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13/11/2013

RÊVE MINÉRAL

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RÊVE MINÉRAL

 

Ce rêve est d'abord minéral, et absolument réaliste,

Qui balaie d'ombres géantes l'ampleur des paysages.


Dans l'espace d'un autre temps aux rives de l'impénétrable,

Se structure un chaos d'incohérences bordé d'austère,

Offrant aux yeux étonnés l'étrangeté sourde

D'une vision modulée, fraîche et remarquable esthétique,

Aux apparences criantes de l'instantané.

 

Au cœur de ce rêve d'abord minéral, et absolument réaliste,

S'amplifie l'écho infini d'interrogations métaphysiques

Qu'il faut d'emblée écarter d'un rire-provocation

Pour ne pas avoir à hurler sa peur de l'abandon !

 

P. MILIQUE

28/08/2013

DISSONANCES DÉLIBÉRÉES

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DISSONANCES DÉLIBÉRÉES

 

Briser, libérer, émanciper, enlacer, interroger le mot,

Écrire sans structure définie ni retenue castratrice,

Sans autre objectif que celui de dénicher

Quelques rares pépites jaillissant, impromptues,

De l’humus parfois désespérément stérile des mots.

 

Une approche plus conventionnelle

Impose d’emblée l’astreinte cérébrale

Qui aboutira, la plupart du temps,

A des résultats à la trame aléatoire.

 

Faut-il alors suggérer, comme le disent certains,

Que ces poètes-là ne sont que de tristes fossoyeurs

Portant en noire sépulture les mots de demains,

Alors qu’ils en sont la mémoire vivante sauvegardée ?

 

S’acharner à versifier pour le bien décidé de l’humanité,

Je laisse à d’autres compétences le soin de s’y aventurer.

 

Il m’est tellement plus viscéral de brouiller les pistes

En créant çà et là de singulières arythmies volontaires,

Des césures inopportunes ou des dissonances délibérées

Dans le but avoué, et assumé, de parvenir certaines fois,

A perturber, d’un enjôleur clin de plume, l’insaisissable absolu.

 

Briser, libérer, émanciper, enlacer, interroger le mot,

Écrire sans structure définie ni retenue castratrice.

 

P. MILIQUE

21/08/2013

FEMME LUMINEUSE

 

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FEMME LUMINEUSE


Il y eu cet incommensurable bonheur,

Cette bouleversante et inoubliable rencontre

D'une vérité qui d'emblée s'est exprimée

D'une Femme Lumineuse et sans équivoque,

D'un Soleil rayonnant, d'Une Princesse fragile.

 

Ce bonheur exalté d'inespéré, ce fut toi mon Amour.

 

P. MILIQUE

15/08/2013

COMME UN BLANC QUI DERANGE

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Maciej-Bodek

 

COMME UN BLANC QUI DERANGE

 

Il y a cette part d'ombre que nul ne peut raisonner

Et qui de ce fait, n'en finit pas de troubler.

 

De vagabondages en errances assumées

Dont il aimerait avoir la pudeur de ne pas faire étalage,

Afin de n'imposer à personne ce qui est devenu une obsession

Non exempte d'incertitudes et de périls multiples,

A force d'infimes dérapages imparfaitement contrôlés,

Il met d'emblée en place la réalité d'un lieu vide

Comme un blanc qui dérange dans la conversation.

 

La vie s'est chargée de briser

La naïveté de ses rêves d'enfant.

Dans l'accomplissement des désirs majeurs

Qui en constituaient le fondement véritable.

 

Désormais, il n'accepte plus de se montrer,

Que pour surtout ne jamais se montrer,

Et faire naître aux lèvres de certains visages

L'ébauche annoncée d'un sourire triomphant et libérateur.

 

P. MILIQUE

21/07/2013

SAINT-JOHN PERSE "OR IL Y AVAIT UN SI LONG TEMPS..."

