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22/04/2017

FULGURANCE INOUÏE

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FULGURANCE INOUÏE

 

 

Dans l'ombre dense de la mort

Scintillent, étonnées, des leçons de vie.

 

Chacun se ment, jusqu'à la toute dernière seconde,

Mais cette vie est un leurre grossier, abject,

Dont on ne peut toujours que redouter le pire.

 

C'est un naturel et incontournable piège mortel

Aux mâchoires acérées et avidement sinistres.

 

Son Père s'en est allé sans gémir, silencieux,

Comme une poussière balayée de la surface de la Terre,

Strates intemporelles au noir absolu d'un silence.

 

Depuis, il ne tente même plus de refouler ses larmes

Tant ce cauchemar prévisible qui l'étouffe et le ronge,

Le strie, le lacère de plaies pour toujours suppurantes.

 

Comment s'extirper de cette infernale horreur,

De cet effroi saisissant qui déclenche autant

D'interminables et tenaces réactions de panique?

 

Aussi, à ne plus connaître que le chaos de sa lâche survie

Immergée, vaincue, au cœur d'une désolation infinie,

Il éprouve la certitude indéterminée d'être sale pour toujours.

 

A travers l'expérience de la disparition d'un être aimé,

Le temps fait que la douleur, sourde et insistante,

S'immisce, aiguë, en une fulgurance inouïe

Qui le laisse trop exténuer pour encore vivre vraiment.

 

P. MILIQUE

21/01/2017

SCINTILLEMENT SENSUEL

au magma présent de l'écriture,

 

SCINTILLEMENT SENSUEL



Plutôt qu'entités figées, nous sommes intermittences
Dans le mouvement cosmique qui dépasse le vivant.

Jetée sur une pente nocive défiant la compréhension
Se déploie une lente variation de nos états intérieurs.

Désormais, de nombreuses déferlantes émeuvent
Sous l'éclairage obscène d'une adversité sournoise.

Discipline du chaos, folle maîtrise ou dépossession,
Nous voilà devenus les inévitables vigies silencieuses
D'un monde grouillant de toutes ces férocités brutes
Qui nous ordonnent le franc rejet de ce chœur en furie,
Faisant de nous la proie aisée accessible à n'importe qui
Ou, pire encore, nous élaborant en sinistres prédateurs.

Privés tout à coup du voisinage précieux de l'évidence,
A la fois sombre, incontrôlée et cependant majestueuse,
Il reste encore à faire appel à la souveraine liberté d'être!

L’espace d’exploration, par nature pourfendeur d'infini,
Souligne toute la beauté nichée dans l'aventure humaine
Et ouvre la trajectoire d'un peut-être menant au sublime.

Pourtant, malgré le scintillement sensuel d'étoiles affidées
Le vertige demeure considérable dans ce tamis de chimères
Et la puissance résolument iconoclaste de l'auto-destruction,
Trouvent alors des arguties aussi séduisantes qu'imparables
Pour opérer le grand saut dans l'inouï très en beauté ce soir.

P. MILIQUE

27/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 1

au magma présent de l'écriture,

 

CALAMITE DÉGRADANTE

1



C'est un sinistre décor qui renforce l'oppressante et lugubre impression de bout du monde.

Cela date d'une époque révolue qui voulait que les mariages n'aient nul besoin d'amour.
De ce temps où les histoires, même les plus anciennes, les plus profondément ensevelies, finissaient toujours par refaire surface.

C'est une histoire de folie familiale, de destin écrit depuis toujours, de famille disloquée et de lâcheté collective.
Période fangeuse qui, aujourd'hui encore, hante l'esprit des plus anciens dans ce qu'elle remue de plus glauques et de plus dérangeants souvenirs.

Personne n'a jamais su oublier la violence des malheurs qui l'ont frappé.
De ce fait, lorsque la rumeur a pris naissance, nul ne s'éprouve suffisamment surpris pour entreprendre de la contester aussi peu soit-il.
D’ailleurs, contestable elle ne l'est pas.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/11/2015

FAIRE SEMBLANT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FAIRE SEMBLANT

2

Quelquefois, il en a assez de faire semblant...

C'est la descente dans l'exubérance
Anecdotique qui lui permettra de réfuter
La façade sinistre d'une réalité bilieuse.
Il tente de mettre en mots les forces vives
Qui le soustrairont de ses âcres obsessions
En contournant l'ultime affrontement
D'un souffle murmuré. Fugace privilège!

