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15/02/2015

DISPARAITRE DANS LE PRÉVISIBLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DISPARAITRE DANS LE PRÉVISIBLE

2

C’est un quotidien étonnant qui à chaque fois se renouvelle et parvient
A exprimer son bonheur en joyeuses gambades subtilement chorégraphiées.
Image champêtre et bucolique qui suggère la certitude de ne jamais parvenir
A cet équilibre dévastateur qui l’empêcherait de se sustenter de ses riches
Différences, seules sources capables de l’enjoindre à ne jamais lâcher-prise.

Pour cela, il ne servirait à rien que le temps stoppe son pas inéluctable.
S’il devait le faire, qu’il ne s’autorise à le faire qu’en ces rares moments
A l’intérêt merveilleusement dense saturé d’extraordinaire précision
Dont l’agencement miraculeux semble fluidifier les rouages du bonheur.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/02/2015

L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR

3

Parfois, dans l’absurde quotidien, dans l’éternelle insomnie de la vie,
Je perçois ma présence devenir peu à peu telle une ombre inopportune.
Je me laisse alors couler jusqu’en bas dès la moindre pente entrevue.
Je sombre et cela m’étouffe. C’est la crise de blues, désastre douloureux.
Et, dans chaque seconde comme vidée de son sang, j’écoute la pluie.

Dans le silence trompeur de la nuit, tout s’exacerbe de mots sonores.
La solitude crée les fantômes, spectres que je refuse d’abandonner.
L’esprit se tourmente, la béance conne se révèle soudain essentielle
Et je vis dans un embrasé de douleur l’impossible partage du manque.
Il ne reste plus à voir que le vide prévisible, l’absence et la désolation.
Les yeux rougis et prisonnier d’un engrenage, je me fais statue de silence,
Incapable de communiquer en de tels moments avec le reste du monde.
Et il me faut pourtant survivre jour après jour à cette désagrégation.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

15/01/2015

CONCISION FRAGMENTAIRE 38

concision fragmentaire.jpg

 

CONCISION FRAGMENTAIRE

38

 
Pourquoi certains destins existent-ils?

Le souffle du temps pare l’exact malheur
De drogues indociles qui n’apaisent plus.

Le luxe ultime, c’est cette solitude,
Ataraxie où me rencontrera la mort.


P. MILIQUE

08/01/2015

LA HOULE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA HOULE

3

A la fenêtre du soir son visage pointe aux vents,
Et sa folle écume exacerbe davantage sa solitude.
Inexplicable exil au cœur même de la multiplicité.
La houle levée trace son parcours, et lui indique
Que le bien-être ne peut naître que de son tréfonds.

Réveille-toi! Tout allègue qu'il n'est pas trop tard
Pour contempler cette céruléenne masse liquide
Qui frise au bord  du sable et devient aussi lisse
Qu'une psyché complice à la réverbération paisible.
Accorde-toi l'extase de cette irrépressible houle qui,
Désormais saturée de gouttelettes d'amour cristallin:
Elle proposera à ton âme frémissante l'onde du secret.

(FIN)

P. MILIQUE

03/01/2015

INSCRIT DANS NOTRE CIEL 1

au magma présent de l'écriture,

 

INSCRIT DANS NOTRE CIEL

1

Ma solitude n’est plus, notre amour naissant l‘a fait fuir.
A l’entame de chaque jour, je sais n’être plus jamais seul.
A la lisière du rêve je t’invite, je te réclame, je dialogue.
Tu es vraiment là, présente à revendiquer un ressac de vie.

J’aime nager dans ton regard, j’aime t’entendre, t’attendre.
J’aime, oui, vivre la folle féérie qui joint le réel à l’imaginaire.
J’aime t’aimer, toi la magicienne lumineuse si tendre, si douce.
J’aime t’aimer à plonger du bout de l’âme dans l’éclat de tes mots,
Là où je sais te trouver, fébrilité ancrée au bout du bout du cœur.

Ils sont si magnifiques ces mots-là qui ruissellent en cascade.
Ils s’écoulent en soubresauts torrentueux de ton pur irrépressible.
Ce ruissellement de musique du monde m’émeut au-delà de tout.
Il me touche, me fait fondre, me fait vibrer, m’incendie et me chavire.
Comment pourrait-il en être autrement lorsque l’absolu se dilate?
Être aime de celle que l’on chérit tient de l’émerveillement cosmique.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/12/2014

L'INSIGNIFIANT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'INSIGNIFIANT

2

L’unique responsable de cette engeance, c’est moi.
A force de m’abandonner de manière systémique
Au flux et au reflux de mes ressassements divers,
A force de ruminer sans répit les mêmes noires pensées,
A force de me torturer l’esprit de questions inutiles,
A force de n’alimenter l’insoluble que d’invérifiable,
A force de ne toujours offrir aux autres qu’un moi enténébré,
Comment serais-je devenu autre chose qu’infréquentable?

Depuis, je m’enfonce davantage encore dans la solitude.
Je ne suis plus qu’une grande entreprise de destruction
Et beaucoup se protègent à me tourner définitivement le dos.
Et la sanction tombe, lourde: je suis bien plus seul encore.
C’est bien fait pour moi. Mon égoïsme n’en mérite pas plus.

C’est d’une violence inouïe que d’être un jour confronté ainsi
Sans aucun ménagement protecteur, à son extrême insignifiance!

(FIN)

P. MILIQUE

21/11/2014

AVEC SOI

au magma présent de l'écriture,

 

AVEC SOI

Nous habitons tous ce monde singulier
Où il n'est pas propice de se faire ermite
Tant la solitude s'avère partout présente.

Celle-ci est pourtant de beaucoup préférable
Lorsqu'elle se révèle mise à l'écart volontaire.

Pur souci de protection plutôt qu'éloignement
Avec pour point d'orgue cette indéniable certitude
Que, propulsé d'un grand élan au milieu des autres,

Il lui arrive d'être isolé dans la masse contraignante.
En autarcie avec lui-même pour compagnie, jamais!


P. MILIQUE

29/10/2014

FINALEMENT MORTEL 1

au magma présent de l'écriture,

 

FINALEMENT MORTEL

1



Un carillon fatigué dérange le silence,
Un chat noir glisse dans un rai de lumière
A cette heure incertaine où la nostalgie
Porte de ses pas l'ailleurs d'une vie réduite à peu.

Elle arpente, les yeux tristes, son jardin au crépuscule
Dans l'insondable mélancolie de ceux qui n'ont plus rien,
Désormais aux portes de la solitude et du silence
A la saison grise du dénouement qui fait monter l'angoisse.

Engagée dans l'ultime versant de sa vie, elle fixe le passé,
En attente encore de son fantôme d'amour,
Celui, lointain, qui illumine les photos sépia
D'un regard perdu vers le temps qui reste.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

06/10/2014

AUX MARGES CACHÉES ….. 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AUX MARGES CACHÉES …..

2

Aux marges cachées de nos vies scintillent
Ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,
La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

Chacun se retrouve confronté un jour à une série d'épreuves.

Il y a ces douleurs estimées impartageables
D'une mise à nu personnelle exacerbée,
Comme traversée d'une violence sourde.
Comment, à la vue des vivants, se fermer au monde
Et cependant prétendre vivre encore?
Sentiment d'intense solitude aux procédés ténébreux.
Façade grise d'un quotidien qu’excède la fureur.
Et cette oppression du cœur, insupportable,
Lorsque toutes les forces s'opposent soudain
En vives contrariétés perçues comme hostiles.

(SUITE)

 

P. MILIQUE

02/10/2014

DÉNUEMENT COMPLET

dénuement,insoumis

En lieu et place de cette symbolique noirceur Qui, je l'espère n'est la propriété de personne) était affichée une œuvre (magnifique) de Colette PETRISOT.

Après intervention outrée de l'artiste outragée de retrouver ici, en ce lieu de peu, une œuvre que j'avais, c'est vrai, utilisée sans lui en avoir formuler une demande préalable (en prenant bien soin toutefois d'en signaler l'artiste propriétaire), j'ai choisi de m'en dispenser.

Et j'en suis désolé!

Pas pour moi qui ne suis rien.

Pour elle plutôt, qui s'imagine que... 

 

 

DÉNUEMENT COMPLET

 

C'est la vie qui, insoumise et opiniâtre, donne des leçons.

Cela tient souvent à rien, ou alors à bien peu de choses.

 

Pour se retrouver au vif d'un dénuement complet,

Éperdu de la peur, du silence et de la solitude

Enfermé dans de saisissants engrenages angoissés,

L'homme tourne toujours autour d'un puits de ténèbres

Tendues sur des affres étouffés

Qu'il persiste à considérer comme de la lumière.

 

Il lui faudrait des clés pour comprendre

Sa naïveté et son aveuglement lénifiants...

 

Un chassé-croisé commencerait alors

Entre le refus et l'interrogation,

Entre le mutisme lourd et le regard inquiet,

Entre la confiance et la fuite qui délivre !

 

P. MILIQUE

16/07/2014

UN VOYAGE PARTAGE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN VOYAGE PARTAGE

2

 

S'il savait mettre sa pensée en mots, l'insoupçonné poète dirait

L'enrichissement éprouvé à s'approcher de l'être par la nature.

 

Il les imaginerait inlassables arpenteurs de forêts romantiques

Qui nicheraient le royaume d'un vagabondage au cadre enchanteur,

Lieu de liberté sauvage, de contemplation béate et  d'âcres solitudes 

Découvertes au rythme lent des saisons et des paysages inattendus.

 

Les choses qui doivent arriver finissent toujours par le faire.

Simplement, ils prennent le temps de s'enlacer pour graver

Leurs noms mêlés sur la page offerte d'un rocher attentif

A ce que la marée déferle en ressacs  d'amour éternel.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

28/06/2014

DE DÉCALAGES EN RENONCEMENTS 1

au magma présent de l'écriture,

 

DE DÉCALAGES EN RENONCEMENTS

1

 

Il ne supporte plus la fulgurance fiévreuse de sa descente aux enfers

Pas plus que le lourd abrutissement chimique auquel il est assujetti.

 

Il en a marre de tout ce minuscule qui se pense immense,

De toute cette immensité fatiguée qui peu à peu ne l’est plus.

Marre de sa peur de l’affrontement, du présent détérioré

Et de l’obstination acharnée des perspectives résurgentes.

Marre de bâtir des pyramides de sable au mépris de l’instable.

Marre de cette récurrente solitude qui s’accentue à n’en plus finir

De cette résignation forcée, de cette pitoyable résistance passive,

Qui laisse la moindre erreur, la moindre possibilité de négligence,

La moindre hésitation, profiter du flottement pour décider du futur.

 

C’est tout cela qui l’a convaincu de la nécessité à s’infliger l’ultime.

 

Il a failli en terminer avec la vie le dernier vendredi du millénaire.

Il se souvient que ce n’étais pas si catastrophique. Il était serein.

Cette fois encore la camarde s’est refusée à lui, mais il a gardé contact.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE