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02/11/2017

LA PEUR DE SOI

au magma présent de l'écriture,

 

 

LA PEUR DE SOI

 

C'est avec un réalisme halluciné mâtiné de mélancolie

Que s'expose, avec une crudité d'une violence inouïe,

Cette misère matérielle que chacun suppose potentielle.

 

Il arrive que cette pauvreté soit à hurler de douleur

Tant il arrive d'être pauvre de tout ce que les autres

Ne prennent même plus la peine d'offrir en échange.

 

Il faudrait parvenir à s'affranchir

Une fois pour toute et tout d'un bloc,

De l'intégrité pesante de nos certitudes,

Celles-là mêmes qui exacerbent la peur

Manifestement sur le point à s'échapper

D'un quelconque sentiment d'infériorité

Qui n'est autre que la peur de soi-même!

 

Dès lors, il est indispensable de repousser avec fermeté

Ce qui n'a pas encore racine dans ce que l'on est devenu.

 

 

P. MILIQUE

12/03/2017

HALTE AU BRUIT

au magma présent de l'écriture,

 

HALTE AU BRUIT



Quiconque a déjà eu à souffrir, un tant soit peu,,
Des affres querelleuses inhérentes à l'habitat collectif,
Est à même de reconnaître en chaque flash d'immédiat
Le redoutable rugissement au timbre incomparable
Déversé en spasmes par son étage, par son palier et,
Pour les plus malchanceux, par des redoutables voisins.

Néanmoins, faute de n'y jamais rien comprendre
Compatissons au moins à cette terrible engeance
Subie par les adeptes de cette philosophie sectaire.

Il faut avoir résidé dans cet imbroglio sonore
Pour savourer à sa juste valeur le plaisir de vivre
Enfin loin de ce cacophonique gerbage urbaniste.

Pourtant, à moins de savoir se comporter en ermite,
Il reste, constatons-le, quelques pollutions bruyantes
Assez incompressibles pour n'en être pas responsables.

Aussi, pour éprouver le bonheur en notre âme quémandeuse
D'un calme, d'une sérénité et d'une paix désormais retrouvés,
Assénons-le haut et fort, et sans ambages: Halte au bruit!


P. MILIQUE

18/11/2015

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ

1

L'identité, c'est ce qui appartient en propre. Je suis moi en chacun de mes actes. Au centre même de mes contradictions juxtaposées.

 

Elle est la caractéristique la plus singulière et la mieux partagée qui soit. C'est une instance universelle, indispensable pour tisser des liens avec ses semblables. L'identité est isolement dans la chair du collectif, un réminiscence personnelle et permanente. Chacun occupe l'irréfragable unicité. De cette appartenance originelle à l'unicité naît la différence, source de plénitude exclusive dans le rapport au monde.

 

C'est une particularité certifiée qui unit, en un binôme indissociable, le corps et l'esprit. Il en découle de n'être déjà plus ainsi responsable de son destin, ni de ses choix. Consentir à cela demande force et maturité car, à la réflexion, il y a bien là de quoi s'éprouver glacé et cloué sur place. Et pourtant...

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

28/07/2015

DANS LA TOUR DES NANTIS

au magma présent de l'écriture,

 

DANS LA TOUR DES NANTIS



Cela participe d'un constat aussi terrible que récurrent:
La pauvreté, la misère, le vagabondage et la mendicité
Ont toujours été présents. En tout lieu. De tout temps.

Dans notre société luxuriante d’occidental privilégié,
Toutes ces engeances-là sont visibles jusqu'à l'obscène
Parce qu'elles nous renvoient d'emblée, en toute légitimité,
A l'individualisme outrancier ou chacun se vautre à satiété.

Engoncé das sa tour de nantis, le collectif ne sait que faire,
Tant il est inutile de soulever le cas par cas accessible à tous.
Car, examinons le concret: qui d'entre nous va faire quoi?
Et plus encore, lequel d'entre nous, après l'avoir dit, le fera?

Je ne vais certes pas m'assigner là en censeur de quiconque,
Mais je suis honteux de ne pouvoir revendiquer en faire plus.

P. MILIQUE

19/11/2013

JE ME REPROCHE 5

 

REPROCHE.jpg

 

Je me reproche de n'être que comme les autres,

Et d'avoir pendant trop longtemps négligé ce message

Que la société de chacun ne peut qu'être l'affaire de tous.

 

25/09/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "FRANCE -- AMBULANCE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"FRANCE -- AMBULANCE"

 

Et j’ai assis la France sur mes genoux, et je l’ai trouvé névrosée et je l’ai psychanalysée…
Qu’est-ce que vous croyez, vous qui ne croyez pas, une âme collective peut aussi être sondée, interrogée, soignée.
La France souffre depuis longtemps de je ne sais quoi et de presque rien, mais depuis quelque temps, plus rien ne va… c’est la paralysie totale…
Elle a, comme on dit, besoin d’une bonne cure de désintoxication, d’une analyse en profondeur des raisons de son désarroi, pour que son déclin ne soit pas confirmé par un triple « C » attribué aux âmes chaotiques.

