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17/06/2016

GÉNÉRATION NÉANT 1

au magma présent de l'écriture,

 

GÉNÉRATION NÉANT

1



Il s'agit de toujours devoir composer avec les fantômes ricanant de ses rêves.
Et de savoir ce que tout cela coûte.

Monde paranoïaque qui livre avec cynisme les vérités secrètes qui le consume.
Comment faire face à la violence passionnelle de ce monde inhumain?
Comment prévenir le danger constant qui guette au quotidien avec une envie assassine et mal dissimulée de lui régler définitivement son compte?
Le voilà partisan fervent d'une quelconque thérapie de choc.

Partout la même décomposition, le même vertige déliquescent.
Cela crée un implacable hiatus, une béance irréductible où règnent sans possible équivalence le népotisme et la lâcheté.

Imagine-t-on ce que cela peut, en permanence, exiger de lucidité et de dessaisissement?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

31/03/2016

MANIFESTATION D’HOSPITALITÉ 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MANIFESTATION D’HOSPITALITÉ

2

 

C'est une respiration bavarde et avide,
Erratique presque, comme l'eau déchaînée,
Masse bouillonnante en chacun de ses côtés.
Inépuisable de fertilité elle s'exprime, innée,
Faignant de partir pour une mission imprévue
Alors qu'elle se discerne tout à fait structurée,
Et développe une architecturale efficacité
A dilater l'espace de ses phrases elliptiques.

C'est une écriture admirable de lucidité,
Sobre et passionnée dans sa fière sincérité.
C'est une écriture d'un immuable présent
Qui résiste à la folle urgence de temps
Afin d'ouvrir une béance dans le réel
Distributrice d'immensité et de lumière.
Une qui sait mettre en relief et interpréter,
Autant que faire se peut, les maux en mots.

Inutile de préciser combien j'apprécie cette calligraphie
Dynamique et anguleuse qui se refuse à tamiser la réalité.
Cette écriture-là lui ressemble tant. Je sais qu'elle est elle.

(FIN)


P. MILIQUE

10/05/2015

CICATRICE ROUGE SANG 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CICATRICE ROUGE SANG

2

Il Aime et, mieux encore, est tant aimé de cette femme magnifique
Qui fait de l'homme nouveau qu'il est devenu un homme heureux,
Heureux en son tréfonds à chaque infime d'instant splendeur de vie.

Dans cette overdose de bonheur, il est un reproche, implacable bémol.
Il ne peut être totalement heureux, et sait qu'il ne le sera jamais plus,
Car sera toujours au cœur la cicatrice rouge sang de la réalité béante.
Dépossédé de souffle, il subit jusqu'à l'ultime l'apnée de la dépossession...

(FIN)

P. MILIQUE

28/02/2015

RESPIRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

RESPIRE

1



Donne-moi un baiser de mère,
C'est peu et c'est tant un baiser de mère!
Ces mots ne font qu'exprimer des obsessions
Qui sont comme fustigées par le fil du temps.

Ils errent, turbulente fragrance de souvenirs,
Bouffée clandestine aux senteurs de promesses.
Baiser maternel qui étreindrait le démesuré
Lié à la chute forcée dans l'incessible souffrance
Et la béance rituelle par qu'elle aura engendrée.

Il est impératif de respirer pour ne plus jamais oublier
Ce que je suis pour toi, ce que tu devrais être pour moi.
Respire pour confisquer l'instant au disponible du temps.
Circonstance laminée qui roule dans l'espace sans limites.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/02/2015

L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR

3

Parfois, dans l’absurde quotidien, dans l’éternelle insomnie de la vie,
Je perçois ma présence devenir peu à peu telle une ombre inopportune.
Je me laisse alors couler jusqu’en bas dès la moindre pente entrevue.
Je sombre et cela m’étouffe. C’est la crise de blues, désastre douloureux.
Et, dans chaque seconde comme vidée de son sang, j’écoute la pluie.

Dans le silence trompeur de la nuit, tout s’exacerbe de mots sonores.
La solitude crée les fantômes, spectres que je refuse d’abandonner.
L’esprit se tourmente, la béance conne se révèle soudain essentielle
Et je vis dans un embrasé de douleur l’impossible partage du manque.
Il ne reste plus à voir que le vide prévisible, l’absence et la désolation.
Les yeux rougis et prisonnier d’un engrenage, je me fais statue de silence,
Incapable de communiquer en de tels moments avec le reste du monde.
Et il me faut pourtant survivre jour après jour à cette désagrégation.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/10/2014

TROUBLE ENFIÉVRÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

TROUBLE ENFIÉVRÉ

1



Il n'est plus de jour où je ne m'éprouve fatigué.
Fatigué de lutter toujours contre quelque chose.
Oui, on s'épuise rapidement en ces choses-là.
Dans sa peau d'homme. Dans celle des autres aussi.
Et il y a des béances en cours dans cette réalité-là.

Elle est épuisante cette impression de pouvoir faire face seul,
Et de s'infiltrer, comme demandé, dans le présent des autres
Afin d'y vivre au plus intense le trouble et la fièvre exaltée
En faisant du mieux possible pour soutenir, stimuler et raviver
D'un acte plus généreux que ce que proposent certains autres.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

01/09/2014

AU BORD DE L’ULTIME 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

AU BORD DE L’ULTIME

2

 

Un homme seul marche, hagard dans la neige,

Vêtu de la seule nudité ostentatoire

D’un entier assujetti aux ténèbres initiatiques.

