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05/01/2017

CÉCITÉ MENTALE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CÉCITÉ MENTALE

2

Je n'en peux plus de ces modifications successives,
De cette série de discordances, de ce silences lourd
Qui se développe chaque jour un peu davantage,
De ces détériorations irréductibles et parasites.

Je n'en peux de toute cette médiocrité ordinaire
Tout comme de leurs effets négatifs tant amplifiés.

Je n'en peux plus de tout ce fiel qui s'accumule,
Et je dois d'urgence faire cesser ces bassesses
Avant qu'elles ne s'effondrent dans le dédain
Inévitablement initié par les effets de l'habitude.

La tolérance flirte bien souvent avec l'indifférence,
Et je ne suis plus qu'un désenchanté dans le morose.
C'est ce morose-là qui dirige le cours de mes pensées.

Je dois, il n'est nulle autre alternative
Cesser de tenir mes fêlures au secret,
Porter un combat pour ma différence,
Emprunter des chemins dédaignés de tous
Qui me conduiront loin de cette vie brûlée,
En m'écartant de ce monde autiste et morcelé.

Demain sera ça: une ultime tentative
Pour échapper au silence et à la nuit
Jusqu'à ce que jaillisse enfin l'étincelle
Tant désirée: celle de l'espoir enfin obtenu.

(FIN)

P. MILIQUE

19/11/2016

LORSQUE JAILLIT L’ÉTINCELLE 2

au magma présent de l'écriture

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LORSQUE JAILLIT L’ÉTINCELLE
2
 
Il faut bien un jour tailler dans le vif des querelles.
Dire les désaccords et les incohérences flagrantes.
Ne pas s'accrocher plus à des émotions altérées,
Ne pas se cristalliser sur des bonheurs obsolètes,
Ne pas subir l'émoi majuscule d'un rare trop banal.

Parce que le malentendu est réel et l'histoire houleuse,
Tombent un jour les masques de ce que l'on avait cru
Savoir nommer. Dès lors s'installe une morne frustration.

Je n'en peux plus de ces modifications successives,
De cette série de discordances, de ce silence lourd
Qui se développe chaque jour un peu davantage,
De ces détériorations irréductibles et parasites.
(A SUIVRE...)
 
P. MILIQUE

19/05/2016

PAR CRAINTE DE DÉCEVOIR

au magma présent de l'écriture,

 

PAR CRAINTE DE DÉCEVOIR



Il prend forme en lui telle une évidence,
Une angoisse aveuglante, assourdissante,
Qu'il lui faut daigner nommer: il a peur!

Peur de la désenchanter
Tant elle sait discerner
De rais de lumière en lui.
Peur de ne pas le mériter.

Peur aussi de son insondable fragilité,
Peur de son existence détériorée déjà.
Peur enfin de son propre feu intérieur,
Et peur de trop revendiquer l'illusoire.

Que son fier amour lui pardonne,
Lui qui a tant fait pour lui offrir
L'intégralité de ce qu'il constitue.
Lui qui lui propose grand ouvert
Le chemin d'un bonheur indicible.
Lui qui insuffle sa force impétueuse,
Qui l'enjôle de son immuable sourire.
Lui qui l'aime tellement et le lui dit.

Si elle savait combien il s'apprécie peu,
Si elle savait à quel point elle lui et tout.

Dans quelques minutes l'heure sera venue:
Elle va vouloir lui offrir le baiser du soir.
Moment tant attendu où, pour clore le jour,
L'amour affolé s'exacerbe davantage encore:
A tout de suite si douce, si amoureuse aimée.

P. MILIQUE

30/01/2016

DE DÉBÂCLE EN RENONCEMENTS 1

au magma présent de l'écriture,

 

DE DÉBÂCLE EN RENONCEMENTS

1



Il ne tolère plus l'abrutissement chimique
Auquel il est assujettit.
Comment supporterait-il la fulgurance
De sa descente aux enfers?

Il n'en peut plus de ce tout minuscule qui se croit immense,
Il n'en peut plus de cet étriqué qui à lentement le devient.
Marre d'être soumis à la peur de l'affrontement,
A l'implacable détérioration du présent,
A l'obstruction acharnée des perspectives.
Marre de ne bâtir que des pyramides de sable.
Marre de ce sentiment de solitude qui s'accentue,
De cette résignation qui s'éprouve comme forcée,
De cette préciosité qui laisse la moindre erreur,
De ces doutes négligents qui décident du futur.
Alors, il a décidé de tout arrêter-là! C'est ainsi.
Il a failli en terminer avec la vie
Le dernier vendredi du millénaire.
Ce n'était pas catastrophique du tout,
Cela dégageait même de la sérénité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

28/06/2014

DE DÉCALAGES EN RENONCEMENTS 1

au magma présent de l'écriture,

 

DE DÉCALAGES EN RENONCEMENTS

1

 

Il ne supporte plus la fulgurance fiévreuse de sa descente aux enfers

Pas plus que le lourd abrutissement chimique auquel il est assujetti.

 

Il en a marre de tout ce minuscule qui se pense immense,

De toute cette immensité fatiguée qui peu à peu ne l’est plus.

Marre de sa peur de l’affrontement, du présent détérioré

Et de l’obstination acharnée des perspectives résurgentes.

Marre de bâtir des pyramides de sable au mépris de l’instable.

Marre de cette récurrente solitude qui s’accentue à n’en plus finir

De cette résignation forcée, de cette pitoyable résistance passive,

Qui laisse la moindre erreur, la moindre possibilité de négligence,

La moindre hésitation, profiter du flottement pour décider du futur.

 

C’est tout cela qui l’a convaincu de la nécessité à s’infliger l’ultime.

 

Il a failli en terminer avec la vie le dernier vendredi du millénaire.

Il se souvient que ce n’étais pas si catastrophique. Il était serein.

Cette fois encore la camarde s’est refusée à lui, mais il a gardé contact.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE