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01/09/2016

PARFUM 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

PARFUM

3

 

Je m'adresse à vous chers petits d'Homme!
Fournissez à votre ombre et à votre âme
Toute la nourriture céleste qu'elle réclame.
Offrez-leurs couleurs, poésies, amours,
 Violentes passions, désespoir même!

Baudelaire nous a enseigné
Qu'il valait mieux vivre enivré,
Se connaître soi le plus possible
Ainsi que les limites de son être,
Et ne jamais renier ce que l'on est,
Même si cela abandonne au panier
L'essentiel de nos rêves et de nos espoirs!

Terrible sacrifice que de quitter le masque
Que l'on destinait à l'observation du monde,
Me ferez-vous observer, suffoqués!
Mais ces effluves du matin dont nous parlions,
Cet imperceptible parfum d'enfance,
Cette juvénile fraîcheur murmurée,
Vous risqueriez-vous à lui donner un prix?

(FIN)

 

P. MILIQUE

11/08/2016

DÉCADENCE

au magma présent de l'écriture,

 

DÉCADENCE

L'injustice est rude et sans discernement
Qui ne peut que pétrifier d'horreur vive.

Il perçoit, grimaçantes, des choses hideuses
Enchevêtrées au magma d'un quotidien,
Au rythme intemporel de ces nuits égarées
Où il descend l'escalier imaginaire de l'absolu.

P. MILIQUE

31/01/2016

DE DÉBÂCLE EN RENONCEMENTS 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DE DÉBÂCLE EN RENONCEMENTS

2

Il veut garder par-devers lui ce possible-là.
Il veut que cela lui demeure un choix.
Mais pour cela il lui faut, c'est impératif,
Se maintenir libre et indépendant.
Intentionnel. Administrateur aussi.

Dans ces conditions-là, depuis quelques jours
Il a rejoint avec une certaine satisfaction,
Pourquoi le cacher, ses chères insomnies.
En elles, il se sait de nouveau chez lui.
Exposé certes, mais en terrain connu.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/06/2015

FATALE TANGENTE

au magma présent de l'écriture,

 

FATALE TANGENTE


Alors que je repartais vers mon pays,
Je le vis sur le pas de sa porte me criant:
«N'oublie pas, on s'écrit hein? Bonne route!
On se reverra sûrement à l'automne, chez toi!»

Bonne route l'ami. On est là. On est tous là.
Sûr qu'on n'est pas assez fort pour te faire
Ressusciter assez comme tu n'as pas manqué
De nous le dire peu de temps avant ta mort.
Mais on est plus nombreux que tu l'imagines
Pour ouvrir les portes et réveiller les cœurs.
Pour continuer ton chemin du mieux possible,
Toi qui a pris en un jour gris la fatale tangente...
On écrira, on criera, on pensera beaucoup à toi.

La poésie est une errance passionnelle, et tu l'as en toi.
On ne te laissera pas tombé l'Ami, fait nous confiance.
Certain. Même que la joie sera de mise. Comme avant.

P. MILIQUE

08/09/2014

GERMINATION FÉCONDE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

GERMINATION FÉCONDE

2

Leur singularité complice ouvre le cœur plus large et agrandit l'instant
Au souffle impérieux d'un répertoire né de l'imaginaire en habit d'idées.
Insatiables scrutateurs de vie, ils gravent l'infini de traces indélébiles
Nuancées de pastels divins d'où sourd le respir d'un Théâtre omniscient.

En instance de murmure, ils revendiquent l'ailleurs et en perpétue le feu.

Ce sont de Belles Âmes! Ils sont nos Chers Cousins, nos Chers Amis aussi,
Passerelles d'absolu qui convoient du pur bonheur et en prolonge la vague.

Pour vous remercier, ces quelques piètres mots graphés à l'alphabet du cœur.

(FIN)

P. MILIQUE

01/10/2013

LA VIE INTERDITE SANS CHÉQUIER C'EST PLUS CHER « POUR POUVOIR S'EN SORTIR»

 

LA VIE INTERDITE
SANS CHÉQUIER C'EST PLUS CHER
« POUR POUVOIR S'EN SORTIR»

(11'17")


Un chèque sans provision, des frais qui se cumulent, un découvert dur à combler... et c'est l'interdit bancaire. Il faut alors vivre sans chéquier, sans carte bancaire et sans autorisation de découvert. Dali, Thibault et Andréa témoignent de cette nouvelle vie de "démerdises" où tout devient encore plus cher.

Enregistrement : mai 13
Mise en ondes & mix : Charlie Marcelet
Réalisation : Mathilde Guermonprez

10/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: L'ARISTOCRATIE

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

L'ARISTOCRATIE

 

Retour dans la France du début du XXe siècle. Aujourd’hui, la vie de château …

Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.


J’aimerais vous faire rencontrer aujourd’hui, chers auditeurs, quelques familles pas beaucoup qui constituaient à elles seules un autre monde dans le monde de 1913, l’aristocratie. Ce sont des familles car leur position au sommet des hiérarchies sociales et mondaines reposent sur un réseau de relations soigneusement entretenues par des mariages….


'Grande famille' en 1900 © Flickr - 2013

03/08/2013

APOLLINAIRE: A LA CONTESSE LOUISE DE COLIGNY-CHÂTILLON

 

 

APOLLINAIRE

A LA CONTESSE LOUISE DE COLIGNY-CHÂTILLON
© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Le 21 avril 1915 

Mon Lou, mon Lou chéri,  adoré,  je suis content, content. Des tas de lettres de Nîmes qui sont de toi et une lettre où tu dis être chez moi. Hier et avant-hier à cheval pas pu t’écrire de lettre ai pas rencontré de boite aux lettres ni de poilu pour me renseigner, et étais pressé, pressé.  […] Ta lettre du vendredi Saint est un amour, ta lettre du 3 avril approuve l’idée du bouquin je le continuerai donc et beaucoup de ce qui est et sera dans mes lettres quotidiennes en fera partie. N’ai pas peur aucune indiscrétion gênante ne fera jamais partie d’aucun bouquin de moi. J’aime trop ton cher vice pour en parler et quant aux deux douzaines en question, dans le livre on réduira ça à 2 ou 3 ou même 4 unités ? Mais rien qui puisse être une indiscrétion sur notre cher roman à nous ma chérie. Ce serait un sacrilège épouvantable et je t’adore. Tu es ma muse mais bien plus que cela encore. Je t’embrasse partout et te serre à te briser et suis chérie excité à l’instar de la tour Eiffel !  Ta lettre du 5, mon Lou, est extraordinaire et l’ayant lue , ayant lu 20 fois les mots si singulièrement spécieux qui la composent, cher petit Lou, mon âme depuis ce temps tremble et s’étonne […] Je te prends…  comme tu le veux et je t’aime tout plein, raide comme un 75 mon amour ; c’est une situation adorablement épouvantable. […]  Dans le bois ai relu tes lettres.  Le 75 aurait bien épousé menotte mais ai résisté quoi que bien envie. […] Demain jeudi je retourne aux tranchées. Parmi les impressions oubliées l’autre jour il y a celle des betteraves. J’en ai goûté une. Ca a exactement le goût d’un morceau de sucre avec la consistance du radis noir. T’ai-je dit la nudité des tranchées? C'est extraordinaire. La nudité est toujours peu excitante et c'est un de tes charmes les plus exquis que même à poil tu restes excitante, mais la nudité des tranchées à quelque chose de chinois, d'un grand désert asiatique, c'est propre et désolé très silencieusement.  […] Mon Lou très chéri je te prends de toutes mes forces et je t’embrasse longtemps, longtemps. Ta langue dure comme un poisson de mer parcourt ma bouche et m’affole. Tes yeux chavirent comme deux grands Dreadnought touchés par un sous-marin.

Puis ma chérie je te console et je te courbe et vergette l'adorable cul de mon petit garçon pas sage. Tu le hausses et l'abaisses ma Lou exquise en t’écartant comme un bel ange qui respire au paradis. Alors, c’est dit ma grande gosse, tu es à moi pour toujours et t’auras plus de secrets pour moi. " […] A demain petit Lou adoré, je t’embrasse tout plein et te prends toute, toute de toutes les façons. C’est le moment des morilles, on va en chercher le matin et on en mange deux fois par jour, ça a la saveur chérie de ta bouche. […] Je t'aime, je t'aime et je veux toujours t'aimer. Le front ne fait plus mal. On fume du tabac américain qu’on a distribué en surplus […]  le campement a l'air d'un campement de chercheurs d'or en Californie. […]

Je t’aime ma chérie et te caresse doucement bouche dans ma bouche

Ton Gui

14/07/2013

MARCELINE DESBORDES VALMORE: "LA COURONNE EFFEUILLEE"

 

 MARCELINE DESBORDES VALMORE

"LA COURONNE EFFEUILLEE"

LU PAR

AUGUSTE VERTU

 

J'irai, j'irai porter ma couronne effeuillée
Au jardin de mon père où revit toute fleur ;
J'y répandrai longtemps mon âme agenouillée :
Mon père a des secrets pour vaincre la douleur.

J'irai, j'irai lui dire au moins avec mes larmes :
" Regardez, j'ai souffert... " Il me regardera,
Et sous mes jours changés, sous mes pâleurs sans charmes,
Parce qu'il est mon père, il me reconnaîtra.

Il dira: " C'est donc vous, chère âme désolée ;
La terre manque-t-elle à vos pas égarés ?
Chère âme, je suis Dieu : ne soyez plus troublée ;
Voici votre maison, voici mon coeur, entrez ! "

Ô clémence! Ô douceur! Ô saint refuge ! Ô Père !
Votre enfant qui pleurait, vous l'avez entendu !
Je vous obtiens déjà, puisque je vous espère
Et que vous possédez tout ce que j'ai perdu.

Vous ne rejetez pas la fleur qui n'est plus belle ;
Ce crime de la terre au ciel est pardonné.
Vous ne maudirez pas votre enfant infidèle,
Non d'avoir rien vendu, mais d'avoir tout donné.

11/07/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LE FOL AEROPORT DE NOTRE DAMES DES LANDES"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"LE FOL AEROPORT DE NOTRE DAMES DES LANDES"

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


[citation F. Hollande]

Le projet ambitieux dans les années soixante
D’un Concorde radieux, d’une industrie qui chante
Le projet innovant des années soixante-dix
Il faut dorénavant que chacun atterrisse

Le projet oublié des années quatre-vingt
Le pétrole a flambé tout ça ne sert plus à rien
Le vingtième siècle est mort, plus personne ne demande
Le fol Aéroport de Notre Dame des Landes

Quand soudain par magie, le monstre est ranimé
Le Grand Hub a surgi prêt à tout bétonner
Adieu les salamandres, le bocage va fermer
Ya du terrain à prendre et de l’argent à gagner,

Le kérosène est cher, promis ce sera le dernier
Mais comme pour l’EPR, pas question de renoncer
On sait bien qu’on a tort mais il faut qu’on défende
Le fol Aéroport de Notre Dame des Landes

[Citation P. Lapouze]

Ya juste quelques centaines de caïds surarmés
Ya juste un hélico et un petit peu de fumée
Deux lignes de camions blancs, une ronde de camions bleus
Et partout dans les champs des vaches qui ne font pas meuh (bis)

L’a fallu enterrer quelques tritons crêtés
Mais pour monsieur le prefet tout s’est très bien passé
Une action héroïque en milieu difficile
Des noms énigmatiques, une poésie hostile :
Le Liminbout, le Tertre, le Sabot, la Vache rit
La Saulce, les Planchettes, Bel air, le Pré failly,
L’Isolette, la Gaîté, le Phare, la Chèvrerie,
La Bellich’, les Rosiers, la Cabane, la Sècherie…

Ya juste quelques centaines de caïds surarmés
Ya juste un hélico et un petit peu de fumée
Deux lignes de camions blancs, une ronde de camions bleus
Et partout dans les champs des vaches qui ne font pas meuh (bis)

C’est une concertation d’un genre déconcertant
Et pour la transition, ça transit bizarrement
Oignons contre lacrymos, chacun son style de bottes
Jusqu’au dernier poireau, jusqu’à l’ultime carotte
Tout est mondialisé cependant jusqu’ici
Y’a pas de curé nantais en vente au duty free
Non tout n’est pas perdu, c’est pas dit qu’on se rende
Au fol Aéroport de Notre Dame des Landes

Ya juste quelques centaines de caïds surarmés
Ya juste un hélico et un petit peu de fumée
Deux lignes de camions blancs, une ronde de camions bleus
Et partout dans les champs des vaches qui ne font pas meuh (bis)

30/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 29/05/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

29/05/2013