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25/04/2017

FINALEMENT MORTEL 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

FINALEMENT MORTEL

1

 

Un carillon fatigué sonne et dérange le silence,

Un éclat sombre glisse dans un rai de lumière

A cette heure incertaine où l'intime nostalgie

Transporte l'ailleurs d'une vie réduite à si peu.

 

Elle arpente son jardin au crépuscule, le regard triste

Dans l'insondable mélancolie de ceux qui n'ont plus rien

Parvenus désormais aux porte de la solitude et du silence

A la saison grise du dénouement d'où montent les angoisses.

 

E,gagée vers l'ultime versant de la vie, elle fixe le passé

Dans l'attente obsessionnelle de son fantôme d'amour,

Celui lointain du bonheur qui illumine les photos sépias

Avec cette attention tendue entre le passé et celui qui reste.

 

On peut l'apercevoir souvent se perdre dans ses pensées

Transpercées de langueurs douces, de désespoirs feutrés,

Et se consumer avec une dignité saisissante, dans l'attente

De cette absence enregistrée qui écrase la vie des vivants.

 

De son amour de l'humble perle une larme furtive

Qui exalte au profond du cœur la tristesse infinie

De cette longue vie passée, soudainement si brève,

Faisant de la camarde sa compagne de chaque jour.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

08/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 1

au magma présent de l'écriture,

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

1



C'est une beauté longue et brune, sombre et attirante.
Elle a la silhouette sportive et la peau foncée et mate, un visage aux traits fluides qui semble avoir été modelé dans la patience et dans l'attente.
De prime abord il paraît fermé, alors qu'il n'est qu'ouvert sur l'intérieur comme pour mieux garder on ne sait quel secret.

Son regard posé est ombré, avec des yeux immenses ardemment embrasés.
De grands yeux bruns qui s'emplissent de larmes à la moindre émotion, des yeux sombres qui savent aussi rire et flamber de malice.
Dans son visage lisse et bistre, des lèvres finement ourlées affichent parfois un large et blanc sourire.
Un sourire somptueux. Beau.
De sa bouche s'exprime le vif précipité d'une voix chaude, caressante de velours.
Et puis son rire aussi. Contagieux.
Celui qui traduit sa pétulance explosive, sa joie de vivre ébouriffante et indestructible.
C'est une femme drôle et impertinente, belle et joyeuse.
C'est une femme sensuelle, cultivée et un peu complexe.
Cette femme-là est pour moi une présence lumineuse.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

05/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

FÉLIN POUR ELLE

2

Perceptions sensorielles. L'appartement paraît vide. Il pourrait n'y avoir âme qui vive, mais tel n'est pas le cas! Une petite masse tricolore – grise, blanche et noire en habit de chat s'étire sur le sol avec une volupté non feinte. Peut-être est-il vaguement agacé par l'intrusion intempestive qui vient d'interrompre un de ces sommeils dont il n'est pas avare. Il avait probablement imaginé celui en cours plus conséquent.


La masse multicolore, il la connaît: c'est Eliott, le tout jeune chat de La gardienne, et il l'adore. Comment pourrait-il en être autrement? Il l'amuse follement par sa frivolité de caractère et son attitude toute d'insouciance. Ses pirouettes ludiques sont d'une drôlerie absolue. C'est un personnage, un spectacle vivant un peu fou et désordonné. Mais ça n'est pas que ça! Il possède aussi une manière qui lui est personnelle de transformer les choses les plus moches de la vie en de potentielles et subtiles beautés.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/01/2016

QUE SUIS-JE D'AUTRE?

au magma présent de l'écriture,

 

QUE SUIS-JE D'AUTRE?



Que pourrais-je prétendre être d'autre,
Dans le tourbillon apocalyptique de la vie,
Qu'un fétu de paille aspiré par la tourmente,
Qu'une éphémère présence dans la réalité,
Qu'un signe de détresse dans la mer agitée,
Qu'un pauvre hère dont se gaussent les gens,
Qu'un fou en diagonale sur l'échiquier Caraxien
D'une probité gravée sur un marbre noir et blanc,
Qu'une mémoire morte dans le regard des autres,
Que trop de gras dans cette époque de mincitude,
Qu'un asocial autodestructeur à l'esprit désertique
S'interpellant à l'infini de l'essentielle question.

