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15/10/2016

LA HONTE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA HONTE

2

 

Mes mots éructent fréquemment à chocs répétés.
Ils ne sont pourtant que projections fantasmées,
Tant il m'est impossible de rester encore locataires
D'insurrections en marche, grondantes. Et ça épuise.
Je suis tant à la recherche d'une réalité matérielle,
De paysages habités par l'illusion d'une présence.

Quant à la honte au souffle puissant qui me décérèbre,
Elle ne peut-être que le fruit d'une sanction immanente
Perpétrés sans retenue contre mon obscène médiocrité.

(FIN)

 

P. MILIQUE

31/08/2016

PARFUM 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

PARFUM

2

 

Pour parvenir à humer l'à venir,
Il convient de faire le deuil du passé,
Ce qui nécessite de bien se connaître
A défaut de pouvoir se maîtriser.


Nous sommes des petits d'Homme
Partis à la recherche de notre ombre
Qui n'a pourtant de cesse de s'enfuir,
C'est si facile pour elle de nous ignorer.


La défiance d'être trop similaire,
L'inquiétude sourde du lendemain,
L'incohérente marche de la société,
Tant de choses volent de votre ombre!

Et puis un jour, on se rend compte
Qu'on déambule plus seul que jamais
Parce qu'on n'a plus ni ombre ni reflet,
Parce qu'un jour on s'est détourné
Et que depuis on ne se reconnaît plus.

Dès lors, notre âme qui appréhende la solitude
S’exile dans la douceur fœtale de l'imagination.

C'est ainsi que l'ombre affirme sa fidélité,
Tout en ignorant la contrariété,
La monotonie et l'intolérance!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

28/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

2

 

  On le voit assis sur les marches inconfortables de sa maison, hirsute, maigre et sale.

On l'observe aussi divaguer, simplement vêtu de vieux sacs à patates effilochés et approximativement retenus par de la grossière ficelle.
L’œil croirait voir-là un épouvantail humain.

Plus tard, on le sait reclus dans sa chambre devenue, avec le temps qui s'accumule, un véritable dépotoir, un lieu répugnant et sordide où, bientôt, va se nouer la tragédie.
Il sera facile alors de le prendre pour un fou.

Dans son huis-clos intime, que se passe-t-il vraiment?
D'autres psychoses familiales l'ont, de fait, rendu profondément malheureux.
Mais il n'en a jamais rien dit.
Il a en revanche mis beaucoup d'application à se fâcher avec le monde entier rassurant ainsi, semble-t-il, son esprit malade et affaibli.
Puis, fatigué de ne plus communiquer autrement que par de faciles et glapissantes injures, il s'est trouvé acculé à ne plus jamais parler qu'à l'aide de mots clairsemés, proférés à voix basse.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

04/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

FÉLIN POUR ELLE

1

Il gravit d'un pas lent, et un peu dans la douleur, l'escalier embaumé des fragrances lourdes et capiteuses des lilas en fleur.
Il est surpris, une fois encore, de constater à quel point ces quelques marches escaladées suffisent à mettre à distance le rugissement ordinaire et ininterrompu de la ville. C'est que ces marches permettent d'accéder à un lieu de paix, de réflexion et de sérénité. Un endroit unique, exceptionnel de communions cérébrales incertaines et cependant avérées.
Pour y pénétrer, il utilise non sans un certain fier orgueil il doit bien l'admettre, les clefs offertes avec une générosité confondante de spontanéité de la main même de La Gardienne, hôtesse qui en est l'habituelle locataire.
Ainsi franchit-il le seuil de ce cocon transatlantique désormais tellement proche qu'il ne pourra plus jamais paraître loin.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

19/08/2015

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE

2

Bientôt, les dégradations naturelles, parce que biologiques, occasionnées par le temps, entament leur lent travail de modifications et affichent, non sans ostentation, le désastre en cours. Parce que d'autorité il s'empare du corps, nous obligeant à accepter peu à peu le fait qu'il ne peut plus qu'arborer  sur lui que de grotesques déguisements d'existence. Et ce, même si on constate qu'autour de nous, chaque différence affinée finit par se ressembler, l'inévitable sédimentation du monde en marche se proclame déjà en inquiétantes strates catastrophiques.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

31/01/2014

JE ME REPROCHE 31

REPROCHE.jpg

 

JE ME REPROCHE

31

 

Je me reproche

De ne jamais

Chercher à affiner

La justesse de mes propos.

