11/12/2012
LE CHANT DU DESTIN
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LE CHANT DU DESTIN
Parce qu'il s’indigne sans cesse des aveuglements qui perdurent
Dans un monde qu'il pressent inhabitable pour une durée indéterminée,
Il entonne avec force le chant d'un destin désintégré
Qui l'éprouve faillible, fragile, et débordé par les événements.
Il perçoit tous les symptômes avérés d'une grande faiblesse
Et d'une rage acérée qui n'est que cri de frustration.
Maintenant il ressent une grande fatigue, pesante,
Qui sourd dans le flux empêché de ses membres.
Il ne jette que des regards désemparés et indécis,
Et bredouille des mots noyés aux larmes de ses pleurs
En se souvenant du cri de révolte et d'insoumission
Aussi inaltérable et infaillible qu'un atome saturé
Que cependant, confus, il ne parvient plus qu'à hurler.
P. MILIQUE
09:38 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, chanter, destin, s'indigner, cesser, aveuglement, perdurer, mondanité, presser, inhabitable, durée indéterminée, entonner, force, désintégré, éprouver, faillible, débordé par les événements, percevoir, symptôme, avérer, faiblesse, rage, acéré, cri de frustration, ressentir, fatigue, pesant, sourd, flux, empêcher, membre, jeter, regard, désemparé, indécis, bredouiller, mot, noyer, larme, pleurs, se souvenir, cri de révolte, insoumission, inaltérable, infaillible, atome, saturé, confusion, parvenir, hurler
08/05/2012
TRISTESSE
TRISTESSE
Un nuage est passé et tout a obscurci.
Désormais il pleut, il fait froid, le vent souffle, le ciel est gris.
Et l’on s’éprouve vulnérable de mélancolie et de vague à l’âme.
Nous vivons au centre même d’un temps morose
Qui annihile jusqu’à l’envie de bouger.
Il est devenu impossible de mêler l’éclat de nos rires
Aux chaudes larmes de nos délires.
Le spleen s’est abattu au vif des états d’âme
Obligeant à rester là, terré au creux de son lit,
A façonner l’amertume en perles de dégoût,
A errer dans un champs de ruines amères
Disposées en mode survie
Dans laquelle la rage éprouvée envahit tout.
Parfois la tristesse est une enfant
Qui, en descendant sur l’esprit, se pose comme la nuit.
Ou alors, redondante voyageuse solitaire,
Elle s’affirme telle l’ultime fleur
D’un vieil arbre décharné et agonisant.
Un long chemin de pluie sous un immense ciel gris
Sur lequel la tristesse flâne, nonchalante.
On a beau aimer entendre la nuit tomber,
Le froid et l’humidité ralentissent tout de même nos envies.
Et l’on tangue, désarticulé, au roulis du chagrin
Qui est en nous telle une barque qui flotte
Toute en ondulations chevauchant les remous.
Ce faisant, le moral lui aussi est à la pluie et à la brume
Et la tristesse semble prendre un malin plaisir
A toujours se déposer sur les points déjà sensibles
Et, lorsque l’on est accablé, on ne voit plus bien sûr
Que la face lasse et sombre de chaque chose.
Après la pluie vient le beau temps assure-t-on!
Cela tombe bien, demain est un autre jour.
Joie prévisible de l’alternance.
D’ailleurs, tout n’était sûrement que de la fatigue…
Une petite lueur existe toujours lorsque la déprime se déploie
Et profite de l’occurrence pour faire de cette tristesse
Un pont insoupçonné autorisant à l’autre rive
Et à certaines réalités de prime abord opposées,
De tout de même cohabiter sur les vagues d’opiniâtreté.
Faisant fi des préoccupations de chacun,
Il convient alors de s’autoriser à lâcher les armes.
Finie l’oppressante contrainte des nostalgies!
Le temps est venu de prendre le taureau par les cornes
Et de s’appliquer, chaque jour, à relever la tête
En appréciant les instants de joie nouvelle
Qui maintenant émergent et renvoient au sourire intérieur.
Mais après la pluie … le soleil, l’espoir, la vie enfin !
Intégrant les souvenirs d’un passé en voie de disparition,
La nuit s’éclipse peu à peu au profit du soleil.
Les larmes s’écoulent, douces et brûlantes,
Emportant au plus loin le chagrin, jusqu’à ce qu’il se dissipe.
Comme les oiseaux migrateurs enfin de retour,
Le jour se lève et les premières lueurs de l’astre apparaissent
Dans le lit d’ombre où sommeillait la lumière.
Un nouvel état plus serein émerge, rayonnant,
Apportant soulagement et douceur dans un écrin d’harmonie.
La tristesse… c’est la vie pense-t-on !
Cependant, il est utile de savoir qu’elle n’aime pas trop être dérangée.
A cause de cela, encourageons sans retenue chacune des volontés
Incitant à l’envi l’inconscient de songes illuminés.
Chauds les cœurs camarades!
Est venu le temps de s’ouvrir en grand au bonheur de vivre
Et de prendre le temps d’écouter chaque pulsation
Excédant l’absolu soleil des lendemains
Et de ramasser, indigné par leur chute,
Les feuilles mortes pour en étudier l’unique beauté.
P. MILIQUE
05:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, tristesse, nuage, obscurité, pleuvoir, geler, le vent souffle, le ciel est gris, s'éprouver, vulnérable, mélancolie, vague à l'âme, vivre, centre, temps morose, annihiler, envie de bouger, impossibilité, éclat de rire, chaud, larme, délire, spleen, s'abattre, vif, état d'âme, obligation, terrer, au creux, façonner, amertume, perle, dégoût, errance, champs de ruines, disposer, en mode survie, la rage prouvée, envahir, esprit, redondance, voyageur solitaire, s'affirmer, ultimatum, fleuriste, décharné, agonisant
31/03/2012
LARMES DE BRAISE
LARMES DE BRAISE
Lune singulière, ce poète en liberté
Exalté et passionné d’instants désespérés
Telle cette insuffisance qui transparaît
Et entame nos réserves de silence.
Pyramide d’émotions blêmes et regard fiévreux
Allumant un incendie de sanglots irréfutables,
Il est comme la bûche qui se consume dans l’âtre
En geignant sans pudeur des larmes de braise.
P. MILIQUE
06:46 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'éciture, larme, braise, lune, sélène, singularité, poète, en liberté, éxalté, passionné, instantanné, désespéré, insuffisance, transparaître, entamer, réserver, sikence, pyramide, émotion, blême, regard fiévreux, allumer un incendie, sanglot, irréfutable, se consumer dans l'âtre, apollon, kama sutra, geindre, sans pudeur, casanova, séducteur
01/03/2012
QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: "JE SAIS QU'UN JOUR VIENDRA"
Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici .
JE SAIS QU'UN JOUR VIENDRA
Je sais qu'un jour viendra où l'aube éblouissante
Au ciel resplendira !
Malgré l'éternité que durât notre attente :
Je sais qu'un jour viendra !
Et tous, main dans la main bâtirons la patrie
Fleurira le jasmin !
Dans les rues de Damas, de toute la Syrie,
Oui tous main dans la main !
Dans la liesse et la joie chanterons la victoire,
D'une seule et même voix !
Et nous réécrirons les pages de l'Histoire,
Dans la liesse et la joie !
Je sais qu'un jour viendra fait de larmes, de rires,
La paix triomphera !
Et nous irons fleurir les tombes des martyrs,
Je sais qu'un jour viendra !
16:06 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, syrie, un jour viendra, aube éblouissante, ciel resplendissant, éternité, attentif, main dans la main, bâtir la patrie, fleurir le jasmin, dans les rues de damas, dans toute la syrie, dans la liesse et la joie, chanter la victoire, d'une seule et même voix, réécrire les pages de l'histoire, larme, rire, la paix triomphera, fleurir les tombes, martyrs
24/02/2012
QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: HAMZA
Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici .
Sur le pas de la porte, il se tenait tout droit.
Le visage poupin de rondeurs enfantines
Un regard à faire fondre la Vierge Célestine
En larmes... de tendresse, de pitié ou d'effroi...
Dans les champs de Horane poussent les mimosas...
Il n'avait que treize ans...et s'appelait Hamza...
Puis il s'est élancé, parmi les barricades
Aux hommes en colère porter des victuailles
Elle était inégale, injuste la bataille,
L'armée les pilonnait à coups de canonnades
Dans les rues de Deraa, par les champs de colza
Débordant de bravoure, se faufilait Hamza...
Était-il de ceux-là, parmi ses camarades
Qui firent ce qu'en quarante années nul n'osât ?
« C'est à ton tour, Docteur ! » Et la PEUR se brisa
Contre ce mur de pierre pour presque une charade... !
Et de cette étincelle, un volcan s'embrasa !
Aux confins du pays, là où vivait Hamza...
Mais la pieuvre exécrable prît dans ses tentacules
L'enfant, son innocence, les fleurs de l'avenir...
Et pour l'Humanité, son vivant souvenir
Demeurera gravé en lettres majuscules
Et soudain le soleil de ton sang s'irisa !
De tes larmes, tes cris, ta souffrance Hamza...
Comment peut-on décrire ce crime abominable ?
J'ai épuisé les mots des livres de grammaire....
Comment imaginer sa pauvre, pauvre mère
Découvrir son cadavre rendu méconnaissable ?
Mon ange, mon bel ange on te martyrisa !
Paix à la pureté de ton âme Hamza...
MAIS OU ÊTES-VOUS DONC, LES JUSTES DE LA TERRE ?
LES DÉFENSEURS DES DROITS DE L'HOMME, DE L'ENFANCE ?
SOUS VOS YEUX MEURT UN PEUPLE DANS INDIFFÉRENCE !
JUSQU'À QUAND ALLEZ-VOUS REGARDER ET VOUS TAIRE ?
Et comme un oiseau libre lance à travers les airs
Des notes cristallines vibrant de sa luette
Il me semble entendre ta voix encore fluette
Répéter un refrain, bien sûr imaginaire... :
Je suis tombé par terre
C'est la faute à Maher
Je crache sur les chars
Tu tomberas Bachar...
18:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, hamza, se renir droit, sur le pas de la porte, faire fondre, la vierge célestine, en larmes, tendresse, pitié, effroi, dans les champs de horane, pousse les mimosas, s'élancer, barricades, homme en colère, victuaille, inégal, injustice, bataille, armée, pilonner, camarade, bravoure, deraa, se faufiler, docteur, peur, mur de pierre, charade, pieuvre, excécrable, tentacules, enfance, innocence, fleur d'avenir, humanité, vivant, souvenir, demeurer graver, lettre majuscule, sang, s'iriser, larme, cri, souffrancecrime abominable, épuiser les mots, livre de grammaire, découvrir son cadavre, devenir méconnaissable, martyriser