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29/04/2013

GABRIEL MISTRAL : POEME DE L'ENFANT (II)

GABRIEL MISTRAL 

POEME DE L'ENFANT (II)

Lu par Sylvia BERGE

 

Poème extrait du receuil D'amour et de désolation, traduit de l’espagnol par Claude COUFFON (© ELA/La Différence 1988

 

Gabriela MISTRAL est née en 1889 au nord du Chili dans un monde rural et catholique. Très jeune, elle enseigne, traverse le continent et publie ses premiers recueils dès les années 1910. Elle est l’un des premiers auteurs latino-américains à puiser dans l’héritage indien. Sa vision de la douleur humaine reste liée au christianisme, mais elle déploie un sens du cosmos qui n’a rien d’européen. Ses poèmes se font l’écho de ses amours brisées, de ses enfantements impossibles et vibrent de la force tellurique du continent sud-américain. Dans les années 20 et 30, poétesse reconnue et traduite, elle séjourne aux Etats-Unis et en Europe. En 1945, elle est le premier auteur latino-américain à recevoir le prix Nobel de littérature.

 

Poèmes choisis par Philippe GARNIER

Prise de son, montage : Claude NIORT, Pierre HENRY

Réalisation : Anne-Pascale DESVIGNES

24/04/2013

LES AGACEMENTS D'UN COEUR

au magma present de l'ecriture,agacer,quotidien

 

LES AGACEMENTS D'UN COEUR

 

Sorti de la pénombre de l'oubli qui lacère,

Immergé au vif de sentiments aigus,

Le souhait mélancolique se dilate

En un nuage d’implacable éternité.

 

Il est impératif d'accéder à la compréhension,

Pour s'extirper de toutes ces épreuves fortes

Que seul l'ample mystère de l'amour soumet,

De ces agacements acidulés que le cœur autorise

A déployer dans l'émotion des êtres retrouvés,

Ainsi que dans la promenade ailée de visages épanouis,

Les souvenirs indésirables des réminiscences convoitées

Comme autant de pierres stables et bienvenues

Traversant un torrent de vie prestement franchi.

 

P. MILIQUE

16/06/2012

LECTEUR DU MONDE

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LECTEUR DU MONDE

 

 

A distance respectable d'une ville toute de volutes rébarbatives

A l'affligeant apocalyptique d'environs déjà sinistrés,

S'offre déployé un théâtre à l'esthétique autoritaire

Où s'aperçoivent au loin des arbres jetant des écus jaunes.

 

Et l'on reste étonné qu'une rivière gouleyante et fraîche coule si proche....

 

A l'impératif éprouvé de se débarrasser de ce qui est factice,

On sent tout de suite un regain de respect pour l'Homme.

Il ne serait pas humain de réfuter cette émotion...

 

Nous avons les yeux pour lire sur les lèvres du monde et le comprendre,

Pour voir ce qui rampe à terre ou majestueux plane là-haut.

 

Il faut vivre ces sensations-là de cette unique manière,

Afin qu'elles deviennent anarchiquement créatrices

Tel ce coffre à jouets où les trouvailles s'entassent en riant.

 

P. MILIQUE

04/04/2012

INELUCTABLE SCHIZOPHRENIE

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INELUCTABLE SCHIZOPHRENIE


 

C'est un homme discret, modeste et grand érudit

Qui de sa belle sensibilité met de la couleur aux mots sépia.

 

Il s'affaire au plus loin des fausses stupeurs,

Et superpose les paysages de l'intime et l'importance de sa poésie

Avec les temps turbulents des fragments d'existence

Où tourbillonne, rapide et insolent, l'inaccessible des rêves.

 

Au centre de son rapport dense et subtil avec les mots de la vie,

Jamais son écriture aboutie n'a semblé plus épanouie

Que dans cette solitude ombrée qui se dessine en creux,

Émouvante à se frayer un chemin spectral et personnel

Dans le déployé bouleversant de l'impossibilité d'être sauf

Contre l'inéluctable schizophrénie engendrée par l'acte d'écrire.

 

P. MILIQUE