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01/08/2013

LE MIROIR SOCIÉTAL

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LE  MIROIR  SOCIÉTAL 

  

Il n'est pas besoin d'extirper ces épisodes-là de leurs mémoires!

Ils se sont toujours frottés à la dure réalité des choses

Initiatrices d'un intense sentiment de frustration

Et de l'inévitable inertie proposée par l'existence trop étroite.

 

Point n'est besoin de confesser leur mal-être

Ni l'obscénité de leurs ressources dérisoires.

 

La misère, ils la connaissent, ils vivent dedans

Malgré l'obstination avivée des tâches considérables

Effectuées par leurs mains habituées à bâtir le quotidien.

 

Bien qu'il sache ne pas trop aimer l'expérience d'être lucide,

Il n'hésite pas à défendre les droits outragés,

A s'insurger avec toujours plus de virulence

En dressant d'habités et bouleversants réquisitoires

Pour redonner un sens à un monde qui n'en a plus beaucoup.

 

Au reflet pénétrant du miroir sociétal,

Ainsi que dans l'approche de l’essentielle union des esprits,

Il est impératif que le cœur perde la mémoire du sang versé.

 

P.  MILIQUE 

31/07/2013

LA BOÎTE A LETTRES: ALBERT CAMUS "SAINT-EXUPERY A JEAN MERMOZ"

 

LA BOÎTE A LETTRES

ALBERT CAMUS "SAINT-EXUPERY A JEAN MERMOZ"

(© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Lettre autographe signée " SE ", Buenos Aires [octobre ? 1929], à Jean MERMOZ ; 2 pages in-8 à en-tête Restaurant Conte.

" Pourquoi me laissez-vous tomber comme ça sans même me téléphoner. Ça me navre. Vous me donnez rendez-vous chez moi pour sept heures,  je vous attends deux heures et ensuite j'apprends que vous étiez tranquillement au bureau. Cela n’était pourtant pas difficile de me le faire dire. Je suis en colère - c'est pour ça que j'écris, ça me fait du bien, ça me purge. Et maintenant je vais être forcé de ne pas me coucher puisque j'attendais de vous revoir pour arranger tout et que je ne peux pas vous joindre.  Pourtant je commence à avoir sommeil. Ça m'est égal que l'on soit en retard parce que l'arrivée, même tardive, apaise ma juste rancune. Mais quand on ne vient pas du tout je reste sur ma rancune et ça m'abîme le foie . Je vous en veux beaucoup. Cela se calmera mais je vous en veux. J’aime autant vous le dire parce que je vous en veux moins quand c’est fait.

ST EX

26/07/2013

LA BOÎTE A LETTRES: Romain GARY "A CHRISTEL"

 

LA BOÎTE A LETTRES

Romain GARY

"A CHRISTEL"

(© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Nice 14 IV 38

 

Ma petite fille, douce, mauvaise, bonne, unique...

 

Je me sens si affreusement triste et seul, que ta lettre, au lieu de m'égayer, m'a fait presque mal, m'a rendu plus triste encore et j'ai envie de pleurer comme un idiot. Si seulement je pouvais savoir que tu es à moi, à moi seul, à moi, rien qu'à moi, des pieds à la tête, de tout ton corps que je vois, comme si tu étais là couchée prés de moi, comme si je le caressais encore, partout, fillette, partout, de mes lèvres, de mes dents, de mes doigts...

Christel, dix jours sont passés depuis que tu es partie et maintenant, peut-être, tu sais mieux tu vois mieux si vraiment tu es à moi, à moi seul, comprends-tu, si toi et moi, c'est vraiment ça ou si seulement, c'était autre chose...

Je sais que tu es égoïste et que tu m'aimes dans la mesure ou ça te fait plaisir, mais je voudrais savoir si c'est quelque chose de plus fort que toi, si tu peux, vraiment, tout quitter pour être à moi, ou s’il s’agit seulement de ce genre d’amour dérisoire et charmant  auquel " il est agréable de céder de temps à autre" comme Goethe ne l’a pas écrit.

C'est très beau, Christel, le chocolat de luxe et avec moi, je le crains, il y aura fort peu de chocolat, fillette, et encore moins de luxe...

