26/10/2017
COMBAT CRÉPUSCULAIRE 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
COMBAT CRÉPUSCULAIRE
3
Sa silhouette mince, maigre, aux épaules étriquées,
Ses yeux vidés, lueur d'animal traqué dans le regard.
Tel est l'ultime souvenir qu'il gardera toujours de lui.
Avec, plus tard, comme un cauchemar, ce drap blanc
Jeté comme une bâche opaque jetée sur sa propre vie,
Sur son cœur déserté de ses étoiles devenues vacillantes.
L'émotion s'est levée en lui comme une onde brûlante
Où s'entremêlent la tendresse, l'indignité et le remord.
Il va se réfugier au profond du souvenir de lui,
Pénétrer la mémoire du père, la sienne désormais,
Pour relayer sa solitude, pour relever son silence.
(A SUIVRE)
P. MILIQUE
09:08 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, écriture inclusive, emprise, nier, système, le sel de la vie, lutte, effacement, féminin, manifestation, sexe, mobilisation, individu, action, positive, langage, juvénile, langue patriarcale, machiste, perenté, masculinité, école, grandissement de soi, école de la république
05/12/2014
L’ÉCOLE DU SENSIBLE
L’ÉCOLE DU SENSIBLE
C’est un texte saturé de mots forts, de situations douloureuses
Parce qu’elles affrontent aux éclats d’un réel que l’on imagine mal,
Autant de raisons susceptibles de réveiller les souffrances endormies.
J’aimerais te faire partager cette école du sensible qui borde le précipice.
Je te connais davantage maintenant, assez pour percevoir que tu possèdes
En ton tréfonds la force de caractère nécessaire pour dépasser cette douleur-là
Et te laisser happer, émouvoir par celle qui suinte dans l’ombre ténue de la page.
Une douleur exacerbée qui pourrait t’aider à supporter une partie des tiennes.
Il est peu probable que tu parviennes à lire ce court livre d’une seule traite.
Il te faudra le reposer, souvent peut-être, tant les mots insurgés s’y bousculent,
Se chevauchent, tandis que dans le lourd silence advenu tu entendras leur cri
D’une souffrance communiquant au final l’essence de ce qui un jour fut beau.
P. MILIQUE
09:33 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, école, sensiblerie, texte, saturation, mot, fort, situation, douloureux, affronter, éclat, réel, imaginer, raisonnable, susceptible, réveiller, souffrance, endormissement, aimer, fraction, partager, border line, précipice, connaissance, avantager, maintenance, percevoir, posséder, tréfonds, force de caractère, nécessaire, dépasser, douleur, laisse, happer, émouvoir, suintement, ténu, page, exacerber, pourriture, aider, supporter, partie, tinter, propension, parcourir, lire, court, seul
04/09/2013
SI NOUS VIVIONS EN 1913: LA PLUPART D'ENTRE NOUS N'AURAIENT MÊME PAS LE CERTIFICAT D'ETUDES
SI NOUS VIVIONS EN 1913
LA PLUPART D'ENTRE NOUS N'AURAIENT MÊME PAS LE CERTIFICAT D’ÉTUDES
Certificat d'études © Domaine public
La plupart d’entre nous n’auraient même pas le certificat d’études. Il faudrait en finir avec le mythe d’une école où régnait l’ordre et le silence, où les élèves apprenaient tous à lire à écrire et à compter et où il connaissaient les grandes dates de l’histoire de France, les départements avec leurs préfectures, les sous-préfectures, les fleuves et leurs affluents
Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.
17:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, antoine prost, certificat d'études, domaine public, plupart, falloir, en finir, mythe, école, faire regner l'ordre, silencieux, élève, apprendre, lire, écrire, compter, annette pecock, connaitre, fate, datte, histoire de france, département, préfecture, sous-préfecture, fleuve, affluen, présider, mission du centenaire, guerre mondiale, partenariat, dream, t
16/07/2013
ABDELLATIF LAÂBI: « JE N'AI JAMAIS CESSE DE MARCHER"
ABDELLATIF LAÂBI
« JE N'AI JAMAIS CESSE DE MARCHER"
Lu par Thierry HANCISSE
Abdellatif Laâbi est né en 1942 à Fès (Maroc). Entrée à l’école franco-musulmane. Il découvre pêle-mêle la lecture, la langue française, la condition de petit colonisé. Au sortir de l’école, sur les placettes où les conteurs l’ouvrent au territoire de l’imaginaire, il contemple les paysages urbains et humains, y forge sa sensibilité. A l’indépendance, en 1956, il a quatorze ans. Il fonde en 1966 la revue Souffles qui jouera un rôle considérable dans le renouvellement culturel au Maghreb. Si la revue s’annonce comme poétique et l’est exclusivement dans son premier numéro, ce n’est pas un hasard. « La poésie est le vrai laboratoire de la littérature. » Dès le numéro 2, les horizons s’élargissent : questionnement sur la culture, quelle que soit sa forme d’expression, puis peu à peu sur les problèmes sociaux et économiques qui sont le lot de la société marocaine sous le régime d’injustice et de corruption qui l’accable. Son combat pour la liberté lui vaut d'être emprisonné en 1972, date d’écriture et de publication de l’arbre de fer fleurit. Il sort de prison en 1980 et s'exile en France en 1985.
