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24/02/2015

L’ÉLÉGANT A L’ÉNIGME

au magma présent de l'écriture,

 

L’ÉLÉGANT A L’ÉNIGME

Attitude altière casquée de cheveux cendrés,
Regard ardoise derrière des verres teintés,
Costume trois-pièces sombre taillé sur mesure,
Enrichissent chaque jour d'un halo aristocrate.

Et sur son visage ponctué d'un presque sourire
Se perçoit déjà ce que sans doute il ne dira pas,
Amère douceur du très profond, du très secret.

P. MILIQUE

08/03/2014

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 24/02/2014

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

24/02/2014

RAINER MARIA RILKE "LE LIVRE DE LA PAUVRETÉ ET DE LA MORT" 3/3

 

RAINER MARIA RILKE

"LE LIVRE DE LA PAUVRETÉ ET DE LA MORT"

3/3

"HÉLAS APRÈS J'AI VU..."

(il s'agit non pas du titre mais des premiers mots du poème)

Lecture par ERIC GENOVES 

Références:

"Le livre de la pauvreté et de la mort"

© traduction d’Arthur Adamov, Actes Sud 1982

Rainer Maria Rilke, est un écrivain de langue allemande, surtout connu comme poète, bien qu'il ait également écrit un roman," Les Cahiers de Malte Laurids Brigge", ainsi que des nouvelles et des pièces de théâtre.

Rainer Maria Rilke naît à Prague en 1875, alors en Autriche-Hongrie, dans une famille qui le destine très rapidement à la carrière des armes. Il est le fils d'un employé des chemins de fer, Josef Rilke, et de sa femme Phia. Entre 1886 et 1891, sa famille le place comme pensionnaire dans les écoles militaires de St-Pölten, puis Mährisch-Weisskirchen, avant d'être renvoyé en 1891 pour inaptitude physique. Il étudie alors le commerce avant de revenir à Prague, où il exerce le métier de journaliste. Rilke écrit déjà des poèmes et des nouvelles essentiellement. Il passe son baccalauréat en 1895 à Prague et commence des études d'histoires de l'art et de littérature. En 1896, il part pour Munich, entreprend aussi des études de philosophie. Il rencontre Lou Andreas-Salomé en mai 1897, qui a alors trente-six ans. Cet amour enflammé se transforme progressivement en amitié réciproque et en admiration mutuelle, jusqu'à la fin de leur vie. En 1897, il change de prénom  : de René Maria, il devient Rainer Maria. Il voyage en Italie puis en Russie avec Lou et son mari. Il rencontre à cette occasion en 1899 Léon Tolstoï. Rilke passe l'été 1900 à la colonie de Worpswede, rencontre le peintre Paula Modershon-Becker et Clara Westhoff sculpteur et ancienne élève d'Auguste Rodin. Rilke se rend ensuite à Paris, où il devient en 1905 le secrétaire de Rodin (il écrit d'ailleurs à propos du sculpteur un essai intitulé "Sur Rodin"). Après s’être séparé de ce dernier, il voyage dans toute l'Europe et au-delà, de 1907 à 1910 (Afrique du Nord, Égypte, Berlin, Espagne, Venise, Aix-en-Provence, Arles, Avignon). Il abandonne peu à peu la prose pour se consacrer à la poésie, plus apte selon lui à restituer les « méandres de l'âme ».

En 1910, il fait la rencontre décisive de la princesse Marie von Thurn und Taxis dans son château de Duino, alors en territoire autrichien, sur les bords de l'Adriatique. Elle l'héberge fréquemment et devient son mécène jusqu'en 1920. Pour elle, il compose son chef-d'œuvre, "les Élégies de Duino", suite d'élégies empreintes d'une mélancolie lumineuse, passant du sentiment du terrible à l'apaisement le plus radieux.

Il est mobilisé dans l'infanterie lors de la Première Guerre mondiale, mais revient rapidement à la vie civile.

À partir de 1919, il s'installe en Suisse et compose plusieurs recueils de poésies en français. Sitôt arrivé, il y retrouve Baladine Klossovska qu'il avait connue en 1907 à Paris, avec son époux, Erich Klossowski. Elle vit à présent seule à Berlin, avec ses deux fils, Pierre Klossowski et Balthazar dit Balthus, (le futur artiste peintre). Elle s'installe en Suisse, non loin de chez lui. Rilke se prend d'affection pour les deux enfants et encourage le talent qu'ils affirmeront l'un et l'autre, en effet, à l'âge adulte, en intervenant notamment auprès d'André Gide pour que soit  publiée la première plaquette de dessins intitulée « Mitsou » réalisée par Balthus.

Il meurt d’une leucémie en 1926, il est inhumé à Rarogne dans le canton du Valais.

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Amandine Grévoz

Montage Gilles Davidas

05/03/2014

EN AUBE D’HUMANITÉ

AUBE.jpg

Photo empruntée sur ce site qu'il faut absolument visiter:

http://keloise2630.blogspot.com/ 

 

EN AUBE D’HUMANITÉ

 

C'est à la suite de ce moment définitif où le jour baisse

Dans le brouillard dense d'une nuit inconcevable...

 

Promiscuité plutôt troublante avec cet éclairage différent

Qui, dans la violence sourde du monde,

Hésite encore, perturbée, à envisager le pire.

 

Comprendre la complexité du réel au dédale propre du rêve,

Le laisse affaibli par le joug d'une gêne qui frôle la crispation

D'être engluée au magma de l'énorme déflagration.

 

Pris dans l'aura inépuisable du souvenir,

Un tissu de mémoire lui propose des sensations fortes,

Hachées, inachevées dans la profondeur altière de la solitude.

 

Il devient alors impératif de ne pas s'obstiner dans l'erreur,

Et d'apprécier combien, entre l'homme et le monde,

Martèlera toujours le galop effréné de l'imagination.

 

Aussi, sous le manteau apprêté des apparences,

S'ébroue, éblouissant, l'inattendu d'une lucidité retrouvée

En aube d'humanité simplement belle de sa singularité,

Affirmant la présence à demeure de la force de la pensée.

 

P. MILIQUE

14/02/2012

QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: "Le courage a un visage".

Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici. 


LE COURAGE A UN VISAGE

Dans un accablant silence
Voir un peuple qui se meurt
Dans une froide indifférence
Lui seul porte sa douleur
Comme le Christ sa croix
Regardez le cheminer
Un chant tonne dans sa voix
Il avance, obstiné
Torse nu vers la mitraille
Le front haut, le regard fier
Dans l’inégale bataille
Il est digne, téméraire
Il va forger son destin
Arracher sa liberté
Comme les doigts d’une main
Il clame son unité
A tout jamais le COURAGE
Altier, vaillant, aérien
Devrait porter un visage :
Celui du peuple SYRIEN