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05/05/2017

RALENTI

au magma présent de l'écriture,

 

 

RALENTI

 

Vaste espace-hospice

Gravats de solitude

 

Fins grelots silencieux

Attachés aux grabats.

 

Le temps se mesure

En années-couloir,

 

En kilo-marches

Le poids d'une vie.

 

P. MILIQUE

04/05/2017

QUÊTE

au magma présent de l'écriture,spectre,

 

 

QUÊTE

 

Liens mystérieux offerts par la force

De l'amour et le tourbillon de la passion.

 

Ce sont d'acérées flèches de lumière

Qui chatoient et embrasent leurs feux.

 

Amour démesuré qui incendie les jours

Et les nuits de son empreinte de lave.

 

P. MILIQUE

03/05/2017

PATHÉTIQUE

au magma présent de l'écriture,

 

 

PATHÉTIQUE

 

En ce temps-là, la nuit est sans délices.

 

C'est un fait, elle assombrit l'intérieur

Remuant en moi d'antiques marécages.

 

L'isolement de l'instant se fait infinité vide

Où s'engouffrent de multiples mots asséchés

Incapables de donner vie à l'inépuisable soleil.

 

Au temps qui s'égoutte je deviens pathétique.

 

 

P. MILIQUE

02/05/2017

ORPHELINE DE L'AUBE

au magma présent de l'écriture,

 

 

ORPHELINE DE L'AUBE

 

Quelle est donc longue et compacte cette nuit

Qui exacerbe plus encore les douleurs latentes

Et nous contraint à regarder au profond de nous.

 

Cette auto-analyse est dure mais nécessaire

Pour retrouver un fil de soi moins fragile.

 

Mais ce qu'il peut se révéler interminable, parfois,

Le chemin tourmenté qui mène de la nuit au jour!

 

Cette scission intime ne s'installe vraiment

Qu'au déconnecté clandestin du nocturne,

Projetant les échardes d'une violence brute

Dans la chair d'une nuit orpheline de l'aube.

 

P. MILIQUE

01/05/2017

MAUVAISES VIBRATIONS

au magma présent de l'écriture,

 

 

MAUVAISES VIBRATIONS

 

«Mon Aimée!
Toi!»

 

Il vient de la joindre et il entend ses mots. La voix qui les porte est faible. Presque douloureusement faible.

Elle dit ne pas parvenir à s'engager dans la journée.

Qu'a-t-elle?

Que se passe-t-il?

Ressent-elle de si mauvaises vibrations?

Un doute machiavélique vient-il d'insinuer sournoisement son cœur?

Dans la seconde même de cette éventualité, il a peur.

 

Il sait qu'elle s'est réfugiée dans la cartomancie.
L'a-t-il vraiment entendu énoncé cela?
Sa voix était si déficiente, si ténue, anémiée dans le lointain presque.

Les cartes les ont-ils racontés ensemble sous un mauvais jour?

Ont-elles réfutées leur belle histoire en devenir?

Quelle inquiétude peut bien la tourmenter ainsi, pour qu'elle lui demande l'autorisation de se réfugier, à chaque fois un peu plus fortement gainée, dans le cercle protecteur de ses bras?

 

L'éloignement est tel qu'il ne peut que lui adresser quelques ondes secrètes, parce que muettes.

 

«Ma tendre, ma si tendre!

Si tu savais combien je te ressens, en cet instant précis, et comme m'oppresse le besoin d'exacerber davantage encore l'amour sans fin que je te porte.
Viens amour, viens au plus charnel de ta place réservée.
Il n'est qu'à t'y blottir.
T'y lover.

Je t'embrasse d'affection, je t'enveloppe d'amour.
J'entends te protéger, te sécuriser au douillet berceau de mes bras.
Repousse donc au plus loin les vagues têtues de tes peurs.
Elles ne pourrons t'atteindre, puisque je suis là!»

 

P. MILIQUE

30/04/2017

LA NAISSANCE DE L'AUBE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

 

LA NAISSANCE DE L'AUBE

2

 

J'ai envie d'effleurer le chaud de ta main,

Et de la caresser de la pulpe de mes doigts.

Ceux-ci se font oiseaux, papillons aériens

Partis à la recherche du tangible de ta réalité.

Et je perçois l'éclat iridescent de ton sourire

Tel un soleil espiègle dans l'azur en devenir.

Comme un astre profus sans ombre possible.

 

Je récite mentalement la saveur de tes lèvres.

J'ai tellement soif d'elles tandis que ta bouche

Humide et consentante s'offre à me désaltérer.

J'embrasse ton corps chéri et si plein d'amour.

Je baise ton ventre satiné et son petit soleil à lui,

Astre immensément vivant où pulse fort ton cœur.

J'invoque en toi la vie et son bonheur instantané.

Si tu savais combien son déchirants le bonheur

Et la joie de te reconnaître en cet instant révéré.

Bonjour toi, bonjour mon inespérée, salut ma vie!

 

Amour, nul besoin de fermer les yeux pour te voir:

Tu es là! Là mais bien trop loin pour pouvoir déceler

Sous mes paupières la lumière que tu allumes en moi.

(FIN)

 

P. MILIQUE

29/04/2017

LA NAISSANCE DE L'AUBE 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

LA NAISSANCE DE L'AUBE

1

 

S'agit-il d'anxiété, d'angoisse?

Est-ce l'énorme contrariété

Provoquée par l'impossibilité

A te joindre et qui nous a privé

(Ce fut-là une grande première)

De notre si essentiel câlin nocturne?

 

Toujours est-il que je viens d'éprouver

Une longue nuit agitée et sans sommeil.

Cet état d'intense activité nerveuse

M'aura, c'est bien le moins, permis

De participer, parfaitement éveillé,

A l'éblouissante naissance de l'aube.

 

La lumière est onctueuse et tu dors encore

De ce sommeil paisible qu'ont les enfants.

Il est doux d'être ainsi allongé à tes côtés.
Je veux veiller sur toi, te couver, te fortifier.

Moi-même, je me repose et me ressource en toi.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

28/04/2017

IMAGINEZ

au magma présent de l'écriture,

 

 

IMAGINEZ

 

Imaginez!

Vous marchez le long du fleuve.
Sous le font plat de la barque

Qui glisse, l'eau est sereine

Couleur de métal argenté

Striée de fins reflets blancs.

 

Les mots, les pensées,

Tout cela est là peut-être,

Mélangés à cette lagune?

Imaginez!

 

P. MILIQUE

27/04/2017

HUMOUR OPIACE

au magma présent de l'écriture,

 

 

HUMOUR OPIACE

 

Il était de la race des humoristes,

Ce genre particulier, marginalisé,

Qui fait de chaque adepte un solitaire.

 

L'humour reste toutefois l'opium du peuple

Mais, paradoxalement, très peu le supportent,

Et encore moins savent le manier et pourtant,

Accuser quelqu'un d'être dénué d'humour,

Est une invective particulièrement grave.

 

L'humour requiert d'être pourvu de confiance

En la relativité des choses, de douter de l'absolu,

Et d'avoir la capacité de se moquer de soi-même,

Car il s'oppose de tout son naturel à la gravité

Et au sérieux qui, en matière d'art et de pensée,

Sont les seules attitudes éminemment acceptables.

L'humour est donc un sacrilège, une anarchie,

Une exception qui ne vit que dans la tolérance,

Un explosif instable qu'il est plus que dangereux

De faire transporter par n'importe quels mots.

 

Le sérieux pourtant est aussi affaire d'humoristes

Tant qu'ils ne le déterminent pas avec componction.

Il arrive que le mauvais soit aussi leur lot quotidien,

Toutefois ils savent ne pas l'éclabousser de larmes

Mais plutôt de tendresse et d'hilarité sous-jacente.

 

Les humoristes ne sont certes pas que des rigolos.

Ils portent en leur tréfonds un théâtre de l'absurde,

Du non-sens fou et du burlesque qui ne sont autres

Que la dénonciation d'un monde bête et méchant.

 

 

P. MILIQUE

26/04/2017

FINALEMENT MORTEL 2

au magma présent de l'écriture,

 

FINALEMENT MORTEL

2

 

Les années tassent son corps et froissent son visage,

L'épiderme parcheminé de rides sur la main qui vacille,

Le regard sur l’horizon appelle le manque dans le vide

Où elle il sera sollicité par des volutes de tendresse

Qui incitent à faire preuve d'attention toute particulière.

 

A cette sénescence vécue comme une dernière menace,

Comme un combat ultime livré à l'orgueil du quotidien

Où de nuit où n'en finissent pas de se suspendre les rêves,

La vie déchire mais aussi grandit chaque infini d'instant

Au long sanglot d'un temps qui s'écoule finalement mortel.

(FIN)

 

P. MILIQUE

25/04/2017

FINALEMENT MORTEL 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

FINALEMENT MORTEL

1

 

Un carillon fatigué sonne et dérange le silence,

Un éclat sombre glisse dans un rai de lumière

A cette heure incertaine où l'intime nostalgie

Transporte l'ailleurs d'une vie réduite à si peu.

 

Elle arpente son jardin au crépuscule, le regard triste

Dans l'insondable mélancolie de ceux qui n'ont plus rien

Parvenus désormais aux porte de la solitude et du silence

A la saison grise du dénouement d'où montent les angoisses.

 

E,gagée vers l'ultime versant de la vie, elle fixe le passé

Dans l'attente obsessionnelle de son fantôme d'amour,

Celui lointain du bonheur qui illumine les photos sépias

Avec cette attention tendue entre le passé et celui qui reste.

 

On peut l'apercevoir souvent se perdre dans ses pensées

Transpercées de langueurs douces, de désespoirs feutrés,

Et se consumer avec une dignité saisissante, dans l'attente

De cette absence enregistrée qui écrase la vie des vivants.

 

De son amour de l'humble perle une larme furtive

Qui exalte au profond du cœur la tristesse infinie

De cette longue vie passée, soudainement si brève,

Faisant de la camarde sa compagne de chaque jour.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/04/2017

ORPHELIN DE SA FILLE 12

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

ORPHELIN DE SA FILLE

12

 

 

Le voilà soumis à une sorte de nuage impénétrable saturé de mots amers et de pensées éplorées.
A une insidieuse forme de dilatation de la conscience aussi.

A une ample dépossession collective du soi au cœur de l'unité enfin.

 

Depuis longtemps déjà, il avait tenté de claquemurer en lui les traces trop perceptibles de ses blessures les plus récentes.

Peine perdue, cela n'a pas suffit.

 

Anéanti, il ne peut donc s'empêcher de considérer le drame présent autrement qu'habité d'un insondable déchirement.

A constater au plus profond l'indésirable présence de gel au cœur.

Dans les stridences minérales et carminée de son ciel ensanglanté, une histoire d'amour s'est ainsi dissoute dans le dédale labyrinthique de l'inopportun.

 

La vie, intraitable à son encontre, lui a confisqué la seule prépondérance référencée indispensable à son tréfonds.

Le désespoir initié se fait meurtrier et il sanglote à profusion et à flux continu, des larmes de père qui s'éprouve, au beau milieu du gué, cruellement orphelin de sa fille

(FIN)

 

P. MILIQUE