- France, je vous prie de vous asseoir sur ce divin divan, plutôt que de vous mettre à genoux… oui… je sais … que vous ne tenez plus debout, mais ce n’est pas une raison de me signifier que vous êtes plus bas que terre… l’amertume ne justifie pas l’enclume.

- France, je vous écoute… j’entends vos souffrances, je comprends vos doléances mais en psychologie, on ne peut pas attribuer la faute à pas de chance. On ne peut pas se décharger de ses responsabilités en invoquant « la conjoncture » ou le rapport des forces, on y est toujours pour quelque chose, rien qu’en s’y rapportant.

- France, France ne me dites surtout pas que ce sont vos deux derniers amants qui vous ont mis dans cet état ? Je ne vous suivrai pas non plus sur cette pente que toutes les mauvaises fois arpentent. Et puis vos amants, vous les avez choisi, élu, porté aux nues. Vous ne pouvez donc vous en prendre qu’à vous-mêmes. Ce qui est navrant et névrotique en même temps, ce n’est pas tant de se faire saigner à blanc de temps en temps mais de l’être tout le temps et par les mêmes larrons. Cette automutilation à répétition cache je l’avoue un déséquilibre réel. Je dirai même un étrange dérèglement!

- France, vous êtes bien malade et votre maladie est paradoxale : là où toute âme bien née et qui n’a jamais lu Michel Onfray, s’emploie à tuer le père, à se débarrasser de toute tutelle, vous vous efforcez de restituer le père, de le ressusciter même, il était mort sous de Gaulle et vous l’avez ramené sur terre… en vous accrochant aux lacets des chaussures américaines… vous les suivez au pas et vous aplanissez leur voie.
USA… USA: c’est ça votre surmoi?
Le concept en basket et un petit Lemon-incest sous la couette avec votre père outre Atlantique. Vos enfants seront simples et sans tête…

- France, inutile de me fredonner la chanson du mal aimé, vous n’êtes pas à plaindre… vous ne faîtes rien d’autre que feindre « le désamour ». Vous ne vous aimez pas. Et ça vous console de le projeter sur les vôtres et sur les autres. Comme quoi, il n’y a pas plus sadique qu’un masochiste qui peut aller jusqu’à faire faire aux autres un mal qu’ils n’auraient jamais fait par eux-mêmes : la Libye, le Mali, la Syrie ne sont que des coups déportés, des douleurs rapportées dont vous voulez devenir la seule héritière.
Jouir et se réjouir d’un mal provoqué : c’est le comble de la perversion.

On le sait depuis Baudelaire, les plus beaux orgasmes, ce sont les orgasmes artificiels… ciel! Mon Mali. Artificielle, ma Syrie!
Tout va… syrien ne va!
C’est la nouvelle psychose humanitaire : on vous fournit toute l’aide nécessaire, pour permettre à vos adversaires de mieux vous entuber vous, mais en pensant à nous.

Parce qu’au fond nous n’avons qu’un rêve, n’est-ce pas ?
We have a dream : nous faire entuber à notre tour.

Désolée, mais l’heure c’est l’heure… je vais devoir interrompre cette séance
Vive l’ambulance! Vive la France!

01/09/2013

SI J'ETAIS BACHAR OU LE ROI DU QATAR


Chérie,
Chéri,

Merci j'ai bien ouï
J'ai ouï les cigales et leur boucan d'arrosage automatique
L'agonie au bûcher des merguez hérétiques
Nos disputes au soleil et nos bruits dans les draps
J'ai vu à la radio les stagiaires rajeunir
Les amitiés qui durent et le rosé qui tape
Je suis rentré
Toujours dans la même classe, avec les plus classe
Toujours décidés à ne jamais ennuyer
Nous allons nous surprendre et vous amuser  
Plus fous, plus doux, légers et parfois graves
Écouter sans temps mort et

OUÏR SANS ENTRAVES


 

SI J'ETAIS
BACHAR OU LE ROI DU QATAR
« LA PREMIÈRE FUMÉE EST AUSSI LA PLUS BONNE »

(1'22)

Un slam miniature et sarcastique de Félix J. enregistré chez nous en avant-goût de l'album "La Tentation". Membre du collectif Spoke Orkestra, Félix J. se partage entre la musique avec le groupe Dum Dum, les performances a cappella, le théâtre et la poésie crue. Dernier ouvrage paru : "Basketville", éditions Le Diable Vauvert.


Enregistrement : 26 juin 13
Réalisation : Arnaud Forest
Paroles & musique : Félix J.

18/06/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 18/06/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

18/06/2013

19/03/2013

ÉCHEC PARTAGE

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ÉCHEC PARTAGE

 

Une révolte légitime a généré de récentes péripéties

Accompagnées d'encore trop nombreuses maladresses.

 

Menacée par le possible d'une répression collective,

L'obligation nécessaire à d'essentielles alliances

A mis en avant l'exigence des combats communs.

 

Lui, à la fois rêveur et redoutablement pragmatique,

A puisé en son tréfonds l'initiative d'une relance

Dans la compréhension vitale de l'intangible urgence

A dépasser la querelle née d'un échec à partager.

 

Quelle autre explication plausible opposer à tout cela?

 

Il doit, l'impératif l'exige, sortir l'avenir de l'oubli

Pour lui offrir bien davantage qu'un long soupir.

 

P. MILIQUE