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09/02/2017

ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX.... JOUVENCEAU

Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!

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(Comme il s'agit – cela ne vous aura pas échappé – d'un enchaînement lexical, il conviendra de remonter le fil des archives pour consulter les précédentes lettres de l'alphabet nous ayant conduits, non sans une ostentatoire désinvolture, jusque là...)


JOUVENCEAU

Jeune inexpérimenté de la vie qui, animé par une douceur de vivre pleine d'images et de sensations nouvelles, abuse sans aucun égards envers ses prédécesseurs dans l'existence que sont les hommes d'âge plus mûrs, de l'impalpable présence que représente une jeunesse d'autant moins méritoire et justifiée qu'elle n'est que biologiquement éphémère.

Le jouvenceau utilise ce printemps-là de la vie sans scrupules, ce qui lui permet d'accéder avec une aisance agaçante, parce que trop surfaite à cette catégorie de femmes que l'on nomme, non sans quelque outrancière perfidie, du nom plutôt connoté de couguar.

Les hommes quant à eux, qui contrairement aux femmes ne mûrissent jamais totalement chacun le sait, observent ce petit jeu puéril et mesquin, avec le regard torve et infatué de celui qu'ils ne sont plus, et ne se gênent pas pour exprimer publiquement et à haute voix à quel point ils jugent exagéré l'agitation comportemental frénétique de ces pseudo-éphèbes post-pubères quelque peu pathétiques et du plus désolant kitsch. 

(A SUIVRE...)

KITSCH

 

P. MILIQUE

03/01/2017

DÉCALAGE HORAIRE

au magma présent de l'écriture,

 

DÉCALAGE HORAIRE



C'est sûr que le temps est relatif,
Quelqu'un l'a déjà dit je crois...

Mais d'abord, est-il vraiment?
S'agit-il de temps de plus en moins,
Ou bien du temps de moins en plus?

Pourquoi ne sommes-nous que passagers,
Missionnés sur terre pour justifier l'infini?
Pourquoi, au lieu d'être durablement installés
Dans le train de la vie, somme-nous assignés
D'en descendre à une gare non communiquée?

Dans l'impalpable éthéré de ce qui s'écoule
Liquide, le temps s'échappe entre les doigts
Comme le feraient les grains d'un sable fin
Aux reflets du soleil sur une plage exotique.

Parfois je pense que les décalages d'or errent
Tandis qu'ils ne sont que la projection fidèle
De ce qu'ils sont: une éternité effarouchée.
Dès lors, et afin que cela soit su de chacun...

C'est sûr que le temps est relatif,
Quelqu'un l'a déjà dit je crois...

Mais par ailleurs, est-il vraiment?
S'agit-il de temps de plus en moins,
Ou bien du temps de moins en plus?

P. MILIQUE

27/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 24

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

24

Le silence est retombé dans la pièce au sortir de cette longue diatribe. Atmosphère feutrée. Ruche endormie. Le Phare est délicieusement confortable, plongé dans une douce langueur. La frénésie urbaine n'y pénètre pas. Elle ne fait que scander mollement le rythme saccadé qui synchronise la vie de chacun. Eliott et moi avons, semble-t-il, éprouvé le besoin simultané de faire une pause.

Un peu rêveurs, nous laissons les mots qui viennent d'être énoncés imprégner de sens le fil de nos pensées respectives.

Durant le laps de temps écoulé, nos fenêtres intérieures se sont entrouvertes. Pureté du zéphyr qui soudain s'y glisse. Oxygénation éthérée des cœurs. Puis, dans les mystérieux mécanismes de l'écoulement du temps, aussi invisibles et impalpables que de la musique, bientôt se font ressentir les pulsations étourdissantes de verve de celle qui est La Gardienne de l'endroit et qui, désormais, ne devrait plus tarder à nous rejoindre.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

27/10/2015

RUPTURE DE VRAISEMBLANCE

au magma présent de l'écriture,

 

RUPTURE DE VRAISEMBLANCE

Dans cette traversée des apparences,
Il montre une démarche d'explorateur
Portant un regard lucide et distancié
A penser la vie telle l'horizon invincible.

D'une rupture de vraisemblance
Est née le principe d'incertitude
Lorsque plus rien d'extérieur
Ne se propose à l’absorption.

Cette nouvelle mise en abîme
N'engendre aucune amertume,
Et bien qu'il perçoive presque
La séquence ultime en devenir,
Il semble vain de désespérer
De l'éprouver en épris d'absolu.

Au théâtre de ce monde déshumanisé
Se décompose le fragmentaire multiplié
Envers ce quelque chose d'impalpable
Qui, dans sa façon toute personnelle
D'appréhender la complexité humaine,
Lui enjoint de ne pas s'épuiser davantage
Dans la quête d'un bonheur chimérique.

P. MILIQUE

01/03/2014

FLAMMES DEFINITIVES

FLAMME.jpg

 

 

FLAMMES DÉFINITIVES

 

Subir l’épreuve d’une extinction suffocante et lumineuse

Parce qu’incapable d’enrayer le mystère

Ou de saisir les multiples instantanés de l’étrange.

 

Finir par constituer un paysage fragmentaire

Qui saura désamorcer la fascination

Sans laminer l’identité des individus

Au varié des jeux de lumières qui hantent chaque jour.

 

Il est là pour vivre et amplifier son expérience personnelle,

Et d’un regard brûlant, fixer l’impalpable,

Avant que d’autres flammes ne le réduisent en cendres.

 

P. MILIQUE

07/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 8

au magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


UNE SI BELLE INCONNUE

8



Au comble de ma jubilatoire observation, je me rendis soudain compte qu'elle venait, comme incidemment, de prendre conscience de ma présence là. Dans le subtil jeu d'ombres et de lumière ambiants se mit en place , suffisamment discret pour paraître l'être, un inévitable échange de regards silencieux. Ce faisant, j'ai tout de suite senti la réalité émouvante d'une petite mélodie déjà entendue en mon tréfonds. Quelque chose d'impalpable prenait place qui tenait de l'inexplicable, et dont je ressentais les ondes émises avec émotion. Cela tenait tout autant de la fulgurance sensorielle, que de l'essentiel. C'est ainsi s'initia le lent cheminement d'un sentiment puissant réservé, d'ordinaire, à deux soupirants qui se comprennent à demi-mots. Dommage, il ne s'agissait-là que la traduction de ce que mon regard avait cru traduire en la voyant. Ma propre interprétation quoi. Malheureusement, dans le sien, il était très clair que rien de tel ne se manifestait. Pas plus qu'il ne prévoyait de le faire. A bien y regarder, seul était déchiffrable que l'évidence d'une froide désinvolture au reflets acérés de blessante indifférence.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

28/04/2013

Michel DEGUY : "JE NE PEUX MÊME PAS VOUS DIRE LA VERITE"

Michel DEGUY 

  "JE NE PEUX MÊME PAS VOUS DIRE LA VERITE"

Lu par Christian Blanc

Extrait du recueil A ce qui n'en finit pas, Editions du Seuil, 1995

 

« Météore traçant de furieuses ellipses,

 

Impalpable entrechoc de mondes emboutis,

 

Cailloux jetés, poussiers, silex, micas et gypses,

 

Humoresques rumeurs, sanglots et sacristis

 

Emportés dans la pure avidité de dire

 

L’un comme l’autre et le tout à foison.

 

 

 

Devant nous s’ingéniant à pincer une lyre

 

Enharmonique avec cadences de raison

 

Grave et gaie tour à tour dans la gorge moulue,

 

Ubéreuse des sucs de sa conjugaison

 

Y verse à la façon d’une muse goulue. »

 

 

 

Extrait de « Michel DEGUY » de Jean-Luc NANCY

 

« Ami fidèle, peut-être parce que Michel est fidèle à lui-même, ou peut-être parce qu’il est quelqu’un qui vénère le sentiment de l’amitié et sait être ami. »

 

 

Extrait de « Le poète est poète, est poète, est poète » de Naciej NIERMIEC

 

 

 

Extraits choisis par Hélène BLESKINE

 

 

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY 

 

 

Réalisation : Michel SIDOROFF

 

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

27/04/2013

Michel DEGUY : "L'AMOUR PLUS FORT QUE LA MORT"

 

Michel DEGUY 

  "L'AMOUR PLUS FORT QUE LA MORT, QU'EST-CE QUE CA VEUT DIRE"

LU PAR

MICHEL FAVORY

Extrait du recueil A ce qui n'en finit pas, Editions du Seuil, 1995

 

 

 

« Météore traçant de furieuses ellipses,

 

Impalpable entrechoc de mondes emboutis,

 

Cailloux jetés, poussiers, silex, micas et gypses,

 

Humoresques rumeurs, sanglots et sacristis

 

Emportés dans la pure avidité de dire

 

L’un comme l’autre et le tout à foison.

 

 

 

Devant nous s’ingéniant à pincer une lyre

 

 

Enharmonique avec cadences de raison

 

 

Grave et gaie tour à tour dans la gorge moulue,

 

 

Ubéreuse des sucs de sa conjugaison

 

 

Y verse à la façon d’une muse goulue. »

 

 

 

Extrait de « Michel DEGUY » de Jean-Luc NANCY

 

 

 

« Ami fidèle, peut-être parce que Michel est fidèle à lui-même, ou peut-être parce qu’il est quelqu’un qui vénère le sentiment de l’amitié et sait être ami. »

 

 

Extrait de « Le poète est poète, est poète, est poète » de Naciej NIERMIEC


 

Extraits choisis par Hélène BLESKINE

 

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY 

 

Réalisation : Michel SIDOROFF

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

26/04/2013

Michel DEGUY : "BIEN ASSEZ TÔT VIENDRA LE SOUPIR PROFOND"

 

Michel DEGUY 

  "BIEN ASSEZ TÔT VIENDRA LE SOUPIR PROFOND"

Lu par Christian BLANC

 

 

 

Extrait du recueil A ce qui n'en finit pas, Editions du Seuil, 1995

 

« Météore traçant de furieuses ellipses,

 

Impalpable entrechoc de mondes emboutis,

 

Cailloux jetés, poussiers, silex, micas et gypses,

 

Humoresques rumeurs, sanglots et sacristis

 

Emportés dans la pure avidité de dire

 

L’un comme l’autre et le tout à foison.