05/12/2013

JOUR DE DEUIL A MARSEILLE YOHANNE LAMOULERE CONTRE LES CLICHES « L'IMAGE QUE JE N'AI PAS FAITE »

 

JOUR DE DEUIL A MARSEILLE
YOHANNE LAMOULERE CONTRE LES CLICHES

(1’59’’)
« L'IMAGE QUE JE N'AI PAS FAITE »


Photographe indépendante, Yohanne Lamoulère vit à Marseille dans les quartiers Nord. Un jour, le journal Libération l'appelle pour couvrir une marche en l'honneur d'un jeune abattu par un voisin. Rien à voir : douze photographes racontent la photo qu'ils n'ont pas prise.
Yohanne Lamoulère fait partie du collectif Transit et de la coopérative Picturetank. Elle publie ses photographies dans Le Monde, Téléra,ma, Elle, Vacarme, VSD, Le Tigre, CQFD...

 

Enregistrements : avril 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte

23/11/2013

JE ME REPROCHE 6

REPROCHE.jpg

 

Je me reproche la bassesse

De tous les alibis utilisés,

Sans exception,

Qui permettent d'être lâche

Et de pleurnicher sur soi, sans fin,

De manière

Obscène.

24/08/2013

LE SOLITAIRE VOLONTAIRE

VILLAGE DANS LA MONTAGNE.jpg

 

LE SOLITAIRE VOLONTAIRE

 

Sur ce flanc de montagne aux chaudes couleurs,

Les pas feutrés d'une silhouette majestueuse

Portent à la proximité craintive des marmottes.

 

Solitaire gris du monde, il se purifie de l'air

Et de cet essentiel chatoyant qu'est la beauté du site.

 

Plus bas, vibrant des multiples charmes d'un village joyeux,

Une surprise de taille attend le flâneur attentionné:

Un marché mosaïque aux saveurs rustiques

Qui enchante l'imaginaire d'un instant dévoilé

Aux belles rencontres offertes, aux échanges initiés.

 

Lui, reste stupéfait aux échancrures du relief,

Et se parle sans cesse pour ne pas avoir à se raconter

Au fil d'un monologue qui ne débouche que sur lui-même,

A sa propre présence à laquelle il ne croit plus!

 

Elle reste cependant le plus bel antidote à son mal-être

Dilaté à l'au-delà lorsque la peur en exagère l'urgence.

 

P. MILIQUE

28/07/2013

YVES BOMMENEL: "DOMMAGES COLLATERAUX"

 

YVES BOMMENEL

"DOMMAGES COLLATERAUX"

 

J’ai perdu mes illusions sous la cendre d’Hiroshima,
J’ai perdu le sens de l’humour dans les scories de Buchenwald,
J’ai perdu ma bonne humeur sur les marches du S-21,
J’ai perdu la face devant le siège de Sarajevo,
J’ai perdu la tête place de la Concorde,
J’ai perdu le Nord à Wounded Knee,
J’ai perdu les pédales dans les Aurès,
J’ai perdu mon calme pour Soweto,
J’ai perdu la foi en Argentine,
J’ai perdu connaissance à Guernica,
J’ai perdu mon âme au Ruanda,
J’ai perdu pied en Sibérie,

et…

J’ai couru à perdre haleine,
Je me suis perdu en conjectures,
J’ai perdu complètement mes moyens,
Joué à qui perd gagne, mais c’était peine perdue :

L’horreur n’est qu’une perte sèche.

17/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LES CASSEROLES DE MONTREAL"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"LES CASSEROLES DE MONTREAL"

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


Je viens juste de m’endormir
Dans la tiédeur du printemps
Quand soudain j’entends retentir
Du tintamarre dans le vent
Un orchestre métallique
Une batterie de cuisine
Citoyenne et pacifique,
Mais qui joue sans sourdine

 

Les casseroles de Montréal
Font du bruit pour que ça bouge
Quand la loi devient « spéciale »
On est carrément dans le rouge
Les casseroles de Montréal
En ont ras-le-bol du frisé
Qui se prétend libéral
Mais brime les libertés

 

[citation J. Charest]

 

Leadership mon capitaine
Ou bien chefferie narcissique ?
Il contemple d’une mine hautaine
L’expression démocratique
Marches luminosilencieuses
Ou bien pirates et ninjas
Gratuité affectueuse
D’Anarchopanda

 

En face, un flic mâche une gomme

Sur son cheval à visière
Il y a des rangées de bibendums
Qui ne contrôlent plus trop leurs nerfs
22 v’là les néophytes !
Qui bombardent n’importe comment
Et qui poivrent à la va-vite
Presque à bout portant

 

Les casseroles de Montréal
Font du bruit pour que ça bouge
Quand la loi devient « spéciale »
On est carrément dans le rouge
Les casseroles de Montréal
En ont ras-le-bol du frisé
Qui se prétend libéral
Et brime les libertés

 

Manifester contre une loi
Qui interdit de manifester
Ça ne laisse pas vraiment le choix
Au sein de la légalité
Il faudrait protester de chez soi
Et faisant coucou du balcon
Du moment que ça ne gêne pas
La sainte circulation !

