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03/06/2013

AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 4

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER  ?

4


Aussi, plus tard, lorsque ce grand drap blanc

Comme une bâche rude, s'est jetée sur ma propre vie,

Sur le sombre cachot de mon cœur déserté,

L'émotion s'est levée en moi telle une houle brûlante

Entremêlant aveugle l'abject, la honte et le remord.

La souffrance me broie, je vais me replier,

M'enfermer dans ta mémoire souveraine,

La mienne désormais maintenant que je m'insurge

Et je prendrai le relais de ta solitude exigeante

Dans l'ombre où se tient la relève de ton silence.

(A SUIVRE...)

P.  MILIQUE

26/05/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : " Y'A PAS QUE LES FADETTES..."

 

LA PARISIENNE LIBEREE

" Y'A PAS QUE LES FADETTES..."

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


On ne demande jamais les fadettes
On fait des vérifications
Pour être complètement honnête
Il y a peut-être eu des exceptions

D’accord on épluche les fadettes
Mais pas le contenu des SMS
C’est comme ça qu’on fait nos enquêtes
Mais là c’est sorti dans la presse

On a bien demandé les contenus
Mais on ne les a pas obtenus
Vous admettrez que c’est une nuance
Qui a tout de même son importance

Pourquoi prévenir la Commission ?
On n’a mis personne sur écoute
C’est peut-être une obligation
Mais du moment qu’on n’y voie goutte

Y’a pas que les fadettes
Tout le monde vous le dira
La loi, on la respecte
Ou bien on la changera !

S’il y a eu des gens écoutés
C’était jamais des gazetiers
Encore qu’il peut évidemment
Y avoir eu quelques accidents

On l’a écouté pour être sûr
On n’a pas pris son disque dur
De vous à moi vous conviendrez
Que celui-ci l’avait cherché

Pour toutes les autres rédactions
C’était une simple précaution
Vous savez bien que les journaleux
Ont tendance à parler entre eux

Jamais on n’a mis de filocheur
Derrière des investigateurs
On les a suivis au pas de course
Simplement pour connaître leurs sources

Y’a pas que les fadettes
Tout le monde vous le dira
La loi, on la respecte
Ou bien on la changera !

S’il y a des officines privées
Elles ont agi de leur plein gré
A moins que votre enquête judiciaire
N’arrive à prouver le contraire

On a fait quelques siphonnages
Mais jamais de cambriolage
Les barbouzeries c’est pas notre style
Même si parfois c’est bien utile

Oui c’était une idée à moi
Et je l’assume pleinement
Je n’ai pas vraiment eu le choix
C’était classé Très Très Urgent

Les ordres de mes supérieurs
Me sont parvenus oralement
Et j’ai bien regretté d’ailleurs
D’avoir pas fait d’enregistrement

Y’a pas que les fadettes
Tout le monde vous le dira
La loi, on la respecte
Ou bien on la changera !

Je vous garantis Madame le Juge
Que ça ne vient pas du Ministère
Ou alors c’est un subterfuge,
Rien n’est exclu dans cette affaire

Et s’il y a eu commandement
Ça ne venait pas du Château
A moins, bien sûr, que le Président
Ne se soit mis à lire les journaux…

[citations B. Hortefeux / C. Guéant / F. Péchenard]

 

23/05/2013

UNIVERS DE CAUCHEMARS

au magma present de l'ecriture,univers,cauchemar,

 

UNIVERS DE CAUCHEMARS

 

Le passé et le présent se mêlent en un univers de cauchemars

Ouvrant des gouffres insondables et gigantesques de noirceurs

En ce théâtre de l'intime qui frôle des abîmes railleurs

Où la folie et la mort guettent les humains égarés.

 

Dans ce combat paradoxal dans lequel il se débat

S'exaspère une séquence aiguisée au plus terrible

Quand la solitude et la peur deviennent insupportables.

 

Alors, il sent bien qu'il s'enfonce au cœur profond de la tragédie,

Identifiant soudain la nécessité vive de veines à ouvrir...

 

P. MILIQUE

13/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 13

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE  13


« Ce silence.... Votre silence mademoiselle semble exprimer toute la rudesse du mur de solitude qui peu à peu à investit votre visage. Mais, vous savez quoi ? On a jamais fait dire autant de choses à un tel silence, soyez-en remerciée ! »

 

Cette dernière apostrophe eut pour effet immédiat de faire jaillir des étincelles de feu de son regard. Un regard dont le bleu enchanteur avait abruptement viré au gris acier indestructible. Elle fut secouée d'un rire nerveux et saccadé modulé sur une tonalité des plus désagréables. Il comptait bien blesser, pour sûr. Puis, ses yeux s'assombrirent d'un crépuscule subit.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

06/05/2013

FEODOR ATKINE NOUS LIT...(1/5)

 

FEODOR ATKINE NOUS LIT...

(1/5)

Texte : Le Poids de la grâce, de Joseph ROTH

Musique : "Tehillim pour voix et ensemble instrumental 

Psaume 19 : Hashamyim mehsapehrim kavohd kail" - Steve REICH

05/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 18.02.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

18.02.2013

28/04/2013

Michel DEGUY : "JE NE PEUX MÊME PAS VOUS DIRE LA VERITE"

Michel DEGUY 

  "JE NE PEUX MÊME PAS VOUS DIRE LA VERITE"

Lu par Christian Blanc

Extrait du recueil A ce qui n'en finit pas, Editions du Seuil, 1995

 

« Météore traçant de furieuses ellipses,

 

Impalpable entrechoc de mondes emboutis,

 

Cailloux jetés, poussiers, silex, micas et gypses,

 

Humoresques rumeurs, sanglots et sacristis

 

Emportés dans la pure avidité de dire

 

L’un comme l’autre et le tout à foison.

 

 

 

Devant nous s’ingéniant à pincer une lyre

 

Enharmonique avec cadences de raison

 

Grave et gaie tour à tour dans la gorge moulue,

 

Ubéreuse des sucs de sa conjugaison

 

Y verse à la façon d’une muse goulue. »

 

 

 

Extrait de « Michel DEGUY » de Jean-Luc NANCY

 

« Ami fidèle, peut-être parce que Michel est fidèle à lui-même, ou peut-être parce qu’il est quelqu’un qui vénère le sentiment de l’amitié et sait être ami. »

 

 

Extrait de « Le poète est poète, est poète, est poète » de Naciej NIERMIEC

 

 

 

Extraits choisis par Hélène BLESKINE

 

 

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY 

 

 

Réalisation : Michel SIDOROFF

 

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

UNE SI BELLE INCONNUE 1

au magma present de l'ecriture,

 

UNE SI BELLE INCONNUE

1

 

J'étais assis face à elle dans la solitude surpeuplée de ce train anonyme en route pour nulle part.

J'aurais pu être, comme il m'arrive souvent de l'être, en état d'indifférence totale. Mais telle n'étais pas le cas. Elle s'était montrée si belle dans l'abandon serein d'un sommeil installé. Sommeil que j'espérais secrètement interminable pour faire durer encore l'instant délicieux d'une contemplation qui, sans lui, ne serait sans nul doute pas acceptée.

Son visage reposait comme il pouvait sur son épaule, à demi calé entre elle et le bord inconfortable de la fenêtre, tressautant au rythme des vibrations régulières du convoi. Cette femme possédait cette élégance ultime qui tient souvent à peu de choses. Elle était vêtue d'un chemisier à motifs discrets et d'une jupe à peine fendue masquant, en une retenue presque chaste, des jambes étrangement longues aux chevilles fines. On aurait pu croire ces vêtements là directement dessinés sur elle avec une précision dans la coupe tout ce qu'il y a de remarquable. Pour préciser, ils n'en finissaient pas de laisser envisager la réalité d'une plastique irréprochable.


(A SUIVRE...)

27/04/2013

Michel DEGUY : "L'AMOUR PLUS FORT QUE LA MORT"

 

Michel DEGUY 

  "L'AMOUR PLUS FORT QUE LA MORT, QU'EST-CE QUE CA VEUT DIRE"

LU PAR

MICHEL FAVORY

Extrait du recueil A ce qui n'en finit pas, Editions du Seuil, 1995

 

 

 

« Météore traçant de furieuses ellipses,

 

Impalpable entrechoc de mondes emboutis,

 

Cailloux jetés, poussiers, silex, micas et gypses,

 

Humoresques rumeurs, sanglots et sacristis

 

Emportés dans la pure avidité de dire

 

L’un comme l’autre et le tout à foison.

 

 

 

Devant nous s’ingéniant à pincer une lyre

 

 

Enharmonique avec cadences de raison

 

 

Grave et gaie tour à tour dans la gorge moulue,

 

 

Ubéreuse des sucs de sa conjugaison

 

 

Y verse à la façon d’une muse goulue. »

 

 

 

Extrait de « Michel DEGUY » de Jean-Luc NANCY

 

 

 

« Ami fidèle, peut-être parce que Michel est fidèle à lui-même, ou peut-être parce qu’il est quelqu’un qui vénère le sentiment de l’amitié et sait être ami. »

 

 

Extrait de « Le poète est poète, est poète, est poète » de Naciej NIERMIEC


 

Extraits choisis par Hélène BLESKINE

 

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY 

 

Réalisation : Michel SIDOROFF

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

26/04/2013

Michel DEGUY : "BIEN ASSEZ TÔT VIENDRA LE SOUPIR PROFOND"

 

Michel DEGUY 

  "BIEN ASSEZ TÔT VIENDRA LE SOUPIR PROFOND"

Lu par Christian BLANC

 

 

 

Extrait du recueil A ce qui n'en finit pas, Editions du Seuil, 1995

 

« Météore traçant de furieuses ellipses,

 

Impalpable entrechoc de mondes emboutis,

 

Cailloux jetés, poussiers, silex, micas et gypses,

 

Humoresques rumeurs, sanglots et sacristis

 

Emportés dans la pure avidité de dire

 

L’un comme l’autre et le tout à foison.

 

 

 

Devant nous s’ingéniant à pincer une lyre

 

Enharmonique avec cadences de raison

 

Grave et gaie tour à tour dans la gorge moulue,

 

Ubéreuse des sucs de sa conjugaison

 

Y verse à la façon d’une muse goulue. »

 

Extrait de « Michel DEGUY » de Jean-Luc NANCY

 

 

 

« Ami fidèle, peut-être parce que Michel est fidèle à lui-même, ou peut-être parce qu’il est quelqu’un qui vénère le sentiment de l’amitié et sait être ami. »

 

Extrait de « Le poète est poète, est poète, est poète » de Naciej NIERMIEC

 

Extraits choisis par Hélène BLESKINE

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY 

Réalisation : Michel SIDOROFF

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

15/04/2013

CONCISIONS FRAGMENTAIRES 22

concision fragmentaire.jpg

 

 

Pourquoi certains destins existent-ils?

 

Le souffle du temps pare l’exact malheur

Des drogues qui n’apaisent plus.

 

Le luxe ultime, c’est cette solitude,

Cette indifférence où me trouvera la mort.

 

 

P. MILIQUE

26/02/2013

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 2

A PERTE DE VUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE

2


 

Dès lors il ne fait plus que partir sans jamais arriver,

Espérer sans obtenir et rêver sans jamais atteindre.

Il postule à la revanche sur la désespérance

Tellement grande est sa médiocre solitude

En sa totalité de douceur et de fielleuse amertume.

Et puis, il la connait tant son impossibilité

A être aimé et son incapacité à être heureux,

Qu'il ne consent à exister en de rares instants

Qu'à l'abri d'une usuelle et rageuse auto-dépréciation.

 

Dans l'espace torturé d'un temps saturé de vide,

L'émotion à fleur de cœur l'accable sans limite.

C'est le moment où se pose sur son chemin de larmes

Un regard silencieux aussi pesant qu'un remord

Dans l'espoir d'atteindre à un équilibre d'outre-folie.


A SUIVRE...