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11/10/2012

JE M'ACCUSE 21

 

JE M'ACCUSE.jpg

 

Je m'accuse d'emprunter,

Par faiblesse ou par lâcheté,

Le chemin caillouteux de la solitude

A chaque fois

Que je m'éprouve vaincu

Par la puissance dévastatrice

Des illusions définitivement perdues.

30/09/2012

LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE: "Jouons à colin-maillard avec un aveugle".

LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE

"Jouons à colin-maillard avec un aveugle"

11/03/1983 - 01min24s

 

L'aveugle est le seul prochain qui soit toujours prêt à jouer à colin-maillard sans le moindre accessoire.

 

Production

 

Agence, Paris : France 3

Générique

 

Fournier, Jean Louis

 

Desproges, Pierre

15/09/2012

IMPASSE DE LA SOLITUDE

AU BORD DU VIDE.jpeg

 

IMPASSE DE LA SOLITUDE

 

Impasse de la solitude,

Le jour se lève pour moi seul.

 

Et je m’éveille au bord du vide.

 

Alors je murmure à nouveau

L’obscénité de mon existence

A la gueule crépusculaire et obsessionnelle

De ma tristesse noire, fondamentale.

 

P. MILIQUE

22/08/2012

SEULE LA-HAUT: La montagne comme un refuge

 

SEULE LA-HAUT


La montagne comme un refuge

(13’45’’)


« Y'a une belle trace sur le glacier »


Sylvie est la gardienne du refuge de haute montagne Adèle-Planchard, dans le massif des Écrins. Elle passe quatre mois dans l'année près d'un glacier, seule avec sa petite fille. Portrait paisible en altitude.

Enregistrements : juin 11
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Myriam Prévost

07/07/2012

L'HOMME ECARTELE

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L'HOMME ECARTELE

 

Présente au vif de ses pensées, de ses hésitations,

De ses renoncements peut-être,

S'exprime la solitude douloureuse

D'un combat acharné contre la maladie

Qui renvoie brutalement l'homme,

A nouveau écartelé,

A son refus viscéral de la mort.

A son désespoir aussi...

 

Il déplace le regard pour tracé les contours

Des ombres portées par une image absente,

Et s'éprouve à l'extrême inconfort

D'être confronté à la violence du réel.

 

Alors s'impose cette évidence enfin révélée:

Il convient de fuir la compréhension laxiste

De la bêtise ordinaire et de la lâcheté!

Ne plus aménager le quelconque des uns et des autres,

De ceux qui ne sont que cruauté

Ou indifférence, ou les deux à la fois.

 

Faire contrepoint systématique

Au cynisme méprisant des uns

Et à l'irresponsabilité honteuse des autres!

 

Enfin, dans la frénésie aux multiples facettes

D'un rêve initialement truqué,

En appeler au fou-rire intérieur

De l'adulte face au grotesque affiché,

Ainsi qu'au rire clair et simple

D'un enfant porteur d'insolence salvatrice...

 

 

P. MILIQUE

19/06/2012

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

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A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

 

 

 

 

 

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

 

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

 

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

 

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

 

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

 

Dans le désordre spectaculaire.

 

Le chaos soudain devient la règle.

 

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

 

Troué d'images rouges et noires.

 

En vieillissant je le sais bien,

 

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

 

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice

 

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

 

De ce qu'on n'a jamais su être.

 

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

 

 

La question maladivement obsédante de certains est de savoir

 

S'il existe une vie après la mort.

 

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

 

 

Moi-même qui me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

 

Sais que son univers n'est pas vide.

 

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

 

De ses vagabondages toujours recommencés.

 

Parce que je crois que j écris !

 

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

 

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

 

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

 

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

 

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

 

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

 

 

 

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

 

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

 

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

 

Jusqu'à la brisure.

 

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

 

Un ciel saturé de cris et de fureurs

 

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l’indifférence.

 

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

 

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

 

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

 

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

 

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

 

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

 

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

 

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

 

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

 

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

 

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

 

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

 

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

 

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

 

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

 

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

 

Et que tout est tout à fait perdu

 

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

 

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

 

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

 

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

 

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

 

Dorénavant, je ne la cherche plus.

 

Je sais depuis peu que je l'ai trouvée.

 

 

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

 

Et je m'y vois déjà !

 

 

 

 

 

P. MILIQUE

 

 

 

 

04/06/2012

SUR LE FIL DE LA HAINE

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SUR LE FIL DE LA HAINE

 

Le carnet de bord de cet homme assailli par le doute

Lui suggère sa possible erreur de trajectoire....

 

Enfermés dans le huis-clos oppressant et crucial

D'un équilibre hésitant sur le fil de la haine,

Des êtres se murent dans l'obscure solitude

Déchiquetés par la stridence d'une guerre fratricide.

 

Pauvres lambeaux de chair, de cœur et d'âme désertés

Dans la lente exploration qui confirme la folie des hommes,

Les voilà qui cherchent en vain au cosmique

Une autre et inutile issue possible à la mort.

 

P. MILIQUE

23/05/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LE LIVRE DES LEURRES"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

Superbe et talentueuse...

A l'écriture riche et précise.

Il est important de ne pas passer à côté!

Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

http://www.lejournaldepersonne.com/

Ou sur sa chaine Youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U 


Dictée… à vos plumes camarades !

“Je m’adresse à vous, à vous tous qui savez jusqu’où peut aller la solitude de l’homme, combien la tristesse d’être peut assombrir la vie et la palpitation de l’individu, et ébranler ce monde. Je m’adresse à vous, moins pour retrouver ce que je vis que pour unir nos solitudes. Frères en désespoir, en tristesse secrète et en larmes retenues, nous sommes tous unis par notre désir fou de fuir la vie, par notre angoisse de vivre et la timidité de notre folie. Nous avons perdu courage par trop de solitude et nous avons oublié de vivre à trop ressasser la vie. Tant de solitudes pour en arriver à la mort, et tant de désillusions, pour aboutir au renoncement ?”

Cioran. Le livre des leurres.

04/04/2012

INELUCTABLE SCHIZOPHRENIE

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INELUCTABLE SCHIZOPHRENIE


 

C'est un homme discret, modeste et grand érudit

Qui de sa belle sensibilité met de la couleur aux mots sépia.

 

Il s'affaire au plus loin des fausses stupeurs,

Et superpose les paysages de l'intime et l'importance de sa poésie

Avec les temps turbulents des fragments d'existence

Où tourbillonne, rapide et insolent, l'inaccessible des rêves.

 

Au centre de son rapport dense et subtil avec les mots de la vie,

Jamais son écriture aboutie n'a semblé plus épanouie

Que dans cette solitude ombrée qui se dessine en creux,

Émouvante à se frayer un chemin spectral et personnel

Dans le déployé bouleversant de l'impossibilité d'être sauf

Contre l'inéluctable schizophrénie engendrée par l'acte d'écrire.

 

P. MILIQUE