 

 

 

Devant nous s’ingéniant à pincer une lyre

 

Enharmonique avec cadences de raison

 

Grave et gaie tour à tour dans la gorge moulue,

 

Ubéreuse des sucs de sa conjugaison

 

Y verse à la façon d’une muse goulue. »

 

Extrait de « Michel DEGUY » de Jean-Luc NANCY

 

 

 

« Ami fidèle, peut-être parce que Michel est fidèle à lui-même, ou peut-être parce qu’il est quelqu’un qui vénère le sentiment de l’amitié et sait être ami. »

 

Extrait de « Le poète est poète, est poète, est poète » de Naciej NIERMIEC

 

Extraits choisis par Hélène BLESKINE

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY 

Réalisation : Michel SIDOROFF

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

25/04/2013

MICHEL DEGUY : "IL Y A DONC DEUX CHAGRINS D'AMOUR"

 

MICHEL DEGUY 

  "IL Y A DONC DEUX CHAGRINS D'AMOUR"

 

Lu par Thierry HANCISSE

 

 

 

Extrait tiré du recueil A ce qui n'en finit pas, Editions du Seuil, 1995

 

« Météore traçant de furieuses ellipses,

 

Impalpable entrechoc de mondes emboutis,

 

Cailloux jetés, poussiers, silex, micas et gypses,

 

Humoresques rumeurs, sanglots et sacristis

 

Emportés dans la pure avidité de dire

 

L’un comme l’autre et le tout à foison.

 

 

Devant nous s’ingéniant à pincer une lyre

 

Enharmonique avec cadences de raison

 

Grave et gaie tour à tour dans la gorge moulue,

 

Ubéreuse des sucs de sa conjugaison

 

Y verse à la façon d’une muse goulue. »

 

 

Extrait de « Michel DEGUY» de Jean-Luc NANCY

 

 

« Ami fidèle, peut-être parce que Michel est fidèle à lui-même, ou peut-être parce qu’il est quelqu’un qui vénère le sentiment de l’amitié et sait être ami. »

 

Extrait de « Le poète est poète, est poète, est poète » de Naciej NIEMIEC

 

Extraits choisis par Hélène BLESKINE

 

 

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY 

Réalisation : Michel SIDOROFF

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

24/04/2013

Michel DEGUY : "IL Y A DONC DEUX CHAGRINS D'AMOUR"

 

Michel DEGUY 

  "IL Y A DONC DEUX CHAGRINS D'AMOUR"

Lu par Michel FAVORY 

Extrait tiré du recueil A ce qui n'en finit pas, Editions du Seuil, 1995

 

« Météore traçant de furieuses ellipses,

 

Impalpable entrechoc de mondes emboutis,

 

Cailloux jetés, poussiers, silex, micas et gypses,

 

Humoresques rumeurs, sanglots et sacristis

 

Emportés dans la pure avidité de dire

 

L’un comme l’autre et le tout à foison.

 

 

 

Devant nous s’ingéniant à pincer une lyre

 

En harmonique avec cadences de raison

 

Grave et gaie tour à tour dans la gorge moulue,

 

Ubéreuse des sucs de sa conjugaison

 

Y verse à la façon d’une muse goulue. »

 

Extrait de « Michel DEGUY » de Jean-Luc NANCY

 

 

 

« Ami fidèle, peut-être parce que Michel est fidèle à lui-même, ou peut-être parce qu’il est quelqu’un qui vénère le sentiment de l’amitié et sait être ami. » 

 

Extrait de « Le poète est poète, est poète, est poète » de Naciej NIEMIEC

 

Extraits choisis par Hélène BLESKINE

 

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY

 

Réalisation : Michel SIDOROFF

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

21/05/2012

FLAMMES DEFINITIVES

FLAMME.jpg

 

FLAMMES DEFINITIVES

 

 

Subir l’épreuve d’une extinction suffocante et lumineuse

 

Parce qu’incapable d’enrayer le mystère

 

Ou de saisir les multiples instantanés de l’étrange.

 

 

 

Finir par constituer un paysage fragmentaire

 

Qui saura désamorcer la fascination

 

Sans laminer l’identité des individus.

 

 

 

Au varié des jeux de lumières qui hante chaque jour,

 

Il est là pour vivre et amplifier son expérience personnelle

 

Et, d’un regard brûlant, fixer l’impalpable,

 

Avant que d’autres flammes ne le réduisent en cendres.

 

 

 

P. MILIQUE