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27/07/2017

VŒUX AU VENT

au magma présent de l'écriture,

 

VŒUX AU VENT

 

Je veux un jour ne plus sentir le froid,

Je veux me révolter contre l'enlisement

Qui menace de m'immobiliser à jamais.

Je veux vivre dans l'instant ce demain

Qui, dans l'indéterminé, existe peut-être.

 

Je veux parvenir à vivre
Un jour de mon plein gré.

 

 

P. MILIQUE

27/10/2016

PARCOURS COMPLEXE

au magma présent de l'écriture,

 

PARCOURS COMPLEXE



La vie manque parfois prodigieusement d’imagination,
Mais nous sommes, de fait, obligés de composer avec elle.

Même si la folle complexité du parcours proposé
Ne nous laisse guère le loisir de rêveries évaporées,
De bonheurs en épreuves, de succès en échecs,
Le chemin est certes difficile, mais pas désespéré.

Comment trouver les mots justes dans une telle cacophonie
Dans le dédale complexe de nos desseins, de nos angoisses?

Peut-être est-ce possible en répétant encore et encore
Une gestuelle et un langage parfaitement récursifs,
A chaque fois différents, pourtant jamais les mêmes,
Ou ces mots qui, dans la vive chaleur des sentiments,
Organisent l'étonnante et désirable alchimie affective
Qui nous conduira jusqu'à l'enviable boulimie d'amour.


P. MILIQUE

31/01/2015

ULTIME DÉPART 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ULTIME DÉPART

3

Désormais, il n'est plus qu'à vivre le deuil,
Cerner la mort pour en accepter le fatal.
Désastre intime. Refus désespéré.
Et des larmes intarissables, oui!...
Le chagrin triture le cœur
Et la souffrance affaiblit.
Seul le temps se fait onguent.

La mort est partie active d'un processus naturel,
Nul ne peut jamais contrarier son sinistre dessein.
Elle est d'emblée inscrite en notre devenir commun,
Et ne doit s'admettre qu'en totale dépendance de la vie.
Le destin est promptement anéanti, et nul n'y peut rien.
Mais, tous ces mots inutiles...

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE

09/03/2014

RAINER MARIA RILKE "ÉLÉGIE DE DIUNO" "EXTRAIT DE LA QUATRIÈME ÉLÉGIE"

 

RAINER MARIA RILKE

 

"ÉLÉGIE DE DIUNO"

 

"EXTRAIT DE LA QUATRIÈME ÉLÉGIE"

 

 

 

Lecture par ERIC GENOVES 

 

Références:

 

"ÉLÉGIES DE DIUNO"

 

© Traduction de Jean-Pierre Lefebvre et Maurice Regnaut, Gallimard 1994

 

 

 

Rainer Maria Rilke, est un écrivain de langue allemande, surtout connu comme poète, bien qu'il ait également écrit un roman," Les Cahiers de Malte Laurids Brigge", ainsi que des nouvelles et des pièces de théâtre.

 

Rainer Maria Rilke naît à Prague en 1875, alors en Autriche-Hongrie, dans une famille qui le destine très rapidement à la carrière des armes. Il est le fils d'un employé des chemins de fer, Josef Rilke, et de sa femme Phia. Entre 1886 et 1891, sa famille le place comme pensionnaire dans les écoles militaires de St-Pölten, puis Mährisch-Weisskirchen, avant d'être renvoyé en 1891 pour inaptitude physique. Il étudie alors le commerce avant de revenir à Prague, où il exerce le métier de journaliste. Rilke écrit déjà des poèmes et des nouvelles essentiellement. Il passe son baccalauréat en 1895 à Prague et commence des études d'histoires de l'art et de littérature. En 1896, il part pour Munich, entreprend aussi des études de philosophie. Il rencontre Lou Andreas-Salomé en mai 1897, qui a alors trente-six ans. Cet amour enflammé se transforme progressivement en amitié réciproque et en admiration mutuelle, jusqu'à la fin de leur vie. En 1897, il change de prénom  : de René Maria, il devient Rainer Maria. Il voyage en Italie puis en Russie avec Lou et son mari. Il rencontre à cette occasion en 1899 Léon Tolstoï. Rilke passe l'été 1900 à la colonie de Worpswede, rencontre le peintre Paula Modershon-Becker et Clara Westhoff sculpteur et ancienne élève d'Auguste Rodin. Rilke se rend ensuite à Paris, où il devient en 1905 le secrétaire de Rodin (il écrit d'ailleurs à propos du sculpteur un essai intitulé "Sur Rodin"). Après s’être séparé de ce dernier, il voyage dans toute l'Europe et au-delà, de 1907 à 1910 (Afrique du Nord, Égypte, Berlin, Espagne, Venise, Aix-en-Provence, Arles, Avignon). Il abandonne peu à peu la prose pour se consacrer à la poésie, plus apte selon lui à restituer les « méandres de l'âme ».