Quelquefois, il en a assez de faire semblant...

Lorsqu'il relève le défi des choses
Et qu'il contextualise les priorités,
Il s'approprie la force des désirs
Jusqu'à évacuer celle des regrets.
Maintenant, il rêve d'horizons plus larges
Qui l'obligent à s'affranchir d'idées
Bien trop molles à la frileuse médiocrité
Pour parvenir, à force de rude labeur,
Au dépouillement exhaustif que rien
N'illumine, pas même un rai de lumière.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

28/08/2015

INCARNATION DE L’IMPRÉVISIBLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

INCARNATION DE L’IMPRÉVISIBLE

1

Malaise prégnant d'une vérité affective et cryptée
Des amours passionnés aux sinistres désirs éteints.

Au jeu affreusement pénible de la mémoire striée,
S'altère l'équilibre précaire de son petit univers
Autrement de toute autre finalité programmée.

Dans cet improbable assemblage fragmenté
De puissances aux ambitions concurrentes,
Surgissent, intrinsèques, touchantes d'étrangetés.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

02/06/2015

MIROITEMENT DE SURFACE

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MIROITEMENT DE SURFACE

 

Le fondamental est que chaque individu

Pense être détenteur de la vérité.

Voilà ce qui est bon, voilà ce qui est mauvais!...

 

Dans la quintessence d'un temps sinistre,

Il subit une violent exclusion à se coltiner au réel

D'un quotidien injuste et nauséabond

Laissant transparaître la souffrance vive

D'humains assujettis en révolte contre le hideux.

 

Toute créativité doit affronter cette terreur-là

Avec pour seul destinataire identifié l'écho de sa propre voix.

 

Observateur silencieux d'un monde à l'obstiné de l'étroit,

Qui de gris barre la route des merveilles,

Il découvre l'inaccessibilité prévisible à côtoyer

Le presque rien de la vie de tous les jours.

 

Alors, acceptant enfin le tragique illusoire

D'un miroitement de surface sous lequel gît un gouffre,

Il se réfugie confiant derrière ce qui lui reste d'enfance,

Au plus profond d'un silence protecteur,

Seul comportement qui communique encore...

 

P. MILIQUE

31/01/2015

ULTIME DÉPART 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ULTIME DÉPART

3

Désormais, il n'est plus qu'à vivre le deuil,
Cerner la mort pour en accepter le fatal.
Désastre intime. Refus désespéré.
Et des larmes intarissables, oui!...
Le chagrin triture le cœur
Et la souffrance affaiblit.
Seul le temps se fait onguent.

La mort est partie active d'un processus naturel,
Nul ne peut jamais contrarier son sinistre dessein.
Elle est d'emblée inscrite en notre devenir commun,
Et ne doit s'admettre qu'en totale dépendance de la vie.
Le destin est promptement anéanti, et nul n'y peut rien.
Mais, tous ces mots inutiles...

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE

06/03/2014

INCARNATION DE L’IMPRÉVISIBLE

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Photo empruntée à Benissa: http://benissa.over-blog.com/

Cette œuvre lui en reste la propriété exclusive.

 

INCARNATION DE L’IMPRÉVISIBLE

 

Malaise permanent d'une affective vérité cryptée

D'amours passionnés aux sinistres désirs éternels.

 

A ce jeu douloureux de la mémoire striée

S'altère l'équilibre précaire de son petit univers

Au détriment de toute autre finalité supposée.

 

Dans cet improbable ensemble fragmenté

De puissances aux ambitions différentes,

Surgissent des limites intrinsèques inquiétantes d'étrangeté.

 

L'homme ne fait toujours que choisir un prétexte

Pour oublier sa désolante condition de mortel

Qui passe sa vie à tenter d'oublier qu'elle s'achèvera un jour!

 

A quel mensonge choisit-il de croire au juste

Pour éviter de succomber à sa peur de la mort?

Son enquête intime le conduit à explorer ce secret.

 

Dans la survivance fragile et obstinée du passé,

Fulgurance brève, incarnation de l'imprévisible,

Extrême instabilité d'un avenir à chaque instant inconnu,

Espéré néanmoins enjolive de beauté diaphane et infinie.

