12/04/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 05/04/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
05/04/2013
23:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, philippe meyer, patrick milique, auditeur, auditurium, génie, bombe atomique, arme décisive, effet pervers, capitalisme, avatar, tyranniser, efféminé, gangnam style, internet, déshonorer, thriller, michaël jackson, général, corée du sud, âged'or, envahir, maréchal, prendre des mesures, mesurer, coupe de cheveux, socialisme, banae, sévérité, proscrire, pouver, appauvrei, alimentation, croître, pomme d'adam, temps de cerveau disponible, salon de coiffure, célibataire, facile à entretenir, modestie, autoriser, dégrader, coupe asymétrique, autorité, avantager, coup d'oeil, frivolité
GEORGES FOUREST : " HORACE "
GEORGES FOUREST
" HORACE "
Poème de Georges FOUREST
Lu par Hervé PIERRE
La Négresse blonde, 1909 © José Corti
Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.
« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.
Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »
José CORTI, Souvenirs désordonnés
18:14 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, hervé pierre, : au magma present de l'ecriture, petitesse, laponie, finlande, norvège, suède;arracher, jardin, tintininbuller, mettre en cage, froisser, meurtrir, rendre la vie, crier, litanie, solo de batterie, georges fourest, josé corti, limoges, symboliste, décadent, regain d'intérêt, truculence, dissonance, désuétude
NOSTALGIE STÉRILE 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
NOSTALGIE STÉRILE
2
Il convient donc d'exacerber l'indéfectible optimisme
Paroxysme étonnant de capacité à entretenir l'espérance
Qui caractérise le genre humain depuis l'aube du toujours
Et de développer l'insatiable curiosité a solder l'infini
Qui, en marge de l'abrupt réel et de ses contingences,
Laissera l'accès libre aux belles émotions fondamentales,
C'est à ce moment-là que pourra s'exprimer comme il se doit
La très présente petite voix intérieure murmurant au tréfonds
Qui, dans la savante alchimie de l'imaginaire et du possible
Proposera les moments aptes à fleurir le jardin de nos délices.
Il ne s'agit au fond que d'une année supplémentaire, oui,
Pour donner libre cours à ces émerveillements renouvelés,
Pour gagner en amplitude jusqu'au point d'amplitude atteint,
Pour être dans le bel épanouissement à l'équilibre enfin apprivoisé.
(FIN)
P. MILIQUE
09:25 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, nostalgie, stérile, convenir, exacerber, indéfectible, optimisme, paroxysme, détonant, capacité, entretenir, espérance, caractériser, genre humain, aube, développer, insatiable, satiété, curiosité, infini, en marge, abrupt, réalité, contingence, laisser l'accès libre, belle, émotion fondamentale, moment, pouvoir, exprimer, petite voix ontérieure, murmurer, au tréfonds, savante alchimie, imaginaire, possible, proposer, aptitude, fleurir le jardin, délice
11/04/2013
GEORGES FOUREST : " PETITS LAPONS "
GEORGES FOUREST
PETITS LAPONS
Poème de Georges FOUREST
Lu par Nicolas LORMEAU
La Négresse blonde, 1909 © José Corti
Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.
« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.
Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »
José CORTI, Souvenirs désordonnés
23:24 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, petitesse, laponie, finlande, norvège, suède
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 04/04/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
04/04/2013
18:06 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, philippe meyer, génie, bombe atomique, arme décisive, effet pervers, capitalisme, avatar, tyranniser, efféminé, gangnam style, internet, déshonorer, thriller, michaël jackson, général, corée du sud, âged'or, envahir, maréchal, prendre des mesures, mesurer, coupe de cheveux, socialisme, banae, sévérité, proscrire, pouver, appauvrei, alimentation, croître, pomme d'adam, temps de cerveau disponible, salon de coiffure, célibataire, facile à entretenir, modestie, autoriser, dégrader, coupe asymétrique, autorité, avantager, coup d'oeil, frivollité
NOSTALGIE STÉRILE 1
NOSTALGIE STÉRILE
1
La loi est universelle et incontournable....
Il est d'usage d'ajouter chaque année d'un temps
Qui, à force de se répéter, calme bien les ardeurs
Et fait disparaître dans la spirale douteuse de l'oubli
La grâce pulpeuse de l'extrême jeunesse envolée.
Pour autant, il ne sert à rien, l'expérience le démontre,
De faire, au gré des souvenirs, lever une nostalgie stérile.
L'importance est plutôt de vivre ce passé de demain
Qu'est, en un quartz éphémère, le présent d'aujourd'hui,
Et s'accorder ainsi la plénitude d'un bonheur confortable.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:16 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, nostalgie, stérile, stérilité, loi universelle, incontournable, il est d'usage, ajouter, annuel, temps, à force de se répéter, calmer les ardeurs, faire disparaître, spirale, oublier, douteux, grâce, pulpeux, extrême jeunesse, envoler, lexpérimenter, démontrer, au gré des souvenirs, lever, instrumentaliser, importance, vivre, passer, demain, quartz, éphéméride, éphémère, présender, s'accorder, plénitude, bonheur, confortable
10/04/2013
GEORGES FOUREST : " LES POISSONS MELOMANES "
GEORGES FOUREST
" LES POISSONS MELOMANES "
Poème de Georges FOUREST
Lu par Nicolas LORMEAU
La Négresse blonde, 1909 © José Corti
Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.
« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.
Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »
José CORTI, Souvenirs désordonnés
23:44 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, les poissons mélomanes, tatcher, juliette heyman, laurence courtois, laure hélène planchet, manon houssin, josé corti, georges fourest, julien graq, nicolas lormeau, limoges, la connaissance, le décadent, la négresse blonde, rabelais, willy, ludique, lubrique, bourreau, dame de fer, verve, parodique, irrévérencieux, cocasse, truculence, château d'argole, répondre, priver de lait, ras le bol, territoire de belfort, facturation, horaire, respecter
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 03/04/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
03/04/2013
18:37 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, robotiser, philippe meyer, électro-choc, travailler, disloquer, décalage horaire, attendre son heure, auditeur, tremblement de terre, champignon nucléaire, guerre, éclaireur, cheveux, balayer, ventiler, siffloter, aller nulle part, diable, dieu, personnifier, continuer son chemin, siffler, ouverture, crever, crevasse, désespoir, la peur du noir, connard, poupée, sofa, tigre, sommeiller, rugir, guitariste, anéantir, déserter, tomber sur la gueule, flic, rasoir, pute
ÉTAT DES LIEUX RATTRAPER LES JEUNES PAR LA CAPUCHE « Entraînés à faire les conneries des grands »
ÉTAT DES LIEUX
RATTRAPER LES JEUNES PAR LA CAPUCHE
« Entraînés à faire les conneries des grands »
(12’48’’)
Des jeunes traînent dans les rues. Trop âgés pour l'Aide sociale à l'enfance (ASE), trop jeunes pour toucher le RSA. Leur enfance s'est passée en foyer ou en famille d'accueil. Leurs seuls repères : la gare de Metz, le squat et le Point accueil écoute jeunes (Paej). Là, des éducateurs tentent de les retenir «par la capuche». Pour les empêcher de sombrer dans la marginalité ou la délinquance. Pendant un an, Claire Hauter et Samuel Hirsch ont suivi ce travail et ces jeunes. 1. En guise de prologue, un état des lieux : qui sont les jeunes de la rue ? qui s'en occupe ?
Enregistrements : décembre 11-février 13
Entretiens : Claire Hauter
Prises de son, musique & mixage : Samuel Hirsch
Réalisation : Claire Hauter & Samuel Hirsch
04:42 Publié dans GOUTTES d'ÂME, SONARTE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, samuel hirsch, claire hauter, état des lieux, rattraper, capuche, jeunesse, entraîner, faire des conneries, traîner dans les rues, aide à l'emploi, aide sociale, enfance, gare de metz, stratégie, autonomie, patrick cohen, qualification, portefeuille, conseiller, intensifier
09/04/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 02/04/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
02/04/2013
23:36 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, rubrique, autofictif, patrick milique, interminable, projet de loi, liberté, bruno duvic, philippe meyer, quartier difficile, marcel ruffo, arme de guerre, quartier nord, inciter, prévention, dénonciation, carboniser, destruction, pas d'avenir, délinquance, intégration, séduire, s'assumer, impulser, fougue, optimisme, recette, déterminisme, p^édagogique, classer
GEORGES FOUREST : " SARDINES A L'HUILE "
GEORGES FOUREST
" SARDINES A L'HUILE "
Poème de Georges FOUREST
Lu par Nicolas LORMEAU
La Négresse blonde, 1909 © José Corti
Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.
« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.
Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »
José CORTI, Souvenirs désordonnés
Poèmes choisis par Laurence COURTOIS, pour Thomas, dans le recueil La Négresse blonde (éditions José CORTI).
Prise de son, montage : Manon HOUSSIN
Assistant à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET
Réalisation : Juliette HEYMANN
18:23 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, tatcher, juliette heyman, laurence courtois, laure hélène planchet, manon houssin, josé corti, georges fourest, julien graq, nicolas lormeau, limoges, la connaissance, le décadent, la négresse blonde, rabelais, willy, ludique, lubrique, bourreau, dame de fer, verve, parodique, irrévérencieux, cocasse, truculence, château d'argole, répondre, priver de lait, ras le bol, territoire de belfort, facturation, horaire, respecter
LE RESCAPE PRECAIRE 4
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LE RESCAPE PRECAIRE
4
Dans un accès de folle lucidité, une féroce envie lui propose l'irréparable,
Et il comprend qu'il lui faut maintenant s'affranchir de cet insoutenable.
Il doit faire taire cette souffrance qui l'obsède, en tuant la douleur. Vite !
Alors, poussé par un émouvant salut, il convoque une dernière fois en lui
La beauté lumineuse des instants qui bientôt disparaîtront à jamais.
Et puis …
C'est un vide éprouvant dans lequel il plonge.
Cela pourrait se révéler être un acte révélateur,
Mais quand on se jette dans un précipice,
Il faut prendre bien garde à ne pas demeurer
Attaché à l'élastique tenace d'un amour dispensé
Par l'inaltérable proximité d'une présence lumineuse,
Afin de ne pas se retrouver, au comble de l'hébétude, à humer
L'exaltante fragrance de vie, rescapé précaire de son désastre intime.
(FIN)
P. MILIQUE
09:28 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, précaire, rescapé, capital, épargne, karl marx, chômage, équilibrer, justifier, justiciable, gouverner, gouvernemental, auditer, politicard, olivier besancenot, endommager, pragmatisme, anti-sarkozysme, décisionnaire, réormer les structures, territorial, décision impopulaire, rien à proposer, étudier, gagner du temps, le changement c'est maintenant, hstorique, milliardaire, budget de l'état, relancer, décanter, déclencher, économiste, résorber le chomage;insister