28/12/2013
PAPILLONS NOIRS
PAPILLONS NOIRS
Tenté de dire que ce sont ces existences-là
Qui recèlent nombre de drames modestes et de furtives joies.
Souvent dans la douleur, la solitude s'affiche menaçante
A l'écoute du fracas des vagues intérieures.
Au fil d'un ressac d'expériences insatisfaites,
La mélancolie fond parfois sur nous à l'improviste,
Apparaissant comme un bloc de météorite brûlé
Susceptible de disloquer à tout moment l'ordonnancement des choses.
Mû par une horlogerie complexe et mystérieuse,
Rien ne peut devenir plus abstrait qu'un avenir
Présent partout, et cependant visible nulle part.
Dès lors, il ne reste plus qu'a devenir cet exilé volontaire
Cherchant refuge hors la marche prévisible du monde.
Vivre, c'est comme nager ensemble dans l'immanence
Sans possibilité aucune de partager l'éclat de l'impartageable.
Quelle ombre dans le demi-jour d'un destin aussi fascinant
Pourrait mieux expliquer à l'infime de l'instant
L'extraordinaire prolifération de papillons noirs
Aux ailes diaphanes craquelées de mort pressentie.
P. MILIQUE
12:27 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : existence, drame, modestie, furtif, joie, douleur, solitude, menace, fracas, ressac, insatisfait, mélancolie, météorite, brûlure, disloquer, ordonnance, horlogerie, complexité, mystère, abstraction, visible, exil, volontaire, réfugié, immanence, impartageable, ombre, destin, fascination, infimeextraordinaire, proliférationdiaphane, craqueler, mort, pressentment, renouveler, immaner, diaphane, crauelure, amortir, fracasser, international, internement d'office, ressasser, inconsistance, mollesse, remercier, vendanger, récolter, ramassis, torchis
24/11/2013
LE TEMPS QUI PASSE
LE TEMPS QUI PASSE
Il favorise l'acceptation des réalités,
Le noir des nuits, le noir des révoltes,
Et apprivoise les émotions.
Il exprime une fragilité inattendue,
Dans les mystérieuses turbulences de l'âme,
Dans l'opiniâtre complexité des caractères.
Il autorise, magnanime,
Certains rêves à jamais insatisfaits,
Transformés parfois en délires acidulés,
Ténébreux mais sublimes.
Le temps qui passe est ton ami.
Il provoque l'espérance
D'un présent indispensable,
Rebondissant de merveilles en étonnements.
Il modèle une précieuse aspiration
A poétiser la vie,
A cultiver l'intense plaisir
D'un regard qui se sublime.
Le temps qui passe
Oblige les expériences tâtonnantes,
La recherche de l'harmonie,
Le goût et la douceur des choses,
L'écriture des silences
Et le silence des écrits.
Il rend possible, enfin, les rencontres essentielles
Propices aux battements de cœur,
Au glissendo lent et feutré
Vers le bonheur depuis toujours convoité.
Forcément convoité.
Il est ton ami...
P.MILIQUE
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00:56 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réalité, révolte, émotions, fragilité, mystère, turbulences, âme, complexité, rêve, délire, acidulé, ténébreux, sublime, espérance, merveille, aspiration, plaisir, harmonie, douceur, écriture, bonheur, favoriser, acceptation, noir, apprivoiser, émotionné, exprimer, inattendu, turbulence, opiniâtreté, caractériel, autoriser, magnanime, revasser, insatisfait, transformer, sublimer, provocation, présence, indispensable
23/06/2013
QUE FAISONS-NOUS?
QUE FAISONS-NOUS?
Que faisons-nous sinon déchirer les silences
De cette vie avec trop d'indécence?
Il y a ce trop de présence chez certains êtres
Dont les yeux ont fondu au passage,
Un bonheur désespéré en route pour le saut dans le vide
D'une folie tranquille peuplée de fourmillements,
Creusant,jour après jour, l'unique de la ressemblance.
Que faisons-nous sinon déchirer les silences
De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?
S'acharner à restaurer, au gré d'infinies maladresses,
Tout un réseau complexe de glissements subtils,
Avant qu'il ne prenne la forme définitive
D'une interminable chute en spirale
Dans le spectaculaire revendiqué
Et démonstratif de l'ultime démonstration.
Que faisons-nous sinon déchirer les silences
De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?
Mener au renoncement d'un voyage impossible
Dont on peut croire à chaque instant qu'il peut se briser
Dans le fatras tumultueux de l'autre versant dévalé,
Insatisfait de l'irréparable sort destiné à l'humain
Tout au long d'une histoire tronquée en trompe-l’œil.
Dans l'éphémère douloureux de ces nuits implorées
A fixer le regard de la lune au plus vif du cœur,
Que faisons-nous sinon déchirer les silences
De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?
P. MILIQUE
09:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, éphémère, doulouruex, nuit, encombrer, implorer, fixer, regard, lune, vif, coeur, amour, faire, déchirer, silence, vie, hautain, indécence, mener u renoncement, voyage, impossible, croire, instant, pouvoir, se briser, fatras, tumultueux, versant, dévaler, insatisfait, irréparable, sort, déstinée, humain, histoire, trompe-l'oeil, s'acharner, restaurer, maladresse, réseau, complexe, glissement, subtil, prendre forme, définitif, interminable, chute, spirale
02/03/2013
QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 5
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE
5
Je veux cessé d'être l'ange qui lit le carnet noir,
La présence spectrale toujours voilée de nuit.
Je veux ne plus jamais en de telles circonstances
Arborer toujours le sinistre visage de la mélancolie
Et ne plus savoir habiller mon âme insatisfaite
Que d'un costume bariolé aux couleurs de la vie.
Quelques mots dans un souffle...
Parce que dans ce désormais qui soudain titube
De nul d'autres qu'eux pourra naître la beauté.
Un jour, un autre plus tard, sur la route suivie à perte de vie,
Je chuterai à nouveau dans l'abîme d'un profond silence
Au gré d'un ultime rendez-vous pris avec moi-même,
Lorsque sera venue l'heure de faire les poches de ma mémoire,
Sachez qu'il me sera toujours précieux d'Ecrire Lucide
Et d'apprécier au plus intense l'exacte évidence
Du bonheur fascinant qui sans cesse m'étreint
Quand, au détour d'un souvenir, un Jour Moyen Éclot.
FIN
P. MILIQUE
09:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, quelques mots dans un souffle, cessation, ange, angelot, carnet noir, présence, spectre, spectral, voiler, nuit, vouloir, circonstancier, arborer, sinistre, visage, mélancolie, habiller, âme, insatisfait, costume, coutûme, barioler, couleurs de vie, tituber, naissance, beauté, journalier, route suivie, à perte de vue, perdre la vie, chuter, nouveauté, abîme, profondeur, silence, de gré à gré, ultime, soi-même, l'heure est venue, faire les poche, mémoire, mémoriser, préciosité, préciux, lucidité, apprécier, intensité, exactitude, évidence