 

[citation G. Tremblay]

 

Alors voilà ils s’en calissent
De la loi matraque
Qui laisse face à la police
Un Québec en tabarnak…
Faudrait songer au retrait
Sinon toute la population
Va s’inscrire à la rentrée
En classe de percussion !

Les casseroles de Montréal
Font du bruit pour que ça bouge
Quand la loi devient « spéciale »
On est carrément dans le rouge
Les casseroles de Montréal
En ont ras-le-bol du frisé
Qui se prétend libéral
Et brime les libertés

15/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LE GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE NE SE FERA PAS..."

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"LE GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE NE SE FERA PAS..." (Lettre au Président Obama)
Paroles et musique : la Parisienne Libérée

 

B. Obama
« Et ce soir, je vous annonce que nous allons lancer des discussions sur un partenariat global de libre-échange et d’investissement transatlantique avec l’Union européenne. Car favoriser un commerce juste et libre de part et d’autres de l’Atlantique, c’est soutenir des millions d’emplois américains bien rémunérés. »

J. Kerry
« Le Président Obama est persuadé qu’une opportunité réellement unique nous est offerte, celle de conclure un Accord de Partenariat Transatlantique pour favoriser les investissements et le commerce. »

J. M. Barroso
« Je suis enchanté de vous annoncer aujourd’hui que l’Union européenne et les États-Unis ont décidé d’entamer des procédures internes afin de lancer des négociations en vue de parvenir à un accord de libre-échange sans précédent : le Partenariat Transatlantique pour le commerce et l’investissement. »

J. Kerry
« Nous pensons que c’est quelque chose qui peut aider à stimuler l’économie de l’Europe, renforcer notre économie, créer des emplois pour les Américains, pour les Allemands, pour tous les Européens, et créer un des plus grands marchés alliés du monde. »

F. Hollande
« Ma position est la suivante. Je suis pour qu’il y ait une négociation qui s’ouvre pour lutter contre un certain nombre de barrières douanières ou de freins aux échanges de façon à favoriser la croissance. Mais il doit y avoir des garanties par rapport à certains domaines. »

Y. Jadot
« Nous avons entre la Commission et le Conseil un mandat de négociations qui évolue. Même les parlementaires européens n’ont pas accès à l’évolution de ce mandat de négociation. »

E. Joly
« Parce que vous savez que l’Union européenne, notre Commission, conduite par le libéral Barroso, a commencé les négociations d’un traité transatlantique, d’un traité de libre-échange avec les États-Unis. (…) La majorité aujourd’hui en Europe est très libérale, mais pour moi, ça, c’est la mort politique de l’Europe. »

J. M. Barroso
« Et je voudrais remercier les milieux d’affaires des deux côtés de l’Atlantique pour leur soutien. »


Cher Président des États-Unis,
Je t’écris pour t’annoncer que le grand marché transatlantique ne se fera pas. Oui, je sais, c’est une huge opportunity, sans doute pour toi, mais pas pour moi. Alors voilà, j’ai bien réfléchi et j’ai pris ma décision. Finalement, c’est non.
Le grand marché transatlantique ne se fera pas.

Cher et honoré Président des États-Unis,
La commission européenne malheureusement t’a menti. Voilà comment sont les petits sergents, quand à force d’ambition ils se prennent pour des grands. À jouer les partenaires dans le plus grand secret ils ont voulu te plaire et t’ont mal informé, crois-moi.
Le grand marché transatlantique ne se fera pas.

Cher, honoré, et très respecté Président des États-Unis,
Sincèrement merci pour ta belle proposition de croissance. Mais en fait j’ai surtout besoin ici d’un peu de relance. Ensuite, il faudra voir. Qui sait, peut-être que plus tard je rouvrirai les négociations ? En attendant, sans hésitation, je garde mon maïs, mes données, mes normes et mes lois et j’évite les grands procès que les sociétés privées feraient à nos États.
Tu vois, pour toutes ces raisons-là, le grand marché transatlantique ne se fera pas.

Cher, honoré, très respecté et puissant Président des États-Unis d’Amérique du Nord,
Bien sûr je déplore que mes dirigeants n’aient pas le courage de te parler franchement. Alors avant que l’un d’eux ne t’envoie un courrier maladroit ou ne laisse un message sur ton répondeur, j’aime autant te l’annoncer de vive voix.
Le grand marché transatlantique ne se fera pas.