Tous les textes sont des pages arrachées du recueil de poèmes en prose L’arbre de fer fleurit, (1972) aux éditions Pierre Jean Oswald
05:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, abdellatif laâbi, cesser, marcher, thierry hancisse, fès, maroc, entrée, école, franco-musulman, découvrir, pêle-mêle, langue française, condition, petit, coloniser, sortir, placette, conteur, ouvrir, territoire, imaginaire, contempler, paysge urbain, humain, forcer, sensibilité, indépndance, fonder, souffle, jouer, rôle, considérable, renouvellement, culturel, maghreb, revue, annoncer, poétique, exclusivité, premier numéro, hasard, laboratoire, littérature, ouvroir, horizon, élargir, questionner, forme d'expression
13/06/2013
LA PARISIENNE LIBEREE : "AUSTERITY KILLS" [Troïkatastrophe]
LA PARISIENNE LIBEREE
"AUSTERITY KILLS"
[Troïkatastrophe]
Paroles et musique : la Parisienne Libérée
Troika, catastrophe (ter)
Troikatastrophe
Une bombe de peinture rose contre un uniforme noir, le soldat prend la pose et arme son crachoir. Les yeux arrosés de gaz les gens pleurent tout autour, des robots les écrasent, ça fait peur. C’est fait pour. La austeridad mata cada día, l’austérité tue tous les jours, every day, austerity kills.
Austerity kills (ter)
Il faut résister, contester, refuser, s’opposer, s’insurger, c’est urgent.
Troika, catastrophe (ter)
Troikatastrophe
Yes, so called “austerity measures” are weakening the public services and the rights of the citizens, changing work conditions for the worst. Post Office, school, transport, hospital, poste, école, transport, hôpital, correo, escuela, transporte, hospital : fermés, closed, está todo cerrado. BCE, commission, FMI : trois chevaux au galop. IMF, commission, ECB : profit, money, banco. What a weird Trinity. IMF, commission, ECB. Heading us all together to social disaster.
Austerity kills (bis)
Troika, catastrophe (ter)
Troikatastrophe
Il faut résister, contester, refuser, s’opposer, s’insurger, c’est urgent.
Austerity kills
13:50 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, austérité, killer, catastrophe, bombe, peinture, rose, uniforme, noircir, soldat, prendre la pose, armer, crachoir, plein les yeux, gazer, pleurer, robot, robotique, écraser, faire peur, tuer, every day, résister, contester, refuser, s'opposer, s'insurget, urgence, hôpital, transport, poste, école, commission, chevaux aux galop
04/06/2013
LA PARISIENNE LIBEREE : "JE NE DESCENDS PAS DE MON DRAKKAR"
LA PARISIENNE LIBEREE
"JE NE DESCENDS PAS DE MON DRAKKAR"
Paroles et musique : La Parisienne Libérée
Aventurière et romantique
Elle arrive un jour à Paris
Dans une famille des quartiers chics
En plein cœur de la bourgeoisie
Au début ça se passe pas trop mal
Mais voilà qu’elle s’éprend du fiston
Ils se marient, ça fait scandale
Aux critiques elle répond :
Je ne descends pas de mon drakkar
Je ne viens pas servir le café
Je ne m’habillerai pas en noir,
Il faudra vous habituer
Je tourne un film en couleur
Que ça vous plaise ou non
Et vous ne me faites pas peur
Action !