Dans le tourbillon apocalyptique de la vie,
Que pourrais-je prétendre être d'autre?

P. MILIQUE

20/09/2014

EXPÉRIENCES HALLUCINOGÈNES 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EXPÉRIENCES HALLUCINOGÈNES

2

La beauté et la complexité du monde artificiel émerveillent
De fulgurances, qui pourtant exposent déjà
En résonances les silences aiguisés en deux
Qui prospèrent et font écho dans l'aridité désertique.

Dans cette errance au fil d'un blanc de parole
C'est à peine perceptible et même pas audible,
Cependant, il n'est pas de silence sans son contrefort le cri
Saturant la vérité intime qui le transperce d'inexorable
Jusqu'à ce que cette noire dérive soit brutalement interrompue
Par le bruissement évocateur d'une espérance bientôt anéantie.

(FIN)

P. MILIQUE

23/04/2014

LA CHAIR DU MONDE

au magma présent de l'écriture,

 

LA CHAIR DU MONDE

 

 

Ligne de fuite vivant en veille perpétuelle,

Telle est la tâche à laquelle il râpe sa vie

Avec une retenue libre qui frôle l'ascèse.

 

Cependant, la réalité n'a pas vraiment de sens,

Et tenter de la comprendre pas davantage.

 

Alors, ses pas foulent l'antique terre morcelée

Sur ce chemin blanc qui monte dans la poussière

Et trace la campagne capiteuse de nuances.

 

La nature environnante forme un écrin

Imprégné d'inaltérable sensualité,

Magique et tendre lumière d'inspiration

De cet havre de paix et de ferveur poétique

Où la sensibilité perspicace collée à la chair du monde

Perçoit le grondement sourd du temps qui vient à soi.

 

P. MILIQUE

21/02/2014

LEÏLA ANIS, UN BLANC: LA VOIX QUI MANQUE

 

LEÏLA ANIS, UN BLANC
LA VOIX QUI MANQUE

(3’06’’)
« JE N'AI PLUS RIEN A DIRE »

 

Leïla Anis est à la fois comédienne et auteure. Elle a passé son enfance à Djibouti avant de venir vivre en France où elle a appris son métier. Elle raconte ses débuts, la mémoire encore jeune, la voix qui se rode, le métier qui rentre...
Elle a écrit "Fille de", un texte sur son départ de Djibouti qui sera joué à la Maison des Métallos en mars 2014 dans une mise en scène de Géraldine Bénichou (Théâtre du Grabuge).

 

Enregistrement : juillet 11
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Delphine Saltel

11/01/2014

JEAN TOPART: "LA SYMPHONIE PASTORALE" (Extrait)

 

JEAN TOPART

"LA SYMPHONIE PASTORALE" 

(Extrait)

22/08/2013

LES FRUITS DU REGRET

CIEL EMBRASE.jpg

 

LES FRUITS  DU REGRET

 

Comment recevoir sereinement ces mots nostalgiques

Si sanguins et alourdis par les fruits amers du regret ?

Il est heureux que demain ne soit pas encore pour demain.

 

Il est bien douloureux d’exalter en soi

L’éprouvant sentiment porteur d’invisible.

Ce sont souvent des demandes adressées à l’absent,

Saturées de reproches las qui n’aboutissent jamais.

Ce sont des flèches tirées vers le hors portée,

Cristaux de pensées initiales partis en transhumance

Vers l’océan, tenus et comprimés à l’intense du regard,

Blottis serrés au plus ténébreux de la mémoire.

 

    Et tu m’embrasseras, le ciel en attente s’embrasera,

    L’invisible flot s’ouvrira devant tant de bonheur

    Tel du blanc en salves mouvantes dans le bleu céleste

    Aussi éthéré que l’air dans le crépuscule bruissant ?

    C’est le cœur qui bat fort à l’idée d’un trésor signifié,

    C’est un demain qui pulsait hier à prédire le présent. 


Il est heureux que demain ne soit pas encore pour demain.

 

P. MILIQUE