lui, le bonheur romanesque et intense,

Se décide à suspendre le temps.

Au sortir de matins bleus de mer,

Il exprime souvent un voluptueux état d'effervescence poétique

Et se consume alors en illusions,

En rêveries incontournables.

La vie lui est belle, élastique.

 

D'ailleurs, il en connaît tous les méandres et les beautés multiples.

Elle est harmonie parfaitement homogène,

Véritable concordance aux caractères infiniment mélodieux.

 

Bref, pour l'atrabilaire que je suis

S'impose l'évidence de cette lancinante question :

Existe-t-il une limite à la naïveté humaine ?

 

P. MILIQUE 

 

26/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "L'EMPIRE DU FUTUR PROCHE"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"L'EMPIRE DU FUTUR PROCHE"

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


On raconte qu’autrefois
Au temps du libéralisme
On ne comptait que sur soi
C’était avant le cataclysme
Avant que la météo
Ne suspend’ au dessus de nos têtes
Un nuage de capitaux
Avant qu’il ne pleuve des dettes

La plus grave erreur que l’on fait à gauche, c’est de penser qu’il faut se battre contre le libéralisme. Le libéralisme est mort en 1979. […] On n’est plus dans une économie du profit, mais dans une économie du crédit.

« Si les marchés financiers
Venaient à nous contrôler… »
J’en vois déjà qui s’inquiètent
Qu’ils se rassurent, c’est chose faite !
Éviter de paniquer,
La vertu c’est l’optimisme
N’alarmons pas les croupiers
Du néolibéralisme

Aujourd’hui et depuis trente ans, l’économie de casino ce n’est pas une menace, c’est effectivement ce qui dirige la société.

« Citoyens libérons-nous !
Cela ne peut plus durer »
Criait un homme à genoux
En saisissant son épée
Calme-toi, dit son copain
T’as raison, c’est dégueulasse
Mais patiente, si tu veux bien
Je suis dans mauvaise passe

J’ai placé le peu d’argent
Que j’avais pu épargner
On luttera mais pas maintenant
Là, j’ai besoin des intérêts
Et puis pense à ta maison
Qui n’est pas finie de rembourser
Faut se révolter, t’as raison
- Mais faut savoir où loger.

« Allez ça va, j’ai compris »
Lui répondit le héros
« D’abord je paye mon crédit
Ensuite je rachète une auto… »

Qu’est-ce que ça veut dire « protéger les gens des marchés financiers ? » À droite, cela veut dire : faire ce que les marchés financiers demandent. C’est le principe de la mafia. Comment on se protège de la mafia ? On se protège de la mafia en payant ce que la mafia demande, et là on est protégés : elle ne nous attaque pas. D’ailleurs la mafia, elle dit : « je suis là pour vous protéger ». « De qui ? » « De nous, si vous n’acceptez pas de payer pour la protection. » Donc apaiser les marchés financiers c’est ça. […] Du côté des sociaux-démocrates, on ne peut pas tout à fait dire ça. Donc on dit : « certes il faut apaiser les marchés financiers, mais de façon juste, c’est-à-dire en répartissant l’effort pour tout le monde… »

Comme il y a moins de services publics
Les citoyens sont fâchés
Et les hommes politiques
Se trouvent bien embarrassés
« Les gens veulent qu’on les protège,
C’est peut-être pas une bonne idée
Mais voyons ce que les stratèges
Ont à proposer

« De quoi est-ce qu’on pourrait bien les protéger ? On pourrait les protéger d’une invasion étrangère, de millions et de millions d’Africains qui envahiraient l’Europe ? Ouais. Alors évidemment ce n’est pas vrai, mais on n’a rien d’autre en magasin alors qu’est-ce qu’on va dire ? Et puis c’est crédible, de temps en temps il y a quelques barques » […] Nicolas Sarkozy avait fait un grand truc là dessus, un grand discours sur l’étroitesse du détroit de Gibraltar… « Il est tout petit le détroit de Gibraltar. Il y a plein plein plein plein d’Africains de l’autre côté. La plupart des Africains sont de l’autre côté, hein, il faut savoir ça. »

Il y a comme une fidélité
Une sorte d’accoutumance
Qui pourrait presque s’appeler
« Néolibéralodépendance »
Chacun a besoin de sa dose
Beaucoup rêvent de décrocher
Mais l’avenir n’est pas rose
Et peine à rougeoyer

La grande force du néolibéralisme c’est de pouvoir répondre quand on lui dit « Ça ne va pas tenir longtemps votre système, ça va mener à la catastrophe. Dans un petit temps, ça sera fini » – « Sans doute mais ça c’est dans le futur plutôt éloigné. Et le grand avantage du futur proche sur le futur éloigné, c’est qu’il vient avant ! Donc peut-être qu’après-demain ce sera le désastre, mais demain il y a quand même un maximum de retours sur investissements à retirer… » […] Le néolibéralisme, c’est l’empire du futur proche.

L’avenir est compromis
Le présent saccagé
Mais jamais jusqu’ici
Le temps ne s’est arrêté
Surprenons les marchés
En estimant le monde
A nous de spéculer
Toutes les nanosecondes !

L’enjeu ce n’est pas de revenir en arrière au bon vieux temps du libéralisme. L’enjeu c’est, à mon avis, de changer les conditions d’accréditation. C’est-à-dire accepter qu’on vit dans un monde du crédit. Le véritable enjeu c’est : « qu’est-ce qui donne du crédit ? Qu’est-ce qui donne de la valeur ? »

15/02/2013

BLESSURES AFFECTIVES

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BLESSURES AFFECTIVES

 

 

Au pays de la tristesse comme à celui de l'ennui,

Le temps semble suspendu au rien.

 

Lui qui vivait dans un monde forclos

Au centre aride de son désert

S'est laissé prendre au vilain mirage de l'ailleurs.

 

L'avancée précautionneuse rythmée d'oscillations

N'a pu éviter tout à fait le puissant effet miroir

Des chocs émotionnels intenses découverts avec stupeur.

 

Profitant de la confusion, les questions identitaires ont émergé

Quand, au souvenir cruel des blessures affectives,

Est apparu l'impératif latent du mieux se connaître.

 

Le regard minéral, mort sur le certain à construire,

Affronte avec dédain les événements à venir,

A la chair de cette vie ne proposant plus que l'ordinaire

Qui le renvoie, sans ménagement, à son insoutenable banalité.

 

P. MILIQUE