Christel, souviens-toi que les choses au monde que je respecte le plus sont l'honneur et la droiture, souviens toi que si je t'aime comme femme c'est aussi parce que je t'aime comme homme et qu'un de nos deux amours n'ira, jamais, pour moi, sans l'autre... Il est très difficile d'être un homme. Mais s'il y a quelque chose qui compte, dans la vie, s'il y a quelque chose de vraiment sacré, c'est ça : être un homme. C'est dans la mesure où tu le seras, où que tu t'efforceras de l'être (car c'est peut-être impossible) que tu seras toujours toute proche de, moi, même si des milliers de kilomètres nous séparent, c'est par cette volonté dure d'arriver à être un homme que tu seras toujours au sens le plus beau de ce mot, ma femme ...J'ai peur, Christel, que tu ne comprendras pas ces quelques mots qui ont pour moi une si grande importance. J'ai peur, aussi, que ces mots soient impossibles à comprendre, en ce moment, à Vienne...

Si je te les écris, c'est parce-que, désespérément, je cherche quelque chose qui pourrait te rapprocher de moi...   Et rien, jamais, ni le mariage, ni l'amour ni les enfants ne te rapprocheront de moi plus que ça : l'effort d'être un homme. C'est par cet effort, par cette volonté dure, par cette aspiration à la dignité humaine, à la condition humaine, que ton sang, Christel, sera dans mon sang, ta pensée dans ma pensée, et ta main fillette, dans ma main. Il y a peut-être trop de grandes lettres, trop de majuscules, dans ce que je te dis là. Mais ce ne sont pas des grandes lettres, des grands mots : ce sont, de grands sentiments et il ne faut pas avoir honte. Et puis, nous sommes seuls, en ce moment, toi et moi, personne ne nous écoute, nous pouvons parler tranquillement. Il y a bien cette horrible musique... mais je te parlerai dans l'oreille... comme ça... Il faut vivre pour cela, Christel.

Il faut travailler, lutter pour cela. Il faut aimer pour cela. Je dis « aimer » et non pas « faire l'amour ». Je voudrais être cet amour et que cet amour pour moi t'aide dans l'effort. Mais peut-être trouveras-tu un autre homme, qui t'aide mieux, plus que moi. J'en serais heureux... quoique malheureux... En tout cas, Christel, n'oublie jamais cela : rejette loin de toi l'amour qui n'enrichit pas, qui ne t'aide pas à être, à devenir homme. Je serais tellement heureux si je pouvais t'aider ! Mais il faut d'abord voir clair en toi même. Ce que je te conseille la demande beaucoup, beaucoup plus de courage que tu ne le crois. Ça n'a rien à voir avec le plaisir, et presque rien avec le bonheur... en tout cas, pas pour les gens qui croient- les malheureux ! Que le bonheur, c'est seulement le maximum de plaisir. Le bonheur - mon bonheur- c'est un chemin très dur. Sur ce chemin, il n'y a pas Sachs, il n'y a pas Bincens, il n'y a pas Lilliebro - il n'y a personne. Il faut du courage pour marcher seule sur ce chemin là, mais je te propose de marcher à deux : avec moi. Je crois que tu seras capable, un jour, de marcher sur ce chemin. Je l'ai pensé, quand je t'ai vu marcher dans la montagne, pieds nus... te souviens-tu ? Dans quelques jours, je t'enverrai une photo : toi et moi sur ce chemin là... Oui... Ne t'étonne pas ! Il faut travailler, ma lointaine, il faut étudier, être seule, lutter, souffrir beaucoup, dans l'effort et mépriser les hommes qui envoient des chocolats de luxe... Mon Dieu, je suis bête. Je t'ennuie. Non, peut-être...je ne sais pas. Quelque fois, je doute, je pense que je ne serai pas entendu... tu es tellement blonde ! J'ai parlé beaucoup trop... et je n'ai pas envie de m'arrêter... j'ai envie de continuer... je suis un imbécile ! Mais un imbécile qui t'aime.

Romain

25/07/2013

ARTHUR H "DANCING WITH MADONNA" FESTIVAL PAUSE GUITARE ALBI

 

ARTHUR   H 

"DANCING WITH MADONNA"

FESTIVAL PAUSE GUITARE

  ALBI 

LE  9  JUILLET  2009

20/07/2013

AVANT LE NAUFRAGE

BOUTEILLE A LA MER.jpg

 

AVANT LE NAUFRAGE

 

 

Lorsque une bouteille est ainsi jetée à la mer,

L'imaginaire maritime la traduit dernier recours,

Ultime manifeste d'un au-secours possible.

 

Cette bouteille confiée juste avant le naufrage

Sera-elle récupérée à temps, nul ne le sait!

 

Et quand bien même ce serait le cas,

Le serait-elle par l'unique personne

A laquelle le message était adressé?