Changer de codes, changer d’habits
C’est pas le tout d’entrer dans la ronde
Elle s’aperçoit petit à petit
Qu’il faut aussi changer le monde
En redoutable juge des neiges
Elle scandalise la République
Remet en cause les privilèges
Aux puissants, elle réplique :
Je ne descends pas de mon drakkar
Je ne viens pas servir le café
Je ne m’habillerai pas en noir,
Il faudra vous habituer
Je tourne un film en couleur
Que ça vous plaise ou non
Et vous ne me faites pas peur
Action !
Dans un débat héxagonal
Plutôt bercé par le chant du coq
C’est une voix originale
Qui fait des propositions chocs
Fini les cortèges militaires
A bas les vieilles écoles d’élite
Il faut sortir du nucléaire
Faire de l’écologie politique
Je ne descends pas de mon drakkar
Je ne viens pas servir le café
Je ne m’habillerai pas en noir,
Il faudra vous habituer
Je tourne un film en couleur
Que ça vous plaise ou non
Et vous ne me faites pas peur
Action !
14:06 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, la parisienne libérée, éva joly, drakkar, vision, servir le café, s'habiller en noir, s'habituer, film policier, tourner un film, film en couleurfaire peur, action, aventurier, romantique, paris, quartier chic, bourgeoisie, fister, se marier, faire scandale, répondre aux critiques, changer les codes, habiller pour l'hiver, scandaliser la république, remettre en cause, privilèges, puissant, répliquer, hexagonal, bercer, chant du coq, originalité, propos choc, cortège, militaire, école, élite, sortir du ucléaire, énergiser, politique
15/05/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 15.05.2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
15.05.2013
18:42 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, se mettre à l'abris, jardin, vie, remarquer, ressembler, moisson, blé, épi d'or, idée, germe, superbe, herbe folle, champs de blés, école, hiver, mourir, vivre l'enfer, neige, p^alir, manteau blanc, yeux rouges, sécher, vent, âge, bouquet, in quarto, chagrin secret, fleurir, biutonnière, vie entière, jehan jonas, fantôme, la corde au coup, phare, asseoir, bore, tonneau, repartir, bâteau, écouter, parler
27/03/2013
Printemps des poètes 2013 : Ernest PEPIN, "Song pour Edouard GLISSANT"
Poème de Ernest PEPIN
Lu par Maëlys RICORDEAU
Poème inédit écrit pour le Printemps des poètes 2013. "Les voix du poème" est le thème choisi pour cette 15ème édition.
Edito de Jean-Pierre Siméon, directeur artistique: "Dès sa naissance, au début des temps humains, la poésie est une parole levée. Qu'il soit murmure, cri ou chant, le poème garde toujours quelque chose de son oralité native. Il est donc peu ou prou une affaire de voix, la voix intérieure du poète répondant aux voix du monde.
Le partage des poèmes dans la cité, qui est depuis quinze ans l'ambition du Printemps des Poètes, passe nécessairement par la voix haute.
Le Printemps des Poètes 2013 fera entendre plus que jamais cette polyphonie vivante."
Maëlys Ricordeau Richeux © RF
A l'occasion du Printemps des Poètes, les Poèmes du jour sont lus toute la semaine par la comédienne Maëlys Ricordeau, membre du collectif Das Plateau.
***
Song pour Edouard GLISSANT
Nous qui avons l’haleine des grands malheurs
Nous qui sommes venus de si loin
Nous qui ouvrons les bras du monde
Nous sommes les étincelles du monde
En peau de lune
En peau de tambour
En fine poudre de pluie
Nous allons dans l’empreinte des songes
Nous qui avons traversé les gouffres mémorables
Nous qui sommes les pétales d’une fleur de mer
Nous dont le pas intime est une danse bleue
Nous sommes les étincelles du monde
En peau de lune
En peau de tambour
En tendresse de poussières
Nous allons dans la danse du Chaos
Nous qui portons la couronne des marées
Nous qui connaissons le secret des bains démarrés
Nous qui guettons l’écho des libertés
Nous sommes les étincelles du monde
Les bouts de terre
Les boutures
Les rhizomes
Nous sommes les gardiens des couleurs du monde
Et nous portons au doigt l’arc-en-ciel du Tout-Monde
Ernest PEPIN
23:41 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, ernest pépin, édouard glissant, maëlys ricordeau richeux, haleine, ouvrir les bras, lune, tambour, pluie, empreinte, songe, mémorable, gouffre, pétale, fleurir la tombe, étincelle, danse, marée, école, liberté, faire fort, bouture, rhizome, doigté, gardiennage, arc-en-ciel