10/05/2014
LE PRÉSENT RENOUVELÉ
LE PRÉSENT RENOUVELÉ
En un goutte-à-goutte lancinant, le temps s'évapore dans l'immatériel.
Le vent de la vie nous pousse dans les marges installées de la durée.
Avec régularité l'implacable mécanisme assène un verdict sans appel
Qui s'éternise brièvement en un passage furtif au vertige anarchique.
La vérité suffoque dans le présent imparfait d'un monde distordu:
Une nouvelle année s’éveille, jetée en pâture à nos coupables nostalgies.
Ivre d'allégresse et affamée, l'âme entend bien s'affranchir du passé
Pour mordre l'instant et emprunter le chemin de lumière qui le borde.
On échange des promesses presque oubliées pour d'autres enchantées
Tandis que les pensées entament des trilles symphoniques et aériens.
Au refuge du spirituel, des tribulations aux parfums entêtants
Mettent en place une infinie connivence avec l'aventure féconde
De jours à marée haute, beauté révélée à faire respirer l'essentiel.
P. MILIQUE
09:03 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, présence, renouveler, goutte-à-goutte, lancinant, temps, évaporation, immatériel, ventiler, pousser, marge, installation, durée, régularité, implacable, mécanisme, assèner, verdict sans appel, s'éterniser, bref, passage, furtif, vertige, anarchique, vérité, suffoquer, présenter, imparfit, monde, distordu, nouvelle, année, s'éveiller, jeter en pâture, coupable, nostalgie, ivresse, allégresse, affamer, âme, entnedre, affranchir, passé, mordre, instant, emprunter, chemin, lumière, border, échanges
26/12/2013
TRAUMATISME ULTIME
TRAUMATISME ULTIME
C'est à la fois le refus et la peur
Qui réfute en elle l'improbable confident
A qui confine le malaise exacerbé de colère
Au cœur d'une horreur absolue aux arômes délétères.
Tâche intime, noire et terrible,
Hurlant la détresse de vivre qui fouaille sans cesse,
Et la traumatise, suffocante, d'une folle abomination.
Les murmures lointains d'une vie après cet outrage,
Définitivement gravé au marbre du tragique et de l'irréparable,
Lui impose la froideur écorchée et méthodique
Du destin au baume de futur qui organisera sa survie.
P. MILIQUE
05:58 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : traumatisme, refus, peur, viol, réfuter, confident, malaise, exacerbation, colère, coeur, horreur, absolu, arôme, délétère, intime, noir, terrible, hurler, détresse, vivre, fouailler, suffoquer, folie, abomination, murmure, vie, outrage, graver, tragique, irréparable, froideur, écorché, méthodique, destin, baume, futur, survie, tâche, refuser, apeuré, réfutation, improbable, confidence, confiner, confit, confiture, colérique, horrible, arômatique
07/02/2013
TOUT LE MONDE Y SONGE
TOUT LE MONDE Y SONGE
Tout le monde y songe
Les hommes, les anges, les vautours…
Les hommes suffoquent d’angoisses rances et cherchent des réponses
A toutes ces initiatives malheureuses qu’ils n’expliquent pas
Et dont ils empoisonnent l’univers, au fil abyssal de leurs bassesses.
Eux qui prétendaient avoir soif à pleurer d’un monde moral
Se sont toujours employés à ne vivre que de refus réitérés.
Leur patente sottise qui a nourri de cruauté les jours chagrins
Les a incité à se hisser au sommet de la montagne obscure
Pour qu’enfin, dansant sur le bord béant d’un gouffre d’avenir,
Ils perçoivent l’évidence d’avoir déjà perdu ce qu’il n’avait pas encore trouvé.
Les anges eux, n’habitent qu’un agréable oubli du corps
Et semblent, dans leur défi à l’être même, ne souffrir de nulle part.
Ils sont d’énergies différentes, on les discerne sans vraiment les situer,
Beaux minéraux éthérés sur le blond d’une plage
Ou fragments d’émeraudes au cœur de grands espaces arborés.
Tout ce qui les transporte est halo de lumière vive
Permettant d’espérer encore à l’existence vraie d’un palais de l’amour.
Où trouvent-ils la force de chanter encore à l’oreille du mal
Que tout ce qui n’est pas bien n’est pas foncièrement désespérant ?
Les vautours enfin, s’avèrent écrasés par la fatigue du temps
Après avoir longuement tournoyé dans le vent asséché de poussières.
Les pattes agriffées sur les reliefs acérés du sol lunaire,
Ils paraissent s’être absentés dans d’infimes strates de perceptions,
Le regard figé, scrutant nous devinons trop bien quoi.
Ils observent avec acuité les dégâts indignes de l’intelligence,
Et leur immobilité est celle d’un bien compréhensible mépris
Lorsque d’obscures flammes animent l’impossible mystère
Qui suinte de la mort. Et déjà s’esquisse en creux le sourire du diable.
Tout le monde y songe
Les hommes, les anges, les vautours…
Triade d’entités parfaitement dissemblables d’une même galaxie
Avec cependant, ancrée au tréfonds de chacun, la même taraudeuse interrogation:
Se peut-il qu’il y ait vraiment quelqu’un qui m’aime… quelque part ?
P. MILIQUE
09:25 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, interrogation, songer, homme, angelot, vautour, suffoquer, angoisse, rance, chercher des réponses, initiative malheureuse, expliquer, empoisonner, univers, abyssal, bassesse, prétention, soif à pleurer, monde moral, s'employer, vivre, refus réitéré, patent, sottise, nourrir, cruauté, journée, chagriner, inciter, se hisser, sommet de la montagne, obscurité, danser, bordure, béance, gouffre, avenir, percevoir l'évidence, perurer, trouver, habiter, agréable, oublier son corps, sembler, souffrir de nulle part, énergie, différence, discerner, situation, beaux minéraux