 

Ce n'est pas souvent le cas, nous le savons.

Ou alors, l'heureux avis de sa réception

Signifierait que les ravages supposés

N'étaient n'étaient pas assujettis au définitif.

 

Il est utile parfois d'exacerber la situation

A l'excès pour l'inciter à prendre forme.

Il n'empêche, nombreux sont ceux qui,

Au cours de leur vie, arpentent les plages

D'un regard attentif et embrasé de fièvre,

A la recherche du cœur aimé en hémorragie

Qu'il convient de panser dans l'urgence du vital.

 

P. MILIQUE

10/07/2013

LE BALADEUR: LA JEUNE FILLE ET CLEAR THE AIR DE JACCO GARDNER

 

LE BALADEUR

LA JEUNE FILLE

ET

"CLEAR THE AIR"

DE

JACCO GARDNER

 

Julien Cernobori se baladait au bord de la Seine lorsqu'il a croisé une jeune fille aux cheveux noirs qui lisait sur un banc... Il lui a mis "Clear The Air" de Jacco Gardner entre les oreilles.

08/07/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "MA TIERCE"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"MA TIERCE"

Paroles et musique : la parisienne libérée


Elle a préparé mes biberons
Et mes tartines quotidiennes
A répondu à mes questions
Jusqu’à ce que je comprenne

Elle m’a fait réciter mes leçons
M’a emmenée faire des balades
Elle est restée à la maison
Quand j’étais malade

Ma maman bis, ma maman B
Un jour faudra bien qu’on la nomme
Ma co-parente présumée
Mon tiers n’est pas un homme
Il n’y a pas de doute, elle me connaît
Mais j’aimerais qu’elle me reconnaisse
Maman dit qu’elle est sa moitié
Moi je dis qu’elle est ma tierce

Ma polygame, mon incestueuse
Ma pédophile, ma cannibale
C’est l’encyclopédie haineuse
Le dico des mots qui font mal

Je me suis battue à la récré
Je ne sais pas ce qui m’a pris tout à coup
Contre une copine qui m’a traitée
De fille de goudou

Ma maman bis, ma maman B
Un jour faudra bien qu’on la nomme
Ma co-parente présumée
Mon tiers n’est pas un homme
Il n’y a pas de doute, elle me connaît
Mais j’aimerais qu’elle me reconnaisse
Maman dit qu’elle est sa moitié
Moi je dis qu’elle est ma tierce

Adolescente, j’ai rugi
Ma mère n’avait que des lacunes
Mais quand vient l’heure du conflit
Deux mamans valent mieux qu’une

Pourtant tu n’es pas une seconde mère
C’est ça que les gens ne comprennent pas
Je ne te prends pas non plus pour un père
Mais heureusement que t’es là

Ma maman bis, ma maman B
Un jour faudra bien qu’on te nomme
Ma co-parente présumée
Bien que tu ne sois pas un homme
Il n’y a pas de doute, tu me connais
Mais j’aimerais que tu me reconnaisse
J’espère que la loi va changer
Avant que tu ne sois grand-tierce !

29/06/2013

LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE : "EUTHANASIONS UN KAMIKAZE "

 

LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE  

"EUTHANASIONS UN KAMIKAZE "

 

En temps de paix, on peut aider un kamikaze à en finir avec la vie en imitant le cri du porte avion.


  • Emission
  • La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède
  • Production
  • producteur ou co-producteur
    France 3
  • Générique
  • réalisateur
    Fournier, Jean Louis
  • interprète
    Desproges, Pierre

27/06/2013

FRED PELLERIN: LA PRISE DE PAROLE

 

FRED PELLERIN

LA PRISE DE PAROLE


Fred Pellerin, « porte-bonheur » de la Fête nationale, s'adresse aux gens par le truchement de cette vidéo. Ce témoignage venant de l'un des conteurs les plus appréciés du Québec et de la francophonie s'avérait incontournable, alors que l'on s'apprête à célébrer, sur le thème « Entrez dans la légende », ces « histoires à rester debout » dans lesquelles il « mouillait des hommes forts ». Il s'agira en même temps d'un appel à se « construire du grand et du solide ».

 

Adorer, non, la vénération très peu pour moi.
Mais aimer, ça oui je l'aime ce garçon-là

Et pas qu'un peu!

19/06/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 19/06/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

19/06/2013

17/06/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 17/06/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

17/06/2013

16/06/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 28/01/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

28/01/2013