 

P. MILIQUE

25/11/2013

RÉALITÉ SOUFFRANTE

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RÉALITÉ SOUFFRANTE


Au mur, les portraits de ces femmes enfermées avec,
Aux abords de la composante apparente de leurs visages,
La sinistre cache imposée qui semble les avoir dépouillées de toute personnalité.
Frontière surréaliste avec une humanité
Que l’on croirait définitivement promise à l’aridité.

Nous nous retenons trop souvent de hurler nos doutes.
Ceux, si indiciblement troublants et dérangeants qu’ils devraient,
Véhémence en fusion,
Allumer des incendies d’inquiétude et exacerber l’exacte sensation
De la lourde menace qui pèse sur nous tous.

Au mur, les portraits de ces femmes enfermées.
En comprenons-nous vraiment toute la signification ?
Il y a là, nous le savons, de quoi nourrir de nombreuses et intarissables réflexions.
Et nous rendons fréquemment compte d’injustifiables comportements.
Mais peut-on se satisfaire en de telles extrémités de nos faibles objections
Obscures, et parfois même cachées ?
Non! Alors nous devons, pour le moins, garder cet œil intransigeant
Qui cristallise toute la réalité souffrante.

Chacun se lasse inévitablement à naviguer dans le foisonnement
Souvent confus et agaçant d’une mauvaise conscience
Placée d’abord sous le signe du non accomplissement.
Dans la quête rassembleuse et pourtant solitaire,
Chaque individu avance à tâtons
Le long des franges accidentées de ses abîmes intérieurs.
Dans l’horreur intime de s’éprouver, souffrance ultime,

Étranger parmi les hommes.



Nous savons cependant avoir hérité d’irréfragables devoirs.
Alors, pourquoi ne nous éveiller que lorsque l’absurde exacerbé
Dans lequel nous vivons devient trop révoltant ?
Où quand s’exposent trop de manques, trop de fêlures,

Pour respirer encore avec légitimité dans une telle société,
Et que dans ces fissures trop connues de tous se glisse l’inéluctable du silence,
De l’errance et du traumatisme qui installe la mort.

Au mur, les portraits de ces femmes enfermées avec,
Aux abords de la composante apparente de leurs visages,
La sinistre cache imposée qui semble vouloir les dépouiller de toute personnalité.

Et, fixés dans les vôtres, leurs yeux suffocants de désespérance
Qui implorent d’attentes à devenir libres.
Comme ces mots là...



P. MILIQUE


02/03/2013

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 5

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE

5


 

Je veux cessé d'être l'ange qui lit le carnet noir,

La présence spectrale toujours voilée de nuit.
Je veux ne plus jamais en de telles circonstances

Arborer toujours le sinistre visage de la mélancolie

Et ne plus savoir habiller mon âme insatisfaite

Que d'un costume bariolé aux couleurs de la vie.

 

Quelques mots dans un souffle...

Parce que dans ce désormais qui soudain titube

De nul d'autres qu'eux pourra naître la beauté.

 

Un jour, un autre plus tard, sur la route suivie à perte de vie,

Je chuterai à nouveau dans l'abîme d'un profond silence

Au gré d'un ultime rendez-vous pris avec moi-même,

Lorsque sera venue l'heure de faire les poches de ma mémoire,

Sachez qu'il me sera toujours précieux d'Ecrire Lucide

Et d'apprécier au plus intense l'exacte évidence

Du bonheur fascinant qui sans cesse m'étreint

Quand, au détour d'un souvenir, un Jour Moyen Éclot.


FIN

 

P. MILIQUE

16/06/2012

LECTEUR DU MONDE

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LECTEUR DU MONDE

 

 

A distance respectable d'une ville toute de volutes rébarbatives

A l'affligeant apocalyptique d'environs déjà sinistrés,

S'offre déployé un théâtre à l'esthétique autoritaire

Où s'aperçoivent au loin des arbres jetant des écus jaunes.

 

Et l'on reste étonné qu'une rivière gouleyante et fraîche coule si proche....

 

A l'impératif éprouvé de se débarrasser de ce qui est factice,

On sent tout de suite un regain de respect pour l'Homme.

Il ne serait pas humain de réfuter cette émotion...

 

Nous avons les yeux pour lire sur les lèvres du monde et le comprendre,

Pour voir ce qui rampe à terre ou majestueux plane là-haut.

 

Il faut vivre ces sensations-là de cette unique manière,

Afin qu'elles deviennent anarchiquement créatrices

Tel ce coffre à jouets où les trouvailles s'entassent en riant.

 

P. MILIQUE