 

SAINT-JOHN PERSE

  "OR IL Y AVAIT UN SI LONG TEMPS..."

in Amers, Gallimard, 1976

Lu par Eric GENOVESE


 

Saint-John Perse est né à Pointe-À-Pitre, en Guadeloupe, le 31 mai 1887. D’emblée Alexis Saint-Leger Leger est appelé à parcourir le monde en tant que diplomate. Il rencontre Paul Claudel et les fondateurs de La Nouvelle Revue Française. En 1940, il quitte la France pour les États-Unis et le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française. Rétabli dans sa dignité d’ambassadeur de France, il reçoit le Grand Prix national des Lettres en 1959 et le Nobel de Littérature l’année suivante. « Au poète indivis d’attester parmi nous la double vocation de,nobel de littératurl’homme. Et c’est hausser devant l’esprit un miroir plus sensible à ses chances spirituelles. C’est évoquer dans le siècle même une condition humaine plus digne de l’homme originel. C’est associer enfin plus hardiment l’âme collective à la circulation de l’énergie spirituelle dans le monde… Face à l’énergie nucléaire, la lampe d’argile du poète suffira-t-elle à son propos ?

Oui, si d’argile se souvient l’homme.

Et c’est assez, pour le poète, d’être la mauvaise conscience de son temps. » dit-il pour conclure son allocution au banquet Nobel, le 10 décembre 1960.sophie nauleau,

Ayant écrit Amers, Oiseaux, Éloges, Anabase, Exil, Vents, ou encore Chant pour un équinoxe, Saint-John Perse meurt à Giens le 20 septembre 1975.

 

Poèmes choisis par Sophie Nauleau

Prise de son, montage, mixage : Bruno Mourlan, Philippe Carminati

Assistant à la réalisation : Benjamin Hu

Réalisation : Laure Egoroff

20/07/2013

SAINT-JOHN PERSE: "AINSI LOUEE SEREZ'VOUS CEINTE…"

 

SAINT-JOHN PERSE

  "AINSI LOUEE SEREZ'VOUS CEINTE…"

in Amers, Gallimard, 1976

Lu par Léonie Simaga


 

Saint-John Perse est né à Pointe-À-Pitre, en Guadeloupe, le 31 mai 1887. D’emblée Alexis Saint-Leger Leger est appelé à parcourir le monde en tant que diplomate. Il rencontre Paul Claudel et les fondateurs de La Nouvelle Revue Française. En 1940, il quitte la France pour les États-Unis et le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française. Rétabli dans sa dignité d’ambassadeur de France, il reçoit le Grand Prix national des Lettres en 1959 et le Nobel de Littérature l’année suivante. « Au poète indivis d’attester parmi nous la double vocation de,nobel de littératurl’homme. Et c’est hausser devant l’esprit un miroir plus sensible à ses chances spirituelles. C’est évoquer dans le siècle même une condition humaine plus digne de l’homme originel. C’est associer enfin plus hardiment l’âme collective à la circulation de l’énergie spirituelle dans le monde… Face à l’énergie nucléaire, la lampe d’argile du poète suffira-t-elle à son propos ?

Oui, si d’argile se souvient l’homme.

Et c’est assez, pour le poète, d’être la mauvaise conscience de son temps. » dit-il pour conclure son allocution au banquet Nobel, le 10 décembre 1960.sophie nauleau,

Ayant écrit Amers, Oiseaux, Éloges, Anabase, Exil, Vents, ou encore Chant pour un équinoxe, Saint-John Perse meurt à Giens le 20 septembre 1975.