 

En 1910, il fait la rencontre décisive de la princesse Marie von Thurn und Taxis dans son château de Duino, alors en territoire autrichien, sur les bords de l'Adriatique. Elle l'héberge fréquemment et devient son mécène jusqu'en 1920. Pour elle, il compose son chef-d'œuvre, "les Élégies de Duino", suite d'élégies empreintes d'une mélancolie lumineuse, passant du sentiment du terrible à l'apaisement le plus radieux.

 

Il est mobilisé dans l'infanterie lors de la Première Guerre mondiale, mais revient rapidement à la vie civile.

 

À partir de 1919, il s'installe en Suisse et compose plusieurs recueils de poésies en français. Sitôt arrivé, il y retrouve Baladine Klossovska qu'il avait connue en 1907 à Paris, avec son époux, Erich Klossowski. Elle vit à présent seule à Berlin, avec ses deux fils, Pierre Klossowski et Balthazar dit Balthus, (le futur artiste peintre). Elle s'installe en Suisse, non loin de chez lui. Rilke se prend d'affection pour les deux enfants et encourage le talent qu'ils affirmeront l'un et l'autre, en effet, à l'âge adulte, en intervenant notamment auprès d'André Gide pour que soit  publiée la première plaquette de dessins intitulée « Mitsou » réalisée par Balthus.

 

Il meurt d’une leucémie en 1926, il est inhumé à Rarogne dans le canton du Valais.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

 

Prise de son Amandine Grévoz

 

Montage Gilles Davidas

10/11/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "L'HOMME ÉLECTRONIQUE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"L'HOMME ÉLECTRONIQUE"

 

Il était une fois… et peut-être pas qu’une fois… un homme
Auquel on a ôté les racines et les ailes
Plus d’identité. Ni d’excès de zèle.
Plus de confusion entre droit du sol et droit du sang
Rien qu’un corps pour servir de décor… et réconcilier la vie, la mort.
Et nous rappeler que tout maître est serviteur d’abord
Que même le plus brave est un peu esclave sur les bords
Car m’indiqua le chirurgien : se soumettre est un art… plastique avant d’être dramatique.
Dire toujours : Oui, pardon, merci, y a pas mieux pour venir à bout de l’envie ou de l’ennui.

L’homme que j’ai sous les yeux… obéit… et ne fait rien d’autre qu’obéir
On l’a opéré en agissant sur son cortex cérébral
Pour qu’il cesse d’être volant, sautant, rampant comme animal
Et qu’il devienne chose idéale… un animal idéal.
Un dessein… avec un i , animé.
Vous avez dû en entendre parler sur Radio J
Dans l’émission : sciences et vies… avec deux S…
Je veux parler de l’ablation du Moi… oui la circoncision de l’âme
Plus de moi-je en jeu… dehors lego ! L’orgueil au frigo!
Ne survit qu’une pulsion de vie au service d’autrui
Je… je suis… je suis autrui.
J’ordonne et il obéit…

Une fleur, s’il vous plaît
Et il me fait la fleur de m’offrir une fleur
Pour moi la fleur, pour lui le plaisir de me l’offrir… artificielle… comme le ciel !
Deux fleurs, s’il vous plaît
Et d’un simple geste, il réalise mes deux vœux… deux en un
Ça percute… ça répercute… et puis ça exécute
Pas besoin de lutte, la servitude, là est A.U.T.O.M.A.T.I.Q.U.E.
C’est magique, ce pouvoir discrétionnaire.

