Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/01/2014

UN VRAI MOMENT DE FAUX 1

THEATRAL.jpg

 

UN VRAI MOMENT DE FAUX

1

 

Si je n’avais pas fait que travailler trop au cours de ma vie,

J’aurais vraiment adoré adopter une démarche théâtrale,

Toute modestie et incompétence mise à part, il va de soi.

 

J’aurais aimé, oui, m’inventer un univers à tiroirs riche de différences,

Être acteur à texte tumultueux et drôle, tout d’humour et de tendresse.

Quelque chose entre la libre farce grotesque et la conjuration angoissée.

 

Emporté par cet excès d’enthousiasme, je ne suis pas vraiment sincère

Puisque je me sais plutôt ébloui par les œuvres habitées et originales,

Là où le jeu de l’acteur s’impose pour cimenter le vide entre les phrases

Et restituer avec prestance la mélodie des sonorités fortement évocatrices.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

 

20/01/2014

INTERROGATION ÉCRITE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

INTERROGATION ÉCRITE

2


J’écris par amour, sensibilité, sensualité.

Pour ne pas faire injure au silence, ni à la nuit.

J’écris pour survivre

Pour passer le temps, je veux dire le tamiser. Parce qu’écrire est aussi un moyen d’entrer en solitude.

 

J’écris pour éloigner la souffrance, peut-être pour lutter contre la mort, pour rester en vie.

Pour me reconstituer, me percer à jour. Pour sortir de l’impasse.

J’écris pour oublier que je vais mourir.

Pour m’inventer un remède qui ne ressemble pas au mal.

Parce que j’aime bien polir la douleur comme une pierre précieuse.

J’écris par insatisfaction et pour rester en état d’insatisfaction

Pour me convertir, excédé d’utopie, en cette ligne sortie de l’aube qui enlace les lettres sur le papier.

Pour refermer sur moi les parenthèses jadis ouvertes.

J’écris pour vous faire parler.

J’écris parce que je crie!

(FIN)

 

P. MILIQUE

19/01/2014

INTERROGATION ÉCRITE 1

au magma présent de l'écriture,

 

INTERROGATION ÉCRITE

1

 

Pourquoi j’écris?…

 

Parce que c’est un besoin primaire.

Parce que je ne peux m’en empêcher.

Parce que je ne peux faire autrement.

Parce que cela m’est aussi nécessaire que de respirer.

Parce que je me délecte du plaisir évident de manipuler les mots.

Parce que je suis d’une grande naïveté.

Parce que je ne sais pas parler.

Pour tomber le masque.

Parce que la feuille blanche constitue l’interlocuteur, le confident, le psychanalyste idéal.

 

A la fois moyen d’expression et de réflexion,

L’écriture est une béquille parfaite au désespéré chronique que je suis,

C'est un moyen unique de supporter le mal de vivre, de traduire une jubilation, de partager.

 

J’écris pour faire que ceux qui me ressemblent déjà un peu me ressemblent un peu plus.

J’écris pour moi

Pour tous

Pour personne

Pour le plaisir

Pour être conquis.

Pour me réconcilier.

Pour être, par ceux qui me comprendraient, aimé autant que j’aime.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

11/01/2014

JEAN TOPART: "LA SYMPHONIE PASTORALE" (Extrait)

 

JEAN TOPART

"LA SYMPHONIE PASTORALE" 

(Extrait)

28/12/2013

LE MASQUE OBSCUR 1

au magma présent de l'écriture,

 

LE MASQUE OBSCUR

1

 

Je n’aime guère t’assujettir ainsi à mes moments de douleurs

Mais, puisque tu me dis que tu n’entends que ça dans ma voix.

Il serait donc inutile et vain de tenter de dissimuler cette réalité.

 

Lorsque j’affirme mon extrême lassitude de cette rude souffrance,

Ça n’est pas qu’une image instable traduisant une vue de mon esprit.

Et encore ces pics paroxystiques ne sont que dispersés dans le temps !

Comment font donc ceux qui endurent cela à l’infime de chaque jour ?

 

Si la vie a déjà prouvé ma probable incompatibilité avec le bonheur,

(Mais j’ai confiance, ton apprentissage fait de moi un élève prometteur)

Je ne possède pas davantage de folles prédispositions pour la douleur.

A cause de cela je suis honteux car l’irréductible présence des tiennes

Devrait suffire à relativiser comme il le faudrait mes bobos dérisoires.

Mais je me sais tellement désarmé, tellement peu fait pour affronter ça !

 

Rien ne m’insupporte plus que d’avoir à affronter toute cette férocité,

Tout ce tourment de masque obscur qui, dans son ampleur prodigieuse,

Me fait souffrir bien au-delà de mes mots qui me livrent, l’esprit hébété,

A un monde de pulsations anarchiques fragmenté en vifs éclats de logique.

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

25/12/2013

BONHEURS DE VIE

MAINS NOUEES.jpeg 

 

BONHEURS DE VIE

 

Des larmes rieuses accompagnent le rêve enchanteur.

 

Il est si important d'aimer pour vivre

Et de ne respirer a vie que pour aimer.

 

Le printemps réveille les fleurs endormies

Qui déjà éclosent en volutes de garance

Dans le quartz radieux et haletant

Des cœurs enflammés qui pulsent en rythme.

 

Voilà que le soleil coule sur vos lèvres,

Trajectoire exacte dans l'équation du bonheur.

 

Préparez-vous donc à être heureux

Puisque le meilleur vous est proposé!

 

Et de vos mains désormais jointes,

Saisissez la poignée d'étoiles impatientes

Qui vous invite à fusionner le même temps

Dans le présent exalté du verbe Aimer.