 

Au bord de l’ultime rupture enfin entrevue

D’une béance recherchée fondue dans la pensée

Se dessine sur ses lèvres l’esquisse étonnée d’un sourire.

(FIN)

 

P. MILIQUE

10/08/2014

AU LENT TRAVAIL DU PEU

au magma présent de l'écriture,

 

 

AU LENT TRAVAIL DU PEU

 
 

La poésie doit être libre d'accès, ou ne pas être !

 

C'est la forme de prose la plus musicalement exigeante.

Elle est l'ouverture béante d'innombrables possibles,

Accroissement ambitieux du champ de la sensibilité.

 
 

A travailler le stade premier de la révolte,

A s'attacher à cerner la trace la plus secrète

De tout ce qui induit, exaspère ou mobilise,

On parvient parfois à la saisir, dans le lent travail du peu.

La poésie se situe toujours au plus ras du vivre et,
A tâcher de rendre lisible la transparence du muet
Dans l'intensité maximale de ce qui vagit à l'intime,
Il finit par naître, dans l'efficacité du rien ou du pire,
L'initial tâtonnement intuitif imputable au mot venu.

 
 

P. MILIQUE

30/12/2013

LA FAUSSE LENTEUR DU SABLIER

au magma présent de l'écriture,

 

LA FAUSSE LENTEUR DU SABLIER

 

Dans la béance quotidienne, l’amour revêtu de ses habits neufs

A brusquement éclaté comme le tonnerre dans un ciel sans sérénité

Entraînant le vacillement général d’un réel déjà prêt à s’effriter.

 

Désormais, le regard libéré se porte sur d’autres horizons à inventer.

Des échos résonnent baignant l’existence dans une lueur d’aube neuve,

Suggérant que la réalité peut être réversible et l’impensable possible.

 

Teinté d’inexorable cependant prévisible, naît une zone de vie ambiguë,

Mélange d’insatisfaction désabusée et d’une vive déception née de l’attente

Provoquant la nécessité d’entreprendre l’introspection du tréfonds violenté.

 

Déjà multi-couturé de cicatrices inexpliquées, rescapé de vives brûlures,

De fissures de l’âme et de fractures d’esprit, il doit s’agripper du cœur

Aux miettes d’un bonheur en pointillé dispersé dans le miroir des choses.

 

Alors que le tumulte s’agite à l’intérieur en proie à un violent désordre,

Le jour charrie son lot de souffrances fragmentées  dans un éclat de reflet

Tandis que la vie, immarcescible, persiste avec la fausse lenteur du sablier.

 

P. MILIQUE

18/11/2013

AU BORD DE L’ULTIME

NEIGE.jpg 

Photo trouvée sur le site:

http://maboiteaimages.skynetblogs.be/ 

 

AU BORD DE L’ULTIME

 

Un homme seul marche, hagard dans la neige,

Vêtu de la seule nudité ostentatoire

D’un entier assujetti aux ténèbres initiatiques.

 

Juste à porter un regard éclairé sur le monde

Se conçoit le plus amer des constats

Issu d’un quelque chose d’assez retors et plutôt obscène.

 

Voyage étourdissant, menace aux marges diffuses,

A l’intérieur même d’une situation angoissante,

Le désastre est tel que, frappé d’un mal extrême

Générateur d’un processus au cœur bien froid,

Il devient indécent d’accéder aux méandres

De la conscience d’un être en pareilles souffrances.

 

Un homme seul marche, hagard dans la neige,

Vêtu de la seule nudité ostentatoire

D’un entier assujetti aux ténèbres initiatiques.

 

Au bord de l’ultime rupture enfin entrevue

D’une béance recherchée fondue dans la pensée

Se dessine sur ses lèvres l’esquisse étonnée d’un sourire.

 

 

P. MILIQUE

15/10/2013

BÉANCE ATTIRANTE

 

page53.jpg

 

 

BÉANCE ATTIRANTE

 

Il a dans sa plume assez d'aisance, de souffle et d'acuité,

Pour donner forme sans aucune complaisance

Ni rien de ce qui tiendrait du spectaculaire racoleur,

A la relation crue et désespérée de nos vies misérables.

 

Il possède un regard à la fois tendre et lucide

Qui s'attache à trouver le précieux des mots justes,

Des mots simples mais jamais fades

Pour offrir, rageur et ravageur

Un texte ambitieux et foisonnant

Au phrasé fluide dont l'inutile est banni.

 

Ce tout puissant artisan de l'écrit

Cisèle des fragments d'une beauté parfois lancinante

Et invente un ton précis entre sérénité et pathos

Qui dit la blessure vive de chacun

Dans la béance attirante qui crevasse au grand jour.

 

P. MILIQUE

06/10/2013

EFFROI RESTITUE

au magma present de l'ecriture

 

 

EFFROI RESTITUE

 

Un fond de désespoir formidable et dilettante

Exprime le pourquoi de la béance humaine.

 

A trainer sa détresse, cela donne l'impression

De la véritable délivrance que pourrait être

L'effroi restitué dans l'acceptation de l'événement.

 

Pas d'abattement ni de sentiment d'injustice

A tenter le passage, à franchir clandestinement

Cette mort que le destin sourit d'offrir douce...

 

La Mort, c'est juste du noir et puis rien d'autre!...

 

P.  MILIQUE