Après la cigarette électronique, voici venu le temps de l’homme électronique
Ecce homo… mirage pour tous et mariage pour personne.
Ni affreux, ni sale, ni méchant… notre homme est juste « vertueux », privé de vice, autrement dit : castré.
C’est un modèle prisé par les intégristes politiques ou religieux cette façon d’utiliser la science pour subtiliser notre conscience… et nous imposer un sens…
C’est glorieux … et juteux par dessus le marché… songez à la main d’œuvre bon marché. Léonarda ! Léonardo! Les idoles des ados…
Je le lis dans vos yeux, vous aimeriez bien copier-coller le modèle et l’emporter.
Je vous comprends… surtout ceux dont le moi n’est pas maître chez soi.
Pour les sceptiques, tôt ou tard, vous en conviendrez qu’obéir est l’avenir de l’homme
Obéir au doigt et à l’œil… au lieu de se mettre le doigt dans l’œil.

Trois fleurs s’il vous plaît !
Et en deux temps, trois mouvements: je reçois trois missives à domicile.
Mais comme je ne me suis pas levée du bon pied, je peste et proteste :
Je vous ai demandé des fleurs pas des roses, Ducon!
Et tout à coup une étrange envie me prend à la gorge
L’envie de le buter
Mais ce n’est pas lui que tu as buté ?
Bien sûr que non, j’ai buté seulement celui qui m’a envié.

17/06/2013

CESAR VALLEJO : "HIVER PENDANT LA BATAILLE DE TERUEL"

 

CESAR VALLEJO 

"HIVER PENDANT LA BATAILLE DE TERUEL"

Lu par Thierry Hancisse


Extrait de Poèmes humains, éditions du Seuil, 2011

Traduit de l’espagnol par François Maspero

Extraits choisis par Philippe Garnier

 

Cesar Vallejo est né à 3000 mètres d’altitude dans les Andes péruviennes en 1892, onzième enfant d’une famille pauvre où se mêlent les sangs espagnol et indien. Il a connu les plantations sucrières et le travail des mines, il a vu de très près l’exploitation qui confine à l’esclavage. Très vite il met le langage sous tension et invente un humanisme violent, sans aucune trace de sentimentalité, parsemé d’images à la force hermétique. Ses premiers recueils le situent d’emblée dans l’avant-garde des années 20. Communiste, fuyant la police péruvienne, il vivra et mourra dans le dénuement à Paris en 1938. Les plus intenses de ses textes ont été écrits pendant la Guerre d’Espagne, dans le recueil Espagne, éloigne de moi ce calice.

 

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

Réalisation : Michel Sidoroff

01/12/2012

L'APOCALYPSE EST POUR DEMAIN (1)

 

TRENTE-CING ANS APRES...

D'UNE SIDERANTE ACTUALITE




 

 

L'APOCALYPSE EST POUR DEMAIN

EPISODE  1

03/10/1977 - 08min12s

 

Premier épisode des aventures de Robin CRUSO, le feuilleton apocalyptique de Jean YANNE qui défraya la chronique lors de sa diffusion sur France Inter d'octobre à décembre 1977. L'aventure commence dans un monde où les hommes ne sont plus que des automobilistes rivés à leur volant par la force des choses et la multiplication des voitures, au sein d'un perpétuel et gigantesque embouteillage. Aller à son travail ou rentrer chez soi peut prendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Les dirigeants des peuples n'ont plus pour seule préoccupation que la réduction du taux (sans cesse croissant) des automobiles par tous les moyens, parfois les plus radicaux et cruels... Dans ce chaos perpétuel un automobiliste chanceux va surmonter les pièges destructeurs et découvrir l'autorité suprême, le Cerveau Automobile... et son Grand Dessein.

 

Générique

Mourthé, Claude
Yanne, Jean