 

P. MILIQUE

UNE LARME ÉCHAPPÉE

au magma présent de l'écriture,

 

UNE LARME ÉCHAPPÉE

 

C'est un écrin de verdure sur l'écran de ses rêves.

Le vent léger peigne les arbres comme une chevelure

Et semble accepter le partage d'ombre et de lumière

Dans la splendeur du matin et la gloire de crépuscule.

 

Il chante aussi le refrain léger de sa vie,

Destin enivrant d'un murmure d'éternité

Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.

 

Lui, il marche et parle pour repousser une nuit

Qu'il aimerait bien perdre dans une forêt de mots doux.

Cependant, les jardins secrets sont faits ... pour rester secrets,

 

Et dans cet avenir qui pointe et s'annonce radieux,

Il trouve quelque chose d'incitatif à la respiration du vivant.

Pourquoi passer à côté de la beauté d'un monde

Qui se déposerait sur ses lèvres en battant des ailes ?

 

Il chante aussi le refrain léger de sa vie,

Destin enivrant d'un murmure d'éternité

Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.

 

Au noir incertain, suspendues par magie au ciel atypique,

Se congratulent les étoiles nombreuses qui le regardent, étonnées.

 

P. MILIQUE

 

24/12/2013

RADIO MÉMÉ: MA GRAND-MÈRE FAIT TOUJOURS DE LA RADIO « TU AIMES LES CONGOLAIS? »

 

RADIO MÉMÉ
MA GRAND-MÈRE FAIT TOUJOURS DE LA RADIO (19’30’’)
« TU AIMES LES CONGOLAIS? »


En 2007 Charlotte Bienaimé réalisait son premier reportage, "Mémé radio". Le portrait de sa grand-mère Adèle qui enregistre sa vie et fait le montage elle-même sur son lecteur à double cassettes. La vie d'Adèle : bilan, souvenirs et transmission. Mémé fait toujours de la radio et sa petite-fille est devenue professionnelle à France Culture.


Enregistrements : août 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Charlotte Bienaimé

19/12/2013

COMME UN SAPIN MON ARBRE SENT BON LA FAMILLE : « MA TANTE AGATHE EST UNE CHIGNOLE »

 

COMME UN SAPIN
MON ARBRE SENT BON LA FAMILLE

(1’40’’)
« MA TANTE AGATHE EST UNE CHIGNOLE »


Danseuse, performeuse et auteure, Cécile Cozzolino vient parfois de Bruxelles nous raconter ses histoires. Elles sont courtes et fines, poétiques sans prétention : tout ce qu'on aime. Voici un sapin généalogique mis en musique avec Samuel Hirsch.


Enregistrements : 17 & 20 septembre 13
Texte & voix : Cécile Cozzolino
Réalisation : Samuel Hirsch

05/12/2013

GÉRER SA HONTE 1

ORPAILLEUR.jpg

 

GÉRER SA HONTE

1

 

Si tu m’aimes, comme tu n’as de cesse de le répéter au vent,

Accepte, le cœur large ouvert, ce modeste geste de contribution.


Accepte-le, cela me redonnera le courage de croiser ton regard,

Accepte-le afin que je revive auprès de toi l’inespéré de toujours,

Qui, au fil décanté des jours, m’aidera à oublier le rien devenu.

 

Certes, il est de notoriété publique que l’amour ne saurait se résumer

A de basses manœuvres de logistique ordinaire riches d’aucune valeur

Même si tout un chacun sait à combien d’obscènes guerres querelleuses,

D’actions perturbatrices et destructrices elles peuvent s’abaisser parfois.

 

Et voilà que tout d’un coup je m’éprouve reprendre place auprès de toi.

La maladie outrancière, l’épuisement, l’irréfragable combat morphinique,

Aura fait de moi, je m’en rends bien compte, un être confus et incohérent.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

25/11/2013

UN BAISER DE SPLEENS INQUIETS

baiser-gout-baume-levres.jpg

 

UN BAISER DE SPLEENS INQUIETS


Elle a la voix douce et chantante,
Un sourire hardi en ses yeux troublants
Et un goût sans répit pour les tendres caresses.

La foudre un jour est tombée sur moi au contact de ses lèvres,

Baiser magma sur le chemin de mémoire,
Transformant mon repaire de calme triste
En lieu oublié de musique ensoleillée.

Et comme rien de moi ne se refuse à l’aimer irréparablement,
J’arpente les profondeurs trop vraie et trop fausses aussi de nuits
Éclatées aux arêtes secrètes de spleens inquiets.

Parce que lorsqu’elle n’est pas là
Je suis comme séparé de moi,

Dissocié par la vive carence

De ce baiser magma sur le chemin de ma mémoire.

Et malgré le battement passionnel
De l’onde brûlante du sang qui me porte,
Je ne me parle plus…
Je me renonce en elle !

P. MILIQUE

 

24/11/2013

DANS LE SEL DE L'INSTANT

PAYSAGE.JPG

 

DANS LE SEL DE L'INSTANT

 

Pourquoi perdre son temps à vivre dans l'angoisse,

S'obstiner à se priver de joie avant de mourir?

 

L'homme est ce drôle d'animal inquiet

Qui regarde ailleurs quand le bonheur est là!

 

Pourquoi mépriser le temps au nom de l'éternité

Plutôt que d'habiter chaque fragment comme s'il était le dernier?

 

Il faut être fou pour ne pas être ce sage qui éprouve

La présence évidente et instinctive des choses.

 

Aimer muser et musarder dans l'émotion

De clairs de lune inspirés de nuits d'été rayonnantes,

Dans ce miracle de la banalité qu'est le réel de l'instant.

 

Il habite maintenant dans l'évocation d'une beauté hésitante

Dont il aimerait tans se revendiquer l'aquarelliste insufflé.

 

P. MILIQUE