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15/07/2017

PERSPECTIVES D'APOCALYPSE

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PERSPECTIVES D'APOCALYPSE

 

Affolement des repères de la certitude

Au parfum de mémoire partagée,

Attentif à l'imprévisibilité du monde.

 

Dans l'accumulation lente d'impasses

De noires perspectives d'apocalypse

Nourries au fiel d'ultimes convulsions,

Prospèrent, farouches, sur les décombres.

 

Il est urgent, alors, de réfuter l'effervescence de cet instant-là

Où, l'inavoué d'une voix cynique qui hurle et lacère,

Se projette en une dernière ombre d'avant le crépuscule.

 

P. MILIQUE

05/01/2017

CÉCITÉ MENTALE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CÉCITÉ MENTALE

2

Je n'en peux plus de ces modifications successives,
De cette série de discordances, de ce silences lourd
Qui se développe chaque jour un peu davantage,
De ces détériorations irréductibles et parasites.

Je n'en peux de toute cette médiocrité ordinaire
Tout comme de leurs effets négatifs tant amplifiés.

Je n'en peux plus de tout ce fiel qui s'accumule,
Et je dois d'urgence faire cesser ces bassesses
Avant qu'elles ne s'effondrent dans le dédain
Inévitablement initié par les effets de l'habitude.

La tolérance flirte bien souvent avec l'indifférence,
Et je ne suis plus qu'un désenchanté dans le morose.
C'est ce morose-là qui dirige le cours de mes pensées.

Je dois, il n'est nulle autre alternative
Cesser de tenir mes fêlures au secret,
Porter un combat pour ma différence,
Emprunter des chemins dédaignés de tous
Qui me conduiront loin de cette vie brûlée,
En m'écartant de ce monde autiste et morcelé.

Demain sera ça: une ultime tentative
Pour échapper au silence et à la nuit
Jusqu'à ce que jaillisse enfin l'étincelle
Tant désirée: celle de l'espoir enfin obtenu.

(FIN)

P. MILIQUE

20/11/2016

LORSQUE JAILLIT L’ÉTINCELLE 3

au magma présent de l'écriture

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LORSQUE JAILLIT L’ÉTINCELLE
3
 
Je n'en peux de toute cette médiocrité ordinaire
Tout comme de leurs effets négatifs tant amplifiés.

Je n'en peux plus de tout ce fiel qui s'accumule,
Et je dois d'urgence faire cesser ces bassesses
Avant qu'elles ne s'effondrent dans le dédain
Inévitablement initié par les effets de l'habitude.

La tolérance flirte bien souvent avec l'indifférence,
Et je ne suis plus qu'un désenchanté dans le morose.
C'est ce morose-là qui dirige le cours de mes pensées.
(A SUIVRE...)
 
P. MILIQUE

09/08/2016

CAUCHEMAR VAINCU 1

au magma présent de l'écriture,

 

CAUCHEMAR VAINCU

1

C'est au cours de sa vie nocturne désordonnée
Que se produisent les situations, les impressions,
Et l'exalté des sentiments les plus déconcertants.

A peine la nuit a-t-elle déployé ses ailes de noirceur
Sur lui, que débute aussitôt l'endiablée sarabande.

Il éprouve alors comme une répulsion instinctive et,
Sous l'effet de poussées d'angoisses aussi fâcheuses
Qu'indéchiffrables transmuant l'anodin en horreur,
S'installe rapidement une âpre sensation d'abandon.

A ce moment s'installent les pires détresses qui soient
Dans le retour décliné d'une foule de thèmes obsédants.
Se répand aussi la sale odeur d'un doute au goût de fiel:
Celui qu'elle répand elle, elle qui le croise sans le voir.


Il lui faudrait, pour escompter conjurer l'abject saisissement
Et le tenir éloigné de lui, avoir la force de le rédiger sur le vif.
Mais il est pour l'heure trop privé de ses capacités de réflexion.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/03/2014

ONDE DE CHOCS

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ONDE DE CHOCS

 

Dans le silence tumultueux des nuits sans étoiles, je reste inconsolable. Ce noir d’encre flamboie dans le vide de ton absence. Je ne supporte plus cette douleur qui n’est autre que l’extraordinaire souffrance d’être encore au monde, incroyablement seul avec moi-même. Comment, dans ces espaces désormais couleur de sang, me battre contre ce vide? Il m’est résolument impossible de lutter contre cela.

Mes yeux se mouillent de larmes abondantes. Effroi, horreur, dégoût et haine de moi pour t’avoir laissé prendre la direction trop connue et disparaître dans le gouffre de la nuit sans faire de bruit, sans laisser de trace, en t’excusant presque de n’avoir plus l’énergie de te cabrer, de te raccrocher aux aspérités lisses de ce qui n’était déjà plus depuis si longtemps qu’un brouillon de vie aux échos mille fois répercutés, résonnant dans cette seule issue que tu savais parfaitement n’être qu’une impasse.

Comme transparent à moi-même je t’ai vu t’enfoncer lentement dans la nuit des choses, te précipiter vers l’obscurité non pas tourmenté et ténébreux, mais avec la beauté divine d’un oiseau prenant son envol. Et l’impossible a mis ses habits de vrai.

L’onde choc se propage. Je me retrouve seul, désemparé face au tumulte, avec cet douleur considérable qui ne me quitte plus, enfermé dans un paroxysme de souffrance.

Parce que je sais ce qu’a été ta vie, les éléments déchaînés s’entrechoquent de toutes parts et vomissent leurs viscères en autant d’éprouvantes questions.

Pourquoi une vie si petite, encombrée de choses intolérables et d’humiliations constantes?

Pourquoi tous ces vides et ces peurs?

Pourquoi le fatras pauvre du quotidien?

Pourquoi toutes ces eaux amères, ces vagues en furie?

Comment aurais-tu pu ne pas être abîmé par la vie alors qu’elle ne se présentait à toi que sous ses aspects les plus sombres, les plus abjects, les plus injustes?

Je le dis: la vie s’est couverte de honte à faire de toi un être fragilisé, une proie bien facile pour la camarde aux aguets qui a jouit de sa réussite à te faire trébucher lourdement dans le silence et la poussière ultime.

Comment définir cet innommable immanquablement lié à ton absence qui résonne d’un vide sidéral?

Comment de soumettre l’impuissance des mots à dire le réel?

Il y a cette tempête qui tourmente mon tréfonds.

J’ai dans la tête comme un noyau calciné, dur, noir, définitivement impénétrable.

Cette douleur-là, qui est la douleur de vivre, m’enveloppe d’un essaim de tristesse indicible. Il s’instille en moi le goût amer du fiel. Rien ne saura jamais apaiser les éléments déchaînés. Je vis la traversée de cet enfer où brûle en permanence le feu inaltérable de ton absence. Lugubre et morbide incendie.

Alors, face aux ténèbres enflammées, j’entre en révolte contre cette vie masquée qui se fait l’antichambre de la mort en rendant anonyme le destin essentiel de chacun. La vie, comme un décor de théâtre qui peut s’écrouler à tout moment!

Mon existence bouleversée a basculé, attirée par le vide dans ce lac de désespoir qu’est l’inéluctable de l’absence, la perte définitive de l’être cher.

Si tu savais l’intensité des remords qui m’accablent.

Je n’ai pas pu t’arracher à l’impasse. Je n’ai pas su te dire tout mon amour et – je le sais maintenant -- je suis passé à côté de l’essentiel.

Parfois je cherchais ton regard et lorsque, cela arrivait parfois, je le trouvais, je détournais le visage par pudeur, par respect. S’installait alors un froid brutal qui, à l’infime de chaque instant, me glace encore le sang.

Aujourd’hui, aux limites de ce bout de vie qui me reste, il est trop tard et je le sais. Je sais aussi combien, au cœur de cet infiniment désert qu’est le monde sans toi, j’appréhende de chacune de mes fibres le temps à venir.

Saura-t-on un jour dire, dans les mots tus, dans le silence de certains autres, l’immensité de la douleur d’un fils qui, pour l’éternité, n’a jamais su qu’effleurer le cœur de son Père.

 

P. MILIQUE

22/09/2013

TOMBENT LES MASQUES 3

au magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

TOMBENT LES MASQUES

3


Il n’en peut plus de ce fiel accumulé, lourd de carences.

 

Il lui faut faire barrage aux mauvais sentiments en cours

 

Avant que tout ne s’effondre en douloureuse confusion

 

Dans le dédain certain propre aux effets de l’habitude.

 

L’habit de tolérance arboré ne le vêt que d’indifférence

 

Et il n’est plus que désenchantement sépia ourlé de morose.
Et ce morose-là contraint le cours amer de ses pensées.

 

Il doit, car il n’est nulle autre alternative proposée,

 

Cesse de contenir ses torturantes fêlures au secret

 

Et entamer l’ultime combat qui exaltera sa différence,

 

Emprunter des chemins jusque-là ignorés en bloc

 

Qui l’emmèneront au plus loin de cette vie desséchée,

 

De l’âcre autisme disloqué qui nécrosa son quotidien.

 

 

 

Il sait que demain ne peut plus être que ça :

 

Une dernière tentative pour échapper à la nuit

 

Jusqu’à ce que jaillisse l’étincelle libératrice

 

Apte à l’illuminer de l’espoir enfin ressuscité.

(FIN)

 

 

 

P. MILIQUE