 

Poèmes choisis par Sophie Nauleau

Prise de son, montage, mixage : Bruno Mourlan, Philippe Carminati

Assistant à la réalisation : Benjamin Hu

Réalisation : Laure Egoroff

19/07/2013

SAINT-JOHN PERSE: «POESIE POUR ACCOMPAGNER LA MARCHE D'UNE RECITATION …"

 

SAINT-JOHN PERSE

«POESIE POUR ACCOMPAGNER LA MARCHE D'UNE RECITATION …"

in Amers, Gallimard, 1976

Lu par Clément HERVIEU-LEGER


Saint-John Perse est né à Pointe-À-Pitre, en Guadeloupe, le 31 mai 1887. D’emblée Alexis Saint-Leger Leger est appelé à parcourir le monde en tant que diplomate. Il rencontre Paul Claudel et les fondateurs de La Nouvelle Revue Française. En 1940, il quitte la France pour les États-Unis et le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française. Rétabli dans sa dignité d’ambassadeur de France, il reçoit le Grand Prix national des Lettres en 1959 et le Nobel de Littérature l’année suivante. « Au poète indivis d’attester parmi nous la double vocation de,nobel de littératurl’homme. Et c’est hausser devant l’esprit un miroir plus sensible à ses chances spirituelles. C’est évoquer dans le siècle même une condition humaine plus digne de l’homme originel. C’est associer enfin plus hardiment l’âme collective à la circulation de l’énergie spirituelle dans le monde… Face à l’énergie nucléaire, la lampe d’argile du poète suffira-t-elle à son propos ?

Oui, si d’argile se souvient l’homme.

Et c’est assez, pour le poète, d’être la mauvaise conscience de son temps. » dit-il pour conclure son allocution au banquet Nobel, le 10 décembre 1960.sophie nauleau,

Ayant écrit Amers, Oiseaux, Éloges, Anabase, Exil, Vents, ou encore Chant pour un équinoxe, Saint-John Perse meurt à Giens le 20 septembre 1975.

 

Poèmes choisis par Sophie Nauleau

Prise de son, montage, mixage : Bruno Mourlan, Philippe Carminati

Assistant à la réalisation : Benjamin Hu

Réalisation : Laure Egoroff

 

 

18/07/2013

SAINT-JOHN PERSE: « JE VOUS FERAI PLEURER…"

 

SAINT-JOHN PERSE:

« JE VOUS FERAI PLEURER…"

in Amers, Gallimard, 1976

Lu par Marie-Sophie FERDANE

 

Saint-John Perse est né à Pointe-À-Pitre, en Guadeloupe, le 31 mai 1887. D’emblée Alexis Saint-Leger Leger est appelé à parcourir le monde en tant que diplomate. Il rencontre Paul Claudel et les fondateurs de La Nouvelle Revue Française. En 1940, il quitte la France pour les États-Unis et le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française. Rétabli dans sa dignité d’ambassadeur de France, il reçoit le Grand Prix national des Lettres en 1959 et le Nobel de Littérature l’année suivante. « Au poète indivis d’attester parmi nous la double vocation de,nobel de littératurl’homme. Et c’est hausser devant l’esprit un miroir plus sensible à ses chances spirituelles. C’est évoquer dans le siècle même une condition humaine plus digne de l’homme originel. C’est associer enfin plus hardiment l’âme collective à la circulation de l’énergie spirituelle dans le monde… Face à l’énergie nucléaire, la lampe d’argile du poète suffira-t-elle à son propos ?

Oui, si d’argile se souvient l’homme.

Et c’est assez, pour le poète, d’être la mauvaise conscience de son temps. » dit-il pour conclure son allocution au banquet Nobel, le 10 décembre 1960.sophie nauleau,

Ayant écrit Amers, Oiseaux, Éloges, Anabase, Exil, Vents, ou encore Chant pour un équinoxe, Saint-John Perse meurt à Giens le 20 septembre 1975.

 

Poèmes choisis par Sophie Nauleau

Prise de son, montage, mixage : Bruno Mourlan, Philippe Carminati

Assistant à la réalisation : Benjamin Hu

17/07/2013

SAINT-JOHN PERSE: « ET VOUS, MERS,…"

 

SAINT-JOHN PERSE

« ET VOUS, MERS,…"

Lu par Christian Gonon

 

Saint-John Perse est né à Pointe-À-Pitre, en Guadeloupe, le 31 mai 1887. D’emblée Alexis Saint-Leger Leger est appelé à parcourir le monde en tant que diplomate. Il rencontre Paul Claudel et les fondateurs de La Nouvelle Revue Française. En 1940, il quitte la France pour les États-Unis et le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française. Rétabli dans sa dignité d’ambassadeur de France, il reçoit le Grand Prix national des Lettres en 1959 et le Nobel de Littérature l’année suivante. « Au poète indivis d’attester parmi nous la double vocation de,nobel de littératurl’homme. Et c’est hausser devant l’esprit un miroir plus sensible à ses chances spirituelles. C’est évoquer dans le siècle même une condition humaine plus digne de l’homme originel. C’est associer enfin plus hardiment l’âme collective à la circulation de l’énergie spirituelle dans le monde… Face à l’énergie nucléaire, la lampe d’argile du poète suffira-t-elle à son propos ?

Oui, si d’argile se souvient l’homme.

Et c’est assez, pour le poète, d’être la mauvaise conscience de son temps. » dit-il pour conclure son allocution au banquet Nobel, le 10 décembre 1960.sophie nauleau,

Ayant écrit Amers, Oiseaux, Éloges, Anabase, Exil, Vents, ou encore Chant pour un équinoxe, Saint-John Perse meurt à Giens le 20 septembre 1975.

 

Poèmes choisis par Sophie Nauleau

Prise de son, montage, mixage : Bruno Mourlan, Philippe Carminati

Assistant à la réalisation : Benjamin Hu

Réalisation : Laure Egoroff

05/06/2013

AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 5

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER

5


Il est des blessures infinies d’emblée indélébiles,

Alors lorsqu'il s'agit de survivre dans l'obscur! …

Tu navigues désormais sur une mer plus tranquille

A la lumière d'un soleil de paix depuis toujours mérité,

Enfin étranger au noir persistant de mon infirmité d'être,

Tandis que l'avalanche émotionnelle précise l'interrogation :

Que vont devenir toutes les larmes extraites de spasmes à vif,

Celles-là même que nous n'avons jamais su verser ensemble

Tenues si longtemps secrètes qu'elles ne hantent plus que l'invisible ?

 

As-tu compris au gré d'un jour, Papa, combien je savais mal t'aimer ?

(FIN)

 

 

P. MILIQUE

02/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 4

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

4



Ainsi les fées existaient-elles vraiment, et j'en avais une preuve vivante là, devant mes yeux, abandonnée face à moi. Pour moi. Rencontre pour le moins improbable, flamboyante déjà. Je tombais en amour d'un premier regard. Le mien. Instantanément épris. De cet amour, véritable alchimie interne, profonde, inexplicable, et finalement peu raisonnable souvent. Il n'empêche qu'elle a exercé d'emblée sur moi une forme de fascination vive qu'à l'évidence je souhaitais durable, éternelle peut-être. Avec elle, c'est sûr, j'allais pouvoir me laisser aller, exalté, à la sublime passion sans cesse renouvelée des commencements.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

31/12/2012

OUTRAGE RELATIONNEL

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OUTRAGE RELATIONNEL

 

C'est avec une forme d'opiniâtreté douteuse

Condamnée à l'impasse donc à l'échec,

Qu'il s'était sans prudence investi

Dans cette improbable aventure

Consistant à prendre d'emblée le parti

De tous les oubliés, vagabonds du monde.

 

A force de lutter adossé au mur,

La gravité de l'outrage relationnel

Est devenue aveuglante de clarté.

 

Avec un soupir d'infini soulagement,

L'apparence d'une normalité affichée

S'est un jour dissoute en un lourd silence

Dans la désintégration parvenue d'une vie gâchée,

Dans l'élaboration de mensonges délibérément établis.

Pour rien.